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sur 941 notes
Une belle plume! HIstoire d'une femme au bord du gouffre! Une fois que son mari ait manifesté l'envie de faire une pause alors qu'ils ont trente ans de mariage, Mia pique une crise de dépression, mais qu'elle doit de temps en temps surmonter pour ne pas trop inquiéter son entourage. C'est aussi une occasion pour elle d'interroger sa vie, sa jeunesse, ses choix, ses fautes, et aussi ces chagrins...
Dans un langage poétique, Siri Hustvedt a su rendre attachante Mia, elle fait d'elle une amie intime qui nous partage ses remords, ses observations surtout lorsqu'elle revisite son passé à travers des jeunes qu'elle encadre en poésie, et lorsqu'elle lit déjà son futur à travers sa mère et ses amies qui subissent chacune les effets du troisième âge, aussi bien dans leurs causeries que dans leur souci du point de vue corporel! Belle écriture!
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Je ne connaissais pas les écrits de l'auteure. Donc c'est avec un oeil neuf que j'ai abordé le texte et il m'a plu. Très féminin et même féministe avec un peu d'humour acide quand elle dit que les femmes, malgré la supériorité de leurs talents verbaux, ne sont pas d'un nombre écrasant en littérature. En fait, elle dit le contraire mais on la comprend.
L'histoire dans son ensemble est assez commune. Après 30 ans de vie conjugale, le mari, Boris, décide de faire une Pause ! D'où grand choc pour sa femme, Mia, et même internement psy. Elle y va fort : crise psychotique appelée parfois bouffée délirante. En fait, elle est réellement folle mais pas pour longtemps. Suivie par son thérapeute, le Dr S., elle décide de revenir près de chez sa mère dans la prairie du Minnesota et nous avons droit à beaucoup de réflexions sur l'art de devenir vieux. La mère est dans un établissement pour personnes âgées et a cinq amies toutes veuves avec qui elle participe une fois par mois à un club de lecture où elles devaient lire Persuasion de Jane Austen. Mia les appelle les cinq cygnes, l'élite de Rolling Meadows. Pour s'occuper l'esprit, Mia crée une classe de poésie avec sept adolescentes et là, on s'immerge à fond dans les problèmes d'ados. L'une d'elle se fait harceler par les autres et Mia dénoue le noeud du problème en les faisant parler et écrire sur ce sujet – la catharsis du théâtre. Ce n'est pas la partie que j'ai préférée.
A la fin du livre, on revient sur les amies de la mère de Mia car l'une a Alzheimer et l'autre décède… Des problèmes du troisième âge qui lui fait se remémorer le haïku de Ron Padget : « Ce fut rapide / La vie, je veux dire. »
Une histoire d'amour trouvé, perdu et retrouvé. Un parallèle est fait avec sa propre histoire, très certainement. Il faudra que je lise d'autres ouvrages pour voir si elle parle d'autre chose ou si cela tourne toujours autour de la condition féminine.
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Boris est parti avec la Pause, car il avait après 30ans de mariage besoin d'une pause.
Mia, l'épouse délaissée plonge dans le désarroi, au point de se retrouver à l'hôpital.
Mia fuyant New York, son mari et la Pause, rendra visite tous les jours à sa mère et ses amies qui vivent dans une maison de repos.
Siri Hustvedt promène le lecteur dans un long monologue intérieur décousu, où toute sa vie se revisite, de pièces en pièces, de petits poèmes en conseils de lecture, son compagnon dans la vie Paul Auster n'est cependant pas conseillé.
Ce roman me serait tombé des mains, si Mia Poète, n'avait animé un atelier de poésie pour des adolescentes.
Entre Asley, Alice et les autres ont se régale de leurs tics, de leurs secrets, de leurs méchancetés.
La fin est comme sur ma hifi, elle a poussé la touche play la pause est partie, le mari un peu benêt est revenu.
A lire en diagonale, le goût et la musique de la poésie est à prendre au vol, à l'insu de ces Jeunes Filles en fleurs.
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Mia est poétesse et New-Yorkaise. Lorsqu'elle découvre que son mari a une liaison extraconjugale avec une femme plus jeune, elle se réfugie chez sa mère, dans le Minnesota.
Elle rencontrera de truculentse octogénaires, moins séniles et conformistes qu'elles ne le paraissent, des jeunes filles à la recherche d'elles-même, devant faire face au regard de leurs camarades (et l'on retrouve le dernier Eve Ensler, Je suis une créature émotive). Et surtout s'intérroge sur son couple, son mari et leur passé commun.
Une réflexion sur le couple mais pas que. Sur l'image que l'on donne à l'extérieur, souvent en contradiction avec son être profond, sur ce que les autres voudraient que l'on soit. Sur les médias et ce qu'ils voudraient faire de la jeunesse. Où les "vieilles" sont beaucoup plus anticonformistes que les "jeunes".
Une belle écriture.
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Livre voyageur qui vient de chez Clara, dont j'attendais beaucoup, vu son excellent classement dans le livre de l'été actuellement (depuis trois mois en fait) et qui m'a un peu déçue. Rien à reprocher à l'écriture, au postulat de départ, ni même à la façon dont le sujet est traité ! Je l'ai trouvé souvent « académique » pour moi empêchant l'émotion de remonter , je me suis essoufflée vers la page 90 jusqu'à la page 120, laissé, repris, et enfin de 140 à la fin, j'ai apprécié.

