AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 3911 notes
Dommage ce livre devenait intetessant au milieu puis ca retombe comme un soufflet en partie 3.
Bref l ateur a le merite de ne pas parler explicitement de son zizi comme il a pu le faire par le passé, no sexe cette fois ci.
Bon il faut lui rappeler que le slogan " la force tranquile" c est 81 et non 88. Et puis une fois le bichon n est pas accepté par les compagnies aeriennes, une autre fois ce sont les hotels etrangers, faudrait savoir et rester coherent. Faudrait un peu travailler, bon lui meme indique peu se documenter, ou bien faudrait se relire. Apres s inserer soi meme dans un roman meme en se faisant peu glorieux reste du narcissisme, mais bon on commence à le connaitre Michel, narcissique à contempler son petit apendice...
Commenter  J’apprécie          110
La carte et le territoire” de Michel Houellebecq suit Jed Martin, photographe et peintre, ses amours, ses échecs, ses succès, et son évolution dans le milieu artistique français où il côtoie, entre autres, Frédéric Beigbeder et... Michel Houellebecq. Jeu de miroir, mise en scène, mise en abîme, un roman plein d'autodérision et de sarcasmes, qui mêle images du père, figure de l'artiste, critique sociale et culturelle et description désenchantée de la solitude contemporaine.
Commenter  J’apprécie          110
Michel Houellebecq, né Michel Thomas à la Réunion, en 1956 selon son acte de naissance ou en 1958 selon lui ! Son nom de plume est le nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle qui l'éleva. Michel Houellebecq est poète, essayiste, romancier et réalisateur de cinéma. Depuis la fin des années 1990, il est l'un des auteurs contemporains de langue française les plus connus et traduits dans le monde. En 2010 il reçoit le prix Goncourt pour La Carte et le Territoire, son cinquième roman.
Jed Martin est artiste, d'abord photographe en prenant comme sujet des articles de quincaillerie il obtient une certaine renommée quand il oriente sa carrière vers la photo de cartes routières Michelin (d'où le titre du roman) puis la gloire internationale et la fortune quand il s'attaque à la peinture. Fils d'une mère suicidée quand il était enfant et d'un père architecte, Jed Martin est un solitaire.
Pour une exposition de ses oeuvres il est amené à rencontrer l'écrivain Michel Houellebecq, chez lui en Irlande, afin que celui-ci lui écrive le texte de présentation de son catalogue. Sans être amis, les deux hommes vont se revoir et Jed Martin aura l'occasion de lui offrir un de ses tableaux, dans sa nouvelle demeure du Loiret, village où l'écrivain passa son enfance. Quelques temps plus tard, Houellebecq y est assassiné dans des conditions horribles et le peintre participera à l'enquête policière pour retrouver le meurtrier. Les dernières décades de sa vie, Jed Martin poursuit son oeuvre artistique en tant que vidéaste avant de s'éteindre rongé par un cancer.
Telles sont en gros, les grandes lignes du roman. Bien entendu Michel Houellebecq ne se contente pas de nous raconter la vie de Jed Martin, son roman fourmille de réflexions et de considérations sur notre monde. Un bouquin très moderne, complètement dans son époque où sont abordées de nombreuses questions soulevées par notre société, de l'euthanasie aux implants mammaires, du rôle du châtiment pour les coupables aux aspects de la crise économique et boursière, rien de ce qui fait notre actualité n'échappe à l'acuité du regard de l'écrivain. Houellebecq sait aussi se faire plus profond quand il évoque le rôle et l'essence de l'artiste à l'oeuvre, ainsi que lorsqu'il réfléchit et nous donne son analyse sur l'état de nos sociétés, induit du processus de consommation.
