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3,71

sur 603 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À la faveur de longues stations en bord de plage, je m'attaquai « Au printemps des monstres » que m'avait offert un ami. Ça tombait bien, je n'avais jamais lu Philippe Jaenada. Il y aura dans cette chronique aussi peu de suspense que dans son livre : il est arrivé que mon attention s'effrite, que je sois distraite par le clapotis de l'eau, l'écume blanchissante, la silhouette avantageuse du maître-nageur ou le cri moqueur d'un goéland. En bref, je me suis emmerdée.
Je ne suis pas de celles qui sortent d'un film soviétique de quatre heures en décrétant que c'était génial, en traitant d'ignares les copines qui ont eu l'honnêteté de s'ennuyer. Pas snob donc.
L'entreprise titanesque de Jaenada force le respect et l'admiration : la reconstitution minutieuse d'un fait divers. Mais pour moi, ça relève plus de l'exercice de style, de l'archivage ou du pari. Je ne suis pas amatrice de puzzle à 10000 pièces et quand je regarde un dessin de « Où est Charlie ? » je n'ai pas envie de connaître la vie de chacun des personnages qui le composent.
Je ne suis fan ni de ses apartés ricaneurs ni de ses digressions personnelles qui décrédibilisent son propos.
L'histoire du meurtre du petit Luc n'en demeure pas moins édifiante. La nature a horreur du vide, tout comme l'opinion qui s'empresse de condamner le premier venu pour dormir tranquille. Lynchage médiatique, système judiciaire défaillant, présomption d'innocence mise à mal… Une tragédie qui préfigure l'affaire du petit Grégory et invite, comme le rappelle l'auteur, « à se méfier des apparences ».
Je comprends que la méthode Jaenada fascine, d'autant que les « cold case » font recette. Mais je ne peux rien contre la brutalité des faits : ce pavé m'est tombé des mains. Plouf.
Bilan : 🌹🔪
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Au printemps des monstres ou…quand Philippe Jaenada s'y perd…
Honnêtement,je tire mon chapeau pour le travail de recherche qui a du être colossal.Pour le reste,une chatte n'y retrouverait pas ses petits !
Jaenada veux prouver quoi ?! Que la Justice a condamné un innocent ?! Jaenada fait feu de tout bois,prend fait et cause pour tout et son contraire..S'en est déroutant et franchement saoulant et fatiguant à la longue.A force de tours et détours,d'essayer de tordre les faits ,les preuves et pseudos preuves dans tous les sens,on s'y perd et n'en sort pas convaincu !
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S'il n'avait été écrivain Philippe Jaenada aurait pu être juge d'Instruction ! son étude extrêmement fouillée ,sa recherche du moindre détail, pour tenter d'élucider les circonstances du meurtre du petit Luc Taron, auraient sans doute permis à la justice d'éviter une erreur judiciaire et Lucien Léger éviter la prison à vie .
Il ne faut pas avoir le moral en berne pour lire ce livre ,l'atmosphère est des plus glauque , la plupart des personnages comme l'indique le tître ressemblent à des monstres et qui plus est c'est long ,très long ! mais au final très intéressant ,surprenant, qu'un écrivain soit capable de faire ce travail de fourmi.
L'ambiance des années 1960 est parfaitement restituée , l'auteur retrace la vie de maints personnages ,décédés ,oubliés, qui a un moment donné ont peut-être croisé les protagonistes de cette affaire.Leur passage sur cette terre n'est donc relaté que dans cette biographie qui les fait un peu revivre .
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Ayant lu avec passion La Petite femelle et La Serpe, je me suis plongée avec impatience dans le dernier livre de Philippe Jaenada, Au printemps des monstres, qui dissèque l'affaire du meurtre du petit Luc Taron. Si les débuts sont prometteurs (récit des faits selon la version officielle, retour sur des personnalités plus obscures qu'elles ne le semblaient de prime abord, découverte de pièces contredisant le récit officiel), on se perd un peu vers la deuxième partie du livre. le rythme s'essouffle, les détails s'accumulent sans nécessairement qu'une direction se dessine.
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750 pages pour raconter l'histoire de Lucien Léger, une histoire ancienne, où la victime est un enfant de onze ans, mais que l'on connait par le fait que cet homme a passé 42 ans en prison.
Ce "gros machin" je ne l'aurais pas lu s'il n'avait pas été dans la sélection du prix du Livre Inter. C'est ce qui a fini par me décider. Car quand même 750 pages, très denses en plus. J'y ai passé 10 jours, en ayant hâte d'arriver au bout de cette sordide histoire. Trop de personnages ( tous morts pour ainsi dire) dont j'ai fini par lire l'histoire sans essayer de comprendre. D'ailleurs l'auteur le dit lui-même. C'est tellement embrouillé tout ça.
Au bout de 300 pages on de demande ce que l'auteur va encore trouver à nous raconter. Il dissèque tout, nous abreuve de détails et finalement on ressort de tout ça, en se disant que c'est totalement déprimant.
