AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Kiku Hughes (Autre)
EAN : 9782810218097
288 pages
Rue de Sèvres (06/01/2021)
3.91/5   136 notes
Résumé :
Kiku a 16 ans. Americano-japonaise, elle se sent déconnectée de son héritage japonais et en sait peu sur l'histoire de sa famille qui cultive le secret.
Alors qu'elle est en vacances avec sa mère à San Francisco, elle se retrouve brusquement dans les années 1940, propulsée dans un des camps qui a fleuri sur le territoire américain au lendemain de Pearl Harbor. Parquée, Kiku partage le quotidien de sa jeune grand-mère et de 120 000 citoyens nippo-américains d... >Voir plus
Que lire après Les indésirablesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 136 notes
5
15 avis
4
24 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
C'est encore une des bandes dessinées que j'ai lues grâce au prix en Bulles, mais j'en avais déjà entendu parler auparavant et j'avais envie de la découvrir !

Dans cette histoire qui se déroule aux États-Unis, nous suivons Kiku, une jeune americaino-japonaise qui ne s'est jamais vraiment intéressée à son histoire familiale, d'autant plus que sa mère ne lui en a jamais vraiment parlé. Alors qu'elles sont en vacances, Kiku va se retrouver dans une faille spatio-temporelle et atterrir en 1940, alors que les japonais•es étaient persécuté•es...

Dans cette bande dessinée fictive mais, d'une certaine manière, autobiographique, l'autrice part sur les traces de sa grand-mère avec cette intrigue au sujet difficile mais abordé finement, parvenant ainsi à ne pas choquer outre mesure les plus jeunes.

Avec son graphisme simple et épuré, ce livre évoque la Seconde Guerre Mondiale et le traitement des japonais•es aux États-Unis à cette époque. Les alternances entre passé et présent sont réussies et l'histoire est vraiment touchante !
Commenter  J’apprécie          330
Kiku est une jeune fille de 16 ans, americano-japonaise en quête de ses racines nipponnes. de nombreux non-dits de sa mère et sa grand-mère limitent sa compréhension de son histoire et perturbe sa relation avec sa mère.
Alors qu'elle est en vacances à San Francisco, elle va vivre une expérience déroutante : voyager dans le temps pour se retrouver à vivre dans des camps d'internement destinés aux japonais vivant aux Etats Unis en 1941, après l'attaque de Pearl Harbor.
Les conditions de vie sont effroyables évidemment et rappellent ce que d'autres personnes ont vécu à la même époque en Europe par exemple.
Kiku va y faire la connaissance de plusieurs jeunes japonais qui vont devenir des amis, ainsi que des familles. Aucun ne comprend la raison de cet enfermement, car tous se considèrent innocents. Kiku approche aussi sa grand-mère qui a connu ces camps.
Les réactions de résilience et de résistance y sont ici très bien décrites et j'ai trouvé ce roman graphique très instructif et plein d'humanité.
J'ignorais absolument l'existence de ces camps aux Etats Unis et le parallèle avec la politique de Donald Trump en matière de politique étrangère et notamment vis à vis des personnes musulmanes est très intéressante et amène à réflexion.
De même il est intéressant de voir que les japonais vivant aux Etats Unis ont été les oppressés alors même que peu de temps avant leurs compatriotes ont été les oppresseurs des coréens. (Appris pour moi dans ma lecture précédente : Hotaru, le poids des secrets tome 3 de Aki Shimazaki)
Enfin j'ai trouvé très intéressant la description des conséquences d'un traumatisme personnel sur les générations suivantes au sein d'une même famille. Elles sont ici bien décrites surtout lorsque les mots ne sont pas posés sur l'horreur vécue.
Une belle découverte que je conseille vivement.
Commenter  J’apprécie          250
Sur le même sujet que celui des camps d'internement des americano-japonais en 1942 suite à l'attaque de Pearl Harbor, il y a eu la lecture de « Nous étions les ennemis ». C'est absolument scandaleux de mettre une partie de sa population dans des camps de prisonniers sous prétexte qu'ils ont des origines avec un pays devenu ennemi. On renie la nationalité et le patriotisme de ces individus en les privant de tout les droits pour des motifs raciaux.

On va assister à un véritable voyage dans le temps d'une adolescente Kiku qui est trimballée par sa mère sur les lieux de l'enfance de la grand-mère ayant vécu les camps. En toile de fond, il y a le discours haineux de Donald Trump sur fond de campagne électorale. On sait qu'il n'a pas été de main-morte avec les musulmans ou les mexicains pour défendre la soi-disante intégrité nationale.

