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3,58

sur 1298 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'ambiance gothique est superbement installée et distillée, rythmée par des apparitions angoissantes et intrigantes. Je n'étais pas vraiment fan des nouvelles que je connais de Henry James, je les trouvais trop longues, trop lentes, pour un final souvent décevant. Dans ce court roman, on retrouve une histoire qui prend son temps, mais ici les enjeux sont bien mieux établis et le final ne semble pas forcé, il vient tout naturellement et ajoute au suspens ambiant.

Il est tout de même dommage que l'auteur n'ait pas su se défaire entièrement de sa manie de perdre du temps. On la retrouve ici dans les premières pages du livre. Un homme, lors d'un dîner, explique qu'une étrange histoire lui a été racontée et s'amuse à attendre des jours entiers avant de bien vouloir débuter la narration. Cette introduction n'a pas réellement d'intérêt, d'autant plus qu'on n'y reviendra pas par la suite. Je pensais qu'une surprise nous attendait à la fin, par rapport à l'homme qui lit à ses amis le journal qui retranscrit l'histoire. Mais rien ne vient, le roman s'achève avec les personnages dans l'oppressante demeure.

A vrai dire, j'ai vu le film Les innocents de 1961, tiré du Tour d'écrou, bien avant de lire le livre. (Les innocents a d'ailleurs fortement influencé Les autres, avec Nicole Kidman qui reprend le thème de la maison hantée et de deux enfants en danger avec brio). Et les deux sont fidèlement semblables, à quelques petites nuances près. Une très bonne adaptation donc, mais qui se passe de cette introduction sans rien changer au reste de l'histoire. Ce qui prouve la futilité d'une telle accroche. C'est bien dommage car l'agacement engendré par ces premières pages pourraient stopper certains lecteurs alors que la suite vaut fortement le détour.

innocents Ayant vu le film, je n'ai pu m'empêcher de comparer durant ma lecture. C'est sans doute la première fois que je trouve une adaptation aussi fidèle et réussie d'ailleurs. Je n'ai noté qu'un seul petit défaut pour chacun. le film est forcé de nous montrer les apparitions, là où le livre permet à chacun d'imaginer ses propres visages d'horreur. le premier perd donc en épouvante là où le second libère une macabre imagination. Quant au livre, le seul « défaut » qu'on pourrait lui trouver est d'établir clairement que l'héroïne est folle : ses pensées ne sont pas toujours logiques, elle comprend des choses improbables à partir de comportements anodins. Ce qui peut d'ailleurs aussi agacé le lecteur, dans la mesure où on suit le journal intime de cette femme et qu'on ne comprend pas forcément pourquoi elle en vient à penser ci ou ça. de ce côté-là, le film est supérieur dans la mesure où on se demande en permanence si l'héroïne est folle ou si tout est réel, et c'est ce doute qui fait la force de cette oeuvre.

En bref, un roman gothique classique à ne pas manquer pour ses personnages ambigus, son histoire à trouver entre les lignes et la fascination morbide que ce voyage dans la folie propose. Et dans la foulée, n'oubliez pas de regarder le film qui vaut tout autant le détour.
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Une nouvelle page se tourne dans mon challenge ABC et c'est encore une belle découverte...un peu difficile au début mais au bout d'un vingtaine de pages, je n'ai plus réussi à la lâcher ! lol [...]
Lien : http://les-lectures-de-mina...
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Note pour moi :

Livre pris à la médiathèque ; commencé le 25 fevrier

Fini le 26 février

Format poche - 203 pages

Quel livre étrange. J'ai été absorbé par le style de l'écriture et par l'ambiance assez étrange qui émane du roman, mais je suis perdu car la fin n'est pas celle que j'attendais (est ce que j'en attendais une vraiment ?) . Un peu flou, un livre à multiples interprétations, qu'il faut au moins lire une fois pour le style (un peu difficile au début, le temps de s'y faire)

14/20 - car j'ai quand même pas pu lâcher le roman et fait quasi une lecture d'une traite - note qui pourrait évoluer ++ avec le temps.
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C'est la première fois que je lisais James (je précise : en anglais, par ailleurs).
Il est vrai que le style et le propos ont quelque peu vieillit. Rares sont les adultes, aujourd'hui, qui prennent un malin plaisir à se raconter des histoires d'horreur autour d'un feu, comme on ne faisait à l'époque de l'écriture de cette "tale" (comme on appelle le format plus long qu'une nouvelle, plus court qu'un roman).

