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4,04

sur 1191 notes
Il y a des êtres, sur cette drôle de planète, qui transpercent la grisaille et viennent éclairer le quotidien. Comme dotés de super pouvoirs …

Anne-Gaëlle Huon est de ceux-là.

Pour moi, ses romans sont, à chaque fois, de véritables pochettes surprises. Ça te pète immédiatement à la tronche dès les premières pages. Ça t'emporte, sans crier gare, vers des contrées ensoleillées où le coeur a toujours raison !

Cette fois, c'est une cocote minute qui explose en un véritable bouquet de saveurs, avec tant de bonheur, que je me suis retrouvé le ventre tout gargouillant (je ne suis pas sûr de l'image là, en fait mais c'est un compliment) !

Nous retrouvons l'univers du précédent roman d'Anne-Gaëlle, Les Demoiselles, pour notre plus grand plaisir à travers l'histoire de Liz, de nos jours et celle de Balthazar qui débute en 1951.

Les époques se mêlent et nous emmêlent pour mieux nous faire rencontrer ces jolis destins, ce choc des cultures, dans un grand fracas de casseroles qui s'entrechoquent.

Les froufrous se mêlent aux marmites, le rire aux larmes, comme un joli feu d'artifices. Personnages colorés et inoubliables, rythme et émotions ponctuent un voyage inoubliable dans ce Pays basque aux mille couleurs !

Ce roman, c'est la saveur de l'humanité, le gout des autres. Une tambouille comme je les aime, sans temps mort, entre rire et émotion. Mention spéciale, pour moi au personnage de M. Etchegoyen …

Peu à peu, de livres en livres, Anne-Gaëlle Huon construit un univers, qui fonce sans faire de détours inutiles vers le coeur et offre des sourires, comme ces étoiles dans la nuit. Celles qui font du Bien.

Celles qu'on contemple longuement, comme pour les remercier d'être là et d'éclairer un peu nos petites vies terriennes.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Si je vous dis « hirondelles, champagne, Pays basque, suite », à quoi pensez-vous ? (oui, j'aimais beaucoup le jeu télévisé Pyramide, les plus de vingt ans sauront de quoi je parle 😉) À la suite des « Demoiselles » d'Anne-Gaëlle Huon, bien sûr !

« Ce que les étoiles doivent à la nuit » commence là où « Les demoiselles » finit : Liz vient de terminer la lettre de Rosa, sonnée par toutes ces révélations. Pourtant cette lettre tombe au bon moment pour Liz, la brillante cheffe cuisinière, qui se trouve en plein milieu d'un scandale. Sa réputation brisée, ses rêves d'étoile michelin envolés, son restaurant fermé, elle part au Pays basque retrouver ses racines. Là-bas, un mystérieux homme d'affaires, M. Etchegoyen, va lui proposer de reprendre son restaurant pour en faire le nouveau lieu gastronomique du Pays basque. Problème : il va falloir s'entendre avec le cuisinier de céans, Peyo, qui est loin d'être commode (ça ne durera pas, comme on peut s'y attendre). Liz y voit l'occasion rêvée de se refaire une réputation de cheffe, mais cette quête a-t-elle vraiment du sens ?

Dans cette suite qui n'en est pas vraiment une, on croise certains des personnages des Demoiselles : la pétillante Rosa, l'inoubliable Romy, la fantasque marquise Véra, Lupin et Marcel. Toutefois, à l'exception de Romy, omniprésente dans le roman, les autres ne fournissent qu'un cadre déjà connu à cette nouvelle histoire, centrée sur Liz Clairemont, et une histoire du passé (fonctionnant en flashbacks) qui viendra éclairer le présent. Les aficionados des Demoiselles pourront le regretter, pour ma part j'ai trouvé cette implantation d'histoire dans une autre déjà connue plutôt maline, car elle permet d'éviter les redites et résumés, en plus de rendre « Ce que les étoiles doivent à la nuit » indépendant des « Demoiselles ». Il permettra en outre d'expliquer la longue absence de Romy dans le premier volet de l'histoire.

J'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai lu d'une traite, mais il souffre un peu de la comparaison inévitable avec son grand frère : l'histoire est plus convenue, moins pétillante que « Les demoiselles », sans être toutefois dépourvu de charme. On comprend peut-être un peu trop rapidement l'histoire derrière les flashbacks, même s'ils apportent du rythme à l'histoire. Comme « Les demoiselles », « Ce que les étoiles doivent à la nuit » est un roman pétri de bons sentiments, avec un joli message : croire en ses rêves, même dans les moments les plus difficiles, car derrière toute période sombre se cache un beau lendemain.
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Je n'ai pas lu «  Les demoiselles » .Je ne connais pas l'auteure .

