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3,59

sur 464 notes
La première chose que j'ai faite en terminant ce roman, c'est d'aller voir des images de Famagouste. Famagouste ville fantôme, Famagouste ville orpheline, comme le dit si bien le titre de Victoria Hislop.

J'ai lu le premier tiers du roman sous une impression faussée, celle d'un livre de plage, d'un livre d'été. Je sentais la pression des événements chypriotes, la montée inexorable de la tension, mais j'étais comme Aphroditi, je ne voulais voir que ce qui m'intéressait : le luxe, la richesse, le calme et la volupté de Famagouste l'Ensoleillée, LA station balnéaire par excellence.
Je me suis toujours demandée ce que c'était que de passer ses vacances sans rien faire, à avoir juste le soleil la plage et un hôtel**** tout prêt à vous servir nuit et jour. Je me suis laissée captiver par cette facilité de vivre...

Mais tout s'intensifie petit à petit. L'étau se resserre. En lisant l'effroi chez les familles Georgiou et Özkan (représentants chypriens grecs et turcs du roman), leurs passés, la prise de position de leurs enfants, les actions de ceux-ci, on voit arriver avec détresse l'invasion de la ville et la fuite de la population qui s'ensuit. Que faire ? Où aller ? Toujours les mêmes réactions, toujours le même désarroi de tous les côtés. La relation amoureuse qui commençait à prendre le pas dans le roman se trouve bridée par le putsch politique, les personnages s'éparpillent pour assurer la survie et chacun se retrouve livré à lui-même, forcé de se révéler tel qu'il est. Pas de surprise : les illusionnistes continuent de rêver, les opportunistes en profitent tant qu'ils peuvent et au milieu vaquent les chypriotes, qu'ils soient grecs ou turcs, ils cherchent à vivre.

Le personnage d'Aphroditi rayonne jusqu'au milieu du roman, elle nous fait vivre et respirer l'atmosphère langoureuse de Famagouste, pleine de touffeur et d'attente éperdue. Au fur et à mesure que la ville est prise d'assaut, on peut assister à son déclin, à la perte de ce qui lui faisait foi, elle est alors l'égale de la ville orpheline... C'est un personnage duquel j'ai eu une grande compassion, tant on la sent seule.

J'ai apprécié la lecture de ce roman, j'étais gênée toutefois par la tournure de certaines phrases, par un ensemble général qui me semblait malhabile et trop rapide, mais l'histoire de Famagouste est si intense qu'elle surmonte aisément ces maladresses.
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A l'été 1972, un putsch éclate sur la tranquille île de Chypre. La ville de Famagouste va être bombardée et des milliers de familles contraintes de fuir. Parmi elles, Savvas et son épouse Aphroditi, propriétaires d'un des plus luxueux hôtels de l'île. Mais d'autres familles vont devoir rester, comme les Georgious et les Ozkan. Bien que se détestant, les deux familles vont devoir s'entraider si elles veulent survivre dans la ville en ruines.

Petite déception à la lecture de ce roman. Même si j'adore l'auteur (j'avais été conquise par l'Ile des oubliés et le fil des souvenirs), cette histoire est en dessous de ce à quoi m'a habituée l'auteur. Toute l'intrigue est très longue à démarrer et les parties entre les familles en terme d'intérêt. L'aspect historique est relégué au second plan au profit des romances et des amitiés. La fin est cousue de fils blancs et est très très facile, l'auteur ne s'est pas foulée. Une lecture vraiment ennuyeuse. Dommage.
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L'histoire de ce roman se déroule à Chypre, plus précisément à Famagouste, une ville balnéaire où vivent et se côtoient chypriotes grecs et turcs.
Aphroditi et son époux Savvas sont les propriétaires d'un hôtel luxueux et en font construire un autre.
Emine, chypriote turque, travaille dans le salon de coiffure de l'hôtel et son fils, Hüseyin est plagiste.
Markos, quant à lui, est un homme en qui Savvas a toute confiance : il occupe un poste important à l'hôtel et se démène pour que la boîte de nuit fonctionne bien.
L'entente cordiale qui règne entre chypriotes turcs et grecs semblent parfois bien fragile.
Un jour, un putsch a lieu et la belle ville de Famagouste est bombardée et les gens sont obligés de fuir. Seules deux familles restent dans cette ville déserte.