Le point de vue choisi est celui d'une gouvernante pas très éduquée (fille de pasteur, tout de même, à la soeur Bronte mais moins cultivée). C'est tout ce que l'on sait d'elle, ou presque. Elle raconte comment elle perçoit les deux enfants dont elle s'occupe, de véritables anges, dont elle découvre petit à petit qu'ils sont plus ou moins possédés. Là, il a quelque chose de "facile" pour des lecteurs habitués aux films d'horreur d'aujourd'hui. On n'arrive pas bien à saisir ce qu'il y a d'abominable dans les enfants, mais on sent la peur de la narratrice et cela suffit à créer une tension.

Sur la technique, tout est très maitrisé. de bout en bout on ne sait pas si la gouvernante imagine les visitations (serait-elle le véritable danger), ou si au contraire, les enfants sont effectivement possédés. Les fin de chapitres sont réussis, donnant envie d'aller toujours plus loin et de savoir ce qui va se passer.

Plusieurs thèmes relativement modernes, à savoir : les enfants peuvent être manipulés et manipulateurs, les gouvernantes ne sont pas toutes angéliques, les différences de classes créent des dysfonctionnements, les soubçons de pédophilie... On se sent une parenté étrange avec ses angoisses victoriennes !

Last but not least: comme je l'ai lu en anglais et que je vois que de nombreuses personnes se plaignent de la lourdeur du style, je précise qu'en VO ce n'est pas un problème. :)
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Une jeune gouvernante arrive dans un manoir mystérieux et isolé. Elle prend en charge l'éducation de deux enfants charmants mais peu à peu Henry James serre la vis...l'ambiance bucolique devient gothique, des fantômes surgissent du passé, le doute s'installe. le Tour d'écrou est un grand texte car Henry James part d'une intrigue assez classique mais nous perd rapidement dans les dédales de ce château. Alors qu'habituellement dans ce genre de roman, on progresse peu à peu vers la lumière, ici, plus l'on avance et moins l'on y voit clair.
Quand on referme le livre, le peu de certitudes acquises au départ ont disparu et une impression de malaise persiste.
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Cette nouvelle d'Henry James de 1898 est perturbante, inquiétante. L'auteur nous manipule avec une incroyable aisance tout au long de ces pages, laissant le mystère s'épaissir et le lecteur s'interroger...

C'est l'histoire d'une jeune femme qui accepte une situation de gouvernante dans une maison de la campagne anglaise, avec deux enfants orphelins à charge. Ce récit est mené par le grand frère d'une des élèves dont elle a été chargée de l'éducation après l'aventure dont il est question ici, gouvernante avec qui il noua une forte amitié. Peu avant de mourir, elle lui confia le récit qu'elle avait couché sur papier, de l'angoissante expérience qu'elle avait vécu des années auparavant, à Bly, dans le Hampshire.
Lorsque son futur patron présente à cette jeune gouvernante l'offre d'emploi, il insiste pour ne pas être dérangé ... quoi qu'il arrive.Arrivant à Bly, dans la maison de campagne du Hampshire, elle y rencontre Mrs Groove, l'intendante, ainsi que ses nouveaux élèves : la petite Flora, et Miles, l'aîné. Ce qui la frappe lorsqu'elle rencontre ces deux enfants, c'est l'effet qu'ils produisent sur elle : elle est littéralement séduite, émerveillée, enchantée (pour reprendre les qualificatifs d'Henry James). Mais sont-ils vraiment des anges ? Sans parler de la demeure en elle-même, qui accentue le cadre proprement fantastique dans lequel cette jeune gouvernante est plongée : c'est une vieille demeure du Hampshire, avec tours et mâchicoulis, escaliers tortueux et grandes pièces sombres et désertes. Pour que le tableau soit complet, il me faut mentionner Miss Jessel, la gouvernante précédente, mystérieusement décédée en rentrant chez elle, ainsi que Peter Quint, le domestique personnel du "monsieur de Harley Street" (le patron) lorsqu'il habitait encore au manoir. Tout est maintenant en place pour que se déroule devant nos yeux cette histoire effrayante.

Le tour d'écrou, c'est Henry James qui le donne, avec nous et notre imagination en guise de vis ! Car l'étau se resserre, et l'angoisse monte jusqu'à la dernière ligne !
Lien : http://curieuseartemis.over-..
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Un récit diabolique. James emprunte au roman noir le huis clos anxiogène, la gouvernante inquiète à l'imagination débordante, et les inévitables fantômes. Mais les fantômes ne sont peut être pas ceux que l'on croit.
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Une belle découverte
Lien : http://matilda-hermione-et-m..
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