Quand nous étions orphelins

Premier livre de Kazuo Ishiguro que je lis. On m'avait dit pas mal de bien de cet auteur, mais je suis un peu déçu, cette histoire ne m'a pas transportée et je ne me suis pas attaché aux différents personnages. La fin, surtout m'a décontenancé, on fait un bond de 20 ans dans le temps avant la résolution de l'affaire, sans justification. Une sacrée ellipse...

Hélas, c'est à la lecture de ce livre que je découvre Kazuo Ishiguro. Ceci m'a définitivement découragé d'entretenir plus encore un lien d'estime que l'on peut parfois avoir envers un auteur, tant ce récit m'est apparu insipide.
Bien sûr, il est impossible d'apprécier un style au travers d'une traduction, et ici le style ne présente aucun relief sur lequel on puisse s'accrocher.
Campé sur cette appréciation, ma surprise fut grande à l'écoute de l'attribution du Prix Nobel. Peut-être la curiosité aidant j'approfondirai dans d'autres récits la connaissance de cet écrivain nobélisé, mais pour l'instant cela m'a suffisamment découragé et pour longtemps.

Un des meilleurs livres que j'ai lu! On est vraiment plongé dans les méandres de la mémoire. C'est tout simplement magnifique et émouvant.

Quand nous étions orphelins est un roman de Kazuo Ishiguro, prix Nobel de littérature 2017.

J'aurais souhaité donner 4 étoiles pour la première partie du livre. Elle se déroule en Angleterre et le narrateur, dans la trentaine, se remémore son enfance à Shanghai au début du 20è siècle et ses années de pensionnat anglais après la disparition de ses parents à Shanghai. Cette première partie est extrêmement bien écrite, racontée en flashbacks. L'auteur maîtrise admirablement bien et son récit et ses concordances de temps.

Mais tout change quand il décide de partir enquêter à Shanghai en 1937 avec l'espoir de retrouver ses parents disparus et de combattre le mal "suprême". Là aussi, il décide de raconter ses différentes recherches en flashbacks alors même qu'il se trouve à Shanghai et que la démarche qu'il raconte s'est passé la veille. J'ai trouvé que l'emploi des futurs antérieurs et autres subtilités alourdissaient le texte, puisque l'action avait lieu quasi dans le présent.

J'ai trouvé que l'enquête dans Shanghai était trop longue, qu'il y avait beaucoup de pages inutiles, comme si l'auteur n'avait pas su choisir la piste qu'il souhaitait (guerre, amour, opium, camarade retrouvé, traître...) . La fin est en partie prévisible, et je me suis dit, après 512 pages, dont la moitié un peu longuette, "tout ça pour ça ..."

Je ne sais pas a quoi je m attendais en lisant ce bouquin mais surement pas a un épisode de détective.. j ai fini le bouquin je lui ai trouvé beaucoup de longeur. Ce n est vraiment pas mon genre de bouquin, je lui ai trouvé des passages intéressant sans plus.De son. passage a l enfance a celui qui deviendra un détective privé pour rechercher ses parents beaucoup beaucoup plus tard, Pas vraiment une histoire de coeur avec Sarah et non plus autre chose a part l adoption de Jennifer qui est toute fois bizzare... Désolé ce fut difficile finir le bouquin...

Sur fond de recherche de la vérité quant à la disparition de ses parents, une trame qui s'étale sur plusieurs années. Avec un talent réel pour la narration, Ishiguro fait voyager le lecteur dans la méandres de la mémoire du personnage principal. Les souvenirs sont amenés avec intelligence et délicatesse.

On retrouve dans ce roman la narration tortueuse, minutieuse et lacunaire à la fois, qui faisait le charme rétrospectif d'Auprès de moi toujours. Mais cette fois, nos efforts ne sont pas récompensés. La vérité qui se fait enfin jour après trois cents pages consacrées essentiellement à des retours en arrière sur les souvenirs d'enfance du héros/narrateur manque totalement d'intérêt et de cohérence. Christopher Banks, devenu à Londres « grand détective » (on ne sait absolument pas ce que cela signifie), se décide, après moult atermoiements (on ne sait pas pourquoi il perd autant de temps) à retourner à Shanghai pour enquêter sur la disparition de ses parents bien des années plus tôt (il espère les retrouver malgré le temps passé, au mépris de toute vraisemblance). Parallèlement à cette « aventure », il connaît des relations décousues avec une certaine Sarah. (Je ne saurais dire s'il y a un lien entre les deux entre ces deux fils conducteurs.) A mesure que la fin s'approche, et que l'on se rend compte de la vacuité du propos, le piétinement imposé par la narration devient insupportable... Grande déception, donc.