L'HISTOIRE

Une femme, Mia, cinquante-cinq ans, poétesse lunaire et torturée est confrontée au démon de midi de son époux qui fait une « pause », pause de 20 ans plus jeune, collègue belle, française et brillante de Boris, son mari, neurochirurgien de renom. Elle pète un câble et va passer un certain temps en hôpital psychiatrique avant de quitter New-York et un appartement où le trop-plein de souvenirs déborde. Elle va rejoindre sa mère qui vit en maison de retraite à Bonden dans le Minnesota, entourée d'octogénaires presque nonagénaires, pétillantes, accros à leur leur club de lecture, qui ne loupent rien de la dernière ligne droite de leur vie sachant que c'est la plus fragile. Elle va louer une maison proche et trouver un poste de professeur de poésie, même si elle n'a que sept éléves, bien et sages sous tous rapports de prime abord …mais pas tant que ça, finalement. Sa fille Daisy lui sera d'un grand secours également dans le travail de résilience qu'elle effectue sur elle-même. Elle rencontrera une voisine, femme battue par un mari violent et ivrogne sous les yeux des enfants qui hurlent. Sa chère soeur Béa joue aussi un rôle. Boris reviendra-t-il, a-t-elle vraiment envie de retrouver sa routine assassine mais confortable ? Quelles leçons a-t-elle tirées de cette « pause » ? Et des différents portraits de femmes rencontrées ?

MON AVIS

Ecrit à la première personne, c'est un livre bien pensé, réfléchi et abouti sans aucun doute qui met en scène un échantillon représentatif d'un microcosme matriarcal pour mieux dénoncer la prédominance de l'image masculine de notre époque encore dirigée et téléguidée par les hommes. Malgré les avancées, les femmes restent plus ou moins enfermées dans des schémas ancestraux. Des plus jeunes aux plus âgées, toutes n'ont pas la même perception qu'elle, qui se trouve au mitan de la vie, à un âge où l'on prend conscience (entres autres) qu'on ne « saignera » plus et qu'on n'enfantera plus. « Plus jamais d'enfants… On éprouve une tristesse mélancolique à la fin de la fertilité, une nostalgie, non des jours où l'on saignait, mais la nostalgie de la répétition pour elle-même, de la régularité du rythme mensuel, de l'invisible attraction de la lune en personne, à qui l'on a un jour appartenu…croissance et décroissance, vierge, mère, vieille. »

Mais il y a aussi beaucoup de références poétiques et littéraires, notamment Jane Austen qui revient souvent, la littérature l'aide dans cette reconstruction « sans les hommes ». La part belle est faite à la psychanalyse (sujet mignon de l'auteure) pour mieux mettre le doigt sur l'état de doute dans lequel elle avance en aveugle. La sexualité est abordée de façon parfois « anatomique » et étonnante pour elle. Car Mia reste une cérébrale avant tout : » Nous allons nous accorder un répit car, bien que je sois restée assise ici en personne, il y a au moins une demi-heure que je me suis quittée. J'ai fait une échappée mentale ».

