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EAN : 9782264071453
192 pages
10-18 (09/11/2017)
3.5/5   34 notes
Résumé :
Je leur dirai que leur maman est partie et qu'elle a eu un accident. Voilà ce qui s'est passé, les enfants. Maman a eu un accident et elle est tombée dans la rivière. C'est la pure vérité. Elle est partie, et surtout ne me demandez pas pourquoi. Ne me demandez jamais pourquoi, parce que je n'en sais rien et ça me rend fou.

Jean est gérant d'une SCI. Son épouse, Liz, s'occupe de la partie administrative et des relations avec l'ensemble des locataires.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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"Choisissez n'importe quel médicament, lisez la liste complète des effets secondaires et imaginez qu'ils surgissent tous simultanément dans un organisme."
Les médicaments sont normalement prescrits par les médecins lorsqu'ils ont davantage d'effets bénéfiques que néfastes. Mais chacun sait que les effets indésirables potentiels sont souvent multiples.
Prenons au hasard un médicament de la famille des triptans, que je prends pour soulager mes migraines. La notice précise que ces cachets peuvent occasionner des étourdissements, des picotements, des troubles de la vue, une sensation d'oppression dans la poitrine, des nausées, des flatulences, de la fièvre, des vertiges, des démangeaisons, un mal de gorge, des spasmes, des cauchemars, des tâches violacées sur la peau, un ulcère de l'estomac ... Et je m'arrête là mais la liste est encore très longue...
Et ça, c'est juste pour un médicament.
Alors imaginez tous ceux que vous avez consommé dans votre vie, dont les effets désastreux se déclencheraient au même moment.
Vous ne seriez probablement pas beau à voir. Et plus mal en point que jamais. En tout cas je n'imagine même pas mon triste état et pire encore, la douleur qui l'accompagnerait.

Les inflammations du corps humain peuvent prendre différentes formes : Des abcès, rougeurs ou oedèmes qui peuvent porter les doux noms d'acné, d'appendicite, d'otite, de tendinite, d'arthrite, de sinusite, de gastro-entérite et autres joyeusetés en -ite.

Le roman Inflammation, comme vous l'aurez compris, évoque donc la médecine, la recherche scientifique, la pharmacologie.
Mais il traite également de foi, d'alchimie, d'ésotérisme. Et ce mélange d'occultisme, de religion et de science donne un résultat pour le moins ... troublant.
Impossible d'ailleurs de classer ce roman dans un genre défini.
Si je devais me prononcer, je dirais qu'il s'agit d'un polar qui baignerait dans une ambiance d'horreur gothique, sans qu'on sache si le surnaturel est ou non à l'oeuvre.

L'histoire est celle de Jean Mourrat, le narrateur, qui nous évoque dès le premier chapitre la disparition de son épouse, Liz. Ce soir-là, elle est précipitamment partie en voiture sous des trombes de pluie, sans raison apparente, et on ne retrouvera d'elle qu'un téléphone et un sac à main à proximité d'une rivière qui a probablement fait dériver son corps. La police mène l'enquête et recherche l'éventuel cadavre.
"On ignore ce qui est arrivé à Liz. Accident, disparition, suicide, agression ..."
Jean est par ailleurs le gérant d'une société civile immobilière. Ses revenus fonciers sont très confortables et il n'avait jusqu'alors pas eu à s'occuper de grand chose puisque c'était sa femme et son meilleur ami, Bernard, qui avaient pris en charge les différents travaux de rénovation ou la comptabilité. Qui plus est, les locataires paient tous leur loyer rubis sur l'ongle.
"Ils sont cinquante-deux à vivre dans mes seize maisons, enfants compris, Révérend compris."
Le Révérend est son tout premier locataire, c'est d'ailleurs lui qui a présenté Liz et sa fille Lucie à Jean.
Contrairement à ce que son surnom indique, il n'est pas un homme d'église mais il dirige cependant un groupe de prières : Les jardins de la vie. Dans ce groupe, on retrouve la quasi-totalité des locataires, des personnes particulièrement sensibles et reconnaissants envers Liz, qui a toujours fait preuve d'une extrême bonté à leur égard.
"Nous nous réunissons pour prier, unis dans la joie du Christ."