Amitié, famille, recherche, Chine. Cette lecture fut une totale découverte tant au niveau du contexte historique qu'au niveau de la plume de l'auteur. Et quel ne fut pas le plaisir de lire les mots couchés par Kazuo Ishiguro! le style est fluide, très agréable à lire, les mots justes et délicats. On se plonge avec intérêt et délice dans cette quête et enquête "familiale". le début fut cependant un peu long...J'ai eu du mal à attraper le fil de l'histoire, à aller là où l'auteur devait nous amener mais après je ne l'ai pas lâché. On comprend parfaitement bien les différents enjeux : personnel, politique, culturel et social. Cela ne fait qu'apporter profondeur au personnage principal et empathie pour son combat. Bref ce fut une enrichissante découverte, je ne peux que recommander cette lecture.

Un livre sans aucune action durant presque 350 pages, il faut l'oser.
En plus la fin de l'histoire est banale.
Mais il reste une ambiance, un vocabulaire riche, l'espoir qu'il va se passer quelque chose!

Kazuo Ishiguro est un écrivain déroutant car il ne donne généralement pas toutes les clés pour déchiffrer ses romans. C'est vrai même lorsque l'intrigue est située dans l'Histoire. Dans le cas présent, elle se déroule essentiellement à Shanghai à deux époques différentes. Au début du XXème siècle d'abord, dans la Concession internationale de cette ville coloniale où Christopher Banks grandit, entouré de ses parents, jusqu'aux disparitions de son père puis de sa mère qui l'obligent à rentrer en Angleterre. En 1937 ensuite, alors qu'éclate la seconde guerre sino-japonaise, lorsque le même Christopher Banks, devenu entre-temps un célèbre détective, y retourne pour élucider la disparition de ses parents et même pour les libérer des mains de leurs ravisseurs.
L'histoire se lit facilement. En plus, c'est tellement bien écrit. Mais justement… je me demande si vous autres lecteurs partagez la même impression que moi, celle de s'être fait mener en bateau dans les grandes largeurs par Ishiguro. Car enfin, peut-on imaginer que quelqu'un devienne célèbre dans l'Angleterre des années 1930 en étant un grand détective ? Et c'est quoi ce détective qui résout des énigmes extrêmement complexes dont le lecteur ne sait finalement rien ? Pire, il est régulièrement interpelé car on attend de lui qu'il sauve le monde de la catastrophe qui s'annonce ! Puis, cerise sur le gâteau, la fuite avortée avec Sarah et, surtout, les scènes où Banks se retrouve sur la ligne de front sont d'une invraisemblance à mourir de rire. Par exemple, Banks y croise un japonais ; pas cent, pas mille, un seul qui est en passe de se faire lyncher. Il le sauve pour découvrir qu'il s'agit ni plus ni moins d'Akira, son compagnon de jeu lorsqu'ils étaient enfants. D'ailleurs, cette scène sur la ligne de front se termine par ces paroles elliptiques de Banks : « Et puis, progressivement, une par une, les toiles d'araignée qui obscurcissaient ma pensée disparurent ; si bien que lorsque je me réveillais complètement (…) j'avais une vision entièrement nouvelle de tout ce qui m'avait troublé au sujet de l'affaire » (p. 452). Mais, bien sûr, n'espérez de Kazuo Ishiguro qu'il vous explique en quoi consiste cette « vision entièrement nouvelle », ce serait trop simple ! Et beaucoup moins drôle… Pour ma part, j'ai eu l'impression que le personnage de Christopher Banks était une sorte de mythomane qui avait jusque-là passé sa vie à jouer au détective, sans l'être véritablement, comme il jouait avec Akira lorsqu'il était enfant. Mais Christopher Banks a accumulé tellement d'éléments biographiques qui peuvent paraître probants que le doute subsiste. Et d'ailleurs, pourquoi pas ? L'auteur est maître en son roman !