AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 1298 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais lu, il y a longtemps la bande dessinée de Hervé Duphot, que j'avais beaucoup aimée. Cet automne j'ai regardé la série The Haunting of Bly Manor, adapté du roman de Henry James et j'ai eu envie de lire -enfin- le texte original.

Disons tout de suite que ce court texte ( moins de 160 pages pour l'édition française ) date de 1898. Il suit donc les standards de l'époque en matière de littérature gothique : récit de l'histoire par un témoin et/ou relaté bien des années après. le fantastique est présent par petite touches dans une réalité "normale" (la fameuse "inquiétante étrangeté" de Freud.)

Lors d'une soirée de Noël où chacun raconte une histoire effrayante, l'un des convives se souvient d'un récit qui lui a été conté par l'une des protagonistes. Elle l'a consignée dans un manuscrit, que le narrateur fait venir le lendemain. La jeune femme est engagée comme gouvernante pour s'occuper d'une petite fille, Flora et de son frère Miles, lorsqu'il reviendra du pensionnat pour les vacances. Ils sont orphelins et leur oncle les a envoyés à la campagne, dans le manoir de Bly, pour y profiter du bon air. La nouvelle gouvernante n'a qu'une seule obligation, ne jamais ennuyer son employeur, quoiqu'il puisse arriver.

La jeune femme se plait dans la demeure, les enfants sont charmants et elle s'est fait une amie de l'intendante de la maison. Mais rapidement, elle bascule dans la peur, après avoir vu deux anciens employés roder autour du domaine : Grant, le valet de chambre et Miss Jessel l'ancienne gouvernante. En effet, tous deux sont morts. Persuadée qu'ils cherchent à entraîner les enfants dans leur monde, la nouvelle gouvernante va faire ce qu'elle pense être son devoir : les protéger coûte que coûte.

L'atmosphère est vite oppressante, alors qu'on ne sait jamais si les autres personnages, y compris les enfants, voient ou non les revenants. Comme l'histoire est racontée par la nouvelle gouvernante, nous n'aurons que son point de vue et l'on finit par se demander où se trouve la frontière entre la réalité et l'imagination de la jeune femme. Est elle en présence de fantômes ou pas ?

J'ai beaucoup aimé cette incertitude et le fait que le narrateur ne donne jamais de clefs ou d'explications. A nous de décider ce que l'on veut y lire...
Lien : http://dviolante5.canalblog...
Commenter  J’apprécie          80
J'espérais trouver dans la nouvelle des réponses aux questions que l'opéra avait laissé en suspens, autant le dire tout de suite, je suis restée sur ma faim!

Le mystère reste prédominant, les personnages tout aussi énigmatiques, tant sur leur passé que sur ce qui se passe réellement dans ce manoir...

Et pourtant, la lecture m'a tout autant séduite que la représentation, j'ai beaucoup aimé la façon dont l'ambiance est posée, la tension qui monte, l'imagination qui met en oeuvre des scénarios les plus terribles les uns que les autres...

Et c'est bien là la richesse de ce texte, on peut y trouver tant de strates différentes!
De la "simple" folie de la narratrice, ou d'une classique "histoire de fantômes" à la dénonciation des abus sexuels envers les enfants, des personnages bien plus complexes qui ne le paraissent au premier abord (l'institutrice peut-être pas si "blanche" que cela) , la place des femmes et des enfants dans la société de l'époque, le monde des domestiques, beaucoup d'ambiguïtés en tout cas qui mettent le lecteur à forte contribution pour sortir de ce dédale!
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
Commenter  J’apprécie          70
Le tour d'écrou est une nouvelle qui met fortement mal à l'aise. D'abord par le style, lourd et difficile. Ensuite, par le sujet qu'il aborde.

Présenté comme un roman fantastique, un roman d'horreur traitant de hantise (deux fantômes sont censés harceler deux jeunes enfants), il est en réalité le témoignage d'une réalité beaucoup plus terre-à-terre et dramatique.

L'histoire captive, dans un certain sens, dans la mesure où la résolution de l'histoire tient au point de vue personnel que l'on en a. Les fantômes des anciens employés de Bly en veulent-ils réellement aux enfants, ou bien est-ce la gouvernante qui est atteinte de folie ? Seule cette dernière témoigne, elle est la narratrice.

