AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 260 notes
5
29 avis
4
33 avis
3
15 avis
2
8 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Constance, fermière dans l'Indiana, va s'engager dans l'armée des Nordistes à la place de son mari lors de la guerre de Sécession sous une fausse identité masculine.
Elle va vite se révéler être un bon soldat, tireur d'élite et même gagner un surnom dans son régiment.
Elle va aussi découvrir les revers glauques de la guerre avec les champs de batailles, la saleté,la souffrance et toutes ces morts inutiles.
Constance, ou plutôt Ash, avancera dans cette guerre tout en dialoguant intérieurement avec sa mère, ce qui lui permettra d'affronter les horreurs qu'elle rencontre au quotidien.
Une fois son identité révélée, elle va réaliser qu'être une femme dans un monde d'hommes peut se révéler être fort difficile et son objectif principal va être de retrouver son époux.
Une histoire courte, mais intéressante qui aborde un sujet dont je ne connaissais absolument pas l'existence : celui de l'engagement sous des identités masculines de certaines femmes dans les armées impliquées lors de la guerre de sécession.
Commenter  J’apprécie          221
Hunt est un auteur qui m'en avait mis plein la vue en 2022 (*) et vers lequel j'ai eu envie brusquement de revenir, via un de ces précédents romans. Ce que j'affectionne le plus dans son oeuvre : l'audace de ses récits qui brassent allégrement Histoire et contes ancestraux, et qui donnent la parole et de la visibilité aux minorités - quelle que soit l'époque.

Ici, la Guerre de Sécession est prétexte à interroger la place des femmes dans la société et L Histoire, et à imaginer une nouvelle protagoniste dont la teneur des souvenirs qui lui reviennent en mémoire mettent sa vie et son équilibre en péril.

Ses intrigues sont troublantes parce qu'elles sont secouées par le poids du passé et des traumas de l'enfance.

Le personnage de Constance - une femme capable de se travestir en soldat pour aller se battre à la place de son mari - est étonnant parce qu'il suscite autant de doute que d'admiration. Sa vie est-elle véritablement héroïque ou fantasmée ?

Il y a tant de niveaux de lecture possibles... J'aime à penser qu'au détour de certaines phrases - comme celles qui suivent - se trouve la clé du récit : « Quand j'étais petite, ma mère aimait commencer une histoire et finir avec une autre. Hansel et Gretel se terminait par Rumpelstiltskin, et la Reine des neiges par la Mère poule. […] Parfois elle en mélangeait trois ou quatre. En faisait un baluchon et se mettait à tirer à tout va ».

(*) : avec son roman « Dans la maison au coeur de la forêt profonde »
Commenter  J’apprécie          180
Pendant la guerre de Sécession, il fut une chanson qui raconta les exploits courtois de Gallant Ash, jeune soldat de l'Union tireur d'élite qui couvrit les épaules d'une femme croisée sur le chemin qui menait son détachement au combat.

Mais Ash, comme environ 500 autres soldats est en fait une femme. Constance, épouse de fermier au caractère bien trempé a décidé que ce serait elle qui irait combattre car elle est forte, son mari, non. Tour à tour , nous la suivons, partageons sa vie sur le camp, les champs de bataille, les bains de sang...Son esprit vagabonde, elle parle à sa mère décédée, rêve de rentrer chez elle, un jour, quand elle sera prête. Telle une Pénélope partie au combat pendant qu'Ulysse attend son retour, Constance apprendra beaucoup sur elle même au cours de cette guerre.

C'est le premier roman que je lis qui se passe à cette époque, durant cette guerre, et je pense que je suis bien tombée car il est raconté du point de vue d'une femme se faisant passer pour un homme en temps de guerre (et quel soldat!), ce qui ajoute d'emblée un intérêt certain. La fiction rejoint d'ailleurs la réalité car nombreuses ont été les femmes (dans les deux camps) qui ont rejoint l'armée pour défendre leurs valeurs. Ici, Constance se lève contre l'esclavagisme, notion que sa mère lui a inculqué dès son plus jeune âge. Cependant, je regrette que ses motivations ne soient pas plus explorées.

Je me suis laissée portée par l'écriture agréable, imagée et par les descriptions historiques même si les ouvrages se passant en temps de guerre ne m'enthousiasment pas trop. Il y a tout de même pas mal d'à-côtés qui permettent de prendre du recul. J'ai apprécié que ce ne soit pas "romancé" au sens ou l'auteur ne nous épargne ni le sang, ni les charniers ni les soldats et les civils devenus fous après après subi tant d'épreuves. Aucun "côté" n'est encensé ou montré du doigt. La guerre c'est moche un point c'est tout.

Par contre, la plupart des personnages ne sont pas très développés, peut être parce que l'histoire est courte et ne se passe que du point de vue de Constance. Quant à la fin, elle est surprenante certes mais n'était pas nécessaire...