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Mon avis : je n'ai pas aimé ce roman pour plusieurs raisons. L'histoire est pleine de grosses ficelles auxquelles je n'ai pas cru : une histoire "d'amour" ; deux familles qui décident envers et contre tout de rester dans la ville alors même qu'il n'y a plus rien d'autre dans la ville ; l'agression d'un des personnages ; la cache qu'ils ont trouvée et dans laqelle ils restent pendant un an.

Ensuite, un manque de force dans les sentiments. On a juste quatre phrases laconiques qui sont dites au sujet de cette histoire d'amour qui pour moi n'en est même pas une, juste quelque chose de factuel comme si l'auteur avait écrit une phrase sur le temps qu'il fait. Et puis je n'ai pas cru une seule seconde à cette histoire qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Aucun sentiment n'est décrit. Même dans le malheur qui arrive aux personnages, on ne perçoit ni leur tristesse, ni leur détresse.
Globalement une histoire plate à laquelle je n'ai pas cru.
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La ville de Famagouste propose chaque été aux vacanciers un cadre paradisiaque. Chypriotes, turcs et grecs s'y cotoient et vivent presque en harmonie. Un couple va y construire le plus majestueux des hôtels, le Sunrise.

Mais l'histoire se réveille, les tensions reviennent et un putsch grec brise la ville : bombardements, exil des habitants et des touristes. Nous vivons ce conflit à travers la vie des Georgiou et des Ozkan.

Comme à son habitude, Victoria Hislop tisse une toile historique où se croise le destin des gens. Ici deux familles une grecque, une turque, un conflit ethnique meurtrier, une ville traitée presque comme une personne, qui souffre et un beau personnage avec Aphroditi qui, reine de la ville avec son bel hôtel, va voir sa vie sombrer. J'ai découvert ce pan de l'Histoire, pourtant récent années 1970. Un regard amer sur l'homme, aveugle de conquête et de nationalisme.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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A nouveau, l'auteur embarque le lecteur dans une saga romanesque et historique avec beaucoup de force, de talent et d'émotion. Un plaisir chaque fois renouvelé à la lecture de V.Hislop et qui agrandit ma collection de lecture « Hislopienne ». Vivement le prochain !
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Pas trop emballée au départ par le sujet (histoire de Chypre), reçu à la fête des mères par mon fiston qui se souvenait que j'avais dévoré "l'île des oubliés" en vacances l'année dernière ... Me suis lancée !

Voici donc, un vrai bon roman de vacances (et pourtant le "fond" de ce livre n'a rien d'une histoire de vacances, n'a rien de léger). Cela même si on est encore loin des vacances ;-)! Ce livre m'a embarqué, dépaysement total ! Et rien que pour ça, une étoile !

Les trois autres étoiles sont là, parce que j'aime les livres où j'apprends qqchose ! Et si en plus, c'est historique, c'est encore mieux !
Qui peut se vanter de connaître l'histoire de Chypre !? On sait bien que c'est une histoire entreTurcs et Grecs ... Mais pour la suite, la plupart d'entre nous ne connaissent pas les détails. Et si en plus, tout cela est raconté au travers de l'histoire de deux familles (trois ?), c'est encore mieux.
L'histoire racontée grâce à la petite histoire n'en est que plus attractive.

Le seul bémol c'est que c'est tout de même bien romancé ... Limite trop ! Je ne parle pas d'histoire d'amour à l'eau de rose, mais du ton donné. Me souvenais pas de cela dans "l'île des oubliés". Les gentils sont bien gentils, les méchants sont bien méchants. Il y a ceux qui ont de la chance, il y a ceux qui en on moins, ou pas du tout ... Il y a ceux qui s'en sortent et ceux qui ne verront pas la fin ...
Mais cela doit être ça la guerre ...