Comme toujours ou presque dans ses romans, on constate sa fascination pour les techniques et la technologie, que ce soit par des extraits de notices ou modes d'emploi cités quasi in extenso, ou bien son amour supposé des voitures – de luxe - et l'examen pointu de leurs mérites respectifs. Ici, on a droit à des explications techniques poussées sur les appareils photo et leur utilisation. D'une façon plus générale, ses descriptions sont toujours très précises et cliniques, qu'il s'agisse d'un lieu ou d'un objet.
Par contre, ce qui à mon sens, distingue cet ouvrage de ses livres antérieurs, c'est son état d'esprit. Certes, on retrouve son trait de caractère consistant à se foutre de la gueule de beaucoup de gens et de choses comme les critiques artistiques, la presse, les people, les bobos, les machos, les femmes et les homosexuels etc. etc. Mais le ton est moins provocant (encore que sa vision des femmes laisse encore un peu rêveur), les critiques moins acerbes. Même le sexe, un domaine où Houellebecq aime bien choquer son lecteur, est beaucoup plus discret dans ce roman. Bien sûr il ne peut s'empêcher de lancer une phrase ou un mot cru mais on reste dans le domaine de l'acceptable pour un prude lecteur. Dans ce roman, Houellebecq semble avoir atteint une sérénité qu'on ne lui connaissait pas, ce que confirme Jed Martin à l'issue d'une rencontre avec l'écrivain personnage du roman, « Il avait l'air heureux ». Prodigieuse mise en abime.
On se régalera aussi de l'intrusion dans son roman, de gens connus comme Frédéric Beigbeder, Jean-Pierre Pernaut ou d'autres dans des situations ne les avantageant pas, et surtout de cet extraordinaire idée de s'être lui-même mis en scène comme un des héros de son propre roman, allant jusqu'à s'assassiner ! du grand art et de longues pages jubilatoires nous donnant l'impression d'entrer dans la vie de cet écrivain secret.
L'écriture est toujours aussi fluide ce qui en rend la lecture extrêmement confortable et l'irruption imprévue d'un crime avec enquête policière dans le dernier chapitre avant l'épilogue, donne un coup de fouet ultime, un second souffle, au rythme du roman.
Un excellent bouquin, sans contestation possible du moins pour moi, ce qui ne signifie pas pour autant qu'on adhère à toutes ses théories ou visions des choses.
Commenter  J’apprécie          110
Je n'avais rien lu de Houellebecq, me méfiant des modes. Mais cette mode s'incruste. Pourquoi pas ?
En dehors de l'intrigue-anecdotique- je trouve une photographie de notre société très juste, sans affect, froide et distanciée. La vacuité de nos contemporains y est décrite avec une plume acérée. Que ça ne fasse pas plaisir, on peut le comprendre puisque nous faisons partie de ce troupeau dont il décrit les travers, les lachetés et l'artificialité abyssale(si je puis dire).
Ce livre est un miroir et, accessoirement, notre mauvaise conscience, sans illusions, bonnes ou mauvaises.
Commenter  J’apprécie          110
Je serai étonnée qu'il n'ait pas le Goncourt 2010, et, comme d'autres, je vais m'amuser à voir comment Michel Houellebecq va réagir.
C'est vraiment un excellent roman, plein d'inventions littéraires. J'avais bien aimé, en son temps, « Les particules élémentaires », parce que je trouvais que c'était une vision pessimiste mais réaliste et sans aucune concession de notre société. Mais j'ai complètement oublié la trame romanesque.

