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3,72

sur 1867 notes
Quel beau moment j'ai passé avec ce roman!
La couverture est magnifique et ses pages sont douces... et très fines! Autant vous prévenir, il ne se lit pas en une journée!
Et c'est ce que j'ai apprécié : découvrir les personnages au fil des jours, me dire que le lendemain ils seront encore là!
Malheureusement je l'ai terminé et il me faut maintenant lire la suite de cette saga familiale afin de les retrouver!

« Étés anglais » est vraiment une lecture que je conseille pour cet hiver, écrite par une grande romancière. Délicieuse et agréable, elle nous immerge dans une famille bourgeoise anglaise en 1937 et 1938, la famille Cazalet.
Les descriptions des décors, des vêtements, des repas aux dizaine de mets différents sont déjà un vrai bonheur. le travail de traduction est vraiment sublime, le style est raffiné et élégant, tout comme les personnages. Les parties concernant les enfants sont très touchantes.
Je les quitte tous à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, alors que certains sont encore si choqués par la Grande Guerre, et j'ai vraiment hâte de commencer le tome 2 « À rude épreuve ».
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Très heureux de cette découverte et je dois dire excellente idée de l'éditeur de nous livrer enfin en version française ce premier tome qui est un régal pour les amateurs de littérature britannique.
Dans la famille Cazalet, les étés se déroulent de manière inconditionnelle dans le manoir du grand-père : "le Brig" sous entendu le brigadier.
Les fils du Brig ont connu la première guerre tout au moins pour deux d'entre eux et n'en sont pas revenus sans séquelles. Pour autant, c'est du passé lorsque l'histoire nous est contée : en 1937-1938.
La fresque familiale peut paraître idyllique au début puis progressivement l'auteure nous montre les failles de ses personnages (qui sont nombreux...) et elle décortique leurs sentiments, leurs personnalités avec brio et élégance sans masquer leurs vices aussi. tous y passent : adultes comme enfants et l'on sent l'intrigue monter en puissance en même temps que la menace que représente Hitler et l'ombre d'une éventuelle seconde guerre.
Le tout est placé dans un contexte historique bien documenté et extrêmement convaincant.
Nous sommes certes dans des histoires de famille, mais il se passe toujours quelque chose et cela rend l'histoire addictive. C'est une grande réussite littéraire.
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Ma soeur m'avait glissé un mot il y a un peu plus d'un mois de cette saga familiale dans laquelle elle baignait confortablement depuis quelques tomes. Intéressée et confortée par son enthousiasme, j'en ai fait la réservation à la bibliothèque municipale. Mon chéri y a jeté un rapide coup d'oeil et, avec une de ses mimiques qui veut tout dire, l'a promptement écarté de ses prochaines lectures. Ainsi soit-il. Il faut convenir que ce roman contient peu ou pas d'action, consistant en gros à une longue chronique du quotidien de la famille élargie des Cazalet, lors de deux étés passés dans la demeure patriarcale située dans le Sussex en 1937 et en 1938, avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Un arbre généalogique est placé judicieusement en début de roman, facilitant ainsi sa compréhension, la narration s'employant à changer abruptement d'interlocuteurs au fil des pages. Chacun des personnages s'expriment donc dans un joyeux méli-mélo, entremêlant amourettes, relations conjugales, jeux d'enfants, liaisons adultères, préparations des repas, études et réunions d'affaires. Un style qui rappelle les séries britanniques dans lesquelles maîtres et domestiques se côtoient dans un ballet bien réglé, tout en évoluant dans deux mondes parallèles.
Les premières pages du prochain tome qui sont révélées à la fin du livre ne m'ont pas tant emballée. Je ne ferme pas la porte à une seconde plongée dans cet univers, peut-être entre deux lectures plus exigeantes.
