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3,67

sur 1442 notes
Anéantir... le nombre de pages m'a d'abord interrogé sur le contenu et sur le titre, s'il ne s'adressait pas au lecteur, possiblement perdu au fil des pages. En réalité sont alternées avec brio les séquences dramatiques et d'autres plus légères voire carrément drôles. En dépit de nombreux passages étonnamment positifs, l'auteur se reprend vite pour se refugier dans sa tristesse habituelle. Il craint vraiment l'enthousiasme, cela semble ne faire aucun doute. On saisit aussi son intéressante technique pour réaliser un ouvrage d'un tel volume : le ... ; il appartient à chacun de trouver.
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Anéantir se veut une fresque sociale et familiale, déploie une narrative riche mais parfois inégale. Michel Houellebecq, connu pour ses analyses acérées de la société contemporaine, propose ici un récit oscillant entre drame familial et thriller politique, une combinaison qui, malgré son originalité, ne convainc pas toujours pleinement.

Le roman brille par son approche du thème familial. Les interactions entre les membres de la famille Raison, et notamment les liens complexes qui unissent les frères et soeurs autour de la figure du père dans le coma, sont décrites avec une finesse psychologique captivante. Ces relations sont le coeur vibrant du livre, où Houellebecq excelle à montrer les nuances des liens du sang mêlés à des secrets de longue date et des révélations inattendues.

Moins convaincant est le volet politico-thriller du roman. Les tentatives de Houellebecq de tisser une intrigue autour d'attentats terroristes et d'élections présidentielles pâtissent d'un manque de crédibilité et semblent déconnectées de la puissance émotionnelle de l'histoire familiale. Les personnages politiques, plutôt stéréotypés, ne parviennent pas à capturer l'intérêt du lecteur de la même manière que le drame intime des Raison.

L'aspect philosophique du roman, centré sur la raison et son opposition au bonheur, enrichit toutefois la lecture. La critique de la rationalité excessive, vue comme une source possible de désespoir et d'aliénation, permet d'ouvrir des pistes de réflexion profondes. C'est dans ces moments de méditation que le style de Houellebecq se montre le plus persuasif, quand il explore les limites de la logique humaine face aux aléas de la vie.

Cécile, la soeur croyante, est sans doute l'un des personnages les plus remarquables du roman. Sa foi, loin des clichés, est traitée avec respect et nuance, offrant un rare aperçu de la spiritualité comme force stabilisatrice et enrichissante, contrastant avec les tumultes émotionnels et idéologiques qui traversent le récit.

En conclusion, Anéantir est une oeuvre de contrastes, mêlant le sombre au lumineux, le désespoir à l'espoir, avec une habileté qui confirme le talent de Houellebecq pour la peinture de notre époque. Toutefois, le livre pourrait bénéficier d'une plus grande cohérence entre ses différentes intrigues pour atteindre la puissance d'un chef-d'oeuvre unifié. Malgré ses défauts, il reste une lecture incontournable pour les adeptes de l'auteur et ceux intéressés par les grandes questions de notre temps.
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Bof bof ...
Michel c'est comme le vin, il y a les années exceptionnelles et les autres. Là on est clairement dans le creux de la vague. le raisin n'a pas eu le temps de mûrir ? Y a eu des intempéries ?
Anéantir n'est vraiment pas un grand millésime. Ça donne l'impression que l'auteur (ou chat GPT ?) a raclé les fonds de tiroir, a assemblé tout ça à la va-vite avec des bouts ficelles. Et voilà un gros pavé de plus de 800 pages (en version poche). Certes la couverture est stylée comme disent les jeunes mais l'étiquette ne fait pas un bon cru.
Remarquons que l'ouvrage contient un beau dessin technique d'une guillotine. C'est toujours instructif Houellebecq. On y repart moins bête.

Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce livre avec toujours en arrière plan les marottes Houllebecquiennes : l'homme blanc occidental quinquagénaire en fin de course déprimé vivotant dans une civilisation elle-même en fin de course et déprimante.

L'histoire du terrorisme. Mouais ... On a du mal à y croire, hein ? Au début on se laisse berner et puis on se rend compte que cette histoire ça ne va pas aboutir. Ça ne peut pas aboutir ! En effet, ça n'aboutit pas. Cette histoire de pentagramme, vraiment ... fallait oser quand même. On dirait une petite rédaction d'un (bon) élève de 4ème qui s'est perdu dans l'ésotérisme sur Internet. Soit dit en passant, Michel s'est apparemment bien documenté sur les protocoles médicaux pour le traitement du cancer de la langue mais pas assez sur les Maths. Faudra revoir tes cours de Maths du collège Michel ! Rien à redire sur les pentagones ou les pentagrammes. Il y a bien 5 côtés comme son nom l'indique ...
Mais par 3 points du plan passe TOUJOURS un cercle : cercle qui s'appelle le cercle circonscrit (pas circoncis hein !) au triangle formé par ces 3 points. (Bon, ok, si les points sont alignés y a pas vraiment de cercle sauf à considérer un cercle de rayon infini ... une droite quoi ... enfin bref) . Il y a d'autres incohérences. Quand Aurélien se fait harceler au collège, il ne peut avoir entre 8 et 10 ans ou alors il est très précoce.

