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3,58

sur 1298 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En1898, Henry James semble avoir commis un délit littéraire en écrivant le tour d'écrou, un récit dit « fantastique » qui joue sur l'ambiguïté et l'énigme d'apparitions-disparitions de personnages fantomatiques, anciens éducateurs de deux enfants, Miles et Flora, dont a la charge la nouvelle gouvernante qui est convaincue que ces fantômes corrupteurs ont perverti l'innocence de ces enfants et qui se donne pour mission de les « sauver ». Mais le sauver de quoi ? Un roman thriller qui agite les spectres du passé (vrais ou faux) et qui est surtout un récit psychologique qui fait peur.
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Le Tour d'Ecrou, The turn of Screw en version originale, nouvelle fantastique appartenant au sous-genre des "histoires de fantômes", parut pour la première fois en 1898. Considérée comme un remarquable exemple du genre, elle constitue néanmoins une exception dans la bibliographie de son auteur plutôt connu comme un des maîtres du réalisme américain. Son format hybride de 180 pages en fait soit une longue nouvelle, soit un roman court. Lors de sa parution, Le Tour d'Ecrou fut largement saluée autant par les critiques que par des auteurs tels qu'Oscar Wilde ou, quelques années plus tard, Jorge Luis Borges. Aujourd'hui encore, elle continue d'alimenter les analyses et réflexions des commentateurs du genre.
Le style: la langue de Henry James est propre au style des 19e 20e siècles, avec ses phrases longues et complexes, son vocabulaire choisi, ses tournures recherchées, parfois un peu guindée; en voici un exemple: "Bien que l'histoire nous eût tenus haletants autour du feu, en dehors de la remarque -trop évidente- qu'elle était sinistre, ainsi que le doit être essentiellement toute étrange histoire racontée la nuit de Noël dans une vieille maison, je ne me rappelle aucun commentaire jusqu'à ce que quelqu'un hasardât que c'était, à sa connaissance, le seul cas où pareille épreuve eût été subie par un enfant." (Page 11). Ce qui n'enlève rien à la tension dramatique et à l'impact du surnaturel mis en scène dans le roman.
L'intrigue:
Nuit de Noël. Une vieille maison. le coin du feu. le narrateur assiste à la lecture par son ami Douglas du journal qu'une gouvernante a rédigé il y a bien longtemps, dans lequel elle raconte une mésaventure qui lui est arrivée alors que, toute jeune femme, elle avait été engagée comme institutrice par un riche célibataire, tuteur de ses deux neveux, Miles et Flora. Les deux enfants vivaient dans sa propriété campagnarde tandis que lui s'occupaient de ses affaires dans sa résidence londonienne.
Peu à peu, la jeune femme installe une routine de travail et de loisirs avec ses deux jeunes protégés qui se révèlent très dociles et très agréables à vivre. Mais bientôt, elle remarque leur comportement devenir de plus en plus étrange, alors qu'elle-même se trouve confrontée à d'effrayantes apparitions, notamment celle d'un certain Peter Quint, l'ancien régisseur du domaine, qui entretenait une liaison scandaleuse avec la précédente gouvernante, miss Jessel, apparaissant également à intervalles réguliers. Mais le hic est que tous les deux sont décédés peu de temps avant son arrivée.
La jeune institutrice, désemparée et très troublée, se confie à madame Grose qui semble toute prête à la croire, bien qu'elle-même ne puisse pas voir les apparitions suspectes. L'ambiance sereine du début de l'histoire se dégrade progressivement car les deux enfants subissent l'attirance maléfique des deux spectres. dès lors, la jeune institutrice va tout mettre en oeuvre pour les en détourner.
Mon avis:
Virtuose de l'analyse psychologique et de l'introspection, Henry James joue avec son lecteur qu'il fait osciller entre une interprétation rationnelle et une interprétation surnaturelle des faits relatés en instaurant une tension dramatique ascendante au sein d'une réalité banale.
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Un livre à l'ambiance très particulière ; j'imagine que c'est ce qui a rebuté les nombreux lecteurs qui n'ont pas apprécié cette lecture. Personnellement, j'ai adoré les nombreux mystères qui entourent ces enfants et leur gouvernante, le fait que l'histoire puisse être interprétée de différentes manières et l'évolution de la psychologie du personnage principal. Même si je comprends aisément que le livre puisse ne pas plaire à de nombreuses personnes.
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Cette curieuse histoire fut racontée lors d'un repas de fête. Comme si l'auteur se retranchait derrière un "on-dit".
Une jeune dame est engagée par le tuteur de deux jeunes enfants qui résident dans un château entouré d'un parc et d'un étang. le tuteur ne veut qu'une chose c'est de ne pas être importuné.
La nouvelle gouvernante prend donc ses fonctions et la petite fille, Flora huit ans et le garçon Miles dix ans sont charmants.
Mais un mystère semble peser sur la demeure. D'abord le motif du renvoi de miles de son collège sont obscures.
Peu à peu la quiétude des lieux est perturbée par l'apparition de fantômes et le comportement de tous les occupants des lieux commence peu à peu à changer.

