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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec une grande simplicité dans l'écriture, Henry James crée une ambiance pleine de vie et d'énergie à travers le personnage d'une ravissante jeune femme américaine qui a décidé de vivre sa vie comme bon lui semble.

On est attendri par sa conduite légère, enfantine, irréfléchie et provocante qui ose transgresser les codes d'une Europe vieillissante et outragée pour affirmer sa volonté et faire ce qu'elle désire.

Cette nouvelle, portrait d'une femme libre, plus classique qu'il ne paraît, a le charme de l'écriture dont la finesse se déploie tout en subtilité.

Une gourmandise câline à la saveur empoisonnée.


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Peut-on se dire féru de littérature américaine sans jamais avoir lu Henry James ? Je ne crois pas…

Passage à l'acte donc avec Daisy Miller – traduit par Michel Pétris - une novella avant l'heure plus classiquement qualifiée de court roman lors de sa sortie en 1878.

Quelques pages pour compter la rencontre du jeune Winterbourne, jeune américain expatrié en Europe avec la belle Daisy Miller, autre américaine voyageant avec sa mère et son frère pour parfaire leur culture.

Entre Suisse et Italie, Winterbourne sous le charme cherche à séduire Daisy. Mais quand l'un le fait selon les règles rigides du flirt à l'européenne si respectueux des convenances, l'autre conserve ses codes américains fantasques et libérés.

Un jeu du chat et de la souris qui finira mal, mais qui sert de prétexte à jeter un pont entre Amérique et Europe pour mieux en comparer les codes, tout en livrant un joli portrait de femme qui conservera sa part de mystère.

Lu près de 150 ans plus tard, c'est gentil et un brin suranné. Pas totalement convaincant donc.

Mais peut-on prétendre avoir lu Henry James après la seule lecture de Daisy Miller ? Je ne crois pas…

Donc je vais persévérer !
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Trois nouvelles pour entrer dans l'univers de Henry James. Chacune possède est surprenante, comme si les personnages se dissimulaient sous des apparences trompeuses, comme si leur nature profonde nous échappait.
Qui est Daisy Miller ? Une jeune fille fantasque, éprise de liberté et peu soucieuse de convenances ? Une évaporée, une flirteuse de la pire espèce, une aguicheuse ? Une enfant innocente, mal protégée d'une société cruelle par une mère falote et timorée ? Une égocentrique, perdue par son narcissisme, ses caprices et la crainte de l'ennui  ? Jeune fille croisée sur les rives du lac du Bourget, en Suisse, puis retrouvée à Rome, elle aimante l'attention du jeune Winterbourne alors que la bienséance et la prudence devraient l'en écarter, comme le lui conseille sa tante, la riche Mrs Costello. La mort prématurée de Daisy, abattue par la fièvre qu'elle a contractée en se promenant de nuit au Colisée, sèmera définitivement le doute dans l'esprit de Winterbourne.
Un épisode international commence comme une satire des moeurs anglaises. le jeune lord Lambeth et son cousin Percy Beaumont débarquent à New York, armés d'une naïveté à toute épreuve sur l'Amérique et les Américains. Reçus dans la bonne société de Newport par Mrs Westgate et sa jeune soeur, Bessie Alden, ils quittent précipitamment leurs hôtes quand la duchesse douairière craint que son fils s'amourache d'une parvenue américaine. Quelques mois plus tard, les soeurs sont à Londres pour la saison. le petit groupe d'amis se reforme. Mais Mrs Westgate est persuadée que Lord Lambeth n'a aucun sentiment profond pour Bessie et que le poids des règles sociales l'amènera tôt ou tard à la rejeter. Bessie n'est pas insensible aux attentions du jeune aristocrate, mais en jeune fille instruite et soucieuse de se cultiver, elle le considère comme un objet d'étude. La conjugaison des préjugés des Américaines et de ceux de la mère et de la soeur de Lambeth aboutiront à piétiner ses sentiments. Là encore, Henry James instille le doute sur les véritables mobiles des différents protagonistes. Mrs Westgate est-elle lucide dans sa manière de juger les aristocrates anglais ou s'aveugle-t-elle de jugements tout faits qui lui servent de prêt-à-penser ? Bessie Alden n'est-elle obnubilée que par la connaissance des choses ou évite-t-elle de s'abandonner à des sentiments qui risquent d'être piétinés par l'intransigeance des règles sociales ? Lambeth est-il sincèrement amoureux ou s'amuse-t-il à mettre dans l'embarras une famille trop envahissante et soucieuse de préserver les intérêts du clan ?
Quatre rencontres est la plus triste des 3 nouvelles. Elle dépeint les rêves brisés d'une jeune femme, Caroline Spencer, dont l'unique aspiration est de découvrir l'Europe. Quand elle y débarque elle devient la proie d'un cousin qui lui dérobe ses maigres économies. Quelques années plus tard, elle accueille la femme de ce cousin décédé, une fausse aristocrate qui cache une femme de moeurs légères et de tempérament tyrannique. Miss Spencer se laisse-t-elle abusée par bonté, par aveuglement ou cette fausse parente est-elle la seule créature qui puisse donner un sens à sa vie maintenant que le voyage dont elle rêvait est devenu inaccessible ?
Chaque nouvelle s'achève en nous laissant dans le trouble. L'humour féroce de Henry James ajoute encore à notre perplexité. du grand art !
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Henri James a écrit cette nouvelle en 1878. Il se serait inspiré d'une anecdote entendue lors d'un séjour à Rome.