Cette histoire d'exfiltration du père de l'EPHAD par un groupuscule d'identitaires, c'est tiré par les cheveux non ? Depuis quand une personne est retenue prisonnière dans un EPHAD si elle/sa famille ne souhaite pas qu'elle y séjourne ? Pas compris. (A part qu'il fallait probablement caser les identitaires quelque part.)

Tout n'est pas à jeter dans ce fourzitou. La fin du livre sur la maladie est intéressante et bien écrite. En fait, Michel aurait dû enlever l'histoire du terrorisme qui ne tient pas debout, la religion ésotérique de Prudence, toutes les pages des rêves de Paul (pouah que c'est long ces pages !) qui n'apportent rien au récit et la politique fiction des élections de 2027 qui ressemblent un peu aux élections de 2017 (fin des partis politiques historiques, montée du RN) non ? le candidat fantoche en moins.
Il nous reste comme thèmes : la fin de vie donc, les couples qui s'étiolent puis qui retrouvent une seconde jeunesse (ou pas), la maladie, les progrès de la médecine, le corps vieillissant, l'amour.
Ce qui nous amène probablement à un bel ensemble de 300 pages au grand maximum.

J'ai oublié le style. Bof, c'est plat. Ça se lit gentiment et agréablement. Il y a quelques passages bien ficelées où on reconnaît le style caustique/humoristique/ désespéré de Houellebecq. La première phrase par exemple :
" Certains lundis de la toute fin novembre, ou du début de décembre, surtout lorsqu'on est célibataire, on a la sensation d'être dans le couloir de la mort. " Pas mal.



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Paul est l'assistant du ministre de l'économe Bruno. Ils sont tous les deux assez seuls. Leur couple bat de l'aile, ils n'ont que le travail.
Au début du roman, des cyber-terroristes publient une vidéo fake montrant la décapitation du ministre. Puis ils torpillent un bateau container. le roman serait donc un polar.
Mais non, on suit ensuite la campagne présidentielle pour l'élection du président de la république. Les candidats font appel à des coachs. Les stratégies développées ne sont pas forcément très respectables.
Et puis Paul renoue avec Prudence sa femme. Jusqu'alors, ils vivaient comme des colocataires qui ne se fréquentent pas. Ils se redécouvrent et nouent à nouveau des relations amoureuses.
Sont décrits aussi la vie de famille, les relations père-fils, les relations entre les différents membres de la fratrie.
La dernière partie explique par le détail la découverte du cancer de la bouche de Paul, les soins qui s'en suivent. C'est intéressant, cela semble banal décrit par l'auteur.
Quelques clichés sur les racailles.
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Anéantir de Michel Houellebecq
Bastien Doutremont, qui travaille pour la DGSI, a rendez vous avec Paul Raison au ministère, ils vont parler de la vidéo virale sur internet qui montre Bruno Juge, le ministre de l'intérieur se faire guillotiner. Bastien a activé ses connaissances dans le domaine, Fred, qui dirige une des meilleurs sociétés d'effets spéciaux mais les résultats sont négatifs, seule certitude, ceux qui ont créé cette vidéo ont des moyens que lui ne connaît pas et ont des capacités financières hors norme, ils doivent mobiliser des milliers de serveurs, Paul encaisse la nouvelle, il aime Bruno, compétent et intègre, il a ramené la dette de la France à 1% du PIB, sécurisé les approvisionnements en terres rares, eut le nombre de grèves le plus bas de la cinquième et ils ont en commun un problème de couple qui va mal, ils ne font plus l'amour. Cette vidéo lui a mis un coup au moral. Au même moment Paul apprend que son père, un ex de le DGSI, est dans le coma à Lyon, il y retrouve Cécile sa soeur. de retour à Paris un nouveau message sur la toile, un assemblage mystérieux de traits de cercles et de pentagones, avec une vidéo derrière, un vaisseau coupé en deux qui sombrait, c'était la deuxième fois, il contacta Bastien. Noël, le père sort du coma mais reste en état végétatif, réveillon avec sa soeur et son frère à Lyon dans la maison de leur père, avec Madeleine sa compagne qui a remplacé leur mère décédée. Arrivée de son jeune frère et de sa femme, pas vus depuis des années.

