Wahou le livre ! Un véritable monument ! Quel travail !
Alors oui, je ne peux pas être complètement impartiale car j'avoue, j'entretiens une admiration et une passion sans borne pour Monsieur Jaenada (peut être coupable cette admiration d'ailleurs (ça y est ça me prend à moi aussi de faire des digressions ! (ce qui serait logique car 634 pages farcies de digressions c'est pas rien), mais digressions savoureuses, avec un talent comique indeniable, à tout commenter, à nous parler de son fils, de sa femme, de ses souvenirs de gamin.... cela en devient touchant.
Oui, j'aime particulièrement cet auteur, et à chacun de ses livres, je me régale, savourant à l'avance l'histoire qu'il veut bien nous raconter.
J'ai lu ses romans, mais depuis
Sulak, il réitère chaque année un nouvel opus sur des procès célèbres. Il veut la vérité, coûte que coùte. Travailleur acharné, Jaenada l'est. Quel bourreau de travail !
Cette fois ci, il sagît du massacre de trois personnes dans un château du Périgord. Tout accuse le fils, Henri. Et Jaenada, avec son talent coutumier, n'en reste pas là et nous offre la encore un moment incroyable de plaisir littéraire.
Bien sûr, encore une fois, je ne déflorerai pas l'histoire (et puis vous allez en avoir pour votre argent pendant plus de 600 pages...), mais cet auteur a du talent. le sujet est très lourd, mais heureusement, il parvient tout de même à nous faire rire.
Partiale donc je le suis puisque ce monsieur est dans le top 5 de mes auteurs préférés.
Et pourtant.....
Cette fois-ci, les digressions très très nombreuses de l'auteur m'ont un peu agacées. Et puis, quand il part trop loin dans ses commentaires, cela m'a ennuyée car je voulais savoir l'hypothèse de Jaenada, car bien sûr, il ne s'agit que d'hypothèses...
Et trop de références à ses livres précédents, notamment
Sulak et
La petite femelle.
J'ai trouvé qu'il s'était perdu un peu en route, en même temps, pas facile de gérer 634 pages....
J'ai tout de même adoré, malgré un certain agacement bien compréhensible.
A noter, le personnage du père d'Henri,
Georges Girard, exeptionnel, et très émouvants les sentiments qui les unissaient l'un à l'autre, le fils et le père. Il y a des pages magnifiques sur cet amour entre père et fils, des pages bouleversantes (page 333 entre autres).
Je n'ai pas encore tout à fait fini cette critique si je ne dévoilais pas le fait que Henri Girard n'est autre que
Georges Arnaud l'auteur du Salaire de la peur...
Toujours des coïncidences !
En tout cas, que l'on aime ou pas Jaenada, chapeau !