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(01/01/1900)
4/5   2 notes
Résumé :
Voici le récit passionnant de l'une des plus formidables imposteurs médicales et scientifiques. L'irruption du Prozac, il y a vingt ans, sur la scène occidentale a semblé marquer le début d'une ère nouvelle pour l'humanité. On avait trouvé l'antidote à la souffrance et la détresse humaine. L'histoire était belle, un vrai conte de fées, trop belle sans doute pour être vraie.
Au terme d'une enquête minutieuse, le journaliste Guy Hugnet livre ici toutes les preu... >Voir plus
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Que lire après Antidépresseurs : Mensonges sur ordonnanceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ouvrage courageux, « Antidépresseurs : mensonges sur ordonnance » a pour principal mérite de mettre noir sur blanc ce que la plupart des gens ayant connus des proches dépressifs ou étant eux même victimes de cette maladie, c'est-à-dire l'inefficacité à long terme des traitements médicamenteux.

Sans dénigrer à tout prix les progrès importants de la biochimie, cette approche semble-t-il trouve ses limites dans le traitement des maladies mentales et il semble donc illusoire voir dangereux de mentir au grand public en lui promettant une guérison rapide dans 70% des cas comme c'est actuellement le cas.

Bien évidement on se doute que comme dans tout business générant des milliards de dollars, des collusions/pressions existent entre pouvoirs politiques, groupes industriels, chercheurs et médecins, mais les industriels ne font pour moi qu'exploiter un filon d'une société occidentale causant dans la plupart des cas sa propre souffrance par sa poursuite d'idéaux inatteignables : richesse, jeunesse, beauté, bonheur éternels centrés sur un individualisme autodestructeur.

Sans doute pour ne pas plomber encore davantage le moral du lecteur, Hugnet propose une dernière partie plus positive, avec des solutions simples brisant parfois quelques tabous comme la toute puissance du médecin ou de la psychothérapie, certes sans doute non décisives à elles seules, parfois plus contraignantes à mettre en oeuvre mais certainement moins destructives que l'absorption massive de médicaments aux bénéfices et effets secondaires incertains…
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Un livre intéressant et très agréable à lire, qui passe en revue tous les aspects connexes aux antidépresseurs : les malades, les médecins, les thérapies, les industries pharmaceutiques, l'historique etc.

En 167 pages, l'auteur réussit à happer le lecteur sans le noyer. L'information reste pertinente et abordable sans lourdeur.