Donc pas vraiment un coup de coeur, juste quelques bons moments, parfois ponctués d'autres, plus fastidieux…et un petit quelque chose de trop « cérébral ». Cela dit, je n'étais peut-être pas dans le bon état d'esprit pour l'apprécier totalement. Et je le relirai certainement un jour car j'ai l'impression d'être passée à côté.
Lien : http://leslecturesdasphodele..
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Ennui rédhibitoire... Les premières pages sont lentes, convenues et un rien pédantes. Les suivantes le sont autant. Et puis finalement, je reconnais que je le comprends Boris, parce que Mia à longueur de temps, je n'ose pas imaginer. Non, vraiment pas pour moi. L'écriture plate, les personnages inconsistants, des petits croquis qui arrivent là pour une obscure raison: passée complètement à côté.
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Voilà un livre qui séduit de plus en plus au fur et à mesure de sa lecture ; dès le début cependant l'écriture est intéressante, mais la personnalité de l'héroïne a besoin de temps pour se déployer.
De prime abord, on pourrait croire que cette femme mariée depuis trente ans et dont le conjoint, Boris, "demande une pause" pour vivre une escapade amoureuse est le énième personnage à se lamenter sur son sort, sauf qu'il y a très vite cette distance par rapport à soi et l'humour qui caractérisent ce texte.
Et pourtant, Mia, 55 ans, fait une très grave dépression, elle devient vraiment "folle" quelques temps ; poétesse et professeure d'université, elle décide, quand elle reprend ses esprits, de quitter son habituel lieu de vie et de se rapprocher de la maison de retraite de sa mère. Elle va passer son été dans une petite maison de location, à donner des cours de littérature à sept adolescentes et à visiter les cinq cygnes : sa mère et ses très vieilles copines drôles et en "bonne santé neuronale".
Dans l'histoire il y a aussi sa soeur bien-aimée Béatrice, sa fille adorée Daisy, sa psy la docteure S. et la voisine Lola avec sa coquine petite Flora, tout un monde de femmes pour un été.
De beaux portraits de vieilles dames et d'adolescentes, et le cheminement lent mais certain de la narratrice qui s'appuie sur sa famille, la littérature et l'amour pour se redresser ; émaillé de petits poèmes, c'est un texte intelligent et original, très agréable à lire !
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Au risque de me faire des ennemis sur ce site et contrairement aux autres livres
de Siri H je n'ai pas du tout aimé ce livre.
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Le titre est trompeur : les hommes jouent un rôle important dans ce récit ! Ce n'est pas un roman détente, c'est un livre sérieux !
Il nous parle de la vie de femme, à plusieurs époques de la vie : petite fille, amante, épouse, mère, grand mère (les enfants de sa jeune voisine malmenée). Un portrait très juste, émouvant souvent. A 55 ans, cela parait normal d'être en pleine introspection...
Beaucoup de références littéraires mais anglo saxonnes, aussi je me sens inculte !
Un livre très juste.
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Un Ete sans les hommes m'a sauvé dans ma rupture amoureuse. Bon, sauvée est peut-être un grand mot, en tout cas il m'a fait respirer.
J'ai compris la femme folle d'être trompée par son mari par une femme plus jeune de vingt ans, folle à se retrouver en hôpital psy, à devoir retourner chez sa mère, et surtout à avoir la chance d'une telle mère, qui comprend et qui ne demande rien.

Et pourtant moi-même je n'ai que la vingtaine, mais il y a une souffrance universelle aujourd'hui à être trompée, à se séparer de quelqu'un alors même que l'on l'aime, pour qui on a tant donné et quand on ne s'y attendait pas, qui est décrite avec justesse, sans dramatisation inutile. Les mecs sont cons et on le sait déjà.

Les personnages secondaires sont tous incroyables ; entre les voisins et le club de lecture des femmes retraitées, le cadre dans lequel la narratrice prend le temps de se retrouver est un rêve absolu d'originalité douce et de chaleur humaine simple.
Le féminisme infuse partout dans ce livre sans se découvrir, parfois avec facilité, avec des compromis, mais c'est ce qui rend les personnages si humains et proches de nous.

J'ai été libraire pendant un mois et ce livre a été le premier que j'ai pu conseiller, et je suis très fière de l'avoir vendu.
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