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sur 223 notes
Cette histoire est celle de passionnés extrêmes de livres, prêts à tout pour les posséder, quelles qu'en soient les conséquences.
Imaginez les se promenant dans la rue, croiser sur leur passage une librairie de livres anciens, dont la devanture se présente à eux remplie de trésors inestimables.
Ils poussent la porte de ce qui est pour eux la caverne d'Ali Baba. Sentir cette odeur, que dis-je, ce parfum de papier, jauni par le temps. Admirer ses reliures en cuir ou autre, dorées ou non, bonifiées par les années. Apercevoir ces titres précieux, des premiers tirages ou éditions limitées. Sans oublier évidemment la valeur financière de ces ouvrages, atteignant parfois des sommes incroyables. Les savoir là leur procurent des sensations irrésistibles.
"Lisez la première phrase qui arrête votre oeil. Puis passer à une autre. Embarquez pour un voyage fait de découvertes, allez sonder des mers inexplorées."
"Si vous ne pouvez les compter parmi vos amis, vous devez à tout prix faire en sorte qu'ils soient au moins des connaissances. S'ils ne peuvent entrer dans votre vie privée, ne leur refusez pas un minimum de reconnaissance pour autant."

Et c'est ainsi que ces voleurs de livres rares et anciens se laissent tenter par ces butins, en faisant parfois usage de certains subterfuges inimaginables. Ils se disent amoureux des livres, leur but est tout simplement de les posséder, les lire n'est pas forcément leur objectif majeur. Ils se proclament véritables collectionneurs, parfois contraints de pousser les murs pour les stocker. Mais pas seulement....
Allison Hoover Bartlett se lance alors en quête de l'histoire fabuleuse et passionnante de l'un d'eux, le fameux John Gilkey. Son récit divinement raconté, nous fait pénétrer dans cet univers et découvrir les ficelles des organisations gravitant autour des traqueurs.
Excellent moment de lecture, en immersion totale avec les protagonistes, je me suis laissée prendre au jeu et ce fut avec un grand plaisir.
"Sur l'un des murs de la librairie, il y avait un marque-page avec cette phrase d'Oscar Wilde : "Je peux résister à tout sauf à la tentation"."
A vous aussi ça vous parle, n'est ce pas ? 😉 Je vous souhaite toujours de belles lectures.

https://littelecture.wordpress.com/2024/02/11/lhomme-qui-aimait-trop-les-livres-de-allison-hoover-bartlett/
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A la lecture du résumé, je m'attendais à un roman à suspense renfermant une intrigue policière comme il est annoncé dans le résumé or l'histoire, s'il en existe une, laisse place à un livre plutôt documentaire sur les collectionneurs de livres et les salons dédiées à ceux-ci. le "roman" comporte beaucoup de digressions et de longueur sur le sujet desservant l'intrigue.
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Aussitôt vu sur le présentoir de la bibli, aussi emprunté. Comment résister? Une fois commencé, ce livre s'est révélé ne pas être un roman mais une sorte d'enquête menée par une journaliste sur le sujet des collectionneurs de livres anciens, actuellement ou dans le passé, des libraires en vendant, en boutique ou salons, et des indélicats volant ces livres et/ou ne les rendant pas.

Elle s'attache particulièrement à John Gilsey, qu'elle a rencontré à de multiples reprises, y compris dans un parloir de prison, ses méthodes pour se constituer une collection de livres anciens n'étant pas du goût des libraires spoliés. En particulier Ken Sanders, qui se "surnomme 'Book Cop' -le flic du livre-, mais ses amis l'appellent 'biblioflic'." Ceci dans le cadre de son travail à l'ALAA, association des libraires de livres anciens d'Amérique. J'ai noté, entre autres détails dont fourmille ce livre, que Sanders et Abbey étaient amis et ont participé à une action -pacifique- sur un barrage.

