Bernard et son fils sont en route pour aller assister aux obsèques d'une très jeune fille décédée dans son village natal, loin, au bout du bout du bout d'une route étroite et sinueuse dans le Cantal, dont on ne repart qu'en faisant demi-tour. Plus de la moitié du livre est consacré au trajet en voiture et aux souvenirs que le paysage convoque chez l'auteur. C'est dense, touffus, foisonnant et peu compréhensible pour le lecteur. On dirait presque une posture, un parti pris mais pourquoi ? Pourquoi ce langage hermétique ? Pour avoir l'air de dire quelque chose là où il n'y a rien à dire ?
Vient ensuite une courte partie consacrée aux retrouvailles avec la famille de là-haut, entre silences et pudeurs puis les obsèques qui sont narrés de l'extérieur, en quelques lignes à peine. Vient ensuite le départ, le retour vers la ville où l'auteur a fait sa vie.
J'avais eu du mal à lire
Pays perdu de
Pierre Jourde, lui aussi peu compréhensible, bouillonnant de mots et de gestes dont le sens m'avait échappé et auquel ce
Pays éperdu répond, plus soft, plus mesuré, encore plus soporifique. Sans doute ne suis-je pas réceptive à la manière dont toute cette nostalgie est transmise ?
Quel dommage que l'action se situe dans le Cantal, un chouette département qui mérite mieux !