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sur 939 notes
Le commissaire Erlandur parti, pour de longues vacances quel part dans les régions du nord, à la recherche des fantômes de son enfance, son adjoint, Sigurdur Oli, se voit confier une requête bien embêtante par l'un de ses amis de fac : récupérer auprès d'un maître chanteur des photos qui compromettent la réputation de sa belle-soeur (une politicienne en vue) et de son mari. Pas de chance, alors que Sigurdur arrive au domicile du corbeau, cette dernière (car il s'agit d'une femme) vient d'être frappée avec une batte de baseball. Elle git au sol, mourante. L'affaire prend alors une autre dimension en devenant une enquête pour meurtre impliquant un certain nombre de malfrats des bas-fonds de Reykjavik puis quelque uns des nouveaux Vikings, parmi les plus fortunés, de l'économie du nord de l'Europe.
Sans s'en dévoilé tous les ressorts, c'est bien là que se niche le coeur de l'intrigue de cette « Muraille de lave » qui évoque aussi bien la nature sauvage de l'Islande, symbolisée par ces falaises de lave qui se jettent dans l'océan glacé, que l'opulente insolence des palais que les banques se sont construits au coeur de la capitale et qui finiront pourtant par se fracasser lors de la crise financière.
Si l'on regrette l'absence du héros récurrent d'Indridason et le peu de place laissé à la très sympathique Elinborg, cet épisode est l'occasion de faire mieux connaissance avec Sigurdur Oli, plongé en pleine séparation d'avec sa femme. Pris en tenaille entre sa loyauté envers son ami et ses obligations de policier, il dévoile peu à peu ses failles. Notre inspecteur, habituellement droit dans ses bottes, perd un peu de sa superbe. Au fil des évènements, il apprendra à naviguer entre deux eaux, à composer avec ses idéaux, s'interroger sur la notion de justice et de vengeance, ce qu'il l'amènera vers les rivages de l'introspection. Et si cette enquête était au final un roman d'apprentissage ?
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Avant ce policier qui est le genre de prédilection d'Indridason, je n'avais lu que le livre du roi de cet auteur. Avec La muraille de lave, je fais donc ma première incursion dans la sage d'Erlendur Sveinsson, enfin, pas tout à fait. En effet, celui-ci est parti en vacances, nul ne sait où il est, je n'aurai donc pas la joie de faire sa connaissance.
A sa place, nous suivons dans ce roman Sigurdur Oli, que je n'ai pas tellement apprécié, humainement parlant. Bourru, totalement dépassé par ses problèmes personnels (couple, famille...), il se retrouve embarqué dans une histoire bien glauque d'échangisme assaisonné de chantage, de meurtre et d'argent.
Vous vous dites qu'avec tout ça, on a bien assez d'énigmes à résoudre ? Que nenni, on ajoute encore un fil rouge sur fond de pédophilie, et le tableau est complet.
Oui, je sais, ça fait beaucoup, et ça n'a pas l'air réjouissant, et surtout, pourquoi s'infliger autant d'atrocités ? Parce qu'Indridason réussit malgré tout à alléger le lecteur grâce à un personnage principal qui pour moi est l'exemple type de toute qu'il ne faut pas faire au quotidien. Sigurdur n'est pas diplomate, il s'acharne sur un témoin, il tente pathétiquement de récupérer son ex... et ce ne sont que quelques exemples de ses faits d'armes. Malgré tout, il mène l'enquête et démêle les fils d'une histoire complexe tout en essayant de comprendre les messages qu'une vieille connaissance tente de lui faire passer.
Malgré des thèmes lourds, de nombreux personnages à assimiler avec bien sûr des noms nordiques auxquels nous ne sommes pas habitués, j'ai bien aimé ce livre, tout en comprenant qu'il n'était pas le meilleur de l'auteur. Et je dois l'avouer, Sigurdur ne me manquera pas en personnage principal.

Pourquoi lire La muraille de lave ?

