La muraille de lave

C'est le 8ème épisode de la série du « détective Erlendur », mais comme l'épisode précédent, Erlendur n'est pas là, il est parti sur la côte Est et personne n'a de nouvelles de lui. C'est Sigurður Oli qui va prendre en charge deux enquêtes sur des homicides.
Pour rendre service à un ami, Sigurður Oli accepte d'aller rendre visite à un couple qui fait du chantage à l'encontre de proches de l'ami. Arrivé sur les lieux, il est témoin d'une scène de violence avec l'agresseur toujours sur les lieux, la jeune femme Lina baigne dans une mare de sang. L'enquête va mener Sigurður Oli vers les milieux bancaires et réveiller une enquête bâclée. En parallèle, Sigurður Oli reconnaît par hasard dans la rue un des témoins de l'affaire de pédophilie en partie résolue dans La Voix.
C'est l'occasion de découvrir un peu plus le personnage de Sigurður Oli qui accompagne Erlendur depuis le début de la série. Il a l'image du policier moderne, formé aux États-Unis. Alors que cette histoire commence, son couple bat de l'aile, avec sa femme, ils hésitent à se séparer.
Dans ce livre écrit en 2008, Arnaldur Indridason dénonce un peu avant l'heure les dérives financières de l'Islande autour de spéculations et endettements. Il est également question d'échangisme, de pédophilie...
Une intrigue plutôt bien menée, des personnages fouillés et attachants, des descriptions de l'Islande et j'ai encore passé de très bons moments en découvrant ce nouveau Indridason. Mais dans le prochain livre j'espère vraiment retrouver Erlendur Sveinsson, il me manque de plus en plus !
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Le commissaire Erlendur est en vacances, ce qui donne, à ce roman, une tout autre ambiance. Patrekur, ami de l'inspecteur Sigurdur Oli le contacte, son beau-frère étant l'objet d'un chantage pour son implication dans une pratique d'échangisme. Patrekur, demande à Sigurdur Oli de récupérer, auprès de Lina, les photos qui sont l'objet du chantage. Ce qui pourrait n'être qu'une banale affaire va se révéler être une histoire surprenante avec des engrenages dans la finance européenne et la pédo-pornographie.

Erlendur est parti dans les fjords de l'Est (mais quand reviendra-t-il ?), Elinborg, la mère de famille fine cuisinière est occupée ailleurs : c'est donc Sigurdur Oli qui est au travail dans ce livre. Sigurdur Oli, avec sa tête de premier de la classe, son air toujours un peu méprisant (surtout envers ce paysan d'Erlendur), fasciné par les Etats Unis où il a étudié la criminalistique et où tout est mieux qu'en Islande.
C'est par une affaire privée qu'il démarre : un ami de lycée lui demande de l'aide . Sa belle soeur et son mari ont participé à une soirée " entrecôte" . Un barbecue demande Sigurdur ? Tiens, ce monsieur Je Sais Tout de Sigurdur ne connait pas l'expression ! Non, une soirée échangiste. ils sont donc allés se distraire et depuis, ils ont reçu des photos et appris que d'autres allaient se distraire à leur tour, en les regardant sur internet s'ils ne payaient pas une jolie somme.
Sigurdur, qui est un ami et en même temps un policier, la Loi et l'Ordre peut il intervenir? Récupérer les photos compromettantes ?
Sigurdur accepte. Mais quand il arrive chez la jeune maître chanteuse elle est victime d'une agression : elle meurt à l'hôpital quelques jours plus tard.
Sigurdur est mal ! Les affaires privées on n'aime pas trop à la police. L'agresseur était un encaisseur. Un gros monsieur avec une batte de base-ball qui essaie de récupérer l'argent des mauvais payeurs. Qui l'a envoyé chez la victime ? Les amis de Sigurdur pour récupérer les photos ?
Mais la jeune femme avait sans doute plusieurs affaires en cours et nous partons vers les Banques.
Nous sommes avant la crise financière de 2008. la bulle qui va exploser est en train de se constituer. L'argent coule à flots. On emprunte à l'un pour prêter à l'autre en jouant sur les taux d'intérêt, on cache les bénéfices dans les paradis fiscaux...
N'y a-t-il pas eu un mort (un accident !) dans une des excursions organisées par le mari de la victimes pour des banquiers de différents pays ?
La vie (et l'enquête) vont être durs pour le pauvre Sigurdur.
Il ne termine pas le livre en étant sympathique, non, quand même pas.
Mais on rencontre ses parents et on le comprend un peu mieux...
Et puis, il y a Andrès. Un clochard toujours entre deux doses d'alcool qui tourne autour du commissariat. Il cherche Erlendur. Bien sûr, c'est lui qui s'intéresse à ce type de déchets. Mais Sigurdur va s'en occuper et faire l'effort de comprendre que si certains, à l'age adulte sont des rebuts, c'est qu'on les a privés dans leur enfance de leur part d'humanité.
Un gros progrès pour Sigurdur, qui par ailleurs est en train de divorcer. Va-t-il la ramener un peu moins, maintenant ?

