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3,3

sur 115 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce matin-là, Julie, jeune institutrice, se réveille, toute habillée, avec un sacré mal de crâne... dans sa classe ! Confuse, elle peine à se rappeler les événements de la veille. Des bribes d'images... l'après-midi avec une mère d'élève, la soirée au resto avec les copines et leurs mecs, Kévin, le seul célibataire qui lui semblait tout destiné (merci les copines) et qui, un peu lourdingue, a fini la soirée avec une fourchette plantée dans la main et les deux flasques de gin bues dans sa voiture ! Elle comprend alors qu'elle est venue ici pour se cacher. Étonnamment, ses amies et collègues, Magali et Céline, ne font pas cas de son geste au resto et Kévin semble avoir disparu des écrans-radars. Quelques jours plus tard, ayant tenu parole de ne plus boire une goutte d'alcool, la jeune femme se sent nauséeuse. Si Magali lui demande si elle n'est pas enceinte, elle en rigole puisque ça fait des mois qu'elle est célibataire et que le dernier mec à l'avoir approchée est ce fameux Kévin. Sauf qu'elle se rend compte qu'elle a un mois de retard. Aussi, par prudence, décide-t-elle de faire un test de grossesse. Et quelle n'est pas sa surprise de découvrir qu'elle est enceinte ! Un bébé ne se faisant pas tout seul, elle n'a pourtant aucun souvenir d'avoir couché avec quelqu'un il y a quelques semaines...

♫♪ Elle a fait un bébé toute seule, elle a fait un bébé toute seule... ♪♪ Julie pourrait fredonner ou même chanter à tue-tête cette chanson tant elle semble s'appliquer à la perfection à son cas. Si, avec sa bonne copine, Magali, elle tente de mettre un visage sur l'éventuel géniteur, ses recherches vont l'amener vers un terrain inconnu mais surtout inimaginable et à se poser moult questions auxquelles elle semble plus que jamais déterminée à trouver des réponses. Et c'est avec très grand plaisir que l'on suit les (més)aventures de Julie, jeune trentenaire pimpante, drôle, dynamique, attachante et aux super-pouvoirs soudains et inattendus. Si le début du roman se teinte des couleurs feel-good, il prend un virage surprenant et n'en devient que plus original. Des rebondissements, des révélations, des dialogues percutants, des personnages rocambolesques... l'on ne s'ennuie pas un seul instant avec cette histoire un peu folle, jouissive, survoltée, empreinte de fraîcheur, à l'image de la plume de Nicolas Jaillet.

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Grosse surprise à la lecture de ce livre qui pour moi est original, surprenant, décalé. En bien en mal ? Ça c'est à vous de vous faire votre opinion mais moi je ne m'attendais pas à ce type de lecture, même si « Femme Actuelle », nous annonçait en 4ème de couverture : « l'auteur nous entraine avec jubilation dans un roman entre Kill bill et Bridget Jones » On a l'impression de partir au départ sur un roman feel good et puis on va prendre un virage à un moment où là on ne comprend plus dans quel univers on est, on y est pas préparé. Ce livre est un peu un mélange de genres. Julie est célibataire, institutrice, petite vie tranquille. Elle aime faire la fête et boit parfois un peu trop. Un jour, grosse surprise, elle est enceinte ! Petit soucis, c'est qu'elle boit tellement qu'elle ne sait absolument pas qui est le père car elle n'a aucun souvenir de relation. Elle va donc devoir mener l'enquête. Autre petit détail, cette grossesse développe chez elle des sortes d'étranges pouvoirs. Avec ce type de livre j'ai toujours un avis partagé, car la lecture me perturbe, mon coeur balance… je n'ai pas détesté mais ce n'est pas un coup de coeur aussi. Ca change, ça fait du bien d'être parfois surprise par sa lecture.
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Quel rythme ! C'est dynamique, enlevé, de la veine de ces pageturners qui t'attrapent dès l'accroche et ne te relâchent qu'à la dernière page.

Un instant, j'ai craint le côté feelgood de cette enseignante qui se découvre enceinte, cherchant le père putatif dans sa bande de Friends… C'est là que Jaillet renverse la table et t'embarque chez Marvel en dotant sa Julie de super-pouvoirs pour lui permettre de lutter contre les super-vilains.

C'est gros ? Peut-être, mais ça fonctionne plutôt pas mal et permet au deuxième effet kiss-cool de Mauvaise graine de faire ses effets en t'entraînant dans des thématiques aussi diverses que la dualité, la manipulation, l'acceptation de la maternité, les frontières de l'amitié-amoureuse à moins que ce ne soient celles de l'amour-amical.