La conclusion de cette oeuvre se situe dans le devoir de mémoire mais également dans le fait qu'il y a comme une condamnation également sur les générations futures de ces groupe de personnes marginalisés avec des traumatismes dont on hérite. Les descendants de ceux qui ont subi des génocides en savent quelque chose. Ils peuvent également trouver la force de se battre pour lutter contre ces injustices et c'est ce qui se passera précisément avec la famille que l'on suit.

On retrouve beaucoup de similitudes avec l'oeuvre « Nous étions les ennemis » tant le sujet est le même jusqu'à l'exécution de cet homme qui a essayé de rattraper son chien près des barbelés et qui a été abattu par les gardes. Je me rappelle également de l'épisode du formulaire qu'avait d'ailleurs repris assez sournoisement l'administration Trump contre les musulmans.

Cette BD joue un peu sur le surnaturel pour revivre les instants dans ces camps et montrer une réalité qui a été caché pendant bien des années comme pour effacer une partie de l'histoire honteuse du camp. Bien entendu, ces camps n'étaient pas comparables à l'horreur nazie des camps de concentration mais c'était quand même assez inhumain et injuste pour ces populations innocentes.

Une BD qui a réussie son pari avec une rare intelligence sur un sujet dont on a peu parlé. Voilà où peut conduire les discriminations et l'intolérance. Gageons à ce que cela n'arrive plus jamais dans nos démocraties occidentales.
Commenter  J’apprécie          200
Kiku Hugues raconte avec ce récit une partie sombre de l'histoire américaine peu connu, probablement effacé par les atrocités vécus lors de la seconde guerre mondiale sur un autre continent.
A travers une fiction bien orchestrée tel un voyage dans le temps, elle nous détaille peu à peu cette période vécue par sa grand-mère maternelle.

Kiku Hugues, donc par un jeu de voyages dans le passé purement surnaturels mais à la technique bien rodée, conte l'histoire et le traitement de ce peuple nippon émigré, après la déclaration de guerre du Japon aux Américains par le bombardement de Pearl Harbor en 1941.
L'auteur insiste particulièrement sur les sentiments probablement ressentis par les captifs de ces tristes camps de détention (pour ne pas les appeler camps d'internement ou camps de concentration).
On y devinera ainsi entre autre de la peur, de l'humiliation, de l'incompréhension, de l'indignation, de l'indifférence, mais à l'inverse aussi de l'amitié, de la solidarité, de l'entraide, de la patience, de la résignation, de la tolérance etc…
Ce scénario révèle la magie de la conscience humaine, de sa psychologie et son cognitif, de la faculté à se reconstruire et refonder les communautés quand le malheur frappe.
Ce qui est aussi remarquable dans ce script, c'est que l'auteure n'accable en aucun cas les USA, elle se contente simplement de raconter ce que cette communauté a pu ressentir.
Cependant, habilement et discrètement, Kiku Hugues évoque tout de même en parallèle de son récit, certains discours du président Trump, pour éveiller les consciences et interpeller le lectorat sur l'impact d'une telle politique qui n'a rien de nouveau car elle fut appliquée par le passé à l'égard des Japonais et autres peuples...
De ce fait, à la réflexion, cela devient donc très critique et moralisateur mais toujours en faisant preuve bienveillance et surtout sans animosité.
Au-delà de la leçon d'histoire et de l'avertissement politique, cette oeuvre est aussi une quête de sens de la part de l'auteur, sur ses origines et ses valeurs, une sorte d'introspection sur sa famille pour ainsi trouver sa place dans la société dans laquelle elle vit.
Elle porte une réflexion pertinente sur son vécu et notament sur ses faibles connaissances des traditions, de la culture ou de la langue de son pays d'origine.
Les tragiques évènements relatés y sont pour beaucoup car ils ont fracturé et dispersé la communauté nikkei.
Ils ont encouragé les anciens à ne pas se faire remarquer à trop exposer leurs ascendances et leur culture, ne pratiquer que trop peu la langue japonaise pour ne pas passer pour un conspirateur ennemi etc…
En bref, la résultante de ce traumatisme en est donc une perte regrettable d'un patrimoine populaire au gré des générations.
Le discours politique anti racisme prend donc encore plus de poids après cette analyse et le travail de mémoire semble donc absolument nécessaire pour éviter de commettre à nouveau les erreurs du passé, mais aussi d'affirmer positivement son identité et ses différences.

