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sur 275 notes
Mauvaise pioche. Décidément tous les livres que j'ai achetés depuis cet été sur le thème du voyage m'ont déçue. le Rocher blanc existe: il est situé au Mexique, au bord du Pacifique et constitue un lieu de pèlerinage pour le peuple Wixárika. Ce qui m'a donné envie d'acheter ce livre, c'est qu'il raconte 4 histoires à 4 époques différentes mais qui ont toutes pour point commun le magnétique rocher blanc. Seule l'histoire de la fille Yoeme m'a plu. le reste est un agrégat de bienpensance écologiste et anticolonialiste. Au milieu de tout ça, le récit sur 20 pages d'une journée de défonce de Jim Morrison (quel ennui !). Allez hop, dans la boîte à livre. Et je parie que dans 2 semaines j'aurais totalement oublié ce roman dispensable.
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J'ai découvert beaucoup de choses avec ce beau livre ambitieux, peut-être trop visiblement ambitieux à mon goût, l'auteure se regardant parfois écrire à mon avis.
Deux des quatre histoires qui tournent autour de ce rocher blanc mexicain aux pouvoirs cathartiques m'ont paru particulièrement fortes et possèdent une vraie ampleur : celle de deux soeurs déportées avec des milliers d'autres indiens Yoemes en 1907 pour un long voyage qui les conduira à un travail harassant dans les champs ou à la mort et celle du lieutenant espagnol qui lors d'une expédition en 1775 devient « fou ».
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Le Rocher blanc est son quatrième roman. Autant j'avais aimé sans réserve deux de ses autres romans, autant celui-ci m'a posé un certain agacement à la lecture.

Et pourtant, la mise en pages est novatrice : elle commence son roman en 2022, puis nous reculons dans le temps : 1969, 1907 et 1775. Pour arriver à l'axe de l'histoire: le Rocher blanc (le vrai protagoniste); puis l'écrivaine remonte dans le temps : 1775, 1907, 1969 et 2022. Les changements chronologiques et les changements de personnages, font un peu fouillis et par moments je me demandais où voulait-elle en venir. Les parties narratives ont quelques liens entre elles : une peur de catastrophe imminente, la notion destructrice inhérente à la race humaine, le pouvoir rédempteur de l'amour dans toutes ses formes.

Ce Rocher blanc émerge sur la côte mexicaine à San Blas, dans l'État de Nayarit et c'est un véritable totem pour le peuple des Wixárica qui l'appelle Mère Océan ou Tatéi Haramara, et qui pour eux représente l'origine de la vie et le lieu d'où tout est parti; c'est un lieu de pèlerinage pour les wixáricas. Et ce rocher blanc est vu de façon différente, tantôt comme un aigle, ou comme un monstre en souffrance, voire comme une silhouette d'un Christ barbu, mais dans tous les cas comme le symbole éternel de quelque chose.

2022 : « une écrivaine » et son mari font un pèlerinage pour déposer des offrandes et remercier la fécondité de l'écrivaine, après 7 années d'échecs suivis d' une réussite suite à un rite chamanique. À cette occasion, ils se rendent au Mexique avec leur fillette d'à peine deux-trois ans. Par ailleurs, ce couple soulève plusieurs problèmes : le dérèglement climatique, la colonisation, la paternité et un mariage raté, l'exploitation et la persécution de communautés indigènes. Ceci est un passage visiblement autobiographique.

1969 : « un chanteur » connu fuit les fédéraux et ses pairs; déçu de lui même et en pleine crise d'autodestruction, il cherche une bouée de sauvetage, mais il est ravagé par les drogues et l'alcool. Ce chanteur sans nom pourrait évoquer Jim Morrison (The Doors).

1907 : « une fille » et sa soeur appartenant à la communauté des Yoeme, peuple persécuté et spolié de leurs terres, vont partir à la recherche de leur père qui se bat contre les soldats. de tous, c'est le récit le plus poignant.

1775 : « le lieutenant » est un officier de la Marine espagnole en mission de conquête territoriale, il sait que au plan moral, c'est une très vilaine chose, mais il doit obéir aux ordres.

Tous ces personnages auront à faire, à un moment ou à un autre, au Rocher blanc.

La prose d'Anne Hope est riche et de belle qualité, par moments elle a des envolées lyrico-poétiques . Et lorsque elle remonte en 1775, elle m'a épaté par le savoir qu'elle montre sur la navigation du XVIIIè; il y a pléthore de vocabulaire technique qui dénote un énorme effort de recherche.