Je me suis un peu perdue au début dans cette romance généreuse pétrie de bons sentiments, l'histoire de Liz , chef prodige étoilée et celle de Balthazar qui débute en 1951.
À travers Peyo le bourru et Liz , l'auteure décrit le monde de la restauration, les experts de la cuisine raffinée: le moindre détail compte ,dressage , choix de denrées de haute qualité , répétition des mêmes gestes: ficeler, barder, blanchir, concasser, mijoter, crépiner, poêler , décortiquer , hacher, déplumer embrocher, effiler, garnir , étuver, présenter … concentration à l'extrême, stress , pression , difficulté d'atteindre la perfection ……, fatigue , imagination créatrice, gestes précis ,soignés ,minutieux , pas d'improvisation,ni d'à peu près ,ni incertitude ….
Le lecteur suit Liz, cheffe étoilée , un drame a fait basculer sa vie il y a deux mois: intoxication alimentaire , étoile qui s'éteint descente aux enfers et fermeture de son restaurant .
Elle n'est plus qu'un champ de ruines , n'a plus rien à perdre .
Liz part au pays basque dans un village , sur les traces de sa mère ——-au terroir riche , s'imprégner de ses traditions, de ses savoir- faire , de ses saveurs , de ses odeurs—-
Elle rencontre Monsieur Etchegoyen, dandy tout en contraste ,plein de panache ' à l'humour plutôt décalé qui lui confie un défi à relever : faire de sa gargote «  Chez Germaine » un restaurant gastronomique .

Mais Peyo , le chef , ne voit pas arriver cette Liz d'un bon oeil ….

C'est une histoire savoureuse tissée de personnages hauts en couleurs Nine et sa fragilité , Gwen sa mère , Peyo le bourru, Nana et sa douceur , la sincérité de Rosa, une immersion au pays basque, au coeur de la magie culinaire: grésillements , coups de hachoir , vapeur , cuillères en bois raclant les poêles , explosion d'émotions et de souvenirs , disputes, chagrins , fierté , bonheur , gratitude, envers ces âmes cabossées et généreuses , unies par leur passion de la cuisine, capables d'enchanter les grands de ce monde .
De la maison aux volets bleus au couloirs blafards d'un hôpital l'amour et l'espoir triomphent , l'histoire est belle, la plume est délicate , savoureuse ,sensible , un ouvrage des plus simples , à l'histoire universelle qui donne de l'espoir ……
Facile à lire , reposant, mais j'ai eu beaucoup de difficultés à y entrer ……tout de même pour les raisons indiquées plus haut …..

Emprunté par hasard à la médiathèque…
«  —— le Pays Basque semble intouché depuis les origines . Son terroir est si riche. Je n'avais pas idée. Je fais la connaissance de pêcheurs , de paysans ,d'éleveurs , de producteurs , de maraîchers , de vignerons , d'artisans .
D'hommes et de femmes respectueux de leur héritage » ….

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Ce que les étoiles doivent à la nuit - Anne Gaëlle Huon

Tout d'abord nous suivons Liz, cheffe étoilée qui part au Pays Basque, suite à la débâcle de son restaurant.

De l'autre nous suivons Balthazar, qui va s'improviser journaliste pour interviewer la Marquise et va faire la rencontre de Romy.

Deux protagonistes et deux temporalités.

Les personnages que nous croisons ont tous leur lot de difficultés, que ce soit professionnel ou personnel, chacun est attachant à sa façon et nous n'avons pas envie de les quitter. C'est un livre pleins d'émotions, où nous voyons Liz se démener avec ses peurs et ses doutes, sa volonté de garder son statut de chef étoilé, mais aussi découvrir des personnes au passé difficile, aussi cabossée qu'elle, qui ont également leur lot de douleur et souffrance.

Je souhaitais découvrir cette autrice, et j'ai apprécie le ton donné à son récit, la sensibilité qu'elle a donné à chaque personnage. Avec cette double temporalité, nous nous doutons qu'un lien existe entre les deux protagonistes, et personnellement j'ai mis un peu de temps à comprendre, et ça m'a permis aussi de me tenir à l'histoire. le dénouement est bien amené, et chaque petit détail à son importance dans les sens qui les unissent. Je trouve la plume de l'autrice très belle et j'ai hâte de la découvrir d'avantage.

