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Citations sur Le Solitaire (127)

Après mon septième apéritif, je pensais qu'il n'y a ni réel, ni irréel, ni vérité, ni mensonge. Toutes les philosophies et toutes les théologies sont bonnes ou mauvaises si on veut ou si on ne veut pas. Cela me fit rire.
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Les gens qui s’agitent, qui agissent, qui déterminent les autres à agir, trouvent là-dedans une évasion, un oubli que pour ma part je trouvais dans l’alcool.
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Pourquoi ne sait-on pas rire à temps ? Rien n’est grave puisque tout passe. Ou plutôt s’éloigne. […] Que de regrets doit avoir l’homme qui s’en va quand il s’aperçoit que tout fut un miracle, les moindres des choses, l’odeur du café le matin, une querelle drôle, c’est amusant les querelles, une mouche dans la soupe, l’uniforme d’un dragon, le dragon dans son uniforme.
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Cela pouvait être passionnant, par exemple, de découvrir un nouveau café. Ce n’est pas ce qui manque. Prendre tous les jours l’apéritif dans un café différent, ce pouvait être une véritable exploration, changer d’apéritif aussi. Hier, c’était le campari, aujourd’hui ça peut être le vermouth.
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J’aime bien m’évader dans le sommeil. Je pensais souvent cette phrase et je ne la comprenais plus très bien : m’évader de quoi ?
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Dès que la porte s’était refermée sur eux, Jacques Dupont hurlait : « Et c’est pourtant nous qui les nourrissons. C’est notre sueur et notre peine qui les engraissent. »
L’affirmation de Jacques Dupont me semblait excessive dans la forme car ni lui ni moi ne suions dans notre travail, assez commodément assis comme nous l’étions, aussi ma colère ne durait-elle pas longtemps : rouges comme ils sont, me disais-je, ils mourront bientôt d’apoplexie.
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Je n’étais pas révolté. Je n’étais pas résigné non plus car je ne savais pas à quoi il fallait que je me résigne ou quelle société envisager pour vivre dans la joie. Je n’étais ni triste, ni gai, j’étais là, des pieds à la tête, pris dans la cosmogonie qui ne pouvait être autre que ce qu’elle était et ce n’est pas telle ou telle société qui pouvait y changer quoi que ce fût.
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Nous savons tous que rien n’est plus triste qu’un dimanche après-midi. Les jeunes couples avec la maman enceinte qui poussait la voiturette d’un bébé, tandis que le jeune papa avançait en en tenant un autre par la main, me donnaient l’envie de les tuer ou de me suicider. Mais à partir du troisième ou quatrième demi de bière, tout devenait comique et même gai.
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"Je n’étais pas révolté. Je n’étais pas résigné non plus car je ne savais pas à quoi il fallait que je me résigne ou quelle société envisager pour vivre dans la joie. Je n’étais ni triste ni gai, j’étais là, des pieds à la tête, pris dans la cosmogonie qui ne pouvait être autre que ce qu’elle était et ce n’est pas telle ou telle société qui pouvait y changer quoi que ce fût. L’univers était donné une fois pour toutes avec ses nuits et ses jours, ses astres et le soleil, la terre et l’eau et tout changement à ce qui nous était donné dépassait les possibilités de l’imagination. Au-dessus, il y avait le ciel, la terre soutenait mes pas, il y avait les lois de la gravité et d’autres lois, tout l’ordre cosmique leur était soumis et nous, nous en faisions partie."
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- […] Vous vous souvenez, la guerre civile, les barricades, ah la la, c’était le bon temps. Ils s’étaient tiréS dessus dans la salle même du restaurant.
- Je sais, je me souviens parfaitement puisque j’étais là.
- Ah oui, je ne me rappelais plus. Même que vous avez reçu un fameux coup de poing sur la figure. C’est ça, la vie. Heureusement, il y a toujours du bon vin, dit-il en versant à boire au comptoir. Il y a toujours des comptoirs, il y aura toujours du vin. Mais le camembert, ce n’est plus la même chose.
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