On est fin 2026, une très légère anticipation( le livre est paru en 2022), chacun se prépare à l'élection présidentielle. On suit surtout les couples, Paul et Prudence, Cécile et Hervé, Aurélien et Indy, car pour moi c'est le coeur du livre, les relations familiales. La vie, la mort, l'amour. Lucidité, cynisme, c'est Paul qui est au centre de ce livre que j'ai beaucoup aimé, Paul qui de par son travail fait le lien entre la famille, la politique, les affaires et les médias, c'est lui qu'on suit tout le long de cette histoire jusque dans ses rêves. Une longue réflexion sur la fin de vie.
Le meilleur Houellebecq selon moi, il a su garder son ton et son style tout en éliminant ses excès pornographiques voire scatologiques. Excellent.
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Bastien Doutremont et son ami Fred sont des hackers, à qui rien ne résiste. C'est pourquoi ils ont été embauchés par la DGSI, sept années plus tôt. Bastien y est toujours, alors que Fred a préféré créer « Distorted Visions » (spécialisée dans les effets spéciaux numériques et l'image de synthèse …)

Bastien est en contact avec Paul Raison, le collaborateur du Ministre de l'Économie, Bruno Juge (?!…) Une vidéo « plus vraie que nature » qui met en scène l'exécution de ce dernier (sur une guillotine) circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines … On a beau la supprimer, elle réapparait par intermittence et semble narguer les geeks et les nerds …

C'est surtout à Paul Raison que l'auteur va s'intéresser. Un Paul Raison qui, la quarantaine passée, s'est éloigné de sa femme et de ses proches. Pour côtoyer l'alcool, un peu plus chaque jour … Et c'est après le brutal AVC d'Édouard (son père) qu'il va reprendre contact avec les siens : avec sa soeur Cécile (et son chômeur de mari, Hervé) avec son jeune frère Aurélien (et sa vénale épouse, flanquée d'un détestable rejeton) ainsi qu'avec sa belle-mère (Madeleine) longtemps méprisée pour son « infériorité » sociale … ET surtout, surtout, de son épouse Prudence, alors qu'ils sont au bord de la rupture …

Nous sommes à la fin de l'année 2026. Dans quelques mois, il faudra faire face à l'élection présidentielle (et à d'autres épreuves personnelles …)

Un très beau roman, sur la complexité des relations dans les fratries. Sur la problématique du rapport conflictuel entre les générations. Sur les choix douloureux à assumer dans le milieu professionnel ou la sphère privée. Sur l'acceptation du délabrement physique dû à l'âge ou à la maladie et de la mort de nos anciens, qui nous rapprochent inévitablement de la nôtre …