Trop de sujets, des personnages présentés comme des prototypes, trop de dispersion ont gâché quelque peu mon plaisir de lecture.
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"Le Rocher Blanc" est un roman symphonique à quatre voix où les narrateurs racontent successivement leur histoire liée au Rocher Blanc, symbole de l'origine du monde pour la tribu locale des Wixarikas. Ce récit choral se situe au Mexique sur la côte nord de l'Etat de Nayarit et se déroule au cours de quatre siècles différents : pour l'écrivaine en 2020 ; pour le chanteur en 1969 ; pour la fille en 1907 et pour le lieutenant en 1775.

La structure cyclique originale de ces quatre récits de vie s'ouvre dans un ordre décroissant de 2020 à 1775, puis se poursuit dans un ordre croissant, de 1775 à 2020. Au milieu de ces deux flux narratifs se trouve le chapitre du Rocher Blanc. Cette rupture dans le flux du récit est assez déroutante car elle perturbe la compréhension de prime abord. Mais, cette structure atypique permet aussi de donner plus d'ampleur au récit, lui donnant une nouvelle perspective.

J'ai été tout particulièrement touchée par le récit de la fille yoeme en 1907 qui raconte un épisode de la déportation du peuple amérindien. Cette "Petite Ombre" est arrachée à sa terre et à sa culture pour être vendue comme esclave dans les plantations du Yucatan. Sur le bateau qui la transporte, elle essaye de survivre avec sa soeur Maria Louisa gravement blessée à la jambe, entre la vie et la mort.

Le seul bémol est qu'il est plutôt difficile de savoir où veut réellement en venir Anna Hope avec ces différents personnages à ces différentes époques. J'ai un peu perdu le fil conducteur, même si le point d'ancrage est clairement ce Rocher Blanc, mêlant quête de spiritualité et besoin de repentance face au réchauffement climatique dans un contexte de coronavirus.

Je recommande ce roman à celles et ceux qui s'intéressent à la culture mexicaine en général. Je remercie @lizzielivresaudio de m'avoir permis de découvrir ce roman qui se prête parfaitement à une lecture audio car les narrateurs parviennent à insuffler beaucoup d'émotions aux différents personnages qu'ils incarnent.
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Avec son nouveau roman « le Rocher blanc », Anna Hope nous fait une nouvelle fois voyager dans le temps et dans L Histoire avec une poignée de personnages dont le point de mire est un Rocher blanc, bout d'île minuscule et rocailleuse au large de la côté ouest du Mexique, considéré comme l'origine du monde par les populations autochtones.

On y suit tour à tour un lieutenant en expédition sur un navire espagnol (1775), deux soeurs yoemes déportées (1907), une star de rock en perdition (1969) et une écrivaine en pèlerinage, en quête de sens et d'un sujet pour son prochain roman (2020).

Tous convergent vers le même point, le Rocher blanc, une petite île rocheuse située au large de San Blas, sur la côte ouest du Mexique dans la région de Narayit. le Rocher blanc un lieu sacré pour les Wixaricas, qui le considèrent comme l'origine du monde. San Blas fut aussi point de départ d'un grand nombre d'expéditions dans le Pacifique.

Judicieusement construit en “entonnoir” avec plusieurs parties qui alternent les différents récits, remontant puis redescendant dans le temps, ce roman choral d'Anna Hope embrasse tout autant le récit des péripéties et tourments des différents personnages, que L Histoire avec un grand H.

Au delà d'une galerie de personnages diversifiée, on soulignera que le personnage principal est avant tout le Mexique, un pays qui fascine cette romancière britannique, alter-ego d'Anna Hope. Celle-ci entreprend un pèlerinage chamanique avec sa famille dans l'Etat de Nayarit et embarque le lecteur dans ce voyage littéraire au sein duquel se mêlent les histoires des peuples spoliés et martyrisés, des histoires d'amour, d'autres de terres volées et pillées, de conquérants oppresseurs et d'êtres qui cherchent à fuir.