Argent et sexe : les 2 moteurs de l'Homme constituent la trame de chacune des 2 histoires qui convergent vers une maîtresse chanteuse à la cuisse légère (et l'oeil polisson ? On ne le saura pas car elle meurt défigurée avant que l'on puisse la connaître) percluse de dettes. Cette fois ci, c'est Sigurdur Oli adjoint d'Erlendur, en vacances, qui mène l'enquête. Celle-ci est privée dans un premier temps, pour rendre service à un ami, avant de devenir officielle. La logique utilisée est celle du pourquoi plutôt que du par qui? et l'écheveau est brillamment dévidé. Arnaldur Indridason nous donne à nouveau une image réaliste de la société islandaise et une sévère critique du système économique actuel basé sur la spéculation bancaire. Un bon livre.

un policier toujours agréable a lire mais j'avoue que tout ce qui relate a la pédophilie me dérange énormément. meme si aucun le thème de la pédophilile n'est pas détaillé dans ce livre , l'imagination fait son travail

Le commissaire Erlendur est parti en vacance ,on retrouve sa voiture abandonnée en rase campagne. Mais son équipe continue a travaille rentre un viol, une affaire de pédophilie en partie résolue .Un ami lui demande une d' aider discrètement un couple qui pratique l'échangisme.commence alors une histoire surprenante

Cette nouvelle enquête menait par Sigurdur Oli, le collègue d'Erlendur est à la hauteur de nos attentes les plus exigeantes. Un suspense incomparable et d'une grande qualité.
J'ai adoré ce roman policier car il présente les caractéristiques que j'apprécie : des enquêtes prenantes avec un aperçu de la vie privée des enquêteurs. Nous n'avons pas à faire à des êtres asociaux mais à des personnes ancrées dans le quotidien et la vraie vie. C'est toujours plus captivant.
J'ai été happée, engloutie par le récit. Un polar structuré, intéressant et plein d'intrigues, de suspense.
Ces enquêtes douloureuses avec des sujets sensibles et graves appellent à la réflexion.

Indridason Arnaldur
La muraille de lave
Livre audio
Toujours aussi fan de cet auteur. Pourquoi ? le fait est que l'Islande n'est pas un pays dont on parle beaucoup actuellement en tout cas, son histoire est fort peu connue ici en Europe de l'ouest, ses hauts et ses bas, la misère et la fortune, l'occupation etc, avant de commencer à lire Indridason, il est vrai que oui l'Islande pour moi, pas grand, froid, c'est presque tout, mais au fur et à mesure des lectures de cet auteur j'ai découvert ce pays, ses coutumes, sa nourriture, sa manière de vivre, les oppressions qu'ils ont subis, etc…
Donc une fois encore je me suis plongée dans ce livre avec un immense plaisir car outre l'histoire policière relatée, on apprend énormément de choses sur ce pays. Au fil des livres je serais capable de décrire et de connaître ce pays que je ne connaîtrais jamais en réalité. Juste un petit bémol, j'ai beaucoup de difficultés avec les noms des personnages, les villes, les endroits, ce sont souvent des noms imprononçables.
Souvent c'est le commissaire Erlendur qui mène les enquêtes, mais il est parti, soit disant en vacances mais quelque chose cloche, on saura certainement la raison dans un prochain livre. Donc ce sera Sigurdur Oli (pourquoi presque toujours des noms en dur à la fin ?)
Il va mener plusieurs choses à la fois. Un de ses amis lui confie qu'un couple est menacé de chantage par un des couples qu'ils connaissent et qui aurait pris des photos lors de leur partie d'échangisme.
Peu de temps après, cette femme est tuée d'une manière brutale, à coup de batte de Baseball.
Il semblerait que ce n'est pas ceux qu'elle faisait chanter mais un recouvreur de dettes.
Bizarre, il va alors enquêter patiemment, et méthodiquement (j'ai lu vos critiques, vous ne semblez pas apprécier ses pratiques, moi si)
Cela va beaucoup plus loin qu'une simple affaire de chantage pour jeux sexuels. Cela va permettre à l'auteur de mettre en lumière toutes les magouilles de la finances, l'hypocrisie, les mensonges, les tricheries de tout ce beau monde. Il semblerait que c'est une période en réalité vers 2007 ou 2008
Cette muraille, elle existe vraiment, et là est survenu un accident d'un des participants à un genre d'excursion, mais aussi de sommet financier, et l'un d'eux est tombé soit disant et disparu.
Donc d'un côté cette histoire policière quant à la mort de la jeune femme et l'approche difficile de la réalitré et du pourquoi en passant par des explications financières qui elles sont la réalité du moment.
Toujours est-il que le tout est superbement bien ficellé et en nous délassant, nous apprenons beaucoup de choses.
Juste un mot aussi le commissaire suis parallèlement à cette enquête ce qu'on pourrait appeler un cold case, mais quelque chose se passe quand même, une vieille histoire pas bien définie à l'époque de pédophilie.
A vos marques, lisez, bien entendu j'aime, à vous de voir si c'est le cas.