Ici le roman est bien construit autour des périodes de créations d'un photographe puis d'un peintre, l'intrigue se resserre autour des rapports de Jed Martin et de son père, puis de la femme qu'il aime puis de l'oeuvre de l'artiste. Mais surtout, cerne de mieux en mieux le rapport de l'homme face au vieillissement jusqu'à son effacement final.

De grands critiques littéraires ont très bien analysé ce roman, je n'irai pas sur ce terrain. Je vais, donc, rester complètement subjective. J'aime beaucoup le mélange réalité et fiction. On peut lire ce livre comme un roman avec une intrigue bien ficelée et des personnages d'une réelle profondeur psychologique, on peut aussi y trouver une étude sociologique du monde contemporain, mais ce que je trouve le plus passionnant c'est cette question fondamentale : qu'est ce que la création artistique ou littéraire ? En quoi définit-elle l'homme ?

C'est un livre plein d'observations très intéressantes sur notre monde et notre culture. On peut ne pas être d'accord avec lui, ce n'est pas le plus important, il nous oblige à changer notre regard et ce n'est pas si fréquent. Michel Houellebecq n'a aucun tabou, ni sur lui, ni sur les artistes consacrés, c'est comme une grande tempête qui secoue tout sur son passage.

Assassiner Picasso en quelques phrases, il faut pouvoir se le permettre, c'est assez drôle car je pense que ceux qui sont d'accord avec lui ne lui accordent pas non plus le titre d'écrivain français.

J'ai trouvé aussi ce roman plus sensible que le premier, un peu comme-ci l'auteur nous faisait des confidences sur son propre mal de vivre, d'une façon pudique et distanciée il nous fait partager sa propre insertion dans la vie

Est-ce Jed Martin ou Michel Houellebecq qui à la fin de son roman prend congé « d'une existence à laquelle il n'avait jamais totalement adhéré »



Commenter  J’apprécie          110
C'est jusqu'à présent le seul roman de Michel Houellebecq que j'ai lu, assez longtemps après sa sortie. Ma surprise a été plutôt agréable, je ne m'attendais pas une lecture aussi facile, l'écriture est plutôt agréable, j'ai bien aimé le ton souvent ironique, voire caustique. Jed Martin, peintre et ancien photographe se prend de passion pour les cartes Michelin qu'il photographie, puis il expose ses oeuvres, intitulant l'exposition « La carte est plus intéressante que le territoire ». Autant dire que la représentation est plus intéressante que le réel qu'elle dépeint. Grâce à cela il devient riche et célèbre. Tout cela n'est guère passionnant, Jed Martin est un personnage terne, sans grand intérêt, à la vie affective proche du néant. Mais cela se laisse lire, le style est plaisant, précis, sauf quand l'auteur se lance dans la notice d'un appareil photo ou autre coq à l'âne. Puis cela se corse, en fait, c'est à partir de là que cela devient vraiment intéressant : Jed a confié la rédaction de son catalogue d'exposition à Michel Houellebecq lui-même, ce qui donne lieu à une originale mise en abyme. Et j'ai adoré cette mise en scène de lui-même, où j'ai parfaitement reconnu le personnage public tel qu'on le voit dans des émissions de télé : sorte de marginal, solitaire, misanthrope, maniaco-dépressif, … et l'auteur n'est pas tendre avec lui-même : quel personnage peu fréquentable ! Pour couronner le tout dans le dernier tiers du livre, Michel Houellebecq est retrouvé mort, assassiné d'une manière particulièrement atroce et tordue. On peut trouver cette idée très narcissique mais finalement j'ai trouvé cela plutôt amusant. Finalement j'ai trouvé ce roman plus mélancolique que déprimant dans ses tours et détours pour réussir une caricature sur la fabrication de la valeur marchande d'une oeuvre d'art. En primant ce roman je me demande si le jury du Goncourt ne s'est pas montré plus cynique et caustique que l'auteur lui-même, en tout cas cela ajoute à la mise en abyme !
Commenter  J’apprécie          101
Coup de coeur pour ce roman que j'avais déjà lu et que j'ai eu envie de relire, dont une bonne partie dans les transports en commun, où j'avais parfois l'impression de voir en réel ce que je lisais. J'ai aimé l'humour toujours présent derrière l'autodérision et le regard amère de Houellebecq qui se met en scène tout au long du livre. L'histoire bien connue est celle de Jed Martin, architecte diplômé, photographe puis peintre à succès, qui va à la rencontre de Houellebecq, ermite aviné en Islande, pour obtenir de l'auteur qu'il préface le catalogue de l'exposition de ses peintures consacrées aux métiers simples puis complexes. Jed est lui-même désabusé et est une sorte de double jeune de Houellebecq et les deux personnages se font écho dans leur amertume et leur vision blasée de la vie.
Commenter  J’apprécie          102
Une funeste lecture, un profond dégout ou une admiration sans borne : « La carte et le territoire » de Michel Houellebecq, a le mérite de permettre un éventail de critiques et de disciples, ayant pour tâche de répandre la bonne/mauvaise parole.