Les vols de livres ne sont pas tellement réprimés par la loi, ce qui fait enrager Sanders, "qu'ils se contentent de piquer des enjoliveurs et laissent les livres tranquilles!" Contrairement à ce que je pensais au départ, Gilsey ne volait pas les livres en les glissant sous son blouson, mais par une arnaque qui tombait plus facilement sous le coup de la loi.

Les rapports entre ces personnages sont assez particuliers, la journaliste frôlant parfois la ligne entre l'enquête et la complicité -sans la franchir. Personnellement je suis quand même restée dans une sorte de flou, c'est plaisant à lire mais parfois éparpillé.

Quelques anecdotes:
"Thomas Jefferson Fitzpatrick, un professeur de botanique qui avait amassé tellement de livres dans les années 1930 que leur poids excédait celui indiqué dans les normes de sécurité du bâtiment. Il décéda à l'âge avancé de 83 ans en 1952, et fut retrouvé chez lui allongé sur un lit de camp dans sa cuisine, cerné par 90 tonnes des livres."

Thomas Jefferson, président des Etats Unis, était bibliophile, chez lui rangeait les livres par taille, et avait proposé pour la bibliothèque du Congrès "un système de classement dans lequel les livres seraient classés en trois grandes catégories : mémoire, raison et imagination. Une division poétique que je serais curieuse de voir appliquée dans les librairies aujourd'hui. Cela prendrait peut-être plus de temps de trouver ce que l'on cherche, mais qui sait sur quoi l'on risquerait de tomber."

Pour terminer, l'éditeur donne ce conseil "retenez-vous autant que possible de voler ce livre." et "Ceci est un premier tirage".
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Pour un bibliophile, la frontière est parfois bien mince entre le voleur de livres et le collectionneur éclairé. Et que faire lorsqu'un gentleman cambriole votre magasin pour se constituer une bibliothèque à son image ?

L'auteure, journaliste, conte la traque acharnée d'un libraire obstiné contre un lecteur passionné, qui par amour des livres, a dérobé pour plus de 200 000 dollars de livres anciens.