le père du petit Luc est un odieux personnage, Lucien Léger un type étonnant, qui s'il n'est pas coupable s'est mis lui-même dans une situation totalement inextricable, menteur, tellement menteur. Si l'histoire de Jacques Salve, trop longuement racontée, est plutôt ennuyeuse par contre la façon de montrer comment un salaud a pu se faire passer pour un autre en cachant son fascisme mais en l'étant totalement, est passionnante par le cheminement. Un personnage écoeurant, qui a un superbe faire-part de décès ( moi aussi comme l'auteur, j'ai fait des recherches sur le net) .
Philippe Jaenada s'amuse dans ses pages, bien sombres, par ses réflexions, non dénuées d'humour. Il nous parle de ses problèmes de santé aussi et nous entraîne sur les lieux où tous ces gens ont vécus.
Des vies, itinéraires sordides souvent, mises à nu qui mettent mal à l'aise à la lecture avec de nombreuse redites. J'ai trouvé que c'était long, trop long et il a fallu que je me force pour terminer ce livre. Je ne lirai pas La serpe, il semble que c'est du même genre, pour un autre fait-divers. Et surtout gros bouquin aussi.
Mais j'ai découvert cet auteur, son écriture et son auto-dérision. Et j'ai aimé.
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Rarement ma première impression n'aura été aussi négative avec un pavé pour finalement changer d'avis et arriver au bout. D'entrée de jeu deux choses m'ont horripilées : les digressions de l'auteur, entre autres, sur sa vie personnelle, et l'abus de parenthèses.
Pour ce qui est des digressions, au bout d'un certain nombre de pages je me suis mise à les apprécier : elles étaient comme des pauses salutaires dans le récit vu la densité des informations. Elles apportaient un peu d'oxygène à un récit plutôt étouffant. En plus certaines m'ont appris des choses curieuses, comme l'origine de l'expression « Ca fait la rue Michel », d'autres, celles sur Modiano, se sont avérées parfaitement justifiées.
Par contre pour les parenthèses ça ne s'est pas arrangé, bien au contraire, puis que Philippe Jaenada va jusqu'à utiliser trois parenthèses enchâssées : « C'est d'abord dans Ici Paris (qui titre, le 9 août 1974 : «  Et si c'était l'une des plus grandes erreurs judiciaires du siècle ? ») puis surtout, le 24 août, sur France Inter et dans Le Figaro (les médias ont reçu une lettre de seize pages écrites par Léger depuis la centrale de Haguenau, transmise par son jeune frère Jean-Claude (à qui il l'a fait passer dans la couverture d'une bible (Lucien s'est inscrit à l'atelier de reliure de la prison))), puis partout ailleurs, que la bombe, la petite bombe, le pétard, mouillé, explose. » Pourtant le style de Jaenada, hormis ces parenthèses, est plutôt simple, coulant, facile d'accès. le ton est plutôt très agréable, mais ce qui rend la lecture difficile, c'est aussi la répétition de détails au point que l'on finit par se perdre. C'est largement le sujet qui veut ça avec Lucien Léger qui reprend jusqu'à plus soif au fil du temps des versions différentes. C'est donc assez fatigant à lire, mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une lecture exigeante. Fatigante donc, mais suffisamment passionnante pour que je sois allée jusqu'au bout (mais en même temps j'abandonne rarement un livre, ou alors dès la première page). En fait le plus grand intérêt que j'ai trouvé dans cet ouvrage, c'est la plongée dans les années cinquante, la crise du logement qui obligeait des français moyens à se loger dans des hôtels, l'ambiance de l'époque est très palpable, bien retranscrite.
Le livre est constitué de trois parties : la première sert surtout à informer le lecteur de l'affaire telle qu'elle était connu à l'époque par le grand public, et par les personnes qui l'avaient suivi de près. Ensuite, la deuxième partie, « Les monstres », représente un vrai travail journalistique en reprenant les zones d'ombre (dont certaines que l'auteur n'avait pas encore souligné mais que le lecteur pouvait repérer), en creusant le profil d'autres protagonistes de l'affaire (les parents de la victime, des témoins au procès, le juge, les enquêteurs, ….) La dernière partie est consacrée à Solange, l'épouse de Lucien Léger, qui se révèle totalement différente de l'idée que l'on pouvait s'en faire jusque là. L'histoire, un fait divers, se révèle digne d'un véritable feuilleton. L'approche méticuleuse est impressionnante, mais l'écriture aurait gagnée à un certain élagage, parce que tant de pages pour ne gagner aucune certitude (on s'en doutait), constater qu'il ne faut pas se fier aux apparences, que les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit, que l'âme humaine est bien complexe, … Dans le même genre (un fait divers décortiqué jusqu'à l'os), j'ai mille fois préféré Laetitia d'Ivan Jablonka.
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          Philippe Jaenada a trouvé un excellent filon: il reprend une affaire policière sordide, pas très claire, de la France des années 50, il la triture, il la mouline.... et naturellement il arrive à des conclusions différentes du jury d'alors. 

