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3,67

sur 1475 notes
Je vois que les critiques sont globalement très positives vis-à-vis d'anéantir. Pour ma part, ayant lu la quasi-totalité de l'oeuvre de l'auteur, je suis plus mitigé, ni découvrant rien de nouveau par rapport à ce que je j'ai déjà lu de sa part. Au contraire, je trouve qu'il a aseptisé son propos, l'a adouci.

En gros il se contente dans 80% du récit de décrire une famille française « ordinaire » selon ses vues à savoir une famille pleine de zones d'ombres. Celle-ci sera confrontée à des problèmes médicaux graves nécessitant des rapprochements.

Présenté comme un thriller politique, cette partie m'a parue bien trop ténue et superficielle, elle n'offrira d'ailleurs aucun dénouement.

Bref la lecture est agréable pour qui aime l'auteur mais sans réelle surprise.
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Michel Houellebecq - Anéantir

Il semble que Michel Houellebecq, ait une nette tendance à régler ses comptes avec la sexualité, la sienne ou celle des autres, on ne sait pas. trop
Toujours est-il que son dernier roman "ANÉANTIR est intéressant, moitié polar, moitié satyre de la société et des meurs politiques;. C'est bien lui d'être à cheval entre plusieurs genres.
Son coté borderline peut surprendre mais il ne laisse pas indifférent malgré son goût prononcé pour la provocation.
Bruno est ministre des finances et confident du président, il vit une belle histoire d' amitié avec Paul son adjoint. Dans la famille de Paul, Cécile catholique convaincue respire la joie de vivre, malgré que son mari notaire soit au chômage, Aurélien son petit frère se suicide suite à une dénonciation calomnieuse. Les deux grands-pères se remettent plus ou moins bien d'un AVC.
A 47 ans, Paul déclare un cancer de la bouche et de la langue, il test rès bien soigné par les meilleurs spécialiste d'Europe Prudence sa femme est très présente à ses côtés.
A l'approche de la mort, sous l'influence de Prudence Paul croit qu'elle et lui vont se réincarner sous la forme d'un homme et d'une femme et qu'ils vont pouvoir sublimer leur amour.
Houellebecq avait sans doute besoin d'insérer des épisodes érotiques assez trash pour bien marquer la différence entre le corps et l'esprit. Toujours est-il que son livre, long de 717 pages se lit avec intérêt jusqu'au bout.
Il essaie de poser les vraies questions sur les aspirations spirituelles des hommes. en nous laissant trouver notre réponse.
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Par trois points non alignés quelconques passe-t-il toujours un cercle circonscrit ?
Eh bien oui, contrairement à ce qu'affirme Delano Durand dans son échange avec Martin-Renaud (p. 568 de l'édition standard).
Il est étonnant que M.H., habituellement bien documenté en sciences et en technologie, écrive cette contre-vérité.
Ou bien l'est-il tant que cela ; qu'en est-il de toutes ses autres affirmations ou conjectures ?
"Que sait du désert celui qui ne regarde qu'un grain de sable ?" nous demande Orsenna, mais "Voir le monde dans un grain de sable" avait dit Blake…
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Un roman volumineux et multiforme, en partie thrilleur, en partie roman de politique fiction, mais surtout l'histoire d'une famille dans la France d'aujourd'hui.
L'occasion d'une réflexion sur notre société, le jeu politique, mais aussi le couple, la vieillesse, la maladie, la mort, et finalement la vie, avec l'art de mettre des mots justes et de traduire en concepts ce que nous voyons, sans en avoir toujours conscience.
Une écriture fluide, souvent crue, notamment pour parler de sexe (qui tient une grande place dans ce roman et dans la vie des personnages) ou de maladie.
Beaucoup de récits de rêves, qui n'apportent pas grand chose au roman et donnent l'impression de remplissage.
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C'est peut-être le mieux stylisé des romans de Houellebecq -le mieux écrit dans une langue aujourd'hui très dépouillée, s'entend. Car depuis son Goncourt en 2010 avec La Carte et le Territoire, on sent un Houellebecq plus habile, plus réfléchi et franchement plus littéraire dans sa plume. Soumission était un éloge de la littérature fin-de-Siècle, Sérotonine une incroyable preuve de style, et Anéantir un roman de pure maîtrise. En somme, c'est avec brio que Houellebecq allie richesse stylistique et modernité.
Maintenant, en sus de ces considérations élémentaires qui, au fond, ne semblent plus intéresser grand monde, nous retrouvons les thématiques chères à l'auteur : le cynisme, l'humour, le nihilisme, la mort et… l'amour. Oui, l'amour ! et l'espérance même ! ce qui peut, évidemment, surprendre. Mais ce roman est touchant, intime presque, et cette nouveauté n'est pas pour déplaire le lecteur. Au contraire.
Comme à son habitude, Houellebecq est sérieusement documenté, et peut donc nous promener dans les coulisses du ministère, tout en nous proposant de fines analyses quant au service médical actuel, ou nous livrer des réflexions sur l'histoire, la religion, la philosophie…
Au reste, la lecture est bien rythmée, oscillant entre une intrigue «policière» et familiale (celle de Paul Raison, le personnage principal) ce qui permet d'oublier la peut-être trop longue deuxième moitié du roman, et d'oublier d'un même coup certains récits oniriques franchement ratés (n'oublions pas que c'est le principal défaut cité par François dans Soumission quant à l'excellent roman de Huysmans qu'est En Rade !)
Enfin, bien que ce soit la dernière oeuvre (en date) de Houellebecq, je trouve que c'est aussi la plus accessible pour une première découverte de l'auteur : l'intrigue réaliste, happante et contemporaine (Bruno Juge est la figure de papier de Bruno le Maire) mêlée à une écriture fine éloignée des clichés la concernant (style froid, lapidaire, fade) permet de se plonger facilement dans l'univers romanesque de Houellebecq, qui, en somme, est un auteur à lire. Évidemment.
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Sublime ouvrage qui nous touche par sa banalité et sa plausibilité... C'est d'ailleurs ce que j'aime chez Houellebecq : cet atout nous évadant tout en nous ancrant brutalement dans notre monde occidental.