C'est barré, c'est bien écrit, c'est moderne, bref j'achète !
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Et de la sombre production de romans noirs jaillit le nouveau Jaillet. Avec sa Mauvaise graine, il nous offre son grain de sel et de folie, sans se prendre au sérieux. Et que ça fait du bien !

Voilà bien le genre de roman inclassable, même si c'est bien un thriller. « À mi-chemin entre Kill Bill et Bridget Jones », dit l'accroche commerciale. Et bien, figurez vous que c'est bien vu. Nicolas Jaillet est un touche à tout, et cette caractéristique rend son livre aussi unique et détonnant.

L'histoire débute de manière très classique, mettant en scène une institutrice trentenaire, célibataire, bien ancrée dans sa vie, avec ses amis.

Bon, ça dérape un peu quand elle débute le récit au sortir d'une murge mémorable, après une soirée piquante (au sens premier). Et c'est étrange, les vomissements semblent vouloir durer.

Si on a déjà lu l'auteur, capable d'écrire du Noir comme des romans plus légers, on comprend vite que ses héroïnes ne sont pas des faire-valoir. Il aurait un côté féministe le Jaillet ? Non, je crois plutôt qu'il aime particulièrement ces personnages-là, la preuve sa nana se comporte parfois comme un mec. Même avant qu'elle devienne extraordinaire (et elle va l'être sacrément), Julie est une femme qui ne s'en laisse pas conter.

Alors qu'elle découvre être enceinte, bien qu'étant abstinente depuis quelques temps, on se dit que le miracle ne va pas prendre la forme qu'on imagine. Plus son ventre s'arrondit, plus des pouvoirs étranges apparaissent.

L'histoire est prenante, bourrée d'action, les chapitres sont courts, et rendent cette lecture addictive. Mais, clairement, ce qui fait la grande différence, c'est l'écriture.

Les dialogues sont percutants, les descriptions mordantes, la plume piquante et drôle. Un pur bonheur !

Julie n'a rien d'une super héroïne. Elle a du caractère, des valeurs, et l'envie de s'amuser. Mais, les circonstances et certaines personnes, vont faire voler en éclat le monde et les murs qu'elle a essayé de construire. Manque de bol, pour eux, son tempérament de feu se révèle à leur détriment.

Cette intrigue, diablement fun, est donc à prendre à différents degrés, comme un bonbon acide. Parce qu'un certain côté feelgood côtoie des thématiques plus sombre à travers un rythme effréné.

Certaines scènes, parfois chaudes d'autres fois remuantes, sont assez mémorables. C'est tout le talent de Jaillet d'ainsi donner du peps à ces passages.

Mais sous une certaine légèreté, il propose un chouette portrait de femme de notre temps, bien ancrée dans notre société, mais qui décide (ou se retrouve contrainte) de faire un pas de côté et de sortir du système. On y retrouve sa façon de parler de marginalité, de désillusion et de désenchantement.

Mauvaise graine est une histoire haute en couleurs, improbable mais tellement jouissive. Nicolas Jaillet sait rendre sa plume fantasque, drolatique mais aussi humainement touchante. Pour au final un moment de lecture décalé mais pleinement vivant.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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La couverture aux couleurs flashy annonçait un roman énigmatique, en dehors des standards habituels. Effectivement, « Mauvaise graine » a tout d'un OLNI (objet littéraire non identifié).

Une fois lancé dans cette aventure, on a l'impression d'être dans une attraction de montagnes russes. On part à fond dans une ligne droite, mais on ne sait pas ce qu'il nous attend derrière la prochaine bosse. le bandeau proclamait « Quand Bridget Jones rencontre Kill Bill », et c'est assez bien vu. Pour être plus précis, on pourrait dire que le livre change de genre au fil des pages. Alors que le récit semble prendre la direction d'un roman acidulé et comique, au bout de 150 pages, il vire complètement de bord.

Le rythme s'accélère et le scénario passe en mode combat. Les échanges autour d'un verre (ou plusieurs) et les scènes cocasses entre potes laissent leurs places aux poursuites endiablées et aux bastons déjantées. le personnage principal, fille paumée et délurée, se transforme en super héroïne prête à tout pour se défendre. Attendez-vous donc à être un peu déstabilisés par ces pirouettes scénaristiques et sachez que vous n'êtes pas au bout de vos surprises !

