J'ai pris ce livre à la bibliothèque, ayant été attirée par les magnifiques illustrations crayonnées et le thème (j'aime jardiner, je tiens un potager en permaculture).
J'ai été dérangée par certains aspect de la lecture. le jugement de valeur du jardin « qui ne ressemble pas à grand chose » (faut-il y voir l'avis du tout petit jardinier ? L'auteur n'a pas l'air tellement convaincue par ce qu'elle écrit, quand on voit avec quelle beauté et quel amour du détail elle met dans l'illustration qui répond à cette phrase) . L'idée que seules les plantes cultivées ont une valeur et qu'il faut travailler dur contre la flore spontanée pour avoir un beau jardin. Tout cela ne correspond pas à ma vision du jardinage.
Et pourtant j'ai beaucoup aimé ce livre. Pour ses illustrations, très riches (l'auteure dessine les plantes avec beaucoup de détails), pleines de tendresse et avec une pointe d'humour amenée par le ver de terre.
L'histoire m'a étonnée, m'a paru étrange et m'a fait réfléchir. Je me suis demandé quelle morale on pouvait y trouver, si morale il y avait... Je ne sais pas si c'est celle que l'auteur a voulu y mettre, mais voici en tous cas celle que j'y ai trouvée : chacun, en société, joue son rôle selon ses capacités, à sa hauteur. On ne peut pas changer le monde seul, mais par contre nos actions peuvent jouer un rôle d'exemple et ainsi inspirer d'autres personnes, qui oeuvrerons dans le même sens et décuplerons l'effet de nos petites actions. À mes yeux, cette histoire offre un bel écho à
la légende du colibri, chère à
Pierre Rabhi.
J'ai aussi aimé l'idée que quand on a beaucoup travaillé et qu'on se décourage, la meilleure chose à faire est de se reposer...