Voilà pour le cadre général du roman, dans lequel on regarde ce père pessimiste s'empêtrer dans son besoin d'éclaircir toute cette affaire, à la recherche d'informations sur le passé méconnu de son épouse, n'importe quel secret qui pourrait expliquer son geste.
"J'ai besoin de savoir ce qu'elle a vécu avant qu'on se rencontre."
Parallèlement, il doit également s'occuper de ses enfants : Clément, son fils biologique, a huit ans et Lucie est déjà une jeune adolescente. Mais au final, ce sont davantage les enfants qui vont prendre soin de leur père.
"Le problème, c'est que je suis incapable de tenir une maison, de faire les courses, le ménage, la cuisine."
Et plus les pages se tournent, plus le mystère s'épaissit et plus les questions s'additionnent.
- Pourquoi Liz avait-elle le livre de Pierre A. Riffard intitulé L'ésotérisme ? Qui est ce Markus qui lui a dédicacé le marque-page ?
- Pourquoi Lucie paraît-elle si effrayante sur la photo qu'examine Geneviève, voyante et magnétiseuse de profession ?
- Quelles sont ces étranges gouttes homéopathiques à usage anxiolytique très efficaces et dénuées de tout nom que prenait Liz ?
- Quel est ce pouvoir envoûtant qu'elle exerce sur l'ensemble des locataires ?
- Quelles sont ces choses abominables qu'ont fait ces mêmes locataires et dont Jean ne trouve aucune trace sur internet ?
Et ce ne sont que quelques une des énigmes macabres auxquelles le lecteur sera confronté, alors que les ombres autour de la disparition de Liz ne feront que s'épaissir.

L'ambiance d'Inflammation est particulièrement réussie. C'est même son gros point fort. Partant comme un thriller avec une énième histoire de disparition à résoudre, les ténèbres qui entoure les circonstances de la disparition de Liz deviennent de plus en plus opaques. On ne sait d'ailleurs pas si le final apportera une explication rationnelle ou surnaturelle, ni comment insérer tous les nouveaux éléments plus étranges les uns que les autres à une même intrigue, aux directions inattendues.
Si j'osais une comparaison, seul le célèbre Frankenstein de Mary Shelley me viendrait à l'esprit, pour son atmosphère inquiétante et son mélange de science et de fantastique, mais dans une version très moderne et largement revue et corrigée par l'écrivain marseillais.

L'histoire est également servie par un style très simple ( dans le bon sens du terme ) et très efficace. Jamais l'auteur ne se noie dans les explications scientifiques ou paranormales, chaque chapitre apporte son lot de questionnements et de révélations, les pages se tournent facilement. Eric Maneval va toujours à l'essentiel avec une économie de mots qui donne un rythme soutenu et nerveux à son livre.

Mon seul regret, malgré l'immense plaisir que j'ai eu à lire Inflammation, c'est le final abrupt. J'imagine que toutes les explications ont été données mais je reste pourtant avec de nombreuses interrogations. Sans parler de fin ouverte, le lecteur a un gros travail de reconstitution des évènements à faire et certains des rouages de l'intrigue sont simplement suggérés. Tout ça pour dire qu'au final, si le brouillard se dissipe finalement, il reste une légère brume libre d'interprétation et j'avoue faire partie de ces lecteurs qui aiment qu'on lui mette les points sur les I afin qu'aucune zone d'ombre ne subsiste au terme de la lecture.
Je remercie au passage Monromannoir, dont la critique m'a permis de faire le lien avec l'ordre du temple solaire : La référence m'avait en effet échappé.

Premier roman de l'année, merci également à Mandarine ( qui se reconnaîtra ) pour ce cadeau d'anniversaire aussi inquiétant que surprenant, et qui m'aura fait découvrir la plume talentueuse d'Eric Maneval.
Et je ne compte pas en rester là avec cet auteur !

