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sur 7442 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le dernier jour d'un condamné de Victor HUGO
(Le Livre de Poche – Ed. 2005)

Résumé : Un homme, condamné à mort, écrit depuis sa cellule pendant les dernières vingt-quatre heures avant son exécution. Il raconte les six semaines qui ont précédé cette journée, son procès, son incarcération, ses pensées, la vie dans la prison. Il fait part de son ressenti, de ce qu'il subit, de ses angoisses.

Mon avis : Évidemment, il s'agit d'un manifeste contre la peine de mort.
Nous ignorons ce qui a conduit à cette sentence pour le condamné afin de ne pas se focaliser sur ses actes, mais sur l'incarcération et la peine capitale.
L'homme dont nous savons très peu de choses, témoigne de son quotidien, de son angoisse face à la mort, ici par de héro qui va à l'échafaud avec bravoure. Non, il a peur !
À l'époque, l'exécution se passait sur la place publique, c'était un spectacle très prisé par beaucoup de gens, on y allait comme nous allons aujourd'hui au cinéma. C'était gratuit et il y avait de l'ambiance ! C'est très choquant de voir que la foule se repaissait d'un tel spectacle.
Si nous y regardons de plus près, le bourreau était aussi un criminel, un bras armé par la justice ; donc, il y a ceux qui « tuent pour le bien » et les autres.
Il y a eu de nombreux débats sur la peine de mort, je n'aimerais pas être à la place d'un juge qui condamne à une telle extrémité, ni à celle du bourreau qui exécute !
C'est du Victor Hugo, alors oui c'est très bien écrit. Et bizarrement, il arrive à nous faire prendre fait et cause pour le condamné sans nous soucier de ses méfaits.
Un livre à ne pas condamner à l'oubli !

À lire avec un bouillon de légumes et des petits croûtons de pain frottés à l'ail, le cou bien au chaud entouré d'un foulard de soie, les pieds glissés dans des charentaises. Et profitez de la vie !

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes





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Bien entendu je connais Victor Hugo ses poèmes, le titre de ses romans... mais je dois avouer, à ma grande honte, que ses romans me tombent des mains.

Aussi en ouvrant Audiolivre et en découvrant ce roman qui n'était pas trop long, je l'ai écouté pendant mes balades de cet hiver. Ce condamné, dont on ne connait pas le crime, nous fait part de ses pensées, de ce qui le rattache à l'humanité. On ne sait pas qui il est ni ce qu'il a fait... mais cela importe peu.

C'est poignant et un texte percutant contre la peine de mort.
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Un recueil de textes engagés sur la lutte contre la peine de mort. Ils sont incontournables et très modernes. La première nouvelle « Comédie à propos d'une tragédie », est très courte et elle est liée à la deuxième, comme pour l'introduire. Un groupe de personnages garants de « la bonne société », parlent poésie en se promenant, et leur discussion se porte sur un livre qui fait scandale, « Dernier jour d'un Condamné », qu'ils trouvent de mauvais goût et immoral. Puis, viennent deux nouvelles sur deux condamnés à mort, « le Dernier Jour d'un Condamné », et « Claude Gueux ». le passé criminel du condamné est inconnu et pour lui, l'espoir est présent jusqu'à la dernière minute. le personnage de Claude Gueux, un homme bon, basculant dans le meurtre en prison, a inspiré grosso modo l'auteur pour son personnage Jean Valjean.

Viennent alors plusieurs textes sur l'affaire Tapner, qui a passionné l'auteur, alors exilé de France. Un homme assassine à Guernesey son épouse en 1854, et incendie sa maison. Victor Hugo supplie la population de l'île de refuser de le pendre, dans un texte absolument superbe. J'ai beaucoup aimé ces pages pleines de passion, d'émotion. C'est un plaidoyer qui serre le coeur et qui d'ailleurs fut à deux doigts d'atteindre son but à l'époque. La population en fut touchée. Ensuite, la lettre à Lord Palmerston, un an plus tard, plus amère, décrit avec réalisme tous les détails de la pendaison de Tapner. C'est difficile à lire, et ça montre toute l'horreur d'une exécution. Dans le dernier texte « Sur l'Affaire Tapner », Hugo se rend en reportage sur les lieux de la mort de Tapner, pour voir la prison, ainsi que tout ce qui l'a touché.

J'ai chez moi depuis si longtemps les Ecrits sur la peine de mort, un ouvrage qui revêt à présent davantage de valeur pour moi, et que je lirai avec davantage de perspectives à présent.
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Un plaidoyer pour l'humanité, un réquisitoire contre la peine de mort.
Le lecteur partage la geôle du condamné à mort, s'enfonce dans les abysses de ses pensées et de son désespoir, ignorant son identité et la cause de son incarcération. Qu'importe ! Hugo met sa plume au service d'une cause , pas d'un homme parmi tant d'autres.
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"Le Dernier Jour d'un condamné" est, dans la plume de Victor HUGO, un plaidoyer contre la peine de mort, plus précisément contre l'injustice, les injustices que requière un prononcé de mise à mort. Quel sens cela peut-il avoir de lire un discours de plus sur ce thème ? Qu'y a-t-il de neuf dans ce récit ? Tous les jours, on voit passer des pétitions à signer contre, des articles qui pourfendent ceux qui veulent la maintenir !