Une nouveauté pour l'auteur, plus enclin à des thèmes riches et des personnages (comme Isabelle Archer) qu'il détaille dans toutes leurs complexités.
Ici, Henry James ne répond à aucune question et laisse le lecteur se débrouiller pour rédiger mentalement les manquements de la trame.
Agréable à lire, ce court roman a servi de base à une nuée de films et téléfilms.
Il est vrai que l'auteur est dans l'ensemble de son oeuvre assez austère parvient ici à dompter un texte plus facile.
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Nouvelle fantastique d'Henry James, parue en 1898 dans laquelle le narrateur assiste à la lecture du journal d'une gouvernante.
Nouvellement embauchée pour s'occuper des neveux de son employeur, la jeune gouvernante s'aperçoit peu à peu d'un changement dans l'attitude des enfants et découvre que des morts hantent la propriété et exercent une attraction sur ses petits protégés.

Nouvelle merveilleusement mise en musique par Benjamin Britten dans son opéra The Turn of the Screw (en français le Tour d'écrou) en un prologue et deux actes, créé au Festival de Venise le 14 septembre 1954.

Avis :
Une histoire de fantômes fascinante, l'un des meilleurs exemples du genre.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Agréable surprise.




Ce genre de roman ne laisse pas votre cerveau se reposer et vous fait vous poser des questions sur chacun instant ou personne rencontrer lors de cette histoire.

Avez-vous déjà vue le film " Les Autres "?

J'y ai trouvé de nombreuses similitudes et après quelque recherche, j'ai vue qu'il en avait été inspiré et en effet, j'y ai retrouvé les racines qui donnent naissance à une autre fleur totalement différente, mais du même genre quand même .

Sauf que dans le film, les mystères sont pour la plupart éclairer contrairement au livre ou à grand nombre reste inconnu et de par l'occasion, il nous reste notre petite matière grise pour imaginer ou interprété à notre bonne volonté.
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[...] nous nous regardâmes, face à face, avec la même intensité. Cette fois, sa présence était absolument vivante, haïssable et menaçante. Mais ce n'était pas la plus stupéfiante des choses stupéfiantes ; je réserve l'expression à un tout autre fait : au fait que toute frayeur m'avait incontestablement quittée et que rien, chez moi, ne m'empêchait de l'affronter et de me mesurer avec lui.
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Après avoir découvert le style d'Henry James avec "Portrait de femme", il me tardait de découvrir "Le Tour d'écrou" à l'univers bien différent. C'est ici une histoire de fantôme qui nous emporte aux confins de la folie humaine.

Une gouvernante est missionnée pour s'occuper de ses neveux et nièce d'un homme qu'elle n'aura pas le droit de contacter par la suite. Livrée à elle-même, elle arrive dans une somptueuse demeure pour y rencontrer les deux charmants enfants qui s'avèreront être bien plus mystérieux qu'ils en ont l'air.

Ce court roman nous emmène dans un univers fantastique où les apparitions fantomatiques rythment les chapitres. Mais les fantômes ne sont jamais bien loin des fantasmes, au-delà de leur étymologie commune. Qui a raison ? Qui est le plus diabolique des personnages ? Quelle est la réalité de cette histoire ? Autant de questions que je vous laisse résoudre avec ce récit dont les interprétations possibles sont inévitablement multiples.
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Cette histoire de fantôme dans un vaste domaine isolé a souvent été adapté, je me souviens de « les innocents » et dans une certaine mesure « The Others » mais cette nouvelle d'Henri James ne vaut pas les textes de Shirley Jackson.

Le format du récit, le journal de la gouvernante, nous épargne la description de la vie du manoir et se concentre sur les interactions, les dialogues principalement, des 4 personnages : la gouvernante, l'intendante et dans une moindre mesure, les 2 enfants. Mais cette absence de réalisme renforce le contexte éthéré dans lequel évoluent les protagonistes dont on ne sait pas grand chose pour vraiment s'y intéresser.

L'intrigue se limite souvent à une conversation entre les deux femmes qui se confient l'une à l'autre pour savoir si les enfants sont maléfiques et essaient chacune, dans certains cas, d'interpréter les propos de l'autre.

Ce récit mystérieux qui est avant tout basé sur la suggestion, pose, c'est vrai, quelques scènes d'apparition spectrale qui deviendront des gimmicks de l'univers fantastique. Cette histoire est construite pour nous amener vers le dénouement final qui doit répondre aux questions convergentes : La gouvernante voit elle vraiment des fantômes et réussira-t-elle à désenvouter le jeune garçon ?
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Une lecture vraiment enrichissante pleine de sous entendus et qui laisse le lecture sur une fin ouverte.
Il y a une tension nettement palpable dans ce roman. Des choses qui ne sont jamais prononcées et qui laissent place à l'imagination. Est-elle folle ? Saine d'esprit mais avec des enfants diaboliques ? Les enfants ont-ils vécus le pire ? Qu'à fait Miles au collège ? Les réponses ne sont pas données mais chacun peu se faire une idée. Diabolique.
Lien : https://letmentertainyou.com..
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