Cher
Philippe Jaenada (Marleau),
Merci infiniment pour l'immense plaisir de lecture que j'ai eu avec votre ouvrage grandiose, La Serpe. Lecteur omnivore, j'ai trouvé dans votre livre que des ingrédients de bonne littérature : la sincérité, l'engagement, la rigueur, le sérieux, la modestie, l'humour (
Maupassant), l'empathie (
Fred Vargas), le suspense, l'originalité, le réalisme (
Zola), la découverte, l'aventure (Dumas), le comique, la contemporanéité (sic), la vivacité de la narration, l'action (
Harlan Coben), l'inénarrable, la société (
Balzac), l'incroyable (
Jules Vernes), la logique, l'intelligence (
Agatha Christie,
Conan Doyle,
Gaston Leroux...), la violence, la bêtise humaine (
Flaubert), l'insensé (
Cortazar), la solidité de la structure, le voyage temporel (Wells), le mystère résiduel (Meurtre dans un jardin anglais), le bon whisky.
J'en sors dans un état de bien-être et d'épuisement (je n'ai lâché le livre que pour assurer les tâches vitales et sociales obligatoires) post-orgasmique. Plus j'avançais dans ma lecture, plus je lisais lentement, plus je dégustais les méandres de l'investigation, le raffinement des raisonnements, les approfondissements superflus, la fouille des détails, malgré le désir impérieux et grandissant d'arriver au dévoilement de la vérité, tout en sachant à l'avance que jamais celle-ci ne sera pas connue, ni complètement, ni certainement. Vraiment, mine de rien, votre plume a réalisé là un prodigieux tour de force et d'intelligence.
Je ne vois absolument pas comment le jury du Renaudot (Théophraste) pourrait ne pas vous attribuer la palme, je pense même que le Goncourt devrait se ranger derrière votre livre. le doublé ne serait pas de trop.
Avec mes admiratives et chaleureuses salutations.