Même si ce roman n'est pas le chef d'oeuvre d'Indridason, c'est un très honnête policier, bien ficelé, avec des personnages intéressants.
Pour ma part, j'aime cette lenteur dans l'action, le réalisme des caractères et la façon qu'a Indridason de nous plonger dans l'intrigue.
S vous ne cherchez pas des rebondissements à chaque page, ce type de lecture est fait pour vous.
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Ce roman m'a laissé un goût d'inachevé, je trouve qu'il part un peu dans tous les sens et l'absence d 'Erlendur m'a dérangée, même si Sigurdur est présent, il n'arrive pas à remplacer son chef.
Mais c'était une lecture plutôt agréable.
Je suis pourtant une fan de cet auteur, mais pour le coup je suis un peu déçue.
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Erlendur est en vacances (dans les fjords de l'est, pour vous situer) et c'est donc son collègue Sigurdir Oli qui s'y colle. Un peu maladroit, un peu paumé, notre Colombo islandais accumule les gaffes, se fait balader par les truands et fini quand même par résoudre l'affaire centrale de ce polar.
Sigurdur Oli n'a donc rien du héros, mais ce flic godiche et fragile est plutôt bien rendu par la plume d'Arnaldur. Les autres personnages aussi, d'ailleurs, à la fois par les descriptions physiques, les attitudes et les dialogues. Combinés à une immersion dans diverses sphères de la nation islandaise (de la haute finance aux bas fonds), ces éléments donnent un bouquin très réaliste et instructif sur les habitudes et modes de vie à Reykjavik. Cela rattrape l'intrigue, assez prenante mais un peu confuse (jusqu'à une pirouette finale un peu facile).
Bon moment de détente, quoi qu'il en soit.
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Cette fois non plus, je n'ai pas aimé cet opus ! Indridason est l'auteur qui m'a mis le pied à l'étrier des polars nordiques et j'aime vraiment beaucoup, mais Indridason sans Erlendur c'est vide, plat. le tome précédent La rivière noire était uniquement avec Elinborg, cette fois-ci c'est Sigurdur Oli qui est tout seul et même s'il se démène comme un beau diable, il est éparpillé sur plusieurs enquêtes dont on ne voit pas le lien, j'ai trouvé cela très brouillon avec beaucoup de répétitions. En plus, l'inspecteur a des soucis familiaux entre son ex-femme, son père qui se fait opérer, sa mère qui n'est pas aimable... et toujours pas de nouvelles d'Erlendur et juste 2 ou 3 phrases pour expliquer aussi l'absence d'Elinborg. On se demande pourquoi l'auteur nous "cache" Erlendur avec ces deux tomes en huis-clos... va-t-il revenir ?
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Sigurdur Oli est policier à Reykjavik. Son ami Patrekur lui demande d'intervenir pour aider son beau-frère et sa belle-soeur. Ceux-ci pratiquent l'échangisme et un couple avec qui ils ont eu des relations tente de les faire chanter. Patrekur espère que Sigurdur Oli saura convaincre les maîtres-chanteurs de renoncer. Quand il arrive chez eux, Sigurdur Oli trouve la femme, Lina, avec le crâne fracassé. Lui-même évite de peu d'être assommé à la batte de base-ball par un individu qui s'enfuit.

L'action se déroule juste avant la crise financière qui a frappé l'Islande en 2009 et l'enquête va amener Sigurdur Oli à s'intéresser à des employés de banque qui profitent de la bulle spéculative et sont prêts à beaucoup pour cacher leurs agissements pas toujours honnêtes..

Comme dans le précédent roman de cette série -et dont l'action se déroule manifestement en parallèle- le héros de cette affaire est un collaborateur d'Erlendur, ce qui permet de mieux faire connaissance avec lui. Sigurdur Oli n'est pas, à priori, un personnage très sympathique. Généralement incapable d'empathie, il considère que les marginaux sociaux avec qui il est amené à travailler -drogués, petits délinquants- sont entièrement responsables de leur sort et se cherchent des excuses quand ils invoquent les circonstances, une enfance difficile, par exemple. Pourtant, ses retrouvailles avec un clochard alcoolique, sa découverte de ce qu'il subit étant petit, vont l'amener à évoluer.