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Dans ce premier tome de la saga, le décor est dressé avec minutie, sur un peu plus de 500 pages. L'auteur s'attache aux détails, parfois tout petits, du quotidien d'une famille de la grande bourgeoisie et de ses domestiques, qui se partagent entre Londres et le Sussex. Les inégalités sociales et entre les sexes sont évoquées subtilement mais avec une certaine acuité. Nous sommes en 1938 et c'est en réalité le calme avant la tempête. Lorsque l'Allemagne attaque la Tchécoslovaquie, les plus lucides sont très inquiets. Des tranchées sont creusées dans Hyde Park et des masques à gaz distribués à la population. Cependant, lorsque le livre s'achève, la signature des accords de Munich donne l'illusion à certains que le pire a été évité. On connaît la suite … La plume d'Elizabeth Jane Howard est délicate et fine. Je suivrai avec intérêt la famille Cazalet dans les 4 autres tomes de la série.
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Un roman qui suit sur 2 étés la famille Cazalet, une famille bourgeoise, riche très aisée qui se retrouve dans la propriété des grands parents, dont le patriarche a créé l'entreprise familiale où deux de ses fils travaillent.
J'ai eu un peu de mal à me plonger dans la chronique de cette très grande famille. Au début, l'histoire n'avait rien d'originale et j'ai mis un peu de temps à m'attacher à la multitude de personnages.
Puis , petit à petit, le charme a opéré, les petites cousines y sont pour beaucoup, les belles filles aussi. Toutes les convenances de la hautes société anglaise y sont, laissant peu de place à l'expression des femmes, aux études supérieures pour les jeunes filles ( réservées aux garçons de la famille), les épouses sont réduites à faire des enfants, à bien se tenir, s'occuper de leur maison avec leurs domestiques. Et les jeunes filles d'apprendre les règles de la bienséance afin de faire un mariage où l'amour compte peu, mais surtout avec un homme riche et convenable.
Le roman se termine avec l'annonce de la deuxième guerre mondiale qui va sûrement rabattre les cartes de cette famille anglaise emplie de convenances.
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Au cours de deux étés, 1937 et 1938, nous sommes entraînés dans la vie de la famille Cazalet: du patriarche, le Brig, la Duche, aux plus jeunes, en passant par les domestiques. le roman rebondir d'un personnage à l'autre dans les méandres qui l'agitent. Tous sont attachants.
Un livre qui se savoure, british à souhait... et comme c'est une saga, je me réjouis de découvrir la suite!
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Levons tout de suite le suspense : je me range dans la catégorie des conquises par la famille Cazalet et l'idée que trois autres tomes vont suivre me remplit de joie et d'impatience. Je n'étais pas inquiète, je sais depuis que j'ai entendu le pitch de cette saga qu'elle est faite pour moi. Je comprends aussi que tout le monde n'aime pas : c'est furieusement anglais, délicieusement désuet, intelligemment subtil, le genre de roman qui invite à décrypter les silences, à se lover dans de longues plages d'occupations futiles. Amateurs d'action et de sensations fortes, fuyez ! Attention, ce n'est pas non plus Downton Abbey auquel on a trop tendance à le comparer mais c'est un roman qui s'inscrit dans la lignée des grandes sagas anglaises comme La dynastie des Forsythe ; photographie d'un monde, d'une classe et d'une époque. On entre dans la famille Cazalet sur la pointe des pieds, observant tour à tour les individus qui la composent et ceux qui la côtoient ou la servent, on finit par prendre place sur l'un des sofas défraichis qui garnissent la maison de famille, une tasse de thé posée sur un guéridon, on prête l'oreille aux apartés des couples, aux jeux des enfants, aux conversations téléphoniques limitées à trois minutes, on admire le ballet de celles qui s'affairent en cuisine un peu ébahi par le nombre de plats préparés chaque jours pour nourrir la troupe... oui, on s'installe et on se dit qu'on est bien, là. Plus envie de bouger du tout.