Je conseille fortement ce livre qui nous offre une réflexion sur la mort et les défauts de l'occident qui, pour reprendre les termes de Houellebecq dans "les particules élémentaires", a choisi de se condamner à travers sa recherche de rationalité.

Luc
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C'est réussi, je suis anéantie. J'ai eu l'impression que l'auteur se moquait de ses lecteurs. Certes, comme il le dit, c'est un roman, mais à ce point tiré par les cheveux... Je suis pourtant allée jusqu'au bout, à croire que je me suis attachée au personnage principal : Paul.
Celui-ci travaille au ministère des finances et son ministre reçoit des menaces de mort. Il y a une intrigue qui pourrait être intéressante à ce sujet tout au long du roman, mais on ne sera jamais finalement de quoi il en retourne, si non que des terroristes s'attaquent à la modernité partout dans le monde. Par contre, on comprend bien toutes les magouilles qui se passent là-haut, au niveau politique.
En parallèle, on a la vie de couple des uns et des autres qui est décrite dans les moindres détails. Et Paul, qui ne touche plus à sa femme depuis des années, sent qu'il y a un rapprochement possible et ce n'est pas pour lui déplaire. Pour être plus sûr de lui, il va voir une prostituée qui n'est autre que sa nièce, mais il ne la reconnaît pas tout de suite... Un délire d eplus de l'auteur.
On parle un moment du frère de Paul. Sa femme est abjecte. Il se tourne vers une aide-soignante qui s'occupe de son père. C'est le grand amour. Une jolie histoire qui débute mais qui ne dure pas puisque l'auteur nous le fait mourir (suicide). Quand à cette jeune femme, l'auteur n'en tient pas compte, pas d'intérêt et elle retourne d'où elle vient, sans tambour ni trompette, en Afrique.
Autre histoire à laquelle on pourrait s'attacher, le père de Paul a fait une attaque et ne peut plus s'exprimer. Chacun va le voir et tente de communiquer comme il le peut. Une histoire qui tourne au ridicule aussi car quand il y a changement de politique dans l'hôpital où il se trouve, le beau-frère de Paul n'hésite pas à se rapprocher d'une espèce de terroristes qui réussit à kidnapper ce vieux Monsieur afin qu'il rentre chez lui. Une décharge est aujourd'hui possible, au cas où l'écrivain ne le saurait pas. Ah oui, j'oubliais, c'est du roman.
Et comme la vie n'est pas un long fleuve tranquille, Paul n'est pas au bout de ses peines puisqu'à la fin du roman, il est atteint d'un cancer de la mâchoire. Chacun à leur tour donc, différents personnages se voient confrontés à la mort.
Mon 1er roman de Houellebecq et sûrement le dernier.
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J'ai toujours eu des idées saugrenues. En plein burn out professionnel, je décide d'aller voir au ciné l'Heure de la sortie, l'histoire d'un prof remplaçant un collègue qui vient de se jeter de la fenêtre de sa salle de cours. Et d'enchaîner, le jour même, avec l'épatant Serotine de Michel.

Ma dernière trouvaille ? Pendant mes séances de stimulation magnétique transcranniene répétée pour soigner des Tocs, lire Anéantir. Et vous savez quoi ? Je les ai anéantis, mes Tocs !

Le dense roman n'évite pas les ambiguïtés, mais comme toujours avec lui, elles sont intéressantes et disent sur l'époque. Il y a aussi ce passage que j'aime beaucoup sur une espèce d'araignée, j'ai oublié laquelle, qui n'aime tout simplement personne. Il y a des personnes ainsi, c'est vrai. Pas Michel en tout cas, désespérant optimiste à sa façon, qui reste persuadé que seul l'amour pourra nous sauver. Il n'est pas le seul.

La fin est apaisée et bouleversante.

Non, rien ne sera anéanti, pas l'amour en tout cas.
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J'ai voulu découvrir Houellebecq, c'est fait. Je n'ai pas vu le génie que tant de lecteurs vantent... Ou alors je n'ai rien compris! C'était plat, triste, je me suis rarement autant ennuyée... j'aurai pu aimer le côté cynique mais en fait non même pas...
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Déception.
Le personnage central ne m'a pas intéressée, trop clairement Bruno Lemaire. le thème est crucial mais sans surprise: la maltraitance de nos seniors, l'enfer des Ehpad.
Une fin qui tire en longueur.
Heureusement, la qualité de l'écriture est toujours là. Mais cela ne compense pas le reste.
Dommage.
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