Une lecture qui change, qui est intéressante, pas trop dans le détail mais c'est suffisant.
Commenter  J’apprécie          80
« J'étais forte, lui pas, ce fut donc moi qui partis au combat pour défendre la République ». Nous sommes dans l'Indiana pendant la Guerre de Sécession et Constance Thomson, travestie en homme et sous le nom de Ash Thomson, prend donc la place de son époux Bartholomew dans l'Armée de l'Union (et non des Confédérés, comme le dit malencontreusement la 4e de couverture de mon édition !)

Le roman, écrit à la première personne, est en quelque sorte le journal de Constance/Ash, le récit de ce qu'elle traverse, les lettres qu'elle adresse à son mari, les conversations avec sa mère morte. Peinture très réaliste et en même temps très froide des horreurs de la guerre et d'une femme au caractère bien trempé et fort habile une arme à la main. On comprend petit à petit, à travers ses conversations imaginaires avec sa mère, qu'un traumatisme de l'enfance explique aussi son engagement dans l'armée du Nord.

Pour son roman, Laird Hunt a fait des recherches sur les femmes soldats durant la guerre civile ( elles auraient été au moins cinq cents) et en a tiré une histoire forte et originale. Malgré cela, je n'ai pas été vraiment embarquée et suis restée un peu « en marge » du récit, je ne sais pas trop pourquoi...l'écriture un peu trop classique peut-être ?
Commenter  J’apprécie          70
Laird Hunt plonge le lecteur du 21e siècle dans la guerre civile américaine que nous appelons en France guerre de sécession. Elle fit un million de morts, il faut se souvenir qu'elle fut la guerre la plus meurtrière de la nation américaine. Comment la faire revivre aujourd'hui ? L'auteur a pris le parti de la raconter du point de vue d'une femme, puisqu'il est avéré qu'une centaine de femmes se déguisèrent en homme pour participer aux combats. C'est évidemment un point de vue original, car même si Constance a un fort tempérament, l'horreur de ce qu'elle doit vivre fera vaciller sa raison. Peu à peu, le lecteur perd pied dans l'imaginaire d'une femme dont l'esprit flotte entre la réalité sordide des violences de la guerre et les souvenirs de son enfance qui sont aussi marqués, on le découvrira peu à peu, par des scènes traumatisantes. Elle doit faire face à deux dangers, celui de tout soldat à la guerre et celui d'être reconnu comme femme. Une seule chose est vraiment douce pour elle, son amour pour Bartholomew trop faible pour être soldat.

Pourquoi ne suis-je pas plus enthousiaste pour ce roman encensé par la critique et la blogosphère ? Je sais que cette guerre est encore un sujet brûlant aux États-Unis, beaucoup moins pour moi. Je reconnais à cet auteur un talent certain pour faire revivre cette époque et les troubles psychologiques causés par les faits de guerre. Mais je dois dire que la conscience troublée de Constance ne m'a pas permis de toujours bien comprendre ce qu'elle vivait. Distinguer le réel du cauchemar est compliqué quand le filtre passe par un cerveau dérangé. Comme pour Constance , le début de la guerre est clair et précis, donc ma lecture enthousiaste et rapide, et peu à peu, je me suis embourbée dans l'horreur, les cadavres putrides, les corps mutilés, la folie traitée à coups d'eau glacée et ma lecture est devenue très laborieuse.
Lien : http://luocine.fr/?p=5351
Commenter  J’apprécie          70
Drôle de bonne femme que cette Constance, personnage central de ce roman. Elle quitte sa ferme de l'Indiana et s'engage à la place de son Bartholomew qui n'est pas assez costaud, va faire une bonne partie de la guerre de Sécession avant de rentrer chez elle.

Elle s'engage sous le nom de Ash Thompson. Suffisamment bagarreur pour que personne ne lui cherche noise, son habileté au tir, sa vaillance au combat lui attirent le respect des soldats et la bienveillance du colonel Weatherby.

Capturée une première fois, elle se libère en décimant ses geôliers ; blessée dans une bataille dantesque, elle fuit et trouve refuge chez une infirmière qui la trahit lorsqu'elle veut repartir au combat.

La première partie offre des descriptions de batailles ahurissantes mais la suite n'est pas moins terrible. Enfermée dans un asile comme espionne, soumise à des brimades humiliantes prodiguées par des gardes sadiques, Constance est à 2 doigts de se résigner mais trouve la force et la ruse pour s'échapper.

La troisième partie n'est pas plus calme, les aventures s'enchaînent et le temps de repos dans la famille de Weatherby n'est que le calme avant la tempête finale.