Mon premier livre audio, j'appréhendais de ne pas savoir m'immerger dans l'histoire ou de ne pas être assez concentrée. Et finalement c'est tout le contraire qui s'est produit. Les voix de Florine Orphelin et Philippe Spiteri donnent une dimension supplémentaire à l'histoire. le ton, le rythme, et l'alternance des voix, parfait pour bien suivre l'alternance de protagonistes, tout est fait pour se sentir captivé.

Quasi 7h30 de lecture, ça impressionne, mais au final j'ai écouté mon livre à des moments habituellement peu propice à la lecture, du genre pendant que je cuisine ou fait la vaisselle, ou tout autre tâche ménagère qui ne nécessite pas une réflexion intense. J'imagine qu'en voiture dans les transports ou en balade, c'est idéal. Je compte bien poursuivre ce genre de lecture.

Merci à Audiolib et Netgalleyfrance pour cette belle expérience de lecture audio
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Dans la suite des Demoiselles, ce n'est plus Rosa qui raconte son histoire, mais Liz. Elle nous confie ses souvenirs, ses pensées et ses troubles après avoir "tout" perdu. Grande Cheffe presque étoilée, Coach d'une émission culinaire à succès : tout ça est terminé depuis le scandale qui a motivé sa fuite vers le Pays Basque. Route de Chéraute, elle rencontre - ou plutôt retrouve - Rosa, dernière figure vivante de son enfance. A moins que...? Liz éclaircira-t-elle d'autres zones d'ombres de son passé ? Elle découvrira en tout cas un autre paysage et surtout, de belles personnes aux destins bien plus tragiques que le sien.

On retrouve avec plaisir certains personnages des Demoiselles : Rosa, devenue une vieille dame, et Liz, la fille de Romy. Cette dernière et sa bipolarité sont le sujet principal de la partie qui se déroule dans le passé, racontée par Balthazar. Liz aussi nous confie des secrets et souvenirs d'enfance qui éclairent le personnage de Romy. Cependant, j'ai été plus touchée par le récit de Baltazhar que celui de Liz. Cette dernière ne m'étant pas apparue immédiatement sympathique... Hautaine, plaintive, Parisienne, ces tracas m'ont semblé bien peu de chose au regard des vrais angoisses et souffrances d'autres personnages comme Gwen et sa petite Nine (qui m'ont bouleversée) ou Nana, Peyo et Balthazar. Finalement, les personnages dits "secondaires" m'ont plus touchée que Liz. J'ai tout de même noté quelques incohérences autour du personnage de Nana, la belle âme muette si aidante.
On retrouve aussi les thèmes abordés dans Les Demoiselles : l'importance du travail, du courage, de la musique, du cinéma, de la bonne chère, et surtout, des relations humaines, pour franchir les obstacles d'une vie.

Le style d'Anne-Gaëlle Huon est à la hauteur de mes attentes après la lecture de Demoiselles : clair, précis, accessible. Ce deuxième opus est un peu moins rythmé que le premier (alors qu'il se déroule sur une période bien plus courte pour le présent : à peine quelques mois). L'héroïne, Liz et l'anti-héros, Balthazar, s'expriment à la première personne, nous laissant nous immiscer dans leurs pensées. Je n'ai pas été surprise par la révélation principale car on s'y attend dès les premières pages. L'ancrage historique m'a un peu manqué, mais l'effleurement de l'univers culinaire et l'incursion de Nine ont compensé ce point.
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Je le finis à l'instant et j'en ai encore des frissons...
J'adore les livres de cette autrice et j'ai souhaité découvrir celui-ci sans lire le résumé avant. Ma surprise a été d'autant plus grande lorsque j'ai retrouvé des personnages des « Demoiselles ».
Vous pouvez tout à fait lire « Ce que les étoiles doivent à la nuit » sans avoir lu le précédent mais je vous conseille quand même de lire l'un après l'autre.
On suit Liz, cheffe étoilée, qui part sur les traces de sa mère dans un village au Pays Basque après avoir quitté son restaurant parisien dans des conditions difficiles.
Elle fait de nombreuses rencontres dont celle de M. Etchegoyen qui lui lance comme défi de faire de son petit restaurant un grand restaurant gastronomique.
Le souci est que le chef actuel ne voit pas tout ceci d'un bon oeil...
Je vous préviens : ce livre donne faim ! La description des plats est un régal, on a juste envie de les goûter !
Les personnages sont forts et marquants, on aimerait les rencontrer et je sais qu'ils vont me manquer. Ils ont des qualités, des défauts, un passé pas toujours évident. C'est un plaisir de les accompagner sur un petit bout de leur vie...
Et toute cette magie est possible grâce à l'écriture d'Anne-Gaëlle. J'ai relevé de nombreuses citations (que j'ai mises sur Babelio). J'ai lu certaines phrases plusieurs fois pour bien les savourer... Son écriture est tellement poétique, c'est un vrai plaisir !
Bref je suis conquise par cette nouvelle histoire malgré un gros pincement au coeur en ayant fini la dernière page...
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J'aime beaucoup cette auteure 😍
J'ai lu trois de ses livres et j'ai adoré les trois !
J'adore les histoires qu'elle nous raconte avec ses personnages de tout âge, plus attachants les uns que les autres.