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Bah ça y est ! On est en 2018....
J'envisageais de débuter tranquille, sur des sujets que je connaissais bien, mais la facilité, bah, justement, c'est trop facile...pis c'est un peu ennuyeux, finalement...
Alors, c'est mieux de prendre une histoire qui parait tout à fait commune et qui très vite prend un virage auquel tu ne t'attendais pas...
Vous ne croyez pas ?
J'ai pas fait exprés, mais pourtant, Eric Maneval, je l'ai découvert avec Retour à la nuit, il y a quelques jours à peine et il m'avait déjà beaucoup déconcertée...
C'est un peu sa spécialité, j'ai l'impression...
Au départ, ya juste une femme qui disparaît...
Et comme son mari, il se la coulait un peu douce et qu'il comptait un peu trop sur elle pour tout faire, il s'est bien retrouvé comme un con quand elle est partie !
Devoir assumer seul tout le quotidien avec 2 enfants, sans compter qu'il se rend compte que sa femme, il la connaissait peu finalement, qu'il y comprend rien à ce qui s'est passé.
Et l'amour là d'dans, ça compte aussi...
C'était la femme de sa vie, bordel !
Il l'avait dans la peau.
C'était son air, sa dope...
C'était sa moitié, c'était sa vie...
Pis très vite, on comprend que cette disparition, cette histoire, elle va rien avoir de banale.
Qu'elle va te mettre les yeux ronds d'un bout à l'autre !
Le truc, c'est qu'il est super doué Maneval !
Parce que malgré le fait qu'il va t'embarquer dans des sujets qui sont tellement éloignés de toi, comme la pharmacologie, l'ésotérisme, la science, la foi, la religion, tu vas rester scotché, addict !
C'est une lecture étonnante, curieuse.
L'ambiance est assez tragique...
Assister à la déchéance de cet homme qui découvre petit à petit qui était sa femme, c'est... troublant !
L'atmosphère est angoissante, parce qu'elle nous dépasse.
Toujours à la recherche continuelle d'une explication rationnelle, à ces dramatiques événements...
Je n'ai jamais rien lu de la sorte auparavant.
C'est un inclassable ! Inexorablement.
Et puis quitte à bien faire les choses jusqu'au bout et nous sortir de notre zone de confort, l'épilogue laisse des portes ouvertes et a un goût amer, très frustrant.
J'aime ça les lectures qui me surprennent .
Alors, je vous encourage à vous y frotter, juste pour voir...
Peut être bien que vous aussi vous allez y prendre goût...
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Qualifié de culte, bon nombre de lecteurs auront été indéniablement marqués par Retour à la Nuit, premier roman d'Eric Maneval parut en 2009 aux éditions Ecorces dirigées par Cyril Herry puis réédité en 2015 à la Manufacture de Livres pour la collection Territori. Il faut dire que l'auteur s'était emparé des codes du thriller pour bâtir un roman à la fois étrange et épuré où de nombreuses questions soulevées demeuraient sans réponses, nécessitant un surcroît d'interprétation de la part du lecteur, pouvant générer un sentiment de frustration. Marque de fabrique de l'écrivain, celui-ci s'inscrit dans le même registre avec Inflammation, thriller inquiétant s'engouffrant sur la voie de l'ésotérisme en s'inspirant des événements tragiques de la secte de l'Ordre du Temple Solaire.

La fureur de l'orage ne saurait retenir Liz. Elle prend la voiture et disparaît dans le crépuscule, sous la pluie battante. Folie passagère ou acte désespéré ? Son mari Jean est complètement dépassé et ne peut comprendre les raisons qui ont poussé sa femme à prendre ainsi la fuite. Et le message téléphonique où Liz, en pleurs, demande pardon, ne fait qu'amplifier son désarroi. Jean est désormais seul avec leurs deux enfants et des questions auxquelles il va falloir trouver des réponses. Et à mesure qu'il cherche, des éléments inquiétants se mettent en place dans une logique inquiétante qui dépasse tout entendement.