La première bonne raison est justement cette actualité qui maintient la réalité même de la peine de mort et ce courant de fond, de ténèbres, qui dans bien des contrées veut la rétablir ! La thèse de l'auteur est simple : le rôle de la justice est d'améliorer l'être pour corriger ses manquements humains et non celui de condamner à mort et de se montrer injuste envers les victimes collatérales que sont les innocents qui vivent dans l'entourage immédiat du coupable, présumé ou avéré !

Une deuxième raison pourrait être de se poser les questions de l'exemplarité de la peine de mort, celle de la société qui classe et déclasse les sujets d'un tribunal alors qu'en tous lieux, ils ne peuvent revendiquer l'absence d'erreurs judiciaires et encore moins invoquer un Humanité qui respecterait davantage l'Homme que les rouages de la machinerie qu'est la Justice (La majuscule n'étant malheureusement pas toujours de mise, loin s'en faut !).

Une troisième raison pourrait être le bonheur de se remettre à lire des auteurs humanistes tels que Victor HUGO, relire des Classiques en n'oubliant jamais que, même si l'argumentation n'est pas de première jeunesse (celle-ci date de 1829), le style peut être qualifié de classique, les propos, à l'époque, n'avait rien, absolument rien de classiques, ils étaient même, aux yeux de beaucoup, subversifs et contre-indiqués... Ils n'en restent pas moins d'une actualité frémissante face aux mises à mort prononcées et exécutées au nom de Lois (religieuses ou civiles) de notre temps !

Bref, une bonne occasion de réfléchir et de se poser la question des injustices que requièrent un prononcé de condamnation à mort et son exécution.
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Hugo frappe très fort avec ce récit. Comment ne pas être interpelé par les derniers jours de cet homme ? L'époque était terrible. 1981 est passé depuis par chez nous. Merci Mitterrand ! Mais n'y aurait -il pas encore matière à réflexion sur les horreurs et les injustices, de tous ordres, liés à notre époque ?
Un roman finalement toujours actuel.
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Un petit livre dérangeant, vite lu, mais qui reste longtemps présent à l'esprit....Ah Hugo! Irremplaçable
On ne sait pas pourquoi cet homme a été condamné à mort, quel crime il a commis...on l'accompagne pendant les 6 semaines entre le jugement et l'exécution, du cachot sordide jusqu'aux dernières attentions précédant la mise à mort, jusqu'aux derniers instants rituels...la coupe de cheveux, la découpe du col de la chemise, la montée des marches..6 semaines de torture morale
Un clac! une claque!
Dérangeant quand on a vécu l'époque des exécutions capitales, celle de Buffet qui avait tué et celle de Bontemps qui n'avait pas de sang sur les mains, celle de Christian Ranucci qui était peut-être innocent, quand on a entendu son grand-père raconter une exécution vue dans sa jeunesse...un spectacle rare dans une vie de jeune homme au début du XXème siècle...un grand père qui m'en a parlé une seule fois, les larmes aux yeux....la charrette, les cris et applaudissements de la foule...Le silence, les cris et les larmes aussi..
Dérangeant, alors qu'un condamné à mort devant une cour d'assise ne pouvait faire appel et n'avait d'autre choix que se pourvoir en cassation ou espérer une grâce présidentielle...Combien d'innocents ont été assassinés par la justice.
Dérangeant parce que cette peine n'a jamais limité la criminalité
Dérangeant à une époque où de nombreuses personnes sont exécutées au nom de croyances religieuses sous d'autres cieux
Dérangeant parce que Hugo au delà du monstre qu'était peut être son héros, nous fait vivre les angoisses de tout homme devant la mort, certaine, cruelle, devant ce temps qui passe avant l'échéance, de cet homme abandonné par tous y compris par sa gamine...
Un grand Hugo

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"Le Dernier Jour d ' un condamné "est un roman de l 'un des chefs de file du
romantisme du XIXeme Siècle, Victor Hugo, qui est aussii un grand poète popu-
-laire .Dans ce livre, il s 'agit d 'un condamné à mort qui ne lui reste plus que
quelques heures à vivre avant d 'être exécuté . C 'est le compte à rebours du
Dernier Jour d 'un condamné .En 1832 ,Victor Hugo signe là son plus vibrant
plaidoyer contre la peine de mort .
l''auteur nous met à la place d 'un homme dont l 'exécution est proche, sans
que nous sachions le motif de sa condamnation .Ce récit nous permet, grâce au
monologue intérieur, d 'accéder à la conscience de celui dont nous n 'aurions
jamais cru partager la situation .
Ce condamné médite sur sa vie et son sort durant ses dernières semaines .
le lecteur l 'accompagne dans ses rêves et ses souvenirs, dans ses peurs et
derniers espoirs .IL partage avec lui toutes les étapes qui mènent à la
guillotine: emprisonnement, transfert à Paris, rencontre avec un prêtre, visite
de sa fille, ultime nuit et ultime toilette, jusqu 'au départ pour l ' échafaud .
En lisant ce roman, on remarquera dans l 'Etranger de Camus ( 1942 ) à la
fois le thème et la technique narrative du livre de Victor Hugo ( récit à la première personne ) .
En France , l 'abolition de la peine de mort est intervenue en 1981, par Robert Badinter après l 'élection de François Mitterand à la présidence de la Répu-
-blique .