La plume de Nicolas Jaillet est en totale adéquation avec ce qu'elle raconte. Elle est décomplexée, sans prétention et ne s'embarrasse pas des codes habituels. La lecture est détendue, drôle et divertissante.

Ce livre est tellement décalé et multiple qu'il en devient inclassable. Sa qualité principale repose donc sur son originalité. Mais son petit défaut vient aussi de cette diversité de thèmes. le texte ayant des parties complètement distinctes, il peut perdre des lecteurs en route. Personnellement, je n'ai pas été gêné par les revirements de situations et je me suis plutôt amusé. Je recommande donc cet OLNI décapant à ceux ou celles qui veulent se détendre, tout simplement.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Mauvaise graine, comme indiqué sur la quatrième de couverture, est un mélange de Bridget Jones et Kill Bill.
Un livre qui défonce tout avec une touche d'humour cru.
Le personnage principal, Julie, est instit et célibataire. Elle mène une vie plutôt tranquille, s'amuser, sortir avec les copines et par la même occasion se défoncer à l'alcool.
Jusqu'au jour ou elle découvre que ces nausées ne sont pas une simple gastro.
Comment a-t'elle pu tomber enceinte?
C'est ce qu'elle va essayer de découvrir!

Un début d'histoire que j'ai beaucoup aimé lire avec son language franc et son humour barge, je me suis bien marré.
Par contre une fois le milieu du livre, j'ai commencé à trouver que l'histoire virait vers l'absurde et j'ai eu du mal avec la crédibilité de certaines scènes, mais une fois habituée, j'ai pu quand même profiter de la fin du livre.

En conclusion, un livre 'feel good' décalé, avec une bonne touche d'humour, mais dommage que certaines choses décrites paraissait pour moi trop absurde et que je n'ai pas pu accrocher tout au long du livre.
Il y a une suite, 'Fatal baby' que j'aimerai quand même lire, rien que pour retrouver cet humour que j'ai beaucoup aimé et qui met la patate.
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Merci aux éditions Points pour cette découverte !

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre au moment de débuter la lecture de ce roman. J'avais sans doute un peu peur d'un roman "chamallow", un peu "gnangnan" pour utiliser un autre terme. La phrase figurant en quatrième de couverture et reprenant un avis du magazine Femme Actuelle soufflait un peu le chaud et le froid pour moi, "un roman entre Kill Bill et Bridget Jones", disons que si j'adore Kill Bill, je n'aime par contre pas du tout Bridget Jones...

Je ne savais donc pas à quelle sauce j'allais être mangé et je peux dire au moment de refermer ce livre que cette lecture a été une grosse surprise. Nicolas Jaillet aime explorer les frontières des genres et cela se voit clairement ici. C'est surtout une franche réussite, le mélange des genres n'est jamais évident mais il est parfaitement géré par l'auteur ici.

Tout démarre avec une histoire qui laisse penser au lecteur qu'il est en présence d'un roman un peu "feel good", genre auquel je n'accroche pas du tout au passage. le personnage principal, une célibataire endurcie, découvre qu'elle est enceinte mais ne comprend pas comment cela a pu arriver. Elle est aidée par une amie et se lance dans une enquête pour tenter de mettre la main sur le père de cet enfant. Jusque là, rien de très original. Je me suis dit que ce livre n'était peut-être pas fait pour moi même si quelques fulgurances comme le "coup de la fourchette" mettaient en évidence un côté un peu fou qui m'a plu et qui m'a poussé à continuer la lecture.

Grand bien m'en a pris car tout à coup, au détour d'une page, l'histoire bascule complètement. je ne donne pas les détails car il faut bien garder un peu de surprise si vous décidez d'attaquer cette lecture. Ce que je peux dire, c'est que le rythme monte crescendo et ne redescend jamais. C'est très dynamique, original, surprenant et aussi très drôle. La transition entre la vie de monsieur et madame tout le monde et une aventure improbable aux allures de thriller est parfaite et j'ai été complètement embarqué dans le délire de l'auteur.

Le style d'écriture est fluide, simple, l'ensemble se lit très facilement et j'ai passé un excellent moment de divertissement. le sens de l'humour de l'auteur a fait mouche chez moi et puis il y a un côté un peu décalé, excentrique que j'ai particulièrement apprécié. En tout cas, le potentiel addictif est assez énorme, emporté dans le rythme virevoltant du récit il est quasiment impossible de lâcher ce livre avant la fin.