Inflammation est un récit assez court, doté d'une écriture aussi sèche qu'efficace se concentrant sur l'essentiel tout en captant cette atmosphère d'angoisse et de tension inhérente au genre. La brièveté du roman permet ainsi au lecteur de suivre, quasiment d'une traite, les pérégrinations de Jean, ce père de famille complètement perdu découvrant la part d'ombre des nombreuses personnes composant son entourage, dont son épouse Liz. La première partie de l'ouvrage dépeint la quête de cet homme assommé par la souffrance liée au doute quant au devenir de sa femme disparue. La seconde partie s'emploie à donner des éléments de réponse sur fond de complot pharmaceutique couplé à une dimension spirituelle et ésotérique qui vire à la tragédie. Un épilogue équivoque, comme une espèce de mise en abîme, achèvera de laisser le lecteur avec cet étrange sentiment de perplexité et cette curieuse sensation d'être passé à côté du récit. Certains s'en contenteront pour considérer comme normal qu'en adoptant le seul point de vue de Jean on ne puisse obtenir qu'une vison fragmentaire et lacunaire des événements. Finalement la frustration réside dans le choix de l'auteur qui s'est focalisé sur le personnage le moins intéressant du récit ce qui explique, par exemple, que l'on ne puisse déceler les motivations des différents protagonistes intervenant dans le cours de l'histoire. Au final on peut se demander où l'auteur a-t-il voulu en venir avec ce roman ?

On décèle bien sûr quelques thématiques liées à la désillusion et à la déliquescence du cercle familiale mais cela reste bien maigre par rapport à la somme de sujets abordés, surtout dans la seconde partie du récit. On pourrait également évoquer cet éternel antagonisme entre la science et la spiritualité avec une dimension horrifique en lien avec la découverte d'une mystérieuse molécule engendrant de monstrueuses mutations comme un châtiment divin dépassant les hommes de science. Mais au gré des débats, parfois animés, sur les réseaux sociaux entre les différents blogueurs et lecteurs qui ont affiché leurs divergences, Eric Maneval est intervenu en constatant que la plupart des personnes ayant lu le livre semblaient être passées à côté d'une dimension importante du livre ce qui l'a poussé à communiquer par le biais d'une interview accordée au blog du Polar de Velda que vous retrouverez ici (http://leblogdupolar.blogspot.ch/2016/12/eric-maneval-linterview-en-roue-libre.html) et dont voici un extrait :

Je vais tâcher de répondre sans dévoiler trop de choses. Effectivement, la scène finale peut et doit renvoyer à l'affaire de l'OTS (Ordre du Temple solaire). Dans les diverses critiques, peu de gens ont fait le rapprochement, cette affaire a dû disparaître de la mémoire collective (il se pourrait qu'elle ressurgisse car certaines pistes, plus ou moins crédibles, font le lien avec le meurtre de Mme Marchal (affaire Omar Raddad)). Bref, soit le lecteur connaît cette histoire et il fait le rapprochement, soit il ne la connaît pas.

Communiquer sur un livre ou en expliquer certaines références n'augure rien de bon quant aux qualités contextuelles de l'ouvrage et l'on ne saurait imputer aux lecteurs une méconnaissance des événements ou un quelconque oubli de faits réels. Il incombe à l'auteur de faire en sorte que les références soient suffisamment perceptibles afin d'appréhender sereinement le contexte évoqué. Mais par égard aux survivants ainsi qu'aux proches des victimes des massacres de l'OTS, Eric Maneval n'a pas souhaité effectuer cette démarche et s'est même distancé de ces drames. Dès lors on peine à comprendre le raisonnement de l'écrivain car loin d'en constituer l'essentiel de la trame, les allusions à cette affaire apparaissent comme diffuses, presque anecdotiques même si l'on en décèle tout de même quelques une au gré de l'histoire, à l'instar du fameux transit qu'évoque un des protagonistes du roman :

C'est sympa, merci, mais moi aussi je vais partir. Je vais disparaître pour mieux renaître, ailleurs. (Page147).