Dans les dernières pages, Anna Hope explique la genèse de ce texte étroitement lié à son histoire personnelle. À l'instar de son double littéraire, et après de nombreuses années à essayer sans succès de concevoir, Anna Hope et son mari mexicain ont pris part à une cérémonie chamanique au cours de laquelle ils ont été encouragés à prier pour un enfant. En quelques mois, elle était enceinte. Quand sa fille avait deux ans, elle est retournée avec sa famille au Mexique et au Rocher Blanc pour présenter des offrandes de gratitude à la déesse Hamarara. C'est en faisant des recherches sur San Blas pour son voyage qu'elle a découvert l'histoire compliquée et troublée de la ville. En réalité, ce sont toutes les histoires du roman qui sont inspirées de faits réels.

Il s'agit en réalité d'un roman à clef c'est l'ensemble des principaux protagonistes du récit qui sont librement inspirés de personnes réelles, tel Juan de Ayala (1745-1797), officier andalou, qui repris à Don Manuel Manrique le capitanat du San Carlos. Dans la fiction, ce dernier se saborde lui-même, écrasé par un sentiment de culpabilité vis-à-vis des autochtones maltraités. Quelques dizaines de pages plus loin, on croise Jim Morrison, amputé des autres membres des Doors. Entre questionnement existentiel et escapade nocturne hallucinée, le chanteur-poète cherche la force de vivre. La dernière voix, nous rappelle le destin tragique des Yoemes (Yakis), victimes de répressions sanglantes et de déportations massives sous le régime de Porfirio Díaz.

En résumé, un roman dans l'air du temps, introspectif et exigeant qui malgré sa construction sophistiquée, risque de dérouter plus d'un lecteur à cause d'une trame narrative décousue.
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Après un début difficile, le premier chapitre ne m'a pas emballée, j'ai finalement plongé dans cette histoire qui traverse les âges. Il y a un côté légende au récit qui est très agréable. Les époques se succèdent et la magie du lieu, le rocher blanc, opère.

Les personnages de ce roman n'ont pas grand chose en commun, il y a tout d'abord l'écrivaine, en voyage avec sa famille puis une rockstar, qui fuit le monde, un cartographe ou encore une petite indigène. Aucun ne se sont rencontrés et pourtant leur passage sur Terre est marqué par un même endroit : un lieu magique où l'on pratique des rituels, où la nature subjugue.

4e roman d'Anna Hope que je lis et je suis encore une fois agréablement surprise. L'autrice écrit sur des sujets variés et dans un style très fluide, qui nous emporte.

Le rocher blanc vous emmènera sur la côte mexicaine.
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Un voyage dans le temps où divers personnages (volontairement sans prénom) convergent vers un Rocher Blanc, aux confins du Mexique, lieu vénéré depuis des siècles.

A chaque personnage une époque, une ambiance et l'histoire coloniale en toile de fond, cruelle et violente.
Le lecteur passe ainsi de 2020 à 1775 en passant par 1907 et 1967, remonte ensuite le temps pour astucieusement revenir vers le présent.

Le récit débute avec une Ecrivaine sur les terres mexicaines à bord d'un minibus pour le Rocher blanc. Son couple périclite, elle est en mal d'inspiration et au loin une mystérieuse pandémie effraie les populations.

Puis le Chanteur (librement inspiré de Jim Morrisson) qui traine son ennui, lâche sa tournée et se retrouve dans un hôtel miteux au Mexique, plombé par ses addictions. Trouvera-t-il du répit dans ce refuge improvisé ?

Puis la Fille, du peuple amérindien Yoeme, arrachée aux siens et à ses terres qui tente de survivre avec sa soeur blessée.

Enfin, le Lieutenant dont l'expédition coloniale est confrontée à la folie d'un des membres de l'équipage.

J'ai été embarquée dans cette épopée et ai beaucoup appris sur le peuple Yoeme décimé et réduit en esclavage par les autorités mexicaines.

J'ignorai également la fuite de Jim Morrisson, deux ans avant sa mort.

J'ai aimé la construction du roman qui joue avec le temps présent et passé.

Une réserve toutefois : quelques longueurs notamment avec le Chanteur sur la fin dont les errances m'ont un peu perdue.

Un récit qui mérite néanmoins d'être découvert, Anna Hope est étonnante dans cette nouvelle partition.
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Ayant beaucoup aimé les précédents livres de l'autrice, je me suis pratiquement jetée sur celui ci en le voyant!

