La vie était un mur élastique dans lequel ses poings s’enfonçaient. Ses désirs étaient éteints. Dans ses accès, ou excès, de lucidité, il se disait qu’il menait une vie purement végétative : se nourrir et nourrir ses enfants. Mais une fois que sa progéniture aurait quitté le nid, il fuirait droit devant lui, vers une espèce de rêve rimbaldien.
Acheter, le verbe était magique, l’infinitif avait valeur de promesse, de sésame qui ouvrirait les portes d’un second éden inclus dans le premier – la province occidentale d’Éliane F.
Acheter : infinitif positif mais duquel, toujours, la sanction – le crédit à rembourser – est exclue
Acheter : l’infinitif est impératif.
Enfant, il était toujours gendarme, jamais voleur. Discipliné et besogneux, il ne lui viendrait pas à l’idée de renvoyer les états revêtus d’un RAS désinvolte. Pourtant, la plupart des anomalies n’en méritent pas plus.
Paul G. parla d’acheter. Ne disait-on pas que louer équivalait à jeter son argent par les fenêtres ?
— Vous êtes sûre d’y arriver ?
— On n’est jamais sûr de rien.
Hervé Jaouen lit un extrait de son livre Connemara Queen.