Ou le modus operandi de mise à feu pour la tragédie finale qui rappelle les événements de 1994 qui se sont déroulés notamment sur les communes de Salvan et de Cheiry et qui ont marqué toute la région de Suisse romande :

Il appuie sur une touche de son téléphone et déclenche le système de mise à feu. (Page 175).

Toutefois ces quelques éléments épars ne sauraient constituer une thématique sur les sectes, ceci d'autant plus que l'auteur a curieusement renoncé à en mentionner ne serait-ce que le mot. Il dépeint une communauté dirigée par un individu portant un titre ecclésiastique ce qui achève de brouiller les pistes, expliquant ainsi le fait que peu de personnes aient fait consciemment le rapprochement. Et on revient au même problème lié à l'aveuglement d'un personnage principal peu captivant dont on suit en permanence le point du vue, ce qui nous prive logiquement de toutes les dimensions inhérentes à l'endoctrinement ou au basculement vers une folie mystique.

En définitive, les explications de l'auteur ne font que souligner les carences d'un roman qui, bien que brillamment écrit, passe complètement à côté de son sujet. Avec Inflammation il faudra se laisser porter par le récit sans en comprendre le sens. Mais y en a-t-il seulement un ?
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Il s'appelle Jean, sa femme Liz a disparu en partant en voiture sous la tempête et en tentant de franchir la rivière par le guet.
On a retrouvé son sac mais pas son corps. Jean se retrouve seul avec ses deux enfants, sa maison, son boulot à gérer mais surtout avec des tonnes d'interrogations.
Il partageait la vie de Liz depuis 12 ans mais la connaissait-il vraiment ?

L'intrigue est intéressante, une femme nommée Liz, qui disparaît brutalement un soir de tempête, -on se demande d'ailleurs pourquoi elle part si brutalement et dans des conditions climatiques extrêmes- un peu de suspens au début qui pourrait laisser croire qu'elle n'a pas totalement disparu, qu'on va découvrir des choses graves…..

Puis il y a Jean Mourrat son mari, dévasté par cette disparition soudaine et qui va devoir tout gérer tout seul alors qu'il ne gérait jamais rien. Jean est un entrepreneur qui a réussit, il retape de vieilles bâtisses qu'il loue, souvent par l'intermédiaire du révérend du village où il habite…. un homme bien étrange ce révérend d'ailleurs…. Jean a une quinzaine de locataires qu'il ne connait presque pas, parce que c'est l'omniprésente Liz qui se chargeait de tout.

Liz parlons en, elle faisait l'admiration de tous, elle était partout, réglait tout, presque vénérée, elle apportait du bonheur, une femme tellement parfaite….

Jean va devoir s'occuper de ses deux enfants, des devoirs, de la maison, des courses… découvrir petit à petit tout ce qu'il ne faisait pas et se rendre compte qu'il vivait avec une femme qu'il pensait connaître mais dont il ne connaissait rien ou si peu.

Heureusement il a Bernard et Sophie ses meilleurs amis pour l'épauler et l'aider à avancer, Sophie toujours là pour s'occuper des enfants, des tâches ménagères… Bernard l'associé dans le travail, l'ami de toujours, celui sur qui on peut compter…mais Bernard semble de plus en plus bizarre au fil des événements, ferait-il parti du secret ?

Puis on découvre petit à petit et avec stupéfaction -parce que ce n'est pas du tout ce à quoi on s'attendait- les premières bribes de la vie de Liz et tout ça semble parfois si irréel ou surnaturel que l'on est dérouté.

Tous les protagonistes du livre deviennent de plus en plus étranges, même Lucie, la fille de Liz que Jean a élevée, a des comportements surprenants.

