Que voilà une sacrée découverte. J'étais totalement passée à coté de ce livre lors de sa première sortie chez la petite maison d'édition Marchialy, pourtant ce livre avait fait les gros titre de la presse spécialisée. La quinzaine littéraire, le monde des livres, le nouveau magazine littéraire l'avaient repèré. Mais sorti dans une collection blanche, je n'avais fait qu'effleurer ce titre. Et puis voilà qu'en ce début d'année il ressort en poche et cette fois, Pocket décide de le publier sous les étiquette Thrillers/Suspense. Et voilà comment ce roman est arrivé entre mes mains.
Oh un court roman, que je connaissais déjà de nom et de réputation. Alors je n'avais plus d'excuses pour ne pas le lire. Aussi je ne suis plongée dans cette histoire étonnante. Une histoire vraie au demeurant car on est ici dans un récit, le récit d'une traque incroyable. Des années durant, John Gilkey vole des livres anciens afin de se constituer une collection de livres rares qui lui ressemblent. Mais c'était compter sans un autre amoureux des livres, le libraire Ken Sanders le traque pendant plusieurs années, à l'affût du moindre de ses faux-pas.
Ce qui est étrange c'est que l'énigmatique voleur a dérobé des dizaines de volumes rare sans chercher à les revendre ni même à les lire. Difficile de l'identifier, surtout que Gilkey n'est pas du sérail, ce cercle très fermé des collectionneurs de livres précieux et anciens. Non Gilkey est bibliophile presque par hasard, par opportunisme même.
Quand en 1999, le libraire est mandaté par son syndicat ABAA pour s'occuper de la fraude durant un mandat de quatre ans, il se lance sur la piste du mystérieux escroc. Personne ne sait qui il est ni d'où il vient.
Ainsi depuis 1999 et pendant des années, Ken Sanders, notre bouquiniste réputé, et notre voleur impénitent John Gilkey,, se fréquentent à distance. le premier a poursuivi le second dans l'espoir de le mettre hors d'état de nuire…Mais la chose n'est pas facile. Et pourtant les butins de Gilkey sont de plus en plus important, de plus en plus impressionnant. Oh les marchants ainsi spolié porte plainte, mais la police à d'autres chats à fouetter.
Sanders vit comme un échec personnel chaque coup réussi de notre escroc bibliophile. Aussi met-il au point un système informatique qui permet de signaler les larcins en temps réel. Ainsi deux mille marchands sont reliés et ce dans trente pays du monde.
Un jour ils se sont croisés, c'était lors d'un salon à San Francisco. « Ça a duré trois secondes au maximum, les yeux dans les yeux. » avoue Sanders à notre journaliste. Puis Gilkey s'est volatilisé. Ce jour là notre voleur avait en main une édition très recherchée de
L'Homme invisible, de
H.G. Wells. Un pied de nez qui aurait pu être risible si…
La suite…. Et bien lisait l'enquête minutieuse et passionnante que nous offre notre journaliste écrivaine qui elle a eu la chance d'interroger les deux protagoniste de cette incroyable histoire.
Pour ma part, j'ai adoré suivre cette enquête hors norme qui nous fait découvrir le monde feutré des bibliophiles de haut vol et ces transactions parfois un peu folles pour des livres devenus des objets de convoitises.
ET…
John Gilkey m'a fait penser au héros de
Bibliomanie de
Flaubert, un texte de jeunesse de notre fameux auteur. Une nouvelle qu' il publie, début 1837 alors qu'il est âgé d'à peine quinze ans qui raconte la vie de Don Vicente, cet ancien moine espagnol qui lui aussi aimé un peu trop les livres. .Et pour 6€ vous devriez pouvoir vous l'offrir avec 2 ou 3 autres textes de notre écrivain national.
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