Ce livre tourne autour d'un élément : un rocher, un rocher blanc, lieu sacré sur la côté mexicaine, considéré comme l'origine du monde par la tribu indienne wixárika. Autour de ce rocher, ce sont quatre histoires, quatre époques, dont nous parle l'autrice. Plusieurs voix résonnent autour du Rocher Blanc. La voix d'une écrivaine en 2020, venue en pèlerinage avec son mari et sa fille. La voix du chanteur, en 1979, qui, en pleine crise existentielle, vient chercher des réponses à ses interrogations. La voix d'une jeune amérindienne en 1907, déportée avec sa soeur, loin des siens et de la vie qu'elle a toujours connue. Et pour finir, la voix d'un lieutenant à bord d'un navire, sombrant dans la folie, en 1775.

Des voix bien distinctes, des histoires et des époques bien différentes mais gravitant toutes autour ce ce même lieu qu'est le rocher blanc. J'ai bien aimé cette idée de lieu en tant que fil rouge d'un roman. Il est vrai que si on y réfléchit, un lieu, quel qu'il soit, est gorgé de vie, gorgé d'histoires en tout genre. Que nous dirait une endroit s'il pouvait parler, lui qui a vu passer tant de choses, de menus détails comme de grands événements ? Ce rocher là, en tout cas, personnage à part entière du roman, immortel et ancré dans le passé comme dans l'avenir ou le présent, a vu bien des choses et ce sont là quatre histoires qu'il nous livre. Pour ma part, j'ai trouvé que toutes ne se valaient pas et que certaines parties du livre étaient donc bien plus intéressantes et émouvantes que d'autres. En dépit de ce côté un peu inégal, j'ai aimé ce livre même si ce n'est pas celui que j'ai préféré parmi ceux que j'ai pu lire de cette autrice. Il n'en reste pas moins que j'apprécie toujours beaucoup sa plume et les messages qu'elle fait passer à travers ses livres.
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Il y a tant de façons de raconter une histoire.
Qu'il est compliqué pour « L'écrivaine » d'en évoquer toutes les facettes, de rendre compte de ses différents points de vue et d'en déterminer le véritable début. Une histoire, son histoire, celle d'une vie devenue fiction, ce sont plusieurs mondes qui cohabitent, plusieurs souches qui se superposent, plusieurs vérités qui se côtoient.
Cette histoire, leur histoire, ce sont plusieurs époques qui coexistent et se retrouvent aux origines du monde, au commencement d'une Histoire universelle. Celle qui prend naissance dans l'intemporelle union des cycles, des mythologies et des générations. Là où commence chaque légende individuelle, par un baptême dans la source de vie. Cette histoire, ce sont ainsi plusieurs destinées qui se rejoignent au commencement du monde, dans le même enfantement d'une existence nouvelle. Par la libération des êtres, pour le bris des chaînes. du chaos, du désordre, des malédictions naîtront l'unité et l'harmonie ; à la confluence de ces destinées qui se rejoignent dans une trajectoire commune.
Vers le rocher blanc.
Le premier objet solide du monde, jailli de la source de vie, là où tout a commencé. C'est là que le monde est né dans la connaissance de l'univers, c'est là qu'ils naîtront à eux-mêmes par la connaissance de soi. En se recueillant auprès de ce symbole du pouvoir de la nature, en psalmodiant les louanges en son honneur, ils trouveront le courage de revenir à eux, de venir au monde. En pleine conscience, en toute liberté. le rocher blanc, centre du monde et coeur du roman, par leurs pardons et leur recueillement les enfantera. de leurs offrandes, ils renaîtront ; libres de corps et d'âmes. Nourris par sa puissance, ils s'en éloigneront, maîtres d'un destin qu'il leur restera à écrire. Riches du savoir le plus intime et féconds de la plus belle inconnue. Dont ils devront « renoncer à l'obsession de savoir comment [elle] se termine. »
Celle d'une histoire à écrire.
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Un avis finalement assez moyen pour ce livre. Je n'ai pas été embarquée par les personnages, par l'histoire des uns et des autres. Je ne dirais pas non plus que je n'ai pas aimé, ça traînait parfois en longueur mais les descriptions du rocher et l'ambiance de chaque époque sont une grande réussite. de même pour les réflexions internes des personnages. J'ai aimé l'écriture, la poésie du récit, mais je n'ai pas réussi à tomber dedans en plein. Ma partie préférée ? Les notes de l'autrice en fin d'ouvrage, avec plusieurs sources, des explications très intéressantes et des conseils d'approfondissement.
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