C'est vraiment une lecture parfaite à emmener dans sa valise pour passer un bon moment en vacances ! Au passage, si vous avez aimé, sachez que l'auteur a rédigé la suite et qu'elle est disponible depuis le 3 juin 2021 en librairie ("Fatal baby" aux éditions la manufacture de livres).
Lien : https://marquepageetexlibris..
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Julie est une fille sympa, un peu barrée, originale, mais sympa : institutrice sympa, copine sympa, sa vie est sans histoire. Elle va bosser, de temps en temps boire des verres avec ses potes, rien d'extravagant. Jusqu'au jour où, elle apprend qu'elle est enceinte. Mais de qui ? Impossible de s'en souvenir… Promis, elle arrête l'alcool. En attendant, elle se met en quête du père : avec qui a-t-elle pu passer la nuit, et qui a osé planter cette Mauvaise Graine dans son ventre sans lui demander la permission ? « Pas d'erreur possible. Un signe » plus », ça veut dire « positif ». Deux signes… Ça veut dire : superpositif. Superenceinte. Jouez hautbois, résonnez musettes. Youpi youpi yay tchéketchéké yum yum. Tu ne t'es même pas fait sauter, et tu as réussi à te mettre en cloque. Bravo. Big up pour Julie. La conne du siècle. « Tous les gars de son cercle d'amis vont passer l'épreuve de l'interrogatoire et inutile de mentir, Julie sent quand on la balade. La grossesse déclenche des choses très bizarres dans son corps, notamment un profond sentiment d'invincibilité. Il s'avère que le petit polichinelle qui pousse dans son ventre génère l'arrivée de super pouvoirs : Julie devient alors une super Mum.

Ouvrez grands vos chakras, ce roman est très différent de ce que vous avez pu lire auparavant. D'abord, parce qu'il allie parfaitement un humour décalé, fantasque au phrasé unique avec un scénario très graphique, presque cinématographique d'un monde de superhéros à la Marvel avec scènes d'action si bien décrites que vous avez réellement l'impression de les voir défiler sous vos yeux. À mon sens, le point fort de ce texte est l'écriture. Nicolas Jaillet s'est certainement éclaté à raconter l'histoire de Julie, une fille comme les autres qui devient une fille pas comme les autres. Cet enthousiasme et cette énergie se sentent véritablement au cours de la lecture et l'auteur parvient à les transmettre à coup de bons mots et d'expressions rythmées souvent très drôles. Ainsi lorsque les amis de Julie tentent de la caser avec Kevin, voilà ce que ça donne sous la plume de Nicolas : “Organiser des dîners entre couples avec un mec célibataire pour la copine célibataire, même si ça part d'une idée généreuse… il ne faut pas. C'est mal. Même si vos couples vous ennuient. Même si vos habitudes, vos quotidiens, vos vacances programmées, vos baraques pourries qui vous ont endettés sur quinze ans, vos abonnements au câble, vos sexualités au jus de navet et vos gosses qui vous sortent par les yeux… Même si tout ça vous donne des envies de bidon d'essence et d'allumettes, tous les dimanches à dix-sept heures… ne faites pas ça.” (…) Peut-être que ça vous donnera un semblant de renouveau ; de quoi pimenter par une vague érection votre prochain plateau-télé. Peut-être que, par extraordinaire, vous baiserez une fois de plus part semaine que d'habitude, ce qui fera au total : une fois par semaine. N'empêche. Rien ne justifie ça. C'est mal. »

Si le roman commence comme une véritable comédie presque romantique à forte tendance humour anglais (d'où le bandeau fort à propos « Quand Bridget Jones rencontre Kill Bill »), il bascule très rapidement vers un Tarantino ayant pour héroïne une Béatrix Kiddo-Julie, icône féminine, courageuse, tenace et acharnée, tendance fantasque, excentrique et plutôt burlesque. Impossible de ne pas l'aimer tant elle fait rire, et suscite l'empathie. Car, ne vous y trompez pas, nous sommes bien dans un thriller, original, décalé, mais un thriller quand même.