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J'ai lu ce roman il y a longtemps, j'en avais gardé un souvenir très fort.

En préface, Victor Hugo, nous raconte les ratés de la guillotine, le bourreau obligé de s'y reprendre en plusieurs fois... cela fait frémir...

Suit une courte pièce de théâtre, ou différents personnages parlent du roman. Nous sommes en condition, le roman commence...

Le journal d'un homme, condamné à mort il y a cinq semaines, il espère que sa peine sera commuée en emprisonnement. Nous sommes en empathie avec lui, nous ressentons sa peur, son espoir d'obtenir la grâce de dernière minute. Nous ressentons le froid de lame du ciseau, coupant ses cheveux.

"Ils disent que ce n'est rien, qu'on ne souffre pas, que c'est une fin douce, que la mort de cette façon est bien simplifiée. Eh ! qu'est-ce donc que cette agonie de six semaines et ce râle de tout un jour ? Qu'est-ce que les angoisses de cette journée irréparable, qui s'écoule si lentement et si vite ? Qu'est-ce que cette échelle de tortures qui aboutit à l'échafaud ? Apparemment ce n'est pas là souffrir. Ne sont-ce pas les mêmes convulsions, que le sang s'épuise goutte à goutte, ou que l'intelligence s'éteigne pensée à pensée ? Et puis, on ne souffre pas, en sont-ils sûrs ? Qui le leur a dit ? Conte-t-on que jamais une tête coupée se soit dressée sanglante au bord du panier et qu'elle ait crié au peuple : Cela ne fait pas de mal ! Y a-t-il des morts de leur façon qui soient venus les remercier et leur dire : C'est bien inventé. Tenez-vous en là. La mécanique est bonne. Est-ce Robespierre ? Est-ce Louis XVI ?… Non, rien ! moins qu'une minute, moins qu'une seconde, et la chose est faite. — Se sont-ils jamais mis, seulement en pensée, à la place de celui qui est là, au moment où le lourd tranchant qui tombe mord la chair, rompt les nerfs, brise les vertèbres… Mais quoi ! une demi-seconde ! la douleur est escamotée… Horreur !"

Ce livre est un grand réquisitoire contre la peine de mort. Un véritable coup de coeur !! Vous ne l'avez pas encore lu ? Alors foncez !!

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La peine de mort...Oula!..Sujet brûlant.
Dans cette lecture, nous sommes plongés dans la psyché d'un homme condamné à la guillotine et vivant ici ses dernières heures. Eh bien, l'expérience n'est pas des plus agréable.
Le condamné a commis un crime ; oui, il ne le nie pas. Mais ce n'est pas vraiment le sujet du livre. Victor Hugo dénonce ici, la condamnation à mort d'un point de vue général, et non pas celle d'un homme en particulier. Il dénonce également le peu, ou l'absence d'humanité des fonctionnaires de la justice, quand au sort des futurs bagnards. Attention ! Effarant !
Hugo évoque aussi, la misérabilité de la foule venue jouir du spectacle d'une tête a trancher. Il faut savoir qu'à l'arrivée de la guillotine, ce bon petit peuple n'appréciait guère cette nouvelle machine à tuer, beaucoup trop rapide à leur goût. "La décapitation à la hache venait de tomber en désuétude."
Il est bon de se rappeler qu'à cette époque, on pouvait pour un un simple vol de pain...trancher un homme. Les abus devaient être monnaie courante. Avoir des moeurs étrangères à la masse, une couleur, ou une tête ne revenant pas à un juge, pouvait envoyer en asile, au bagne, en prison ou sur le billot, n'importe quel homme ou femme. (entre-nous, ça peut peser dans la balance encore de nos jours, mais ne le dites à personne)
Je sens dans l'air, comme une odeur d'envie de retour en arrière...j'espère avoir un problème olfactif..Alors ce petit livre ne changera certainement pas les avis bien tranchés, mais peut-être fera t-il prendre conscience aux hésitants que la solution est certainement ailleurs.
Mr Hugo, vous vouliez rajouter quelque chose ?
_ : " Cette tête de l'homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; Vous n'aurez pas besoin de la couper."
Oui Johnny ? toi aussi ? une chanson...ok, on t'écoute...
https://www.youtube.com/watch?v=jxvR7ZUjaJk








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