          Là, sur le plan du sordide, on est servis: l'assassinat du petit Luc Taron par Lucien Léger, qui va, avant d'être démasqué, inonder la famille Taron et les différents media de lettre immondes signées l'Etrangleur. le jour où on va l'identifier (car en plus le fanfaron n'est pas très malin), sa version change: c'est pas lui! il n'a tué personne! c'était juste pour rigoler! Et il invente un complot extravagant avec filière de l'OAS à laquelle aurait appartenu Yves Taron, un règlement de compte pour un détournement de fonds.... interviennent des personnages imaginaires -on n'a jamais pu avoir une preuve de leur existence-, un certain Molinaro par exemple. Il y a aussi, dans tous ses délires (en plus, ça change à chaque audition) Jacques Salce, qui lui existe bien, prof de psycho qui a inventé la graphométrie, ou graphologie scientifique, faux résistant mais vrai collabo (d'après Jaenada), qui avec son épouse Marie-Madeleine Fourgheon (qui, elle, a vraiment été AFAT pendant la guerre, puis secrétaire au tribunal de Nuremberg) constitue une importante collection d'objets d'art asiatiques qu'ils légueront à un musée de province (certains même pas déballés depuis la salle de vente, d'après Jaenada); toujours d'après le même, ils vivaient dans un studio sordide avec douche sur le pallier. On se demande comment Marie-Madeleine aurait pu vivre cinquante ans avec un salaud pareil.... et comment Salce a pu être estimé dans certain milieu universitaire. 

          Léger d'en démords pas: c'est un complot, il connait l'assassin, mais il se refuse le dénoncer car on ne dénonce pas un ami....

          Mais, d'après Jaenada, tous des monstres (sauf naturellement Lucien Léger l'innocent). On commence par Maurice Garçon, qui après s'être déchargé de l'affaire sur son fils, l'abandonne en rase campagne; mais surtout, qu'est ce qu'elle reçoit, la famille Taron!! Suzanne, la mère, bourgeoise distinguée, se serait prostituée et aurait vécu grâce à la générosité de papys fortunés avant sa rencontre avec Taron. Quant à lui, escroc notoire, spécialiste dans le montage foireux de sociétés éphémères, pesant de l'opulence à l'indigence, il aurait fait partie de réseaux d'extrême-droite aux agissements crapuleux . Mais il n'a jamais été contacté par l'Etrangleur pour payer une rançon qu'il aurait refusé de payer, Jaenada le reconnait. A part ça: Suzanne et Yves, couple de monstres.

          La première partie (le fou), où Jaenanda reconstitue par le menu l'affaire, tout en l'intercalant comme il en a l'habitude, et de façon des plus divertissante, avec la saga de ses ennuis de santé -dus pour la plupart à une hygiène de vie qu'on qualifiera de .... négligée- se lit avec passion. Quant à la seconde partie (les monstres) où l'auteur prétend nous démontrer que Léger était forcément innocent, que c'est une erreur judiciaire, en entrant dans ses délires auxquels il prête un certain crédit (et si Molinaro avait bien existé, hein?) elle devient vite aussi étouffante qu'un sandwich au pain dur. 

          Enfant d'une famille peu reluisante, après de multiples métiers le voilà élève infirmier, Léger. Autodidacte, il lit beaucoup, et de la littérature des plus savantes, tant des classiques que des contemporains; d'ailleurs il écrit bien. On peut dire qu'il est parvenu à être un homme cultivé. Il écrit même des poèmes.... En tous cas, au vu des délires qu'il invente, il aurait mieux fait de se lancer dans l'écriture de romans d'espionnage, plutôt que de faire le corbeau...