Pas envie de quitter Home Place, au coeur du Sussex à quelques heures de Londres en train. Ce premier tome couvre deux étés, ceux de 1937 et de 1938, dans cette grande propriété qui rassemble la famille Cazalet pendant les vacances. La Duche règne sur cette micro-société depuis qu'elle a épousé William Cazalet, le Patriarche et mis au monde leurs quatre enfants qui ensuite ont traversé la Grande Guerre et commencent à redouter qu'il ne faille remettre ça. Hugh y a laissé un bras et les séquelles d'éclats d'obus lui valent encore d'affreuses migraines ; Edward, d'un an son cadet est revenu intact et décoré. Rupert, le benjamin y a échappé mais le drame l'a frappé un peu plus tard lorsque sa première femme est morte en couches. Des caractères différents et des épouses qui le sont tout autant. Viola a abandonné sa carrière de danseuse étoile pour épouser Edward dont le charme déborde largement le cadre conjugal ; Sybil s'apprête à mettre au monde son troisième enfant même si Hugh et elle sont prêts à l'éventualité de l'arrivée de jumeaux. Zoë est la plus jeune, la deuxième épouse de Rupert qui, à peine adulte se coule difficilement dans son rôle de belle-mère. Enfin, Rachel, la seule fille de la famille, toujours célibataire à trente-huit ans dont la relation avec Sid dépasse le cadre de la simple amitié même si toutes deux n'ont pas tout à fait les mêmes aspirations. Ce sont des étés comme il y en a dans toutes les grandes familles. Les hommes font l'aller-retour entre Londres et la campagne, pour l'entreprise familiale ; les femmes gèrent les enfants, et disposent de pas mal de temps pour s'interroger sur leurs vies respectives, leurs choix et leurs renoncements. Surtout, l'incertitude plane sur le contexte international, les gesticulations d'Hitler, les réunions des puissances européennes ; on envisage de devoir rester à Home Place et pourquoi pas d'y faire construire un abri souterrain... On alterne les vues d'enfants et celles des adultes, les inquiétudes des uns et les angoisses des autres entre deux pique-niques sur la plage et quelques parties de tennis. A travers chamailleries, tromperies et pieux mensonges planqués sous un flegme qui n'appartient qu'aux anglais se dessinent une société de l'entre-deux guerres qui perçoit la fin d'un monde et des portraits de femmes qui symbolisent les changements à venir, entre quête d'émancipation et attachement aux valeurs familiales.

Tout ceci est mené avec finesse et intelligence grâce à maints petits détails qui ancrent les personnages dans le temps et l'espace, comme le choix de leurs lectures, autant de sources d'influence et de réflexion. On pourra sourire des regards en coin que s'échangent Viola et Sybil en voyant Zoë captivée par sa lecture d'Autant en emporte le vent, et de l'avis qu'elles émettent, se mêlant ainsi par-delà les époques à la discussion qui agite le microcosme en ce moment même. Alors non, décidément, pas envie de quitter Home Place, juste de s'emmitoufler dans un plaid à cause de la fraîcheur de septembre et puis d'attendre qu'arrive le prochain été, ce sera en octobre avec un tome 2 dont le titre A rude épreuve annonce déjà que ce ne sera pas de tout repos, mais c'est normal, nous serons en 1939...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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J'ai enfin pris le temps de me plonger dans cette saga. Je n'avais jamais fait attention à l'épaisseur du livre et j'ai été un peu étonnée qu'il y ait tant à lire.
L'arbre généalogique en début de roman, m'a un peu inquiétée, je m'attendais à des histoires complexes à suivre.
Je me suis laisser emmener dans ce quotidien d'une famille anglaise, à la fin des années 30. Et j'ai été étonnée d'être autant captivée. Parce que pour être honnête, il ne se passe presque rien. J'ai eu parfois un peu l'impression de regarder la première édition de Loft Story, où nous avions découvert le principe de la téléréalité vide de sens : une habitation, des gens enfermés et des caméras... Là c'est pareil : une habitation, une foule de gens et on découvre leur quotidien.
Mais il y a cette petite ambiance d'angoisse, d'inquiétude. Je ne sais pas si c'est bien retranscrit, mais je pense que c'est tout ce qui fait le charme de cette lecture. Et pour finir, le soulagement.
Il me tarde de me jeter dans le second tome.
