C'était vraiment un livre très intéressant , car c'est un livre autobiographique, où on se plonge dans l'aventure de
Knud Holmboe, un danois converti à l'islam, et parlant l'arabe.
Knud désirais voyager, aller à la rencontre des arabes, à travers l'afrique du nord , pour en apprendre d'avantage sur la manière de penser des arabes et leur culture. C'est un objectif clairement atteind, car celui-ci partira du Maroc, pour finir son aventure en Egypte, alors qu'initialement, il voulu aller à la mecque.
Habillé en habits traditionnels marocains (burnous), il arpentera toute l'afrique du nord au volant de sa voiture, fera des rencontres avec qui il voyagera, il nous parlera de l'afrique du nord colonisé par les italiens (en lybie) et sous protectorat francais au Maroc, il nous parlera des ressentis des locaux vis à vis des européens. La partie sur la lybie fut la plus importante je dirai, avec l'armée italienne et ses subordonnés erythréens, on assiste à la dure réalité de la colonisation, avec les peuples locaux qui souffre, d'injustices à répétition, de peines de morts, d'emprisonnement. Knud assistera au dédain , au mépris, que certains militaires italiens auront vis à vis des arabes.
Les rencontres que fera Knud avec les arabes sont très intéressantes, car il apprendra de ceux-ci la bravoure, le courage, la patience, il se verra logé, nourri par ces derniers, il partagera donc des moments privilégiés avec les arabes , et comprendra leur situation, il éprouvera énormément de respect et de sympathie pour ces gens.
Il vivra une expérience très difficile dans le désert , car il se perdra, avec des compagnons de route, dans le désert impitoyable, ou il rencontrera famine et soif, il marchera dans le désert sous un soleil de plomb, il verra des mirages, reviendra, sans s'en rendre compte sur ses chemins, et se maintiendra en vie grâce à des puits où l'eau était presque potable, à des animaux sauvages rencontrés sur le chemin, des insectes, etc.. Cette expérience lui apprendra l'impitoyabilité du désert, et il se retrouvera un moment seul, où il prendra conscience de son état , et le relatera d'une manière poignante dans son récit.
Il y a aussi des dialogues que knud entretiendra avec des généraux italiens où knud confrontera sa vision de l'européen à celle de l'arabe du désert, où il mentionnera , déja en 1930, le déclin de spiritualité, et de grandeur d'âme des européens, qui , à cause de la technologie, ont perdu leur rapport à ces deux caractéristique de l'être humain, à profit du corps, du matériel, l'être européen, ne se préoccupe que de son corps, et c'est malheureux selon lui. Les valeurs morales des musulmans arabe, sont pour lui , bien plus admirable, que le progrès technologique européen.
Également nous avons , surtout vers la fin du livre, des dialogues, avec certains disciple sennousi, qui, expliqueront, avec des mots très juste, la spiritualité musulmane, l'enseignement des sennousis, qui sont d'une grande richesse.