Jamais de mauvaise surprise avec Arnaldur Indridason. C'est encore une fois un roman que j'ai beaucoup apprécié.
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Un bon roman policier, crime, corruption, libertinage et pédophilie, on voit l'évolution psychologique du policier Sigurdur Oli, son pédantisme va s'effacer, à sa froideur, son mépris, succède davantage de compassion, surtout pour Andrès, victime d'un beau-père. Les intrigues se mêlent et se démêlent, l'enfance, les parents, la vie privée de l'enquêteur, éclairent sa psychologie.
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Sigurdur Oli est enquêteur dans la police de Reykjavik, capitale de l'Islande. Un de ses amis d'enfance, Patrekur, fait appel à lui pour qu'il intervienne dans une affaire de chantage. En effet, le beau-frère et la belle-soeur de Patrekur ont participé à une sex tape et le couple avec qui ils étaient menacent à présent de dévoiler la vidéo au grand jour mettant ainsi en péril la carrière de la belle-soeur, engagée politiquement. Il demande donc à Sigurdur Oli de rentrer en contact avec les maîtres chanteurs, de récupérer la vidéo et de les dissuader de poursuivre leurs menaces.
Bien qu'il sache que cette mission dépasse ses attributions officielles, Sigurdur Oli s'exécute. Il se rend au domicile du couple mais surprend un homme en train de fuir une batte de baseball à la main. Constatant que la femme, Sigurlina, a été agressée, il se lance à la poursuite de l'agresseur et prévient ses collègues.
Sigurdur Oli aura alors bien du mal à justifier sa présence sur les lieux de l'agression sans dévoiler l'affaire sordide qui l'y a conduit.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'intrigue mais une fois accrochée, je l'ai trouvée très prenante. Les personnages secondaires sont intéressants, surtout Andrès, un délinquant qui enlève et séquestre l'homme qui lui a fait subir des sévices durant son enfance. Il est très attachant et on a du mal à condamner son acte. La vie privée de Sigurdur Oli, en pleine séparation amoureuse, sa relation avec sa mère sont aussi riches de sens et d'humanité.
Sigurdur Oli est flic, finalement il n'est que ça pour tout le monde. En dehors de son métier, il n'est rien et se sent de peu d'importance. Son sens de la justice va entrer en conflit avec son sens de l'amitié jusqu'ici indéfectible.
J'ai eu un peu de mal avec les noms des personnages et des lieux, totalement inconnus pour moi, mais finalement, ça le fait bien et j'ai très envie de lire d'autres romans de cet auteur.
Lien : https://christine-lecture.bl..
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Encore un tome sans Erlendur toujours parti en vacances pour chercher je ne sais quoi ; cette histoire est sympa on suit que Sirgurdur ce coup-ci qui doit résoudre plusieurs affaires en même temps ; le départ est un peu lent mais la fin est très prenante avec tous les ingrédients pour nous tenir en haleine
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Avec un style sec et concis, et une aura sombre qui plane sur toute l'histoire, l'histoire capture, surtout à son début, pour perdre un peu de sa vapeur dans son développement. Il y a aussi quelques détails et des intrigues parallèles non résolues, quelque chose attribuable à la nature du roman comme un épisode de plus dans une longue série littéraire. Rien de sérieux. Surtout si l'on considère que le protagoniste est un policier tourmenté qui est poursuivi par les démons d'un mariage raté, une mère autoritaire et un père éloigné avec des problèmes de santé. Ses réflexions et ses doutes vitaux s'entremêlent et pèsent presque autant que ses enquêtes policières, ce qui donne à l'ensemble un air triste et sombre qui joue en faveur du roman. Ainsi que ce secondaire avec la substance et avec les traits d'un sans-abri violent traumatisé par les abus sexuels qu'il a subis dans son enfance, et qui insiste pour laisser des indices peu clairs au protagoniste. Ce n'est pas un roman parfait, mais il accroche et laisse une marque, ce qui n'est pas minime compte tenu du boom et de la surproduction consécutive de romans policiers nordiques. Parfait pour l'été.
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