Et dans ce cas, le prix Goncourt 2010, a atteint son but, faire parler de lui, donner la vision d'un monde qui fuit vers sa destruction. Houellebecq nous apostrophe à sa façon, il porte un constat sur la nature humaine, par une approche ciblée sur quelques personnages.

Jed Martin, a décidé de consacrer « toute sa vie » à l'Art, et créer une représentation du monde, dans lequel l'espèce humaine serait interdite ! Il passe ainsi de la peinture à la photographie puis revient à la peinture, qui non seulement lui apportera le succès mais aussi l'aisance financière…Son père, riche architecte, s'enlise dans un travail acharné au détriment de sa vie familiale. Schéma que reproduit également Jed. Ils supportent ainsi, concomitamment, un désert affectif. A l'instar, de longues pages sombres, sur le dernier voyage de son père en Suisse, où il ressentit, enfin, une vague de tristesse profonde.

La rencontre de l'auteur – oui vous avez bien lu, celui-ci se met en scène- avec Jed – et nous promène dans le milieu artistique, le monde des faux-semblants, de l'hypocrisie, bref le monde des rodomontades des hommes ! Puis la troisième partie, le crépuscule des dieux, la fin d'un cycle, le crime ! Et toujours le même sempiternel refrain, l'argent, la possession !

Ces mots : « La carte est plus intéressante que le territoire » ; que l'on pourrait traduire par l'absolu rejet de l'espèce humaine ! le roman est parsemé de différentes digressions, tels que : Thierry Jonquet –auteur de romans policiers, Ludwig Wittgenstein –philosophe-, et nous conforte dans une vision dystopique, voulu par l'auteur.

Un style précis, descriptif, nous illumine ce « territoire », dans lequel Houellebecq, semble se complaire, comme son héros et opter par conséquent pour une fuite dans la solitude.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
Commenter  J’apprécie          100
Il faut reconnaître qu'autant de mauvaise foi, de dénigrement, d'auto dérision et de foutage de gueule, cela donne quelque chose d'amusant. Il y a de tout dans ce livre, de vrais morceaux de littérature et des pages de description qui semblent avoir été recopié directement sur Wikipedia, de l'amour et de l'horreur, de la critique d'art et du roman policier, de l'humour et de l'ennui.
Au final, cela se laisse lire, mais je ne suis pas sur d'en retenir quelque chose.
À laisser décanter avant jugement définitif.
Commenter  J’apprécie          101
Le sentiment qui domine après avoir achevé la dernière page et fermé le livre est la déception. L'histoire ne m'a pas emporté. Et, ce n'est pas la première oeuvre de cet auteur qui produit cet effet chez moi. Je me suis presque forcé à aller au bout, la notoriété de Houellebecq sûrement, et peut-être aussi pour comprendre ce qui fait son succès. Je n'y arrive pas, de même que l'obtention du prix Goncourt me laisse songeur au regard d'autres oeuvres, qui ont eu tellement plus d'impact sur l'humble lecteur que je suis et dont le style était au moins au même niveau. Il s'agit sans doute d'une question de goût personnel.... Nul doute qu'il n'aura pas besoin de me compter parmi ses fans pour poursuivre sa brillante carrière d'écrivain ...
Commenter  J’apprécie          105




Lecteurs (9210) Voir plus



Quiz Voir plus

Houellebecq et son territoire

Dans quelle île est né Michel Houellebecq ?

Martinique
île Maurice
La Réunion
Guadeloupe

10 questions
61 lecteurs ont répondu
Thème : Michel HouellebecqCréer un quiz sur ce livre

{* *}