Coté dessin, Kiki Hugues reste synthétique.
Pas de chichi, elle va à l'essentiel.
Ce dessin que je qualifierai de moderne peut ne pas plaire.
Peu de détails dans les compositions, tout est simplifié, épuré, parfois géométrique, stylisé et à la limite du conceptuel mais le rendu est cependant fort et puissant.
Les pages sont ainsi aérées et donc très facilement lisibles.
Ce concept nous permet de nous concentrer essentiellement sur la narration et les expressions des personnages, afin de mieux saisir les faits exprimés et les émotions des protagonistes.
La projection devient alors très efficace, et nous voyageons dans l'histoire au même titre que l'héroïne.
Le travail essentiellement informatique des mises en scène, et mises en page, nous saute aux yeux.
Les cases sont régulières et linéaires, les aplats de couleurs tous presque remarquablement uniformes, les traits souvent trop rectilignes, les perspectives convergent impeccablement vers le ou les points de fuite, etc…
L'ensemble est presque trop "parfait".
On imagine alors l'énorme patience que la dessinatrice a dû déployer pour obtenir une netteté sans pareille.
Les couleurs sont neutres et plutôt très claires dans l'ensemble.
Elles correspondent incontestablement à ce besoin de bienveillance et de ne pas choquer le public.
Et cela est très équivoque en regard ce qui a été dit précédemment : le fait de ne pas vouloir trop se faire remarquer…

En bref, cette BD reste essentielle pour connaître encore une facette historique sombre d'un pays puissant qui se devrait d'être exemplaire aux yeux de la planète, en regard des évènements qui l'ont construit.
Mais apparemment la réalité nous montre qu'il en est tout autre, l'ignorance et la bêtise gagne du terrain partout, mais heureusement ce genre d'ouvrage effectue admirablement bien un devoir de mémoire indispensable.
Lien : https://www.7bd.fr/2021/02/l..
Commenter  J’apprécie          140
Une période peu glorieuse et assez méconnue de l'histoire des Etats-Unis.

Au lendemain des attaques aériennes de Pearl Harbour, en décembre 1941, 120 000 américains d'origine japonaise vont être considérés comme des ennemis de la nation. Ils vont être arbitrairement privés de leurs droits, arrêtés et envoyés dans des camps de détention aux conditions de vie effroyables.

Ce thème, auparavant occulté, est de plus en plus abordé dans la littérature américaine et exporté en Europe. J'avais découvert avec stupéfaction cet épisode historique dans Quand l'empereur était un dieu de Julie Otsuka, puis plus récemment dans Nous étions les ennemis écrit par George Takei.

Dans Les Indésirables la jeune autrice Kiku Hughes, elle-même d'origine nippo-américaine, revient sur le passé de sa famille : un héritage et une histoire dont à vrai dire elle sait peu de choses, comme s'il valait mieux ne pas en parler et oublier. Elle aborde le sujet de manière insolite, par un voyage dans le temps.

A 16 ans, au cours d'un séjour à San Francisco avec sa mère, la voici brutalement transportée dans les années 40 auprès de sa grand-mère, violoniste, dans les camps d'internement de Tanforan en Californie puis de Topaz aux fins fonds de l'Utah. Conditions sanitaires précaires, nourriture exécrable, promiscuité, angoisse, humiliations, brutalité, mais aussi révolte... tel est le quotidien. Tout comme sa grand-mère autrefois, Kiku va partager la vie des déportés, faire des rencontres, nouer des amitiés qui influenceront le cours de son existence.
Cette expérience spatio-temporelle extraordinaire va permettre à Kiku de se familiariser avec ses origines et de mieux les comprendre. Elle va se rendre compte combien la parole, les dialogues intergénérationnels et les efforts de mémoire sont primordiaux.

Les Indésirables est un très bon roman graphique, le sujet historique est sombre, révoltant, la narration y est simple, factuelle souvent poignante et les graphismes dans des couleurs assez froides, comme le récit.

Kiku Hughes est jeune, engagée, elle se bat contre toutes les formes d'intolérance et de discrimination. J'ai beaucoup aimé la façon dont, dans cet album, elle fait le rapprochement entre les événements des années 40 et la politique raciste et xénophobe menée par le président Donal Trump. Elle en est une farouche opposante et n'hésite pas, à juste raison, à l'attaquer personnellement dans son récit.

"La mémoire est une force". Ne jamais oublier le passé pour que l'histoire ne puisse plus se répéter.