Dans ce livre, elle nous fait des petits clins d'oeil aux Demoiselles avec le personnage de Romy mais vous pouvez tout autant le lire sans avoir lu son précédent .

On quitte le monde des espadrilles Des Demoiselles pour nous plonger dans le monde de la restauration !
Mummmm ça nous fait pétiller les papilles 🤣

A travers Peypo et Liz, elle nous décrit le monde de la restauration gastronomique, les étoiles qui représentent le graal pour ces experts de la cuisine raffinée, la pression, le stress et la difficulté que demandent ce travail hors du commun .

Avec Gwen et sa fille Nine, elle nous fait aimer les escargots, on ne les écrasera plus comme avant 😅, leur histoire nous fait apprécier la vie et savourer chaque instant auprès de ceux qu'on aime .

Et avec le personnage charismatique de Etchegoyen elle nous parle de l'amour, mais pas l'amour de pacotille, l'amour le vrai, celui qui nous fait pas lâcher prise quoiqu'il arrive, celui qui nous guide, celui qui nous permet de nous relever et d'être toujours fort !
Celui qui n'a pas de limites et qui nous pousse à nous mettre toujours au niveau de celui ou celle qu'on aime et de comprendre, d'accepter ses défauts et la personne qu'elle est .

Dans ce livre, il n'y a que des personnes qui ont eu une embûche dans leurs vies qui les ont rendu plus fortes .
On aborde des sujets sensibles qui nous touchent de près, la vie de famille, la santé, nos enfants d'amour, la bienveillance, le travail, nos choix de vie, avec une histoire pétillante mais émouvante et toujours dans un cadre particulier et enrichissant!
Pas étonnant c'est Anne-Gaëlle Huon l'auteure 😉
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Une fois de plus j'ai eu un immense plaisir à écouter ce livre audio, sa particularité est d'avoir deux lecteurs, Florine Orphelin qui interprète Liz et Philippe Spitéri pour Balthazar. Je trouve ce choix très réussi. Il donne plus de profondeur à ce très beau roman choral. Tous les deux ont le ton juste et donnent vie avec brio à leurs personnages. Ils nous entraînent à travers deux époques, avec des points de vue différents et complémentaires.

Ce roman est une suite indirecte des Demoiselles que j'avais découvert avec grand plaisir l'an dernier. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour comprendre l'histoire, même si c'est toujours plus agréable de commencer une saga par le début. de toute façon j'encourage les lecteurs qui ne l'ont pas encore lu à le découvrir, vous ne serez pas déçus.

Liz est au sommet de la vague, cheffe d'un restaurant gastronomique sur le point de décrocher sa première étoile et jurée d'une célèbre émission culinaire. Malheureusement une soirée tourne au désastre lorsque que les membres du Michelin sont présents, en même temps que les pompiers suite à l'intoxication alimentaire d'une cliente, et ensuite une employée se brûle puis dépose plainte pour harcèlement. Liz se trouve prise dans un scandale et son restaurant est fermé. Déboussolée, elle retrouve grâce à son amie Nana une lettre de Rosa, une vieille dame qui lui dit qu'elle a bien connu sa mère et l'invite à Moléon au Pays basque, les deux femmes s'y rendent. Liz n'a pas réussi à faire le deuil de sa mère Romy, qui s'est suicidée alors qu'elle avait dix-huit, soit vingt ans plus tôt. L'enfance de Liz a été marquée par la maladie de sa mère bipolaire, elles ont alterné les fêtes merveilleuses et les jours sombres. Liz sent encore sa présence et la voit souvent. A Moléon, elle rencontre M. Etchegoyen, un riche homme d'affaire qui possède entre autre le petit restaurant du village, qui vivote sous la férule de Péyo, le chef caractériel et lunatique. le vieil homme lui propose de faire de son établissement un restaurant gastronomique en trois mois, il croit en elle et elle aura carte blanche sauf en ce qui concerne Péyo qui doit garder son poste. N'ayant rien à perdre, elle relève le défi.