A Vevey, en Suisse, Winterbourne, un jeune et riche américain, fait la connaissance de Daisy, une jeune et riche américaine. Il est séduit et intrigué par cette jeune fille un peu naïve et légèrement provocante.

Quelques mois plus tard apprenant que Daisy, en compagnie de sa mère et de son jeune frère, était à Rome, Winterbourne décide de s'y rendre pour la revoir. Il découvre que le style de vie de Daisy - elle ose se promener, sans chaperon, avec des jeunes hommes - et son comportement en société scandalisent ses compatriotes qui finissent par l'exclure de leur monde.

Le personnage de Daisy est complexe, je n'arrive pas à définir son comportement : désir de liberté face aux conventions sociales de son milieu, maladresse, manque d'éducation, imprudence ? Quoiqu'il en soit elle sera perdante.

"Daisy Miller" est le premier ouvrage d'Henri James que je découvre; Je ne suis pas déçue. Même si le style semble un peu suranné il reste claire et limpide.
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Fin 19ème siècle Daisy Miller, flirteuse américaine - aujourd'hui on dirait une jeune fille libérée - est en villégiature en Europe. Elle se comporte de façon inappropriée à Vevey puis à Rome au nez et à la barbe de ses compatriotes expatriés offusqués de ses manières. Et pour comble elle fréquente assidûment un Italien d'origine incertaine.
Winterbourne, Américain guindé en résidence à Genève est surpris et subjugué par cette ravissante et intriguante personne. Daisy est-elle innocente, naïve et spontanée ou adopte-t- elle une attitude vulgair insouciante voire provocatrice ?
Jusqu'où ira-t-elle en dépit des mises en garde et des affronts qu'elle essuie dans le monde des expatriés ?
Ce récit pourrait, à mon sens, être une pièce de théâtre tant les dialogues occupent une place centrale. Les personnages sont des caricatures et on sourit de leurs mésaventures. À maintes reprises on notera que le contact avec l' Europe provoque et exacerbe les dysfonctionnements chez les Américains. Qu'y a t'il pour nous aujourd'hui de plus ridicule que les migraines des dames de la bonne société, ces migraines garantes d'une bonne moralité? La belle et bonne santé de Daisy est une offense aux bonnes moeurs.
La comédie légère prend progressivement un tour dramatique.
On ne saura pas au final si l'auteur condamne son héroïne ou non. Daisy laissera un message outre-tombe attestant de sa bonne moralité. Court roman, nouvelle ou étude comme nous l'indique le surprenant sous-titre faisant allusion à la qualité d'observateur des moeurs de Winterbourne ?
Quelle que soit la forme : un charmant moment de lecture laissant pendante la conclusion.
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Daisy Miller est une nouvelle que je viens de dévorer.
C'est la première fois que je lit cet auteur, mais pas la dernière car cette nouvelle m'a donné envie de le lire de nouveau.
J'ai apprécié l'ambiance, la jeune Daisy même si elle est quand même un peu trop lisse pour moi. Mais pour l'époque, elle était audacieuse :)
Winterbourne est un jeune homme intéressant.
Et je me suis rapidement attaché aux personnages.
Je suis ravie d'avoir découvert cette nouvelle, à qui je donne 4 étoiles.
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Je ne connaissais pas Henry James. J'avoue avoir de grosses lacunes en littérature classique américaine.
Un premier rendez-vous avec un auteur est toujours délicat. On ne se connait pas, on ne sait pas si on va se plaire. Partir au beau milieu du rendez-vous ne se fait pas mais s'imposer 400 pages si ça se passe mal c'est du masochisme. Alors la nouvelle, pour une première rencontre, c'est un bon compromis. On ne découvre pas tout, il reste du mystère mais on peut être assez intrigué pour se donner à nouveau rencard. Et j'ai bien envie de revoir Henry James.

J'ai beaucoup aimé sa plume, les pages glissent toutes seules. Et surtout j'ai adoré tout ce que ses mots ont suscité comme réflexions.