          La dernière partie, c'est l'histoire de Solange, son épouse. A peu près aussi acadabrantesque que celle de Lucien. Fille d'une souillon, elle est vite recueillie par l'Assistance et a la chance d'être placée chez de bonnes gens, qui la traitent comme si elle était vraiment de la famille. Ce n'est donc pas une victime de la vie, comme Jaenada tente de le faire accroitre. Mais elle devient accro aux tranquillisants et aime bien se faire interner.... Ses premières rencontres avec Lucien se soldent par un quasi viol où il lui serre le kiki. Mais de toutes façons, ni l'un ni l'autre ne sont très portés sur  la chose. Pourtant, ensuite, dès qu'il seront séparés, ils s'enverront des lettres à l'eau de rose, "mon petit chou", "mon petit mari chéri, je rêve que tu me serres dans tes bras", etc....  Jolie brune à l'air effronté, aux coiffures souvent extravagantes, coiffure à la Cléopatre sur la couverture du volume; très maquillée, surtout les yeux. Quand Léger est arrêté, elle le pense coupable, et ça ne semble pas la gêner du tout. Drôle de fille. Elle raconte que, ado, elle avait pris beaucoup de plaisir à voir une chatte dévorer des lapereaux nouveau-nés. Qu'elle distribue un par un pout bien faire durer le plaisir. Pour Jaenada, c'est juste une petite lubie d'ado qui veut faire l'intéressante. Pas pour moi. Je vois plutôt un couple de pervers se nourrissant l'un de l'autre...

          Finalement, le meilleur livre de Jaenada aura été La Serpe -fascinant roman. Depuis qu'il veut jouer à celui qui est pour tout ce qui est contre, et faire des criminels (pervers narcissiques comme la Pauline Dubuisson) des anges persécutés par la société, et qu'il se lance dans des arguties filandreuses pour étayer ses thèses, le tout drôlement entrecoupé d'histoires de kystes, il devient lourd. A quand la réhabilitation du sympathique docteur Petiot???
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un pavé essouflant. non pas trop lent mais trop long. l'auteur refait l'enquête dans le détail. du pointillisme a l'excès. un grand mérite. cependant a mon gout cette affaire est trop ancienne pour m'avoir passionnée. j'en ressort essouflee et ravie de me plonger dans un roman de taille 'normale'.
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Philippe Jaenada se replonge dans un fait divers qui a défrayé la chronique pendant plusieurs décennies. Comme à son habitude, des digressions sur son travail de recherche mais également sur sa vie personnelle (et ses soucis de santé) émaillent le récit.
Enquête extrêmement fouillée qui semble réhabiliter Lucien Leger, "le plus ancien détenu de France".
On croise une multitude de personnages bizarres, malveillants, qui ont trempé de près ou de loin dans cette affaire. Quel secret voulait garder Lucien Léger en s'accusant du meurtre du petit Luc Taron? C'est ce mystère que tente d'éclaircir l'auteur dans ce pavé de plus de 700 pages.

C'est intéressant bien sûr, très prenant, et l'on admire le travail titanesque de Jaenada.
Cependant, à un moment j'ai plus ou moins décroché et n'avais qu'une hâte, terminer ce bouquin. Bref, c'est très bien mais un peu indigeste au final, donc un sentiment mitigé...
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PJ se plonge dans l'affaire Luc Taron un enfant retrouvé assassiné dans la forêt de Verrière qui a défrayé la chronique en 1964. Un « malade » inonde les médias, la police et les parents de revendications démentes signés « L'Etrangleur », les mots choisis sont ignobles et cruels. Il s'agit de Lucien Léger qui se fait arrêter bêtement quelques semaines plus tard, il revendique le meurtre avant de se rétracter juste avant le procès au cours duquel il est condamné, il échappe à la guillotine mais sera enfermé plus de 40ans, un record ! PJ décortique dans le détail cette affaire pleine de zones d'ombres, il analyse les témoignages, enquête sur les histoires cachées de tous les protagonistes, constate qu'ils ont des passés troubles : le père est un escroc, la mère une femme de petite vertu, l'ami soit disant sorti des camps de concentration héro de la résistance était en fait un collabo actif, etc … La police, la justice ayant trouvé un coupable idéal n'ont pas poussé leurs investigations alors qu'il y avait matière. Tout laisse à penser que LG, même s'il est impliqué d'une manière ou une autre, n'est pas le véritable meurtrier.
C'est un travail de fourmi que nous livre PJ qui met en évidence les carences de la police et de la justice, la faute des avocats. C'est intéressant mais trop c'est trop, il est inutile de nous infliger dans le menu tous les détails secondaires, heureusement que PJ parsème son texte de pointes d'humeur mais ce n'est pas suffisant pour faire passer la pilule, 300/400 pages auraient certainement suffi pour nous tenir en haleine et faire passer les messages. Dommage.
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