Avis :
Une incroyable plongée dans le monde des livres anciens ! Un faux roman et une véritable enquête. Et vous ? Jusqu'où iriez-vous pour obtenir votre bibliothèque idéale ?
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Une journaliste enquête sur un voleur qui aime les livres rares, car ce n'est pas courant. Il développe ainsi deux talents. Il améliore ses techniques de vol ou d'escroquerie pour subtiliser des livres de plus en plus chers et par ailleurs se spécialise en bibliophilie. Il écume ainsi les foires aux livres et les librairies américaines. Allison Hoover Bartlett apprivoise John Gilkey et nous plonge dans le milieu des premières éditions, des reliures en cuir et autres trésors littéraires.
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Ce livre est une sorte d'enquête journalistique sur les motivations d'un voleur de livres rares et l'obsession d'un libraire pour son arrestation. Nous plongeons directement dans le monde du livre ancien, ce qui, n'y connaissant rien, m'a beaucoup intéressée. D'autant plus que de nombreuses références et anecdotes étayent les propos de l'auteure. Cependant, faute d'une chronologie claire et d'individus attachants, ce récit, loin d'être "haletant", m'a rapidement lassée. John Gilkey est particulièrement agaçant, et la narratrice parle uniquement de son enquête et presque jamais d'elle-même ou de ses ressentis, ce qui ôte au livre une part d'humanité. Enfin, j'ai trouvé la fin décevante, à l'image du livre, sans retournement de situation, simple retranscription des propos tenus par un voleur un peu dérangé. L'ensemble est si répétitif que je n'ai rien de plus à en dire.
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Ce court roman n'est pas un polar (ni roman policier, ni thriller) mais plutôt un essai, un témoignage des rencontres de l'auteur avec John Gilkey, un homme plein de contradictions mais fascinant. On y apprend beaucoup de choses sur le milieu des amateurs de livres anciens et même les simples amateurs de livres "normaux" (comme moi) qui ne peuvent pas (et/ou n'ont pas envie d') avoir accès à ces objets de collection peuvent être sensible à cette histoire simple mais intéressante. En bref, un bon petit roman qui vaut le détour.
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Que voilà une sacrée découverte. J'étais totalement passée à coté de ce livre lors de sa première sortie chez la petite maison d'édition Marchialy, pourtant ce livre avait fait les gros titre de la presse spécialisée. La quinzaine littéraire, le monde des livres, le nouveau magazine littéraire l'avaient repèré. Mais sorti dans une collection blanche, je n'avais fait qu'effleurer ce titre. Et puis voilà qu'en ce début d'année il ressort en poche et cette fois, Pocket décide de le publier sous les étiquette Thrillers/Suspense. Et voilà comment ce roman est arrivé entre mes mains.
Oh un court roman, que je connaissais déjà de nom et de réputation. Alors je n'avais plus d'excuses pour ne pas le lire. Aussi je ne suis plongée dans cette histoire étonnante. Une histoire vraie au demeurant car on est ici dans un récit, le récit d'une traque incroyable. Des années durant, John Gilkey vole des livres anciens afin de se constituer une collection de livres rares qui lui ressemblent. Mais c'était compter sans un autre amoureux des livres, le libraire Ken Sanders le traque pendant plusieurs années, à l'affût du moindre de ses faux-pas.
Ce qui est étrange c'est que l'énigmatique voleur a dérobé des dizaines de volumes rare sans chercher à les revendre ni même à les lire. Difficile de l'identifier, surtout que Gilkey n'est pas du sérail, ce cercle très fermé des collectionneurs de livres précieux et anciens. Non Gilkey est bibliophile presque par hasard, par opportunisme même.
Quand en 1999, le libraire est mandaté par son syndicat ABAA pour s'occuper de la fraude durant un mandat de quatre ans, il se lance sur la piste du mystérieux escroc. Personne ne sait qui il est ni d'où il vient.
Ainsi depuis 1999 et pendant des années, Ken Sanders, notre bouquiniste réputé, et notre voleur impénitent John Gilkey,, se fréquentent à distance. le premier a poursuivi le second dans l'espoir de le mettre hors d'état de nuire…Mais la chose n'est pas facile. Et pourtant les butins de Gilkey sont de plus en plus important, de plus en plus impressionnant. Oh les marchants ainsi spolié porte plainte, mais la police à d'autres chats à fouetter.
Sanders vit comme un échec personnel chaque coup réussi de notre escroc bibliophile. Aussi met-il au point un système informatique qui permet de signaler les larcins en temps réel. Ainsi deux mille marchands sont reliés et ce dans trente pays du monde.
Un jour ils se sont croisés, c'était lors d'un salon à San Francisco. « Ça a duré trois secondes au maximum, les yeux dans les yeux. » avoue Sanders à notre journaliste. Puis Gilkey s'est volatilisé. Ce jour là notre voleur avait en main une édition très recherchée de L'Homme invisible, de H.G. Wells. Un pied de nez qui aurait pu être risible si…
La suite…. Et bien lisait l'enquête minutieuse et passionnante que nous offre notre journaliste écrivaine qui elle a eu la chance d'interroger les deux protagoniste de cette incroyable histoire.
Pour ma part, j'ai adoré suivre cette enquête hors norme qui nous fait découvrir le monde feutré des bibliophiles de haut vol et ces transactions parfois un peu folles pour des livres devenus des objets de convoitises.
ET…
John Gilkey m'a fait penser au héros de Bibliomanie de Flaubert, un texte de jeunesse de notre fameux auteur. Une nouvelle qu' il publie, début 1837 alors qu'il est âgé d'à peine quinze ans qui raconte la vie de Don Vicente, cet ancien moine espagnol qui lui aussi aimé un peu trop les livres. .Et pour 6€ vous devriez pouvoir vous l'offrir avec 2 ou 3 autres textes de notre écrivain national.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Ce livre est un hommage aux livres et à ceux qui les aiment.

