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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Terminus fatal.

Le train De Marseille vient d'arriver à Paris. Tout les passagers sont descendus. Mais dans une couchette il reste une passagère. Celle-ci est morte assassinée.

C'est un polar de facture classique très agréable. le contexte du crime est un grand classique du polar. C'est un meurtre dans un lieu clôt avec un nombre de témoins, et donc de suspects potentiels, réduit.

J'ai deviné assez rapidement qui était le coupable mais la lecture a tout même été très agréable. Ce polar a un charme désuet. Il se déroule dans le Paris des années 1960. C'est un monde très proche du notre mais qui n'existe plus aujourd'hui.

Bref, un bon moment de lecture.
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J' ai entamé ce livre et l'ai tout de suite abandonné. Étant une Québécoise née dans les années 80, je n' étais pas à l' aise avec l'argot Français des années 60.
Connaissant peu Jarispot ou plutôt le monde du roman policier, je ne savais pas à quel point il était talentueux.
Il faut comprendre que j' ai un rapport amour -haine avec le genre policier. J' adore les mystères et les enquêtes bien que chaque fois je ressens une grande frustration lors de la lecture.

Jarispot m'a malmenée! Il m'a bousculée et menée à la baguette au cours de cette lecture enlevante! La narration pressante et pesante ne laisse rien au hasard! le style sachant être direct sait savamment nous faire expérimenter un joli malaise!

Ma première piste, celle que j'ai abandonné le plus rapidement, était bien la bonne. Mais après l'avoir écartée, je n' ai pas su voir les indices me permettant de résoudre l'enquête!

Bravo! 4&#xNaN! Plaisir frustrant, mais pas trop souvent, j'en suis encore essoufflée!
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Gare de Lyon, « un samedi très clair et très froid du début octobre ». le Phocéen, train en provenance de Marseille, est arrivé au dépôt. Un homme chargé de contrôler les voitures couchettes à la recherche d'objets oubliés trouve un foulard, puis un cadavre de femme dans le compartiment suivant. Des perles d'un collier de pacotille sont éparpillées un peu partout et s'écrasent sous les pieds de l'Identité Judiciaire, médecin légiste, commissaire et inspecteurs qui défilent dans le compartiment pour le passer au crible. le patron confie l'enquête à un inspecteur appelé Grazzi qui, avec son manque d'assurance, se serait très bien passé de cette affaire. Mais pas le choix, autant s'y mettre tout de suite et sortir son vieux carnet rouge, même s'il n'y note jamais grand-chose finalement.
Après l'inventaire des affaires de la victime, le voilà parti en chasse afin de retrouver tous les occupants des places 221 à 226 du Phocéen.
Visitons chaque couchette, fouillons la vie de son occupant. Mais attention, il faut faire vite car les voyageurs ont une fâcheuse tendance à se faire refroidir !
Pour le lecteur agrippé à son folio policier les numéros des couchettes serviront alors de titres aux chapitres et tout s'enchaînera à un rythme effréné.

Cette première lecture de Sébastien Japrisot fut une découverte tout à fait intéressante. Son style très particulier donne cette petite touche originale pour apprécier ce polar en dehors de l'enquête elle-même. Au début, pas de noms des personnages, ce sont la femme, les trois hommes en pardessus, l'homme au chapeau en arrière, l'homme qui regarde par la fenêtre, l'homme qui était assis… C'est un peu déstabilisant, demandant l'attention du lecteur pour situer les intervenants tout en conférant à ces premières pages un attrait atypique des plus stimulant.
Au début du roman, les dialogues se noient dans la narration et donne une impression de distance avec les évènements. le commissaire et l'inspecteur couvent une grippe, se mouchent, comme le premier témoin. Et puis les dialogues apparaissent quand le premier témoin téléphone d'un bistrot à l'inspecteur pour lui livrer sa version du voyage, on entre dans le vif du sujet. Plus question de s'apitoyer sur sa petite santé, il y a urgence.
La solitude, la gêne vis-à-vis des femmes, la timidité, émergent de quelques phrases de l'auteur pour l'un de ses personnages. Une chevelure noire contrastant sur une garde-robe essentiellement blanche, des vêtements soigneusement marqués de son initiale feront appréhender le caractère de la victime. Ces petits détails personnels posés tout simplement par Sébastien Japrisot impriment chaque protagoniste et les font vivre aux yeux du lecteur.