Chacun pensera donc ce qu'il voudra, selon sa sensibilité, et, en quelque sorte, selon ce qu'il attend de l'histoire.

Pour ma part, en dépit de mes efforts pour trouver dans ce récit une simple histoire de hantise, je n'ai pu mettre de côté le sentiment désagréable qu'il s'agissait en réalité de pédophilie.

Les enfants sont les victimes de monstres pervers. Reste à déterminer le ou les monstres, car, dans cette histoire, la gouvernante n'est peut-être pas aussi innocente qu'on pourrait le croire.

Il est habituel au 19ème siècle, et on peut le comprendre, de substituer des phénomènes de hantise à des actes atroces de pédophilie ou d'inceste. Dans ce dernier cas, à titre d'illustration, le film d'horreur « An American Haunting » a déjà usé de ce subterfuge pour ménager les âmes sensibles. En effet, le cas de possession de Betsy, on le saura par la suite, n'était que la manifestation du subconscient de la victime d'actes d'inceste. le démon ou fantôme, du moins le Mal qui harcèle sans relâche la jeune fille, n'est qu'une représentation psychologique de l'innommable.

Dans le tour d'écrou, on retrouve la même problématique.

L'autre point intéressant du livre est la démence latente de la gouvernante, qui, au fil des pages va crescendo jusqu'à atteindre son paroxysme et l'irréparable.

On sent dans son récit l'évolution de sa perte de raison. Son discours évolue de manière caractéristique et l'auteur a bien marqué cette montée en puissance. Les interlocuteurs de la gouvernante, en l'occurrence les enfants et Mrs Grose, l'intendante, semblent effarés par ses discours. Au contraire, la gouvernante est de plus en plus exaltée et joyeuse dans ses divagations. Plusieurs passages en témoignent :



« « Et tu n'as rien trouvé ! » ai-je déclaré avec jubilation. » (page 150).

« – Rien, rien ! Ai-je presque crié dans ma joie » (page150).

« Mais j'étais grisée, j'étais aveuglée par ma victoire, bien que le fait même de l'avoir contraint à se rapprocher de moi ait déjà eu pour résultat d'augmenter la distance entre nous » (page 151).



Elle seule semble voir les apparitions, et peu à peu elle s'éloigne des autres de par ses discours et de par leur incompréhension. Ici encore, une référence cinématographique similaire avec le film « Les autres » avec Nicole Kidman. Dans ce film, celle-ci est persuadée que des intrus s'introduisent chez elle et qu'elle et ses enfants sont en danger. En réalité, ce sont eux qui hantent les lieux parce qu'ils sont morts, mais le personnage interprété par Nicole Kidman fait un déni.

Le tour d'écrou est court par son nombre de page, mais dense par la richesse de l'interprétation que l'on peut en faire.

A chacun d'apprécier ce qu'il attend d'un roman de hantise.

J'aurais préféré une histoire basique de fantômes, mais il faut reconnaître, qu'en dépit d'une plume complexe, Henry James s'y entend pour entraîner son lecteur sur de nombreuses (fausses ?) pistes.
Lien : http://chroniqueslitteraires..
Commenter  J’apprécie          70
Quelle maîtrise de ce conte étrange par Henry James. le suspense ne nous quitte pas, et ridiculise à peu près toutes les productions terriblement actuelles du genre. C'est que, comme dans toutes ses nouvelles l'auteur y déploie une acuité incroyable quant aux sentiments et à la psychologie de ses personnages, c'est, pour moi, ce qui le distingue le plus de ses pairs.

La traduction française, un tantinet suranée, ajoute un je ne sais quoi à la lecture, que j'apprécie, mais qui pourra rebuter.

Difficile de classer cette nouvelle, s'agit-il d'une description fine de la schizophrénie ou une histoire de fantôme ? Cette oeuvre a parfois été analysée comme une métaphore de la frustation sexuelle. A la lecture, quelques passages vont subtilement dans ce sens, mais, à mon humble avis, seulement pour alimenter la piste d'une schizophrénie de la gouvernante.

Henry James ne livre pas la clé et nous laisse sur une chute incroyable. J'ai eu le souffle coupé à la dernière phrase, comme emporté par un élan contrarié.