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Je commence ma chronique de ce tome 1 d'une saga qui en compte 5, 4 traduits en français, alors que je suis en train de littéralement savourer sans interruption le tome 2. Et que je n'ai pas attendu la parution en livre de poche des tomes 2, 3 et 4. C'est dire tout le bien déjà de cette oeuvre.
Et plus j'avance dans ma lecture, plus j'en apprécie les finesses, les subtilités.
Le tome 1, puisque c'est bien de lui dont on parle maintenant, met en place, ou en scène, une grande famille anglaise, pur jus, conservatrice. Là, on s'appuie surtout sur la génération qui a vécu la première guerre mondiale. Tout de suite, l'auteure peint les trois générations : grands-parents, parents (les combattants de l14-18) et les enfants, nés entre les deux guerres.
Ils vivent à la campagne dans la grande maison et les multiples cottages aménagés par le patriarche pour sa grande famille, et leur maison à Londres. Grande bourgeoisie commerçante, fortunée, un peu propriétaire terrienne (dès qu'un terrain est à acheter, on achète), gérant ses multiples domestiques, et ses métayers.
La narration de cette société sous la plume de J.E. Howard est incroyablement prenante : fine, sans concession. L'auteure a eu l'excellente idée de faire parler plusieurs de ses protagonistes, mais tout en gardant la main (la plume). Ainsi tout en ayant des regards croisés sur les situations, évènements, émotions, l'auteure ne cesse de restituer et en conséquence, le lecteur garde avec l'auteur la main.
Et cette romancière est absolument incroyable pour faire parler des enfants et des adolescents. Leur rôle dans le roman est primordial. Car la plupart des évènements historiques (la montée des passions et la menace de la guerre), mais aussi la plupart des relations entre adultes sont narrées à travers le regard des enfants, qui sont véritablement les héros de ce livre et des livres suivants.
La plume est incroyablement sensible traduisant les émotions, les hésitations enfantines, les naïvetés, mais aussi leur maturité ignorée des adultes.
Ce n'est pas un régal, c'est une régalade. Je souris, je pleure, je ris, je frissonne, j'en redemande, tant la tendresse, je le répète sans concession. Car, l'auteure nous rappelle aussi à chaque page combien cette Angleterre conservatrice, ancrée sur son siècle victorien, est sectaire, hypocrite, dénuée de tout sens critique, engoncée dans ses principes traditionnalistes qui s'éloignent de plus en plus d'une réalité qui finira par leur éclater dans la figure.
J'aime bien.
J'aime bien car elle est très polie, très policée, Mme E.J.H. mais quand on la lit attentivement, elle est carrément contestataire, et elle leur en met plein à ces conservateurs blancs purs.
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J'avoue ne pas faire partie des adeptes convaincus par cette saga si hautement plébiscitée.
Franchement ça démarrait bien, un bon décor, oui le Sussex et ses domaines anglais, une grande famille, les Cazalet avec leur progéniture et toutes les broutilles familiales qui s'ensuivent.
L'époque qui précède la seconde guerre mondiale, bof bof pas très dynamique je dirais mais cela ne me dérange pas en soi.
Une saga familiale riche en personnages pour lesquels on s'emmêle les pinceaux à ne plus savoir qui est le fils ou la fille, qui est le cousin ou la cousine, l'oncle, la tante et qui sont encore les parents...bref, tout un méli-mélo pour des petits riens qui font tout une vie familiale peu intéressante. Et pourtant, j'aime les sagas familiales et d'autant plus écrites par des auteurs British. Et même quand il ne se passe rien... Mais là, il m'a manqué l'ingrédient fondamental propre à ces auteurs: l'ambiance et l'atmosphère lourde qui se dégage dans ce genre de roman. Je ne comprends pas comment je ne retrouve pas cette ambiance feutrée qui aurait pu parfaire ce roman.

A partir de ce moment, je n'ai plus rien à ajouter, c'est comme la recette de cuisine sans son élément principal.
Du coup, voilà pourquoi je ne peux pas accrocher à ce roman, la suite ne me tente pas mais absolument pas c'est étonnant non?
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