William JACKSON entre dans l'histoire lors de la Campagne de Norvège, où il est le premier officier britannique à ouvrir le feu sur l'armée allemande en avril 1940. Blessé en Afrique du Nord il est ensuite affecté à l'état major qui prépare
la Bataille d'Italie puis il se distingue au Monte Cassino.
Gouverneur de Gibraltar, le Général JACKSON publie en 1967 «
la Bataille d'ITALIE » qui examine les décisions stratégiques et leurs conclusions tactiques jusqu'au niveau de la Division. Ouvrage passionnant, assez objectif, doté d'une cartographie exceptionnelle qui à elle seule justifie de le conserver en bibliothèque, cette synthèse décrit ce que fut cette campagne préparée au printemps 1943 et gagnée au printemps 1944 par la reddition des allemands le 2 mai.
L'invasion de la Sicile, la déposition de Mussolini, la chute de Rome le 5 juin 1944, la lente remontée vers le nord sont décrites en montrant constamment la synchronisation de ces opérations avec les autres campagnes (débarquement en Normandie, en Provence, libération des Balkans, progression de l'armée rouge) et en rappelant les conceptions stratégiques différentes de Londres et Washington. Il souligne aussi les divergences entre généraux allemands et conclut en rappelant que sur le front italien la Waffen SS initia la capitulation de l'armée allemande…. épisode raconté en détails par
Allen DULLES dans «
Les secrets d'une reddition ».
En conclusion, un ouvrage instructif, à compléter par la lecture de « La campagne d'Italie » de
Jean-Christophe NOTIN, qui rappelle le rôle essentiel de l'armée du Général JUIN avec ses régiments issus d'Afrique du Nord qui ouvrirent la route de Rome après s'être couverts de gloire à Cassino comme l'a immortalisé
René CHAMBE avec «
Le bataillon du belvédère ».