Commenter  J’apprécie          60
Une bien étrange histoire que celle racontée dans ce roman « Le Tour d'écrou ». Déjà, le titre : il s'agit en fait d'une (mauvaise) traduction de l'anglais « The Turn of the Screw », expression anglaise qui semble impliquer l'exercice d'une certaine pression psychologique sur quelqu'un. Et effectivement, ce roman met en quelque sorte à rude épreuve le lecteur. L'intrigue démarre sur ce qui semble être un classique roman parlant de fantômes, mais à mesure que la narration avance, on se rend compte que c'est beaucoup moins clair que cela.

Concernant les personnages, plusieurs éléments sont mis en évidence dès le début de la narration, éléments cependant non développés par la suite. J'aurais notamment apprécié en savoir plus sur les protagonistes afin d'avoir une vision plus détaillée des fondements de l'intrigue. Ce n'était bien entendu par ce que souhaitait l'auteur et on peut clairement reconnaître que de cette façon, l'imagination du lecteur fonctionne à plein régime. Un roman que j'ai donc apprécié mais de façon plutôt mesurée.
Commenter  J’apprécie          60
Cette nouvelle est intéressante pour le « tour d'écrou » que l'on peut ajouter à l'histoire pour la questionner. Je m'explique : on découvre dans cette nouvelle une histoire que l'auteur aurait lui même entendu d'après le récit d'un des personnages effectué des années après l'action. Tout cela ajoute une grande distance (par les différents intermédiaire et les années écoulées) par rapport à la vérité pure des faits. A partir de là, le lecteur peut sans cesse questionner le récit, ainsi que la perception des personnages.

Dans le manoir Bly, une jeune gouvernante se voit confier l'éducation totale de deux enfants angéliques… tout semble charmant et parfait, jusqu'à ce que deux fantômes fasse leur apparition. La gouvernante soupçonne alors les enfants de les voir également, mais elle ne peut pas les confronter directement sur la question à cause des convenances de l'époque.

Ce type de lecture ancienne admet toujours que l'on se plie à la crédibilité des règles de politesse de l'époque. On aimerait tant de fois que la question des fantômes soit posée ouvertement, mais impossible de soupçonner un gentleman d'une pareille perversion a l'époque ! le conte en reste sombre, intriguant et intéressant à lire par une journée venteuse ou l'on souhaite lire sur les fantômes sans tomber dans la littérature trop horrifique.

J'ai lu personnellement l'édition du livre de poche que j'ai trouvée interessante pour sa préface et ses notes car elle relève bien tout le jeu de l'auteur pour semer le trouble (les fantômes existent ils ? Les enfants les voient ils ? La gouvernante est elle elle même l'objet de leur perversion ? Etc).
Commenter  J’apprécie          60
Je viens de lire les critiques sur cet ouvrage et je me rends compte combien mon interprétation ne correspond en rien aux différents avis des lecteurs de Babelio...

Tout d'abord sur le choix de "littérature de genre" :
Parler de terreur s'agissant de cette nouvelle (ou court roman) est un tantinet exagéré ; sans doute autre époque, autres moeurs, ou plutôt autre époque autres peurs ?
On est loin des facultés d'épouvante d'un Stephen king ou d'un Lovecraft (même si celui-ci prouve que le genre a bien existé avant les bestsellers modernes)
Pour arriver à épouvanter les autres, il faut soit même s'épouvanter (c'est le cas des deux autres auteurs susnommés) par exemple en racontant sur le vif un cauchemar (là aussi voir ces deux auteurs) Il doit y avoir une part de non maîtrisée, une part du subconscient qui prend la plume à la place de l'auteur d'une main tremblante. Et c'est parce qu'une part nous échappe que justement la peur est là. On est là dans une peur "immédiate", et non cette autre peur "diffuse", qui s'infiltre en vous peu à peu, à son rythme...