Commenter  J’apprécie          150


critiques presse (3)
CNLJ
14 mai 2021
Avec sobriété et sensibilité, Kiku Hughes nous livre une œuvre entre réalité et fiction, parfaitement documentée, qui met en lumière des évènements méconnus et qui invite à s'interroger sur les décisions prises par les gouvernements en période de crise
Lire la critique sur le site : CNLJ
BDGest
29 janvier 2021
Les indésirables mettent un coup de projecteur sur un pan de l'histoire nippo-américaine peu connu dans nos contrées tout en livrant un beau message pour que les nouvelles comme les anciennes générations ne laissent pas la peur de l'autre et la bêtise guider leurs pas.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
26 janvier 2021
Dans cet épais roman graphique, l'autrice revient sur un fait peu ou mal connu : l'internement des ressortissants japonais aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Pour moi, il s'agit plutôt de voyages dans la mémoire.

Je crois que certaines communautés font des expériences si traumatisantes que celles-ci continuent à marquer leurs descendants, des générations plus tard.

Et chaque génération redécouvre, à sa façon, ces traumatismes, qui continuent à nous façonner sans que nous en ayons parfaitement conscience.
Commenter  J’apprécie          50
Les rumeurs se nourrissent de la peur et de la désinformation.
Elles s'enracinent en nous, influent sur nos souvenirs à tout jamais.
Elles n'ont pas forcément besoin d'être vraies pour dire quelque chose de juste sur le monde qui les a produites.
Commenter  J’apprécie          70
J'avais un respect infini pour leur résistance et leur refus de se plier aux contorsions que le gouvernement exigeait d'eux.
Commenter  J’apprécie          140
Ça ne m'avançait pas à grand chose de venir du futur... J'avais une connaissance du passé trop limitée. p 158
Commenter  J’apprécie          160
La persécution d'un groupe de personnes marginalisées ne constitue jamais un acte de violence isolé : il condamne les générations futures à vivre avec les conséquences de celle-ci. Ces traumatismes peuvent vous affecter, mais nous pouvons aussi y puiser la force de nous battre pour que justice soit rendue à nos contemporains persécutés.
Commenter  J’apprécie          40

Lire un extrait
Video de Kiku Hughes (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kiku Hughes
La rentrée littéraire d'hiver vue par @Jacques Lindecker 493 romans ont été publiés en janvier/février. Des premiers romans aux têtes d'affiche, suivez le guide pour vous y retrouver. En avant-première la liste des livres présentés :
« Les indésirables », Kiku Hughes, éditions Rue de Sèvres « le smartphone et le balayeur », Emmanuel Guibert, éditions Les Arènes BD
Littérature française « Serge », Yasmina Reza, éd. Flammarion « On était des poissons », Nathalie Kuperman, éditions Flammarion « Les jours voyous », Philippe Mezescaze, éd. du Mercure de France « le dernier enfant », Philippe Besson, éd. Julliard « L'odeur d'un père », Catherine Weinzaepflen, éd. des femmes « Aller aux fraises », Eric Plamondon, éd. Quidam « La brûlure », Christophe Bataille, éd. Grasset « Avant le jour », Madeline Roth, éd. de la fosse aux ours « Les orages », Sylvain Prudhomme, éd. L'arbalète Gallimard « le démon de la colline aux loups », Dimitri Rouchon-Borie, éd. du Tripode « Danse avec la foudre », Jérémy Bracone, éd. de L'Iconoclaste « Des diables et des saints », Jean-Baptiste Andrea, éd. de L'Iconoclaste « Presqu'îles », Yann Lespoux, éd. Agullo « Certains coeurs lâchent pour trois fois rien », Gilles Paris, éd. Flammarion « Un dimanche à Ville-d'Avray » Dominique Barvéris, éd. folio (en poche)
Littérature étrangère (« Ce genre de petites choses », Claire Keegan, éd. Sabine Wespieser) « Jane, un meurtre », Maggie Nelson, éd. du Sous-sol (parution le 4 mars) « Dans la ville provisoire », Bruno Pellegrino, éd. Zoé « Tu auras dû t'en aller », Daniel Kehlmann, éd. Actes sud « C'était le jour des morts », Natalia Sylvester, éd. de L'Aube « Jolies filles », Robert Bryndza, éd. Belfond Noir
Sur les mers « Mauvaise étoile », Christophe Migeon, éd. Paulsen « Tout l'or des braves », Clifford Jackman », éd. Paulsen
Diffusion lundi 22 février 18h30 (durée 40 mn) #colmar #colmarandyou #festivaldulivredecolmar
+ Lire la suite
autres livres classés : camps d'internementVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus

Lecteurs (231) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5234 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..