Winterbourne est un jeune américain actuellement en Suisse. Il y rencontre Daisy Miller, une jeune américaine également.
La jeune fille est un électron libre au milieu de ces expats qui ont adopté le puritanisme de la vieille Europe. Conformisme, ne surtout pas faire de vagues.
Daisy détonne, elle choque, elle dérange.
Elle ose dire ce qu'elle pense, fait ce qu'elle veut. A t-elle envie de se promener avec un homme, seul, le soir ? Elle le fait et qu'importe le qu’en-dira-t-on.
Winterbourne trouve tout cela charmant tant que l'homme qui l'accompagne, c'est lui. Quand elle est accompagnée d'un autre, elle devient une sotte.
Traînée aux yeux de la bonne société, naïve, stupide ou manipulatrice pour le flirt déçu.
C'est terriblement contemporain !

Daisy c'est la liberté de la femme. Une jeune fille qui veut juste être elle-même, vivre sa vie comme elle l'entend et être respectée.
Daisy est une féministe sans le savoir.
C'est en tout cas comme ça que j'ai reçu cette nouvelle et j'ai aimé, beaucoup !
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Nous sommes à Vevey en Suisse à la fin du 19ème siècle. de riches touristes américains y séjournent, se reçoivent entre eux, se trouvent des liens de parenté et être de nationalité américaine suffit pour se cotoyer.
Etant de la meilleure société, leurs occupations n'ont guère d'importance et nous ignorons de quoi vit notre jeune héros Winterbourne, en admiration devant la beauté de Daisy Miller. Tout ce qui compte, c'est elle. Et elle le fascine non seulement par sa beauté et sa candeur mais par sa liberté. La mère de Daisy est dépassée par son jeune fils, assez capricieux. le père est resté en Amérique. La mère, Daisy et son frère sont chaperonnés par un courrier … Tout ceci date vraiment d'une autre époque.
Ainsi, des anglais étaient accueillis par des américains à bras ouverts, sur une simple une recommandation. Les anglais profitaient de ces relations passagères sans y donner trop d'importance.

La deuxième nouvelle, nommée « Un épisode international », est plus intéressante à mes yeux. Deux soeurs américaines se rendent en Angleterre, après que l'une d'entre elles ait reçu longuement chez elle à Newport deux anglais de la haute société. La soeur la plus âgée met en garde la plus jeune de la cruauté des règles sociales britanniques. Malgré cela, celle-ci reste enthousiaste et veut vérifier par elle-même ce qu'elle a appris de ses lectures, en particulier les ouvrages de Thackeray. Sa jeunesse et son éducation très indépendante, la conduisent à profiter de toute occasion, de discuter de tout et donner son opinion. Un jeune lord tombe amoureux, conquis par toute cette liberté de ton. Tout n'est que dialogues alambiqués entre ces personnes qui ne vont pas toujours droit au but. Cela constitue une superbe démonstration de l'impossibilité de s'entendre quand les différences culturelles sont si manifestes.
Je me demande si ce genre d'histoires pourrait se produire de nos jours, à moins que ce soit entre personnes de civilisations encore très éloignées. Mais les voyages, l'expansion d'internet ont certainement nivelé nos différences.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Cette histoire très bien écrite tourne autour d'une jeune et belle femme Daisy Miller, elle est jeune, belle et riche et elle le sait.
Elle en jouera auprès des messieurs car à cette époque, les bonnes manières étaient de mises et une jeune fille n'était pas libre.
Seulement Daisy va se moquer des conventions et s'en rebeller, elle sortira sans sa mère, n'hésiteras pas a rencontrer de jeunes hommes et se promènera mème de nuit aux prix des commérages de la bonne société.
De ses rencontres, Mr Winterbourne va en faire les frais, d'abord séduit par la belle effrontée, il va vite déchanter car sera vite remplacé par d'autres favoris car cette jeune fille veut"dévorer" le monde mais a quel prix car la fin de cette nouvelle ne sera pas en sa faveur.
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Un homme, jeune, américain et d'un milieu aisé fait la connaissance à Genève d'une jeune fille, américaine elle aussi, d'une famille de nouveaux riches, très belle et qui détonne dans la bonne société. La tante du jeune homme le met en garde contre cette jeune personne qui n'est pas "comme il faut". Les 2 jeunes gens vont se retrouver quelques mois plus tard à Rome où la jeune fille s'est entichée d'un bel italien. Sans s'avouer amoureux, l'américain se sent floué.

Henry James a puisé dans sa vie personnelle pour nous dresser le tableau de cette vie bourgeoise et conventionnelle au milieu de laquelle la conduite très libre de la jeune américaine vient jeter le trouble. le narrateur lui-même ne sait pas trop quoi penser de cette jeune femme : en fait-elle trop, ou est-ce la société qui est décidément trop corsetée ? Cette ambivalence ainsi que le rapide et étrange dénouement de l'histoire contribue au charme de cette nouvelle qui a grandement contribué à la renommée d'Henry James.
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