Puis il y a cette grande firme pharmaceutique, des essais cliniques, des médicaments modifiés qui donnent des effets secondaires catastrophiques, des pilules du bonheur qui n'en sont peut-être pas….. et Jean là dedans, paumé, désemparé, qui tente de relever la tête, qui s'accroche à des souvenirs, qui tente d'avancer….

J'ai pensé que l'auteur faisait peut-être un parallèle avec la réalité, tout en y mêlant de la fiction…. le livre est parfois étouffant, on a l'impression d'être prisonnier dans un labyrinthe dont personne ne connait l'issue et quand on trouve la sortie, ce n'est en fait qu'une illusion…..

On se questionne, on se perd, entre le possible et l'impossible, entre le réel et le surnaturel.

On se demande pourquoi Jean ne s'enfuit pas !!

Il y a quelque chose qui ressemblerait à une emprise, une emprise qui dérange et met mal à l'aise, les locataires me font flipper, le révérend est trop gentil pour être honnête…. Personne ne semble « clean » dans cette histoire, Jean est totalement isolé avec son chagrin, ses deux enfants, ses tâches ménagères et un savoir faire qu'il n'a pas, dans un village aux connotations dignes d'un film fantastique où tous les habitants semblent liés entre eux par une sorte de pacte ou de secret…. une secte peut-être….appelez le comme vous voulez !

Ce livre m'a ébranlée, je ne sais pas si j'ai été totalement embarquée, c'est étrange….. je suis certainement passée à côté de quelque chose d'important ou peut-être que je n'ai pas compris où l'auteur voulait nous mener, mais peut-être que j'ai tout compris….

Je suis interpellée entre cette fiction et une possible réalité, le dénouement laisse entrevoir quelque chose d'encore pire qui pourrait bien arriver pour de vrai, un jour, dans le futur, si des « garde fou » ne sont pas mis en place qui sait…. mais peu-être que c'est déjà la réalité…..
Lien : https://jaimelivresblog.word..
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Par ou commencer...
Peut être par le protagoniste de cette histoire, Jean ou "l'homme moderne". Quarantenaire qui a construit soi même sa boîte de location en retapant différent logement de son village, mais qui est incapable de : tenir les comptes de sa boîte, faire des courses au supermarché, préparer à manger, faire les lessives... Il est même incapable de trouver le tire bouchon dans sa cuisine, lui qui a pourtant une collection de "grands crus". On peut noter un passage croustillant ou notre cher Jean est incapable de parler de menstruations à sa fille "parce qu'il s'agit de trucs de femmes", va donc parler avec la voisine, ça sera plus approprié. En soi l'archétype de l'homme machiste de base, pour un livre pourtant écrit en 2017... Pour l'évolution sociétale, on repassera.
On peut également parler du rapport rétrograde à la gente féminine. Chaque femme commence dans la majorité des cas par être caractérisée par son apparence physique et l'attirance que récent notre héro pour elle. Les femmes ne sont là presque que pour décorer, ne faisant pas avancer l'histoire. Note spéciale pour Geneviève.
Et enfin bien sûr l'intrigue... Une soupe de thriller. Comme si notre auteur a cherché les thèmes qui marchent habituellement dans ce genre : une disparition à la "Ne le dis à personne", un peu d'industrie pharmaceutique, une touche de gore, un poil de de mysticisme, aller aussi un peu de psychanalyse ; pour finalement obtenir un chimère qui ne ressemble pas à grand chose. Et bien sûr à la fin on expliquera pas grand chose, on laissera plein de flou pour l'imaginaire du lecteur... Ou alors parce que l'on a pas su complètement vers où on allait...

En bref une très mauvaise expérience, je suis allé jusqu'au bout car ce livre ne fait que 200 pages mais sur un format plus long j'aurai abandonné bien plus tôt.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une très belle et jeune femme qui m'a dit d'une voix douce et calme que mon père était atteint d"une maladie inconnue et qu'il n'avait plus d'apparence humaine, que je devais m'attendre à quelque chose d'abominable.
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