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3,68

sur 1119 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout simplement génial. Je ne suis pas aussi douée que certains pour les critiques mais je tenais absolument à l'exprimer. On finit tellement par s'attacher au personnage d'Henri (qui a existé puisqu'il s'agit d'une histoire vraie) qu'on souhaite remonter le temps pour lui offrir le livre de Philippe Jaenada. le genre de lecture qu'on n'oublie jamais. Merci
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Encore une belle enquête comme j'aime !!
Jaenada est capable de nous faire croire d'abord à une première version d'une histoire d'un triple meurtre non élucidé, puis après enquête nous conter une autre version, argument à l'appui bien évidemment. C'est un véritable travail de détective, il épluche tout à la recherche de la vérité !
C'est le deuxième roman que je lis de cet auteur et ce sont vraiment des livres dans cette veine là que je préfère.
En plus, l'auteur y met une touche personnelle atypique avec ses fameuses parenthèses !



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Cher Philippe Jaenada (Marleau),
Merci infiniment pour l'immense plaisir de lecture que j'ai eu avec votre ouvrage grandiose, La Serpe. Lecteur omnivore, j'ai trouvé dans votre livre que des ingrédients de bonne littérature : la sincérité, l'engagement, la rigueur, le sérieux, la modestie, l'humour (Maupassant), l'empathie (Fred Vargas), le suspense, l'originalité, le réalisme (Zola), la découverte, l'aventure (Dumas), le comique, la contemporanéité (sic), la vivacité de la narration, l'action (Harlan Coben), l'inénarrable, la société (Balzac), l'incroyable (Jules Vernes), la logique, l'intelligence (Agatha Christie, Conan Doyle, Gaston Leroux...), la violence, la bêtise humaine (Flaubert), l'insensé (Cortazar), la solidité de la structure, le voyage temporel (Wells), le mystère résiduel (Meurtre dans un jardin anglais), le bon whisky.
J'en sors dans un état de bien-être et d'épuisement (je n'ai lâché le livre que pour assurer les tâches vitales et sociales obligatoires) post-orgasmique. Plus j'avançais dans ma lecture, plus je lisais lentement, plus je dégustais les méandres de l'investigation, le raffinement des raisonnements, les approfondissements superflus, la fouille des détails, malgré le désir impérieux et grandissant d'arriver au dévoilement de la vérité, tout en sachant à l'avance que jamais celle-ci ne sera pas connue, ni complètement, ni certainement. Vraiment, mine de rien, votre plume a réalisé là un prodigieux tour de force et d'intelligence.
Je ne vois absolument pas comment le jury du Renaudot (Théophraste) pourrait ne pas vous attribuer la palme, je pense même que le Goncourt devrait se ranger derrière votre livre. le doublé ne serait pas de trop.
Avec mes admiratives et chaleureuses salutations.
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Je ne me féliciterai jamais assez de l'intuition qui m'a poussé un jour à acheter « Plage de Manaccora 16 h 30». Ce livre m'a permis de découvrir un auteur drôle, profond, sympa, au style particulier. J'avais adoré les digressions pleines d'autodérision qui parsemaient le récit et qui ne ralentissaient pas l'action – car il s'agissait bien d'un livre d'action – mais l'enrichissaient, la rendaient encore plus présente – le point culminant de ces digressions étant pour moi celle dans laquelle l'auteur confesse sa honte d'avoir été refoulé de l'entrée de l'Hippopotamus de la Place Clichy (tordant !).

A présent lorsque j'ouvre un livre de Jaenada, j'ai l'impression de retrouver un ami et que celui-ci, attablé dans un bar parisien dont il connait tous les serveurs et les serveuses (et tous les alcools), va me confier, en multipliant les apartés, le sujet de sa préoccupation du moment, celle qui le mobilise tout entier (ou presque) : Pauline Dubuisson, comme dans « La Petite femelle », l'énigme du triple meurtre du château d'Escoire, pour « La Serpe ». Et je sais que rapidement, je vais oublier où je me trouve pour me plonger dans son récit.