Beaucoup de pudeur (mais si !) de tendresse et d'humanité (oui, oui !) mais aussi une très grande lucidité, dans ce – fort épais – roman sur fond politique, qui nous prouve (une fois de plus ! …) que les voies de Michel Houellebecq ne sont pas toujours impénétrables ! Un gros coup de coeur vraiment, pour le récit de ce brillant auteur, dont nous n'avons peut-être pas encore exploré toutes les facettes !
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Du pur Houellebecq, un peu long, profits déprimant, mais tellement vrai.
Les personnages sont justes, on les suit pour certains tout au long des 600 pages.... le thème des cyberattaques fait quand m^me un peu rajouté, on se demande un peu pourquoi il est là, surtout qu'étant présenté en introduction on s'attend à une place plus importante dans la trame.
Après l'avoir acheté j'ai attendu plusieurs mois avant de mire ce livre, au final j'ai pris de plus en plus de plaisir à le lire.
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Il vient de sortir dans une collection de poche, je me suis donc lancée et j'ai retrouvé le Houellebecq que j'avais aimé avec La carte et le territoire et dont Soumission et Sérotonine m'avaient laissé indifférente. Là, tout est fluide comme la conduite de Prudence dans les paysages du Lyonnais et du Mâconnais (que je ne connais pas bien mais les descriptions font envie), on suit les personnages dans leur épopée personnelle, souvent tragique, occasionnellement burlesque, toujours complexe, du haut en bas de l'échelle sociale. Alors oui, le thème de la décadence, le personnage vraiment détestable d'Indy, peuvent faire rager, mais tout passe, réduit à néant par le récit d'un combat pour tenter de vivre, encore un peu, un peu mieux malgré les dangers (à cet égard on n'interprètera
pas de manière trop simpliste le choix de l'auteur de mettre en avant le célèbre "le vent d'est se lève" de Sherlock Holmes -qui m'a ravie, hein, fan que je suis de la version qu'en ont proposé Moffat et Gatiss dans la série Sherlock). On peut discuter l'abandon de l'aspect thriller politique qui était pourtant drôlement bien fichu avec ses geeks aux portes du pouvoir, mais quel plaisir de voir cela aussi se diluer dans une quête infiniment personnelle...
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Nullité absolue. Comment peut-on gâcher sa vie à écrire tant d'inepties ? J'ai lu les 70 premières pages en attendant un tournant, une intrigue sous-jacente, un style, une surprise, du sens, quelque chose qui fasse mériter sa renommée à cet écrivain, en vain. Rien, rien, rien, nullité totale. Éberluée de page en page de tomber sur une telle niaiserie, j'avais l'impression d'avoir du papier toilettes usagé entre les mains. D'essuyer le pus suintant d'un furoncle. Alors j'ai pioché des passages dans les 730 pages pour vérifier si ça évoluait, mais non, toujours le mème soliloque creux et futile d'un parisien totalement crétin, la même totale inanité, insipidité, cette sensation désagréable que l'auteur essuie sa morve baveuse sur ses malheureux lecteurs, et toujours cette vulgarité pitoyable et ce machisme dégoulinant et décomplexé. Un ministre désabusé évolue dans son monde du pouvoir, urbains vivant en vase clos entre nantis, arrogants, décérébrés par les sondages, les enquêtes d'opinion et leur cote de popularité, complètement déconnectés de la vraie vie. Je me suis fait avoir à la bibliothèque. Ce livre était en devanture, au beau milieu d'une étagère, le livre roi : une superbe couverture blanche épurée attirait le regard, offrant un bel objet de papier épais et solide, doté d'une superbe reliure cartonnée et d'un marque-page en tissu comme à l'ancienne. le titre lapidaire et prometteur, ( j'ai salivé sur une belle chute, une quintessence cachée ) ainsi que l'absence de résumé derrière dénotant un auteur sûr de lui, a achevé de m'intriguer, et je l'ai pris. Je suis tombée dans l'arnaque à pieds joints, l'attrape-nigauds a bien fonctionné, on ne m'y reprendra plus. Désormais, je me méfierais de Flammarion. Car, comme partout dans cette société publicitaire qui ne cesse de tricher pour séduire, la seule chose de bien dans ce livre, c'est sa couverture. Son marketing de fins de série en tête de gondole m'a bien entubé. Dedans, c'est le délitement du sens, l'effondrement intellectuel, l'insistance têtue de la niaiserie, le désastre de la littérature sabotée, l'étalage indécent d'un verbiage futile, une leucorrhée trépanée de toute âme, un vomi puant. J'avoue avoir même eu du mal à y croire, comment peut-on se faire enfler à ce point ? Je n'en revenais pas qu'un éditeur puisse publier cet empilement de réflexions bâtardes, décousues, même pas d'anecdotes à se mettre sous la dent, rien que des considérations de dégénérés déracinés, d'emmerdeurs vaniteux, de décérébrés écocideurs, tous livides à force de pas voir le soleil. Les types mis en scène ne respirent jamais, ils sont en apnée entre la vie et la mort, amers et aigris. L'auteur, qui a visiblement perdu tout sens des limites et de la décence, certainement à cause de son succès, pour moi absolument incompréhensible, nous tartine de son fast-food pourri comme les multinationales nous engloutissent sous leur bouffe industrielle pourrie remplie de produits chimiques toxiques qui sabotent notre santé. Toute cette pourriture, cette acidité qui affleure comme une régurgitation de constipé n'est même pas à donner aux cochons, il faut tout jeter. Ce livre traite son lecteur comme le système traite les pauvres, avec des rebuts de pâtés issus des pires maltraitances animales, déchets bien conditionnés censés empêcher la révolution de la lucidité. Quand au responsable de ce gâchis de papier, qu'il aille aux oubliettes, qu'il se taise, qu'on l'empêche d'étaler son mépris, qu'il dégorge son ennui chez lui, mais plus sur la place publique, merci. On lui enverrait bien les « Soulèvements de la terre » le dissuader définitivement d'abattre nos forêts pour éditer de tels amas de bêtises honteuses.
Donc la demie étoile, c'est juste pour l'objet couverture.
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Impossible à mon étonnement de terminer ce Houellebecq. J'avais adoré les " Particules élémentaires" et " La possibilité d'une île" mais là, je n'ai pas réussi à rentrer dans le texte.
A reprendre peut être dans quelques années. le style littéraire est toujours aussi excellent.
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