Comme c'est le cas dans ce conte de Noël ( où il est difficile de dire si il s'agit ici d'une histoire de fantôme ou du récit d'une femme hystérique.), où l'auteur se met à distance de son récit. Et si il y a eu à un moment cauchemar, après une lecture, une vision, ce n'est que la retranscription d'une nuit lointaine, avec forcément un processus d'analyse, ou du moins processus de recul.
La peur ici n'arrive que lentement ; elle peut même ne survenir qu'après le roman enfin posé...
Et c'est d'ailleurs l'intérêt de cet ouvrage : nous laisser dans un état de "non savoir", de ne pas tout cerner (et donc d'imaginer les blancs laissés) Comme de savoir si il y a là effectivement la présence maléfique de deux fantômes ou "juste" une jeune femme folle qui finit par tuer l'enfant tant désiré.
C'est un portrait du mal ordinaire, et non l'extraordinaire de spectres, la perversité, la perversion de deux jeunes enfants jouets des désirs d'adultes.
De la dépravation de "l'innocence" de l'enfance.
De cette exaltation de "l'innocence" de l'enfance (méprise et fantasmes) qui rend d'autant plus forte la déception lorsque l'on découvre les êtres tels qu'ils sont : faillibles, limités, colériques, injustes, menteurs, sournois, dissimulateurs, ironiques, blessants.. en un mot : humains : les enfants sont des humains et non des elfes d'un monde magique qui fait toute notre nostalgie !
Quand les enfants quittent l'enfance, par l'affirmation de leur personnalité, par la naissance de la sexualité, par le début de leur vie autonome, c'est une véritable claque pour les adultes : acceptation forcée de ce que ces petits êtres parfaits nous échappent... A ce moment, la tentation de les serrer fort contre soi peut être immense ; comme pour la narratrice qui en vient à tuer l'enfant en le serrant si fort contre elle...
L'épouvante alors (pour en revenir au début) n'étant pas dans une tragique histoire de créatures maléfiques revenant de la mort, mais dans la réalité dont est capable chaque être humain, de ce que par exemple chaque mère porte en elle de désirs sombres. Là est la vraie capacité à effrayer de cette histoire à tiroirs : dans la banalité de bébés congelés ou simplement secoués plutôt que dans le vampire ou le loup garou... l'effroi que l'on ressent au moment où le journaliste nous apprend la sombre nouvelle, ne vient-il pas en partie de ce que l'on se reconnait dans cet acte, de ce jour où l'on aurait pu perdre le contrôle... (ou commence la violence sur enfant ?) D'un effet miroir ?
On est dans l'universel de peurs avec lesquelles on vit au quotidien et non des scènes d'effrois qui nous assaillissent sans prévenir comme dans un cauchemar ou un film d'horreur. On est éveillé et conscient, on est censé avoir le contrôle sur le déroulement des choses.
En résumé :
Les terreurs qui planent sur les deux petits orphelins, ne sont-elles pas les fantasmes de l'adulte, le spectacle de l'innocence et de son attrait sexuel ? Et ce "tour d'écrou" que l'on voudrait mettre face à "l'éducation" de ces enfants qui va à "vau l'eau" une grande part de ces fantasmes dont les enfants sont l'objet ? Et qui en voulant nous échapper brisent le cour de notre désir de contrôler, de nos fantasmes ?
Commenter  J’apprécie          61
Un roman unique en son genre. Appartenant au genre fantastique, il oscille constamment entre surnaturel et interprétation rationnelle sans qu'aucune conclusion ne s'impose. Une oeuvre jamesienne pur jus dont l'analyse extrêmement fouillée et le style structateur sont très réjouissants.
Commenter  J’apprécie          60
Il y a trois niveaux de lecture dans ce roman, trois mises en abyme. Ainsi l'histoire qui nous est contée, provient d'une institutrice dont on ignore le nom, qui s'est donc retrouvée confrontée à un étrange épisode impliquant des enfants. Cette histoire, elle l'a racontée à Douglas qui la rapporte lui-même au narrateur, probablement Henry James. Et puis ces deux premiers niveaux de lecture (Douglas / le manuscrit de l'institutrice) disparaissent subitement pour laisser place au récit de l'institutrice elle-même, sans qu'on ne les retrouve ultérieurement. C'est assez déconcertant au premier abord, mais on oublie vite ensuite ce point.