C'est là la force de cet auteur : créer un lien avec le lecteur et le passionner par une histoire qui va le prendre aux tripes, l'émouvoir, le scandaliser, le révolter – tout en ouvrant des parenthèses amusantes ou carrément désopilantes, respirations salutaires dans le texte. Car Philippe Jaenada, qui est un homme de combat, défenseur des causes perdues, redresseur de torts, est surtout un homme qui aime la vie, les autres, ceux qui l'entourent, de près ou de loin, et il sait que le rire est primordial dans la vie.
Certes, il a parfois tendance à se répéter – ici par exemple, il revient trop souvent à mon goût sur l'affaire Pauline Dubuisson, comme si elle couvrait toute l'actualité des années 40-50. Mais on peut lui pardonner. Philippe Jaenada s'investit tellement dans ses livres, dans les pensées et les émotions des personnages qu'il défend que c'est à se demander comment il en sort indemne.

Sous ses airs d'ours foutraque et maladroit, Philippe Jaenada est un bosseur, honnête et précis. Pointilleux même. S'il aime prendre pour référence, Hercule Poirot, Columbo et le Club des Cinq), il ne rigole plus quand il endosse le costume d'enquêteur. Il n'a plus qu'un souci : la vérité.

Le livre terminé, le lecteur, transporté durant 643 pages dans le Périgord des années 40, a le sentiment, que tout a été dit sur la vie de Georges Arnaud, l'auteur du « Salaire de la peur » et que le mystère du triple meurtre du château d'Escoire a enfin été élucidé.

