Il est des livres qu'on ne se lasse pas de feuilleter, pour en découvrir encore et toujours quelque chose de nouveau. Celui-ci en fait partie, par ses planches magnifiques et par le sentiment de s'inviter dans les décors des salons richement décorés des temps passés.
Le papier peint s'est imposé au XVIIème siècle, à l'instar de l'Orient. Quand la production des indiennes fut interdite en France pour protéger les soieries lyonnaises, on en utilisa les planches pour imprimer des papiers, reprenant les motifs pour décor d'illusion dans les intérieurs. L'imitation n'a plus de limite: tissu de soie, de dentelle, de tapis, marbre, cuir, bois, ornement d'architecture. Tout est possible, s'appuyant sur de multiples techniques.
Et les plus magnifiques sont ces tableaux panoramiques, imprimés à la planche sur d'immenses toiles. Un travail d'artiste que l'on doit à de grandes manufactures comme les maisons Zuber ou Delicourt, si onéreux qu'il se perdra avec la fin de l'empire en 1870.
Un livre passionnant par son aspect historique et par sa documentation pour les techniques de peintures en trompe-l'oeil.
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Les Rencontres des Gobelins / L’Empire : un néo-style ?
L’histoire des styles dans les arts décoratifs se caractérise par des moments de revival : période historique où la mode du décoratif
pousse les créateurs et les savoir-faire vers un renouveau de formes passées. Cette mode des retours se conjugue avec les modernités stylistiques, techniques et des savoir-faire.
Cette Rencontre des Gobelins fera le point sur les grands moments de ces renouveaux stylistiques afin d’envisager les différentes implications que cela a entraîné.