En alternance, Balthazar raconte son histoire qui débute en 1951. Il est fils de paysan, se désintéresse de ses études et se passionne pour le poker, tout comme son frère. Ils sont surtout des tricheurs à la petite semaine qui dévalisent des joueurs bien plus naïfs qu'eux. Ils se font surprendre un jour par des amis de leur père au casino de Biarritz et improvisent une excuse : Balthazar veut interviewer la Marquise, une célébrité qui donne des fêtes courues par le gratin local et parisien. le père n'est pas dupe, mais le jeune homme veut donner vie à son mensonge et se rend à la villa de la Marquise. le gardien ne le laisse pas entrer, il contourne alors la propriété et entre en escaladant une falaise. Sous l'orage il voit un zèbre qui court dans le jardin, mais surtout Romy, une éblouissante jeune fille, c'est le coup de foudre immédiat et réciproque.

Ainsi le récit alterne entre présent et passé. Tous les personnages sont attachants, Liz est au centre du roman. Sa rencontre avec Péyo fait des étincelles et donne lieu à quelques scènes cocasses où leurs conceptions différentes de la cuisine s'affrontent. Elle fait tout pour le faire partir, mais en vain. Elle trouve qu'il manque de créativité et de modernité et ne comprend pas pourquoi le patron lui impose sa présence. Elle s'est liée avec Gwen, une jeune Bretonne venue avec Nine sa fillette au coeur malade, car le spécialiste qui la soigne a pris sa retraite dans la région. Gwen rejoint la maison des Demoiselles, puis l'équipe du restaurant. Les deux chefs sont très attachés à la petite, ce qui les rapprochera. Un beau jour Liz oubliera ses à-priori et reconnaîtra Péyo, qui se révèlera un ami et un fidèle soutien pour le nouveau projet de restaurant. Elle révisera ses préjugés et ils pourront enfin former une vraie équipe qui relèvera brillamment le défi un soir de tempête où l'électricité est en panne. Face à la maladie de Nine, elle retrouvera enfin le sens des priorités.

La plume de l'auteure est toujours aussi fluide et agréable, j'ai écouté ce roman d'une traite. J'ai beaucoup aimé cet hymne au terroir qui donne envie de découvrir le pays basque, mais aussi sa propre région en disant l'importance du terroir et de nos racines, du lien avec la terre et la nature. On parle beaucoup de cuisine, un sujet qui ne m'intéresse pas particulièrement. Liz nous présente l'envers du décor de la grande cuisine faite de machisme et de violence, un monde où tout est permis pour se faire une place au soleil, mais où on la perd plus vite qu'on ne l'a gagnée. Liz en fera l'amère expérience et elle n'est pas loin de pratiquer les mêmes méthodes pour évincer Péyo au début, mais grâce à ses amis, elle saura retrouver le sens de sa passion pour la cuisine, sa créativité sera décuplée loin des conflits parisiens. Ce livre met à l'honneur les femmes qui réussissent malgré les embûches. Il y a toutefois un problème de chronologie interne dans le roman à mon avis.

J'ai beaucoup aimé ce livre plein d'espoir, de résilience et de tendresse, le tout dans de très beaux paysages. C'est une lecture qui fait du bien. Un grand merci à Netgalley et Audiolib pour cette belle découverte.

#Cequelesétoilesdoiventàlanuit #NetGalleyFrance !
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Ce roman m'a fait penser à Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan, les deux livres d'une mère mentalement déséquilibrée qui finit sa vie par le suicide mais le style, évidemment diffère entre les deux livres. En effet, Ce que les étoiles doivent à la nuit est un roman choral qui alterne deux histoires qui se déroulent à deux époques différentes. Celle du père qui débute dans les années 50 et celle de la fille qui se déroule à nos jours, Les deux n'ont qu'une seule obsession comprendre Romy, une personnalité à la fois affable, généreuse, pétillante, froide, inaccessible, difficile, surprenante....
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J'avais eu un coup de coeur avec « Les Demoiselles » et j'ai eu énormément de plaisir à retrouver Rosa et Liz dans ce roman. Une histoire remplie de douceur et de tendresse ainsi que des personnages touchants et attachants font que cette lecture est géniale.
Anne Gaelle Huon nous fait passer par beaucoup d'émotion, elle nous sait nous raconter des histoires et nous emmener avec elle dans son univers. C'est tellement bien écrit qu'on tourne les pages sans s'en rendre compte. Sa plume est fluide et rythmé, l'intrigue est prenante et captivante. Je crois que j'ai lu tout les romans de cette auteure et pour le moment je n'ai jamais été déçu. J'attends avec impatience le nouveau roman.
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