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Je n'ai pas "rencontré" Philippe JAENADA avec SULAK, mais avec "La petite femelle" sur l'affaire Pauline DUBUISSON, livre qui m'avait beaucoup touché car j'avais lu également "je vous écris dans le noir" de JL SEIGLE sur le même sujet, mais pas sous le même angle de vue.
J'ai donc replongé avec bonheur dans le nouveau roman de JAENADA, surtout que la couverture m'a fait irrésistiblement penser au jeu du Cluedo et que je frémissais d'impatience de savoir qui avait tué le docteur LENOIR, avec quelle arme et dans quelle pièce quand j'étais (beaucoup, beaucoup ...) plus jeune (oui, j'ai vieilli ...). ici l'arme du crime, c'est une serpe, le lieu le château d'Escoire et il y a 3 victimes : la bonne, le père du survivant et la tante du survivant, Henri GIRARD. le procès se déroule en cette période trouble de la France occupée et de la collaboration et le coupable est tout trouvé : bien sûr, c'est Henri qui a survécu et dont la réputation n'est plus à faire, entre dépenses d'argent excessives, relations conflictuelles familiales, mariage raté, amours illicites.
A l'étonnement général populaire, mais pas à celui de son avocat et de ceux qui le connaissent vraiment, le jeune homme sort disculpé du procès. Héritier de la famille GIRARD, il partira pour l'Amérique du sud où il vivra une vie de bourlingueur, exerçant milles métiers avant de revenir en France, avec un manuscrit "le salaire de la peur" sous le nom de plume de Georges ARNAUD, qui va connaître un succès retentissant et être porté à l'écran par CLOUZOT (et pas forcément dans le bon sens, malheureusement pour le roman).
JAENADA remonte le fils du temps, compulse des archives, se vit comme un Dashiel HAMMET de province (logé au Mercure quand même) et comme pour Pauline DUBUISSON, on se retrouve avec l'exemple d'une vie massacrée par la prison et l'incapacité des enquêteurs, parce que le plus simple, c'est plus confortable, on enterre des indices, des témoignages sautent ... J'aime la façon dont l'auteur raconte son périples, rattachent des liens, se baladent dans les cimetières et réussit à raccrocher à cette quête ci, les précédentes effectuées pour SULAK et DUBUISSON (comme quoi le hasard quand on veut). Un livre addictif et drôle aussi sur un sujet pas amusant du tout dans une époque très sombre de notre histoire française.
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Une enquête sur un fait divers sordide.
J'adore la manière d'écrire de Philippe Jaenada, son humour et le regard très humain qu'il porte sur ses personnages (non fictifs). Les passages un peu longs et détaillés sont complètement assumés et ce qui aurait pu être une enquête sombre et pesante devient très intéressante. J'ai bien l'intention de lire "la petite femelle" rapidement.
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(En cours de lecture)
Je m'attendais à une sorte de "cent-fois-réchauffé", d'une main très documentée certes mais sous la froideur d'un style au service du fait, des faits, comme il est coutumier lors d'une plongée dans un fait divers jamais élucidé. C'est que je n'avais encore rien lu de Jaenada,
(De fait), ces 600 pages-ci nous attrapent d'un coup de serpe pour ne plus rien lâcher. Ne rien lâcher des exquises parenthèses d'un "narrateur aux trousses", ne rien lâcher de l'adulescence persistante d'Henri fils de Georges petit-fils d'Henri, de ses rencontres avec la Leila de Boubat, de ses espiègleries et cuisinades de sale petit con trop gâté qui traversera l'occupation en se beurrant chaque nuit dans un café de Montparnasse avec quelques artistes de son temps, mais qui, tout compte (fait), le feront basculer pour le restant de sa vie (et de fait il va lui en rester pas mal, des années), pour prendre fait et cause, mais aussi être à la naissance d'un Salaire de la peur malheureusement expurgé et récupéré par un certain Clouzot - le mec qui tournait très médiocrement sous contrôle allemand chez les corbeaux de la Continentale et qu'un certain Fresnay, pas très propre non plus, sauva du l'épuration. Merci à Manu d'avoir mener à l'école son fils dans le même sillage que l'auteur qui y déposait le sien..
Manu, petit-fils d'Henri (Georges Arnaud, de fait - issu de la lignée des Girard-Gratet-Duplessis).
Un travail vraiment bien fait qu'on a bien fait d'avoir tôt-fait de récompenser par le Fémina 2017.
Lien : https://www.facebook.com/gro..
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J'avais entendu parler du livre de Philippe Jaenada sans y prêter beaucoup d'attention. Je confesse que je ne connaissais pas encore Jaenada, dont je n'avais sans doute jamais entendu parler...
Et puis j'ai eu l'occasion de l'écouter pendant le festival Quais du Polar 2018, pendant la table ronde intitulée "Cold et hot cases • Contre-enquêtes et faits divers". Je ne pouvais en repartir sans la promesse que je me faisais à moi-même de lire sans trop tarder ce roman dense et touffu.
C'est un roman et en fait une enquête. Jaenada s'immerge dans l'enquête sur un triple meurtre commis au Château d'Escoire dans le Périgord en octobre 1941. le Château appartient à la famille Girard et l'accusé, Henri Girard, est le grand-père d'un ami de Jaenada. le point de départ de cette enquête est là, dans cette amitié et l'intérêt que l'histoire de cette accusation, puis de l'acquittement de Girard suscitent chez lui, quand tout semble accuser Henri Girard d'avoir réellement assassiné son père, sa tante et la gouvernante.
Jaenada nous entraîne avec lui dans son voyage périgourdin, on y suit ses aventures en Meriva, ses échanges avec les archivistes des Archives départementales où il va chaque jour éplucher le dossier judiciaire de l'affaire. Il part sur les traces de Girard et des voisins du château d'Escoire 75 ans plus tard. L'enquête est minutieuse et passionnante. le récit de Jaenada mêle la vie de Girard et la sienne, son enquête sur l'affaire et sa propre vie, dans des digressions nombreuses qui (à mon sens), loin de nuire à la clarté du récit, l'enrichissent. Il faut vite se familiariser avec les parenthèses (et les parenthèses dans les parenthèses (Jaenada en est friand et elles sont parfois longues)), et puis ensuite on ne le lâche plus.
Ce qui fait encore l'intérêt de cette enquête et de cette histoire, c'est lla vie qu'elle raconte, avec ses parts d'ombre, nombreuses, le destin d'Henri Girard, qui deviendra écrivain sous le pseudonyme de Georges Arnaud, connaîtra le succès avec le salaire de la peur et côtoiera de nombreux intellectuels dans les années 50 et 60 en particulier.
Jaenada nous invite à le suivre dans son enquête, ses réflexions sur lui et sa vie, et l'ensemble n'est pas dénué d'humour, bien au contraire !
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Un ouvrage que dire une enquête passionnante
Les 600 pages haletantes se dévorent très vite

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L'histoire d'Escoire revue et corrigée.
L'auteur avec talent raconte l'histoire officielle (le triple meurtre sordide commis en 1941 dans ce château du Périgord) pour finalement nous instiller le doute et nous détailler une autre version sur fond de haine séculaire entre les domestiques et métayers et le Monsieur, comme on disait en Périgord.
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