Je dois avouer que les livres publiés aux éditions Thierry Souccar m'ont toujours fortement intéressée et je n'ai jamais été déçue du contenu.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"La frontière entre drogues et médicaments devient de plus en plus floue. Quelle différence entre l'action désiinhibante du cannabis et celle d'un anti-dépresseur qui aboutissent au même résultat : rendre l'individu ouvert aux autres, confiant en lui-même ?", interroge le sociologue Alain Ehrenberg.
La dépendance pose en effet la question de la différence entre les drogues légales et illégales. Prozac, cocaïne, Vallium, marijuana, alcool, amphétamines...ces substances psycho-actives ont en commun de stimuler ou d'apaiser le système nerveux central. En réalité, ce n'est pas tant leurs caractéristiques chimiques qui les distinguent mais plutôt la place que la société leur attribue à un moment donné. Tantôt licites, tantôt illicites. La distinction entre drogues illicites et médicaments ne repose pas tant sur des réalités biologiques que sur des facteurs sociaux, culturels, juridiques et politiques.
Cette distinction date d'un peu plus d'un siècle avec la diabolisation de la morphine. D'abord considérée comme miraculeuse, la "divine" fut ensuite qualifiée de fléau de l'humanité. Dès lors, certains psychotropes devinrent des "drogues" interdites, d'autres des médicaments approuvés par les pouvoirs publics et prescrits par les médecins pour traiter des maladies.
Des géants pharmaceutiques comme Merck, Parke-Davis, Bayer... doivent l'origine de leur fortune à des drogues-cocaïne, héroïne-légales au départ puis devenues illégales. Pour Antonio Eschohodato, spécialiste de l'histoire des psychotropes, professeur de philosophie et de sociologie à l'université de Madrid, le virage pris suite à la diabolisation de la morphine a abouti au fait que les chimistes et les laboratoires se sont efforcés d'offrir des alternatives à ce qui est interdit.
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Le mot "dépression" apparaît tardivement dans le langage psychiatrique. Au milieu du XIXe siècle. A l'époque et jusqu'à la fin des années 1980, il n'a pas le sens passe-partout qu'on lui prête aujourd'hui. AU contraire, il désigne des cas extrêmement graves, qualifiés de dépression endogène, dépression vitale ou mélancolie.
Terrible mal de vivre, "nuit de l'âme", que la mélancolie.
Les Grecs la décrivent déjà au IVe siècle avant notre ère. A l'époque, Hippocrate, le père de la médecine moderne, conçoit la théorie des humeurs-flegme, sang, bile jaune, bile noire-dont les proportions fixent le tempérament d'une personne. Hippocrate attribue le tempérament pessimiste du mélancolique à un excès de bile noire, melancholia, liée à une disposition naturelle.
La mélancolie introduit la notion d'affectivité (thymos) dans le rapport de l'âme au corps. Elle ne relève donc pas à proprement parler de la folie. Un mot d'ailleurs inconnu des Grecs qui utilisent en revanche les mots "manie" et "frénésie". La manie est avec l'ignorance, l'une des deux formes de déraison qui définissent la notion de maladie de l'âme. Quant à la frénésie, c'est un symptôme délirant et fébrile.
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Les tests menés avec les médicaments-on les appelle aussi essais ou études cliniques-représentent la pierre angulaire de la prescription des médicaments. Pas de résultat positif lors d'une étude clinique, pas de prescription, c'est aussi simple que ça. En théorie, du moins.
Dans le cas des antidépresseurs, comment se déroulent ces tests ?
A l'inverse du diabète ou des maladies cardiovasculaires, il n'existe aucun examen biologique qui permet d'affirmer objectivement que quelqu'un est atteint de dépression. C'est pourquoi on utilise des échelles d'évaluation. La plus connue et sans doute la plus employée étant celle mise au point dans les années 1960 par Max Hamilton, un psychiatre anglais. Elle comporte une vingtaine de critères. Du type "Etes-vous triste ?", "Avez-vous de l'appétit?" "Avez-vous des idées suicidaires?", etc.
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Les médecins généralistes, prescripteurs à 90 % des antidépresseurs, avaleront l'hameçon et le fil. La plupart n'ont aucune formation à la biochimie, à la pharmacologie ou à la psychopharmalogie.
L'essentiel de leur formation en la matière est faite par les laboratoires eux-mêmes, via les réseaux de visite médicale, la presse médicale, les leaders d'opinion. Autrement dit, personne n'est là pour leur souffler "on vous raconte des bobards". Aussi vraisemblable que cela puisse paraître, la médecine française est complètement inféodée aux intérêts de l'industrie pharmaceutique.
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Comme nous l'avons dit, à la fin des années 1970, la communauté scientifique a l'intime conviction que la sérotonine joue un rôle majeur dans la dépression. En réalité, à ce jour, personne ne sait vraiment quelles sont les causes biologiques de la dépression, ni comment marchent le Prozac et les autres IRS ni ce qu'ils provoquent dans le cerveau. Ainsi, personne n'est capable d'expliquer la raison pour laquelle ils mettent deux à trois semaines avant d'agir. Logiquement une action ciblée sur la sérotonine devrait être suivie d'effets immédiats. D'autres mécanismes, inconnus voire cachés, entrent donc en jeu. Pour toutes ces raisons, beaucoup de scientifiques doutent que les IRS soient de véritables antidépresseurs. Pour certains, ce sont des euphorisants, pour d'autres des stimulants proches de la cocaïne ou des amphétamines, lesquelles ont précisément des propriétés amaigrissantes. Ce qui expliquerait les états d'agitation que les IRS provoquent chez certaines personnes et qui peuvent conduire au suicide. Pour d'autres encore ce sont des anxiolytiques déguisés.
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Videos de Guy Hugnet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guy Hugnet
L'Affaire Dupont de Ligonnès - La secte et l'assassin
On croyait tout savoir sur l?affaire Dupont de Ligonnès. Tout, sauf l?essentiel : qu?est-il advenu de l?auteur présumé du quintuple assassinat de Nantes ? C?était le 21 avril 2011 : la police découvrait cinq corps enfouis sous la terrasse d?un jardin, chacun accompagné pour son dernier voyage d?une figurine religieuse. Or cette « clé » symbolique n?a été que très peu exploitée. Elle permet pourtant de déchiffrer cette affaire criminelle hors norme. Xavier Dupont de Ligonnès grandit dans la magie des miracles et des apparitions, auprès d?une mère ? papesse autoproclamée d?une Église apocalyptique ? engagée dans un combat obsessionnel contre Satan. Jusqu?à l?âge de 35 ans, il se croit un « Élu » de Dieu. Puis, brutalement, il perd la foi. « La pire désillusion », écrira-t-il. Dès lors, tel Lucifer, l?ange déchu, il entame une longue descente aux enfers qui se conclura par une effroyable tragédie familiale. Menée sur six années et s?appuyant sur des documents inédits ? notamment les écrits de la mère ?, cette enquête suit, tel un profiler, l?errance mentale d?un psychopathe hanté par la question religieuse. Guy Hugnet s?est rendu à Roquebrune-sur-Argens, sur les lieux de la disparition de «XDDL». Après avoir reconstitué l?itinéraire probable du fugitif, il indique le lieu, jamais exploré par les enquêteurs, où son corps pourrait être retrouvé.
Le livre : http://www.editionsarchipel.com/livre/laffaire-dupont-de-ligonnes/
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