Bidouille et Violette

Une de ces superbes bd, comme il en sortait dans Spirou.
Le graphisme est très efficace, et le récit proche du lecteur de l' époque.
Cet histoire d'amour adolescente, tout à la fois naïve et grave, a comme un goût de diabolo-fraise et de musique anglo-saxonne.
Je suis encore sous le charme.

double effet nostalgie parce qu'il y a celle attachée à l'éveil du sentiment amoureux, et les angoisses de Bidouille sont très proches de celles que j'ai connu à son âge, et celle de redécouvrir une bande dessinée issue toute droit de la foin de l'enfance, dont on sent qu'elle appartient définitivement à cette époque et qu'on ne pourrait plus envisager une bande dessinée avec ce ton-là, ces audaces-là de nos jours. Alors, toutes les approximations, les facilités, les erreurs de jeunesse, on s'en fout un peu.

Pourqoi pas une adpation a l'écran après Ernest et Célestine, un Bidouille et Viollette qui ravira plus d'un jeune adulte.

Leurs premiers mots ont été relativement hésitants : Bidouille, un rouquin un peu enveloppé et timide à s'en rendre malade, n'a d'yeux que pour Violette, la jolie fille du fleuriste local que tous les garçons convoitent. Il est le fils d'un marchand de frites assez modeste et n'a même pas de quoi lui offrir des fleurs. Leur première idylle est hélas rapidement brouillée par plusieurs malentendus : la jalousie, les parents, les copains. Yslaire signe une belle histoire d'amour entre deux pas encore adultes. le récit est touchant, avec de la poésie et une sensibilité à fleur de beauté. Délà, tout est là bien avant la sage "Sambre" !

Un vrai coup de coeur.