Ce n'est pas un roman, mais une enquête journalistique réalisée par Allison Hoover Bartlett. L'histoire de deux hommes : John Gilkey, qui en quelques années a accumulé deux cent mille dollars de livres anciens, et de Ken Sanders, libraire, qui s'est transformé en détective pour mener l'enquête et stopper le voleur.

L'histoire est passionnante. L'auteur va tenter de mieux cerner les motivations du voleur et de son poursuivant. Je ne suis pas sûre que ce soit réellement l'amour des livres qui a guidé John Gilkey, mais son obsession d'accumuler et surtout le plaisir d'arnaquer les libraires les plus talentueux, mais l'histoire reste tout de même hors normes.

On y apprend beaucoup de choses sur la bibliophilie et vous n'ignorerez plus rien du mode opératoire des arnaques à la carte bancaire. Tous les amateurs de livres, surtout ne vous en privez pas !
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Allison Hoover Barlett, journaliste américaine, signe ici un récit étonnant. En quelques pages, l'auteure retrace le parcours de John Gilkey, un jeune homme passionné par les livres anciens à tel point qu'il ne peut s'empêcher de duper de nombreux libraires chevronnés. Vols de livres anciens. Allers-retours entre prison et salons du livre ancien. S'ensuit un véritable plan d'attaque pour empêcher notre voleur de livres de récidiver. Mais comment attraper un escroc qui ne subtilise des livres que pour compléter sa propre bibliothèque ?

J'ai apprécié me plonger dans cette lecture pour le moins originale. Si j'ignorais totalement l'existence de John Gilkey, il ne me serait jamais venu à l'idée que des libraires, passionnés de livres anciens, soient victimes de vols. Une question se pose alors : de quoi serions-nous capables nous aussi par amour des livres ?

La journaliste nous décrit un voleur de livres pour le moins touchant. Nous assistons à quelques rencontres entre l'auteure et John Gilkey, notamment lorsque celle-ci se rend au parloir de la prison pour faire sa rencontre, et peut-être chercher à comprendre comment le jeune homme a pu en arriver là. L'écriture fluide humanise d'autant plus cette rencontre : j'avais presque l'impression d'être auprès d'eux. Pourquoi même une fois sorti de prison, le jeune homme ne peut s'empêcher de reproduire ses méfaits ? C'est la grande question que je me suis posée, et j'en étais littéralement captivée.

Dans l'ombre de la traque de ce voleur pour le moins inhabituel, nous rencontrons Ken Sanders, un libraire passionné qui s'improvise bibliofic. le lecteur se trouve alors embarqué entre visites de salons du livre ancien, et rencontres avec d'autres libraires pour le moins révoltés qu'on puisse ainsi les tromper.

L'homme qui aimait trop les livres propose quelques passages passionnants, envoûtants, qui décrivent bien l'amour des livres, ce désir pour tout lecteur de se constituer une bibliothèque à son image, ou encore ce que la lecture peut réellement apporter dans une vie. J'ai évidemment adoré ces quelques lignes. Pourquoi alors suis-je passée à côté d'un coup de coeur ? Je m'attendais à découvrir un roman, ce qui n'est ici pas du tout le cas. Mais je me suis également lassée de quelques répétitions dans le récit (les allers-retours entre la prison et les vols de John Gilkey par exemple). Quelques chapitres auraient ainsi pu être retirés du livre, que je n'y aurais pas vu la différence. Mais en refermant L'homme qui aimait trop les livres, une chose est sûre : tout lecteur aura envie de flâner dans les rayons de livres anciens voire de se procurer la copie (puisque les premières éditions restent tout de même hors de prix) d'une première édition !
Lien : https://labibliothequedebene..
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