Nicolas Jaillet ne fait pas dans le « tapin social », on ne voit pas son bouquin partout, et c'est bien dommage, car dans le style, il a quelque chose d'unique. Dans le rythme, il allie parfaitement scènes drôles et scènes d'action, une fraîcheur singulière dans un domaine où beaucoup de choses ont déjà été tentées. C'est un thriller d'un genre nouveau, loufoque et cocasse, mais qui maîtrise fort bien les codes du genre. Je salue vraiment la ligne éditoriale de la Manufacture de Livres qui propose des romans qui sortent de l'ordinaire en proposant des textes moins codifiés, mais passionnants. Une ode à l'imaginaire pour celui qui se laissera prendre par la main, curieux de découvrir une autre façon d'écrire du noir.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Quand je veux faire une pause entre deux polars, vous le savez maintenant, je me penche souvent vers des romans à l'opposé de ce genre, et concernant Mauvaise graine, c'est le cas de le dire, ce roman est tout sauf banal! C'est un roman parfait pour se requinquer, ne pas trop réfléchir mais uniquement sa-vou-rer.⁠

Mais attention, vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer ! C'est rythmé, ça décoiffe et c'est surtout très drôle. Il ne faut rien prendre au premier degré, on n'est pas là pour le vraisemblable, c'est rocambolesque mais c'est fait pour ! Julie nous embarque dans ses péripéties et on la suit avec délectation.⁠

Un roman foufou et jubilatoire que j'ai beaucoup aimé et que je vous recommande si vous avez envie de sortir un peu de votre zone de confort sans effort. ⁠
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La couverture « pop » vive et pétillante met en scène une femme enceinte jusqu'aux dents mais couverte paradoxalement d'une cape de super-héros qui flotte au vent dans des couleurs qui rappellent la super -héroïne par excellence : Wonder woman (rouge/bleu /jaune et chevelure noir corbeau )! D'emblée apparaît ainsi le mélange des genres à l'oeuvre dans le roman : réalisme et fantastique ou, pour reprendre le bandeau publicitaire qui pour une fois n'est pas mensonger, un cocktail entre « Bridget Jones et Kill Bill » !

En effet, ce roman de Nicolas Jaillet a pour protagoniste une jeune institutrice , Julie, qui comme son homologue de cinéma campée par Renée Zwelleger est toujours célibataire à l'aube de la trentaine. Elle se console avec force de bières et sa bande de potes… tous en couple ! D'ailleurs, ces derniers , bien intentionnés, ont tenu à lui présenter un prétendant, un certain Kevin, qui s'est rapidement montré pressant et qu'elle a éconduit … à coups de fourchette ! Pour oublier ce fiasco, elle a bu encore plus que de coutume et se retrouve quasi comateuse le matin … dans sa salle de classe ! Elle a de terribles nausées et décide de ne plus toucher à une seule goutte d'alcool. Elle tient ce régime sec pendant une semaine mais les nausées ne disparaissent toujours pas. Par réflexe, elle achète un test de grossesse et là, surprise : il est positif. Mais comment est-ce possible ? Elle n'est pas l' immaculée conception et pourtant, il lui faut se rendre à l'évidence : elle est enceinte. Elle va alors décider d'enquêter auprès des mecs de ses copines pour savoir si par hasard, un soir de cuite, elle n'aurait pas franchi la ligne et fait de l'un d'eux le géniteur de cette « mauvaise graine ». Dans le même temps, elle se sent soudain dotée d'étranges pouvoirs. Et ça va être le début d'une histoire qui la dépasse …. Pour notre plus grand plaisir !

Ce livre oscille sans cesse entre le pastiche et la satire (qui étymologiquement signifie : mélange ou pot-pourri !). On a l'impression que l'auteur a mis dans un grand shaker les romans de « chick-lit », les comics Marvel et une dystopie à la Aldous Huxley genre « le meilleur des mondes ». Ajoutez à cela pour pimenter les choses plusieurs scènes de sexe torrides et un soupçon de Kung-fu et donnez à l'ensemble une allure de thriller et vous aurez l'idée de l'objet littéraire non identifié (OLNI) que vous tenez entre les mains ! Parfait pour passer un très bon moment, addictif et même jouissif car l'ensemble est écrit dans une prose ciselée, les dialogues sont hilarants et le rythme endiablé. Certains problèmes sociétaux ( tels la malbouffe, la place des femmes, l 'hégémonie capitaliste) sont même abordés mine de rien. J'ai juste eu un peu de mal avec la romance entre Julie et Ji-gé qui me semblait vraiment trop cliché et détonnait, à mon sens, avec le côté loufoque du reste de l'oeuvre. Un ouvrage plus énergisant qu'une canette de Redbull qui vous évitera à coup sûr le blues de la rentrée !

Je remercie Nicolas Jaillet, les éditions la Manufacture de livres et lecteurs.com de m'avoir permis de le découvrir.
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