Un bon moment de lecture, un dépaysement total et qui au final vous apprend plus de choses que ce qu'il en à l'air.
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L'île de Chypre est habitée par des communautés grecs et turcs qui ne s'entendent pas vraiment. Par contre en 1970 à Famagouste, station balnéaire très prisée, chypriotes grecs et turcs vivent en harmonie ou presque. Un couple ambitieux (Aphroditi et Savvas) est en train d'y constituer un empire hôtelier.
Survient le putsh grec (1972) contre Monseigneur Makarios et le conflit sanglant qui s'en suit. L'île de Chypre est plongée dans le chaos, Famagouste est bombardée par les turcs et ses habitants s'enfuient pour sauver leur vie sauf les familles Georgiou (grecs) et Ozkan (turcs). Une « Ligne verte » divise l'île en deux.
Autour de cet événement historique, Victoria Hislop a brodé une saga familiale où trahison et méfiance, amitié et fidélité, amour déchiré et cupidité sont à l'honneur.
Plus de la moitié du roman est consacrée à l'ouverture de l'hôtel Sunrise et à la perspective du putsch, la mise en marche est assez longue merci! C'est au moment de la fuite de la population que le roman devient intéressant. Les péripéties des deux familles restées à Famagouste sont captivantes.
L'auteur a une belle plume et nous donne du suspens. C'est un roman d'atmosphère et de relations humaines dans des conditions de crise politique, identitaire et humanitaire. Eh oui, j'ai appris beaucoup sur l'histoire de l'île à cette période.
Aujourd'hui, Famagouste est toujours une ville fantôme.
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J'ai gardé un bon souvenir de @L'île des oubliés, de la même auteure. C'est ainsi que je me suis tournée vers cet ouvrage lorsque je l'ai vu dans la bibliothèque de ma soeur.

J'ai très vite retrouvé l'univers de cette auteure et de la région qu'elle affectionne tant: l'Europe "méditerranéenne", une région que je connais si peu! Les décors sont bien décrits et j'ai pu me projeter dans cette île qui n'est autre que Chypre. On sent d'ailleurs la différence entre Chypre pleine de ressources et de luxe et celle de la guerre où ne règnent que des ruines, de la misère sociale... Certains aspects ont d'ailleurs été difficiles à digérer...
J'avoue que le rythme du livre n'est pas complètement égal du début à la fin: les 100 premières pages ont été pour moi difficiles parce que beaucoup de descriptions et quasiment pas d'avancée (impression de clichés dans les personnages), puis l'idylle commence et tout s'accélère... On se demande même comment le roman va finir!
Une histoire d'amour pas si jolie que ça alors qu'on voudrait y croire: l'horreur est là, l'amour aussi mais pas le cliché des romances!
L'instinct de survie est très bien représenté et je me suis vue à plusieurs reprises en lien avec les personnages, à avoir peur pour eux... Vive cette proximité avec les personnages!

Un bon moment de lecture, de découverte d'une partie de l'Europe et de sa lourde histoire pourtant si inconnue...
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"Déjà 6 millions de lecteurs" ?!?! Et bien dis donc...ça fait plutôt peur. Car vraiment, sans méchanceté gratuite, rien n'est attachant dans ce roman: ni l'écriture, lourde, mal traduit peut-être ?, ni les personnages, peu sympathiques, et ni l'intrigue, longue et redondante...J'aurai tout de même appris une page de l'histroire chypriote, rien n'est complètement perdu. Mais désormais, je passerai mon chemin lorsque je croiserai Victoria Hislop.
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Un très bon roman historique. Victoria Hislop me fait toujours découvrir des parties de l'histoire du monde que je ne connaissais pas. Un roman très agréable à lire qui allie amitié et amour interdit. Un amour interdit qui détruit une vie. Une amitié sans faille entre deux familles qui auraient pu se haïr. Une bonne leçon d'humanisme sur fond de guerre et d'horreurs.
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