Curieusement, ce roman de guerre nous offre un magnifique portrait de femme amoureuse. Tout au long de ses aventures, Constance est portée par son amour pour Bartholomew. Au fil de livre, son portrait s'affine, son histoire se précise et justifie son engagement ; je me suis juste demandé si Constance vivait ou fantasmait ces souvenirs et cela m'a un peu déstabilisé au cours de la lecture.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
Commenter  J’apprécie          50
Constance est mariée à Bortholomew et vit dans l'Indiana. Quand la guerre de Sécession est déclarée elle part à la place de son mari dans les rangs de l'Union, profitant d'un aspect androgyne. Elle pense que son époux est trop fragile pour survivre aux combats. Elle devient un vrai "guerrier" attirant même l'admiration de ses frères d'armes, de son supérieur, le Colonel, qui découvrira qui elle est vraiment mais se taira.
Elle fera la connaissance de personnages étonnants, dans un pays en plein désarroi où elle devra faire preuve de courage et d'initiatives pour survivre dans ce milieu masculin.
Mêlant rêves, imaginaires, réalités afin de nous révéler les secrets de son enfance qui feront ce qu'elle est.
Mais elle ne sortira pas indemne de ce conflit et son retour auprès de son époux ne sera pas ce qu'elle espérait.
Roman original sur la vision d'une femme sur la guerre en tant qu'homme, le racisme des états du sud qui nous transporte dans un pays à feu et à sang.
Grand prix de Littérature Américaine, les chapîtres sont courts et le texte concis mais il y a un je ne sais quoi qui m'a empêche de complètement adhéré à ce roman ..... je n'ai pas été transporté : peut être l'horreur de la guerre, ses absurdités, sa violence.
Commenter  J’apprécie          40
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce livre ne manque pas de péripéties. L'auteur y a mis, rassemblé sur une seule personne, tout ce qui peut advenir en temps de guerre. Hormis cette foisonnante (et bien écrite) prose, l'histoire de Constance interpelle par sa singularité et la personnalité hors norme de son héroïne. J'aurais aimé une postface historique sur le rôle des femmes au combat au temps de la guerre de Sécession.
Commenter  J’apprécie          41
Note effective : 3,5/5

Neverhome est un livre d'un grand réalisme car il dépeint de façon très crue les batailles aux travers des yeux d'une jeune femme partie au combat. On y est : on a les odeurs (de la poudre, du sang et du pourrissement des cadavres en décomposition), les bruits assourdissants et même le presque-silence est perçu comme inquiétant car il est porteur des gémissements des presque-morts.
Les romans sur la guerre de Sécession décrivent bien souvent tout ceci (Wilderness de Lance Weller, Chevauchée avec le diable de Daniel Woodrell, Les fosses d'Iverson de Dan Simmons, ou encore Morts violentes de Ambrose Bierce, pour ne citer qu'eux). L'intérêt de celui-ci est d'apporter un éclairage tout particulier sur la façon dont les civils vivent cette guerre : comment elle impacte leur clairvoyance, leur bon sens, et ainsi leurs décisions.

Le personnage de Constance, devenue Ash Thompson une fois incorporée à l'armée du Nord, nous est -dès le début -présenté comme fort. Toutefois, aussi physiquement résistante et forte soit elle, c'est une Constance mentalement ébranlée que l'on quitte à regret au terme de ce récit très vivant raconté dans un style fluide. A travers ses mots, on perçoit la brume restée dans son esprit suite à l'expérience qu'elle à fait de cette guerre. Mais, quoi de plus normal, après avoir vécu cet épisode de deux années, qui l'ont -elles aussi - marquée de façon indélébile?

Un bon roman, plein de violence et d'humanité.
Commenter  J’apprécie          40
J'avais repéré ce livre et comme le sujet de la guerre de Sécession ne m'est pas très familier, ça me tentait beaucoup. D'autant plus que dans le cas présent c'est une femme Constance qui décide de rejoindre le camp des Confédérés. Elle tient à ce qu'une personne de son foyer participe et son mari étant d'une nature plus fragile, elle y va en se faisant passer pour un homme Ash Thompson.

Le livre est assez court, mais le rythme est très lent. On suit Constance d'abord à l'entraînement, sur les champs de bataille puis après. Mais on assiste finalement à peu d'action. le roman est écrit à la première personne du point de vue de Constance, donc je m'attendais pas forcément à de l'action, mais plutôt à rentrer dans la tête du personnage principal. Et si les scènes qui passent sous nos yeux peuvent être touchantes ou horribles, il n'en ressort pour autant aucune émotion de la part de celle-ci. Se faire passer pour un homme pour aller combattre ce n'est pas rien, pour autant on a très peu d'informations sur ses motivations ou son ressenti. Et c'est ce qui m'a posé le plus de problème avec cette lecture.

Mis à part quelques passages, j'ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans cette histoire et j'ai du mal à comprendre le choix de la première personne, tant le personnage m'a laissé indifférente, comme si tout était décrit par un observateur extérieur. Donc au final, je suis plutôt déçue, surtout qu'il y avait beaucoup de potentiel et que j'aurais vraiment aimé m'attacher à Constance.

Lien : http://raconte-moi.net/2015/..
Commenter  J’apprécie          42




Lecteurs (493) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}