Cette institutrice nous raconte donc avoir été embauchée pour s'occuper de deux jeunes enfants, Flora et Miles, dans une vieille demeure perdue dans la campagne anglaise. Leur tuteur n'est pas sur place, il ne s'occupe d'eux que de très loin. Les enfants sont absolument charmants mais l'institutrice suspecte rapidement des non-dits puisque le petit garçon a été renvoyé du collège pour une raison que l'on ignore. Et puis elle finit par rencontrer deux silhouettes, Quint et Miss Jessel, et le mystère démarre.

L'atmosphère est lourde, le mystère rôde, l'intrigue est captivante. On frémit à l'idée de ce qui pourrait arriver à ces enfants livrés à eux-mêmes, loin de leur tuteur, au fond de la campagne anglaise. Plusieurs questions restent en suspens qui permettent de maintenir le rythme de l'histoire : le rôle exact de Mrs Grose, la relation qui unit Quint et Miss Jessel, les raisons du renvoi de Miles du collège... Il y a beaucoup de non-dits et cela participe grandement à l'atmosphère noire du roman. Tous les ingrédients sont là pour nous captiver. On retrouve en outre dans ce roman, le style habituel de Henry James, avec une plongée dans la tête de ses personnages, en l'occurrence, de l'institutrice. Les hypothèses s'accumulent : s'agit-il de fantômes qui essayent de détourner ces jeunes enfants de leur innocence ? Que cherchent-ils exactement ? Ces enfants sont-ils aussi innocents qu'ils en donnent l'air ? Sont-ils de connivence avec Quint et Miss Jessel ? Cette histoire n'existe-t-elle que dans la tête de l'institutrice ? Chacun pourra se faire sa propre idée !
Lien : https://riennesopposealalect..
Commenter  J’apprécie          60
Une soirée entre amis au coin du feu, on se raconte des histoires pour se faire peur quand un membre de cette communauté de nantis propose de leur raconter une histoire vraie. L'histoire d'une gouvernante embauchée pour s'occuper des nièce et neveu d'un homme riche dont les parents sont décédés récemment. Faisant monter l'impatience de ses amis, il fait chercher le manuscrit, et quelques jours plus tard, commence la lecture du journal de cette gouvernante. Lors de son embauche, elle a promis de ne jamais faire part de ses soucis à son employeur qui ne souhaite en aucun cas entendre parler de ces neveux.
Rapidement, la jeune femme découvre Flora et Miles, deux adorables bambins. ils sont parfaits, appliqués à l'étude, équilibrés... Miles s'est fait exclure de son école mais elle ne comprend absolument pas pourquoi. Elle ne parvient pas à admettre qu'il ait pu faire le mal. ils sont tellement parfaits que la gouvernante s'en étonne.
Un jour, elle fait l'expérience d'une vision étonnante, un individu les observe fixement. En en parlant à sa collègue de travail, elle parvient à identifier cet homme, il s'agit de Peter Quint, qui entretenait une liaison avec la précédente gouvernante, Miss Jessel. Or, les deux sont morts peu avant son arrivée. Rapidement, la gouvernante pense ne pas être la seule à voir ces fantômes, les enfants les voient très probablement aussi même s'ils font attention à ce que cela ne se remarque pas.

Avis personnel
Le tour d'écrou, ce titre est tellement bien trouvé ! A chaque page, on ressert un peu plus l'étau et l'angoisse monte d'un cran. La gouvernante est-elle folle ? L'est-elle devenue après son expérience mystique ? Sans savoir qui croire, on plonge dans ce huis clos mettant en scène des enfants effrayants, une gouvernante volontaire et décidée à sauver ses protégés, des spectres presque réels.
Cette longue nouvelle est très bien écrite dans ce style typique du XIXème siècle utilisant de longues phrases élégantes. le genre est peu commun puisqu'elle aborde le fantastique... ou la maladie mentale selon comme on adhère ou non aux affirmations de la gouvernante.
J'ai été un peu déçue par la fin que je ne suis pas parvenue à m'expliquer.

J'ai eu l'occasion de voir l'opéra tiré de cette nouvelle, jouée par les élèves de l'opéra de Lyon. Malheureusement en Anglais mais avec quelques projections de paroles en Français. Une très bonne mise en scène m'a permis de comprendre l'intrigue et d'avancer dans son interprétation.
Lien : https://christine-lecture.bl..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (3483) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11123 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}