Quatre hommes d'une même banque se promènent dans ce paysage aussi dangereux que magnifique, mais l'un d'eux fait une chute mortelle alors qu'il s'était éloigné du groupe. Cela pourrait être un simple accident si ce n'était lié à l'agression d'une femme dans sa maison, qui la laisse grièvement blessé. Il semblerait qu'elle ait essayé de faire chanter quelqu'un avec des photos compromettantes, et Sigurdur Oli, qui enquête, est mêlé par un de ses amis à cette histoire. Il faut ajouter un homme surveillé par un autre, qui paraît lui en vouloir pour des faits très anciens…

C'est l'adjoint d'Erlendur qui se retrouve au centre du roman, puisque le héros récurrent d'Arnaldur Indridason ne donne aucune nouvelle à son équipe depuis les fjords de l'est où il est parti. C'est étonnant comme l'atmosphère du roman est différente lorsque c'est Sigurdur Oli qui en est le personnage principal. Il faut admettre qu'il n'est pas aussi attachant que son chef, même s'il semble s'humaniser parfois au fil des événements. On apprend aussi à mieux le connaître.
Sur fond de magouilles bancaires un peu complexes, la muraille de lave bien réelle est aussi la métaphore de la Banque Centrale. Comme d'habitude, la construction du roman est particulièrement soignée, elle permet de se creuser la tête, avec les renseignements collectés par les enquêteurs, voire un peu plus, pour tenter de comprendre où emmène l'auteur. C'est toujours un plaisir à lire, une traduction soignée rendant bien la poésie des journées sombres et des paysages somptueux, sans oublier les méandres psychologiques des personnages.
Un excellent auteur, qui ne me déçoit jamais, j'ai d'ailleurs déjà un de ses romans suivants en attente.
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L'inspecteur Erlendur est toujours en vacances et injoignable. Après sa collègue Elinborg dans "La rivière noire", c'est Sigurdur Oli qui doit prendre en charge l'enquête concernant le meurtre d'une jeune femme adepte de l'échangisme sexuel. L'affaire est complexe et Sigurdur Oli est en position délicate car contacté par un ami plus au moins impliqué dans une histoire de chantage, c'est lui qui a découvert la jeune femme assassinée. Pour son collègue Finnur, la question est :" que faisait-il sur les lieux du crime?" Une nouvelle enquête magistralement bien orchestrée par Indradisson qui une nouvelle fois nous fait découvrir des aspects de la société islandaise. Ici, ce sont les pratiques douteuses des banques islandaises dans les années 2000 qui sont mises en cause. Par ailleurs, Sigurdur Oli le fort peu sympathique inspecteur pédant et prétentieux partenaire d'Erlendur dans les enquêtes précédentes, prend ici un visage plus humain. On découvre ses blessures et sa fragilité. Encore une fois, l'auteur signe un polar excellent