L'atmosphère des années 60 se dessine dans le Paris des jetons téléphoniques, dans les cafés, les choucroutes dans les brasseries, les autobus à plateforme, les concierges, les chambres mansardées. Les hommes portent le chapeau et les femmes des robes et des jupes.

Ce polar entraîne, on découvre les personnages avec Grazzi, on patauge avec lui quand, à peine entendus, ils se font exécuter. Les chosent s'accélèrent, se mettent en place pour un dénouement plutôt inattendu car si des indices sont distillés, les pistes sont habilement brouillées.
Ce roman à l'ancienne, moderne par son style étonnant, se déguste autant pour son originalité que pour son intrigue diablement bien manigancée.
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Je découvre cet auteur, Sébastien Japrisot, grâce au Challenge Solidaire sur Babelio. Il a écrit Un long Dimanche de fiançailles et L'été meurtrier, dont on a fait des films connus.

Compartiment tueurs est un de ses romans policier et j'ai beaucoup apprécié ma lecture. C'est une très bonne intrigue et le nombre de suspects est limité puisque le meurtre a eu lieu dans un compartiment-couchettes d'un train de nuit. L'écriture est rapide, travaillée de telle sorte qu'elle veut donner l'air de n'avoir pas été travaillée (!) pour donner l'impression d'un style oral plutôt que narratif.

J'ai bien aimé l'ambiance année 60' : voitures de l'époque, foulards en soie et escarpins pour les dames, mouchoirs en tissu pour le policier grippé et pour téléphoner : pas de portable mais le bon vieux téléphone du bistrot du coin.

Six couchettes, une victime, cinq suspects ? pas tout à fait, la couchette supérieure gauche n'a été occupée qu'une partie de la nuit. La réservation a été faite au nom d'une femme mais un des témoins affirme qu'il a entendu une voix d'homme ...
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Dans un style un peu démodé, mais extrêmement moderne à l'époque, dans le mouvement des années 50 (boulevard Saint germain et Nouvelle vague), Japrisot tisse une histoire astucieuse et assez complexe (il faut bien le dire). le style (justement) n'aide pas à la compréhension et il faut s 'accrocher un peu pour comprendre la solution de l'intrigue.
On passe un bon moment néanmoins, mais on doit admettre que la clarté n'est pas toujours au RV et cela constitue quand même une vraie faiblesse.
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"Tu verras, c'est chouette, ça se lit tout seul", m'a dit l'Homme. Je ne peux lui donner tort : Sébastien Japrisot m'a embarqué dans un voyage au sein de Compartiment tueurs que je n'ai pu abandonner avant d'avoir le fin mot de l'histoire ! Et ce fin mot, je l'avoue, m'a cueillie sur le quai des surprises, et ce n'est pourtant pas faute d'avoir imaginé un paquet de solutions à cette intrigue ferroviaire !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Une vraie lecture confinement, un livre retrouvé par hasard, un livre sympa avec des photos du film...Et dans le challenge "confinement" il y a justement un livre tourné en film...
Voila le premier policier de Sébastien Japrisot qui est aussi le premier film de Costa Gavras !
Paris, gare de Lyon...Le Phocéen est entré en gare et Bébé le "fait" comme d'habitude avant qu'il ne parte sur les voies de garage. Parapluies, foulards mais aussi et c'est heureusement plus rare une jeune femme morte, étranglée.
La police est là, rapidement. Il faut trouver le nom des voyageurs du compartiment et les interroger. Mais au fur et à mesure que ces témoins sont retrouvés, ils sont assassinés, quelquefois avant même que la police ne puisse les rencontrer. Et quand des soupçons se précisent sur un éventuel coupable, le voila tué à son tour...Quelle histoire....
Un bon roman policier c'est une bonne énigme, c'est aussi de bons personnages.
Dans le film, il y a évidemment Paris que l'on traverse de jour ou de nuit, un beau Paris en noir et blanc.
L'inspecteur de police, Grazziani (Grazzi pour ses collègues) c'est Yves Montand. Il vient de son HLM de la banlieue Sud. Il a un jeune fils, il a prévu de l'emmener au Zoo, mais il y a l'enquête...
Le commissaire de police (Pierre Mondy) a la crève (est-ce que nous allons apprendre à garder nos virus chez nous au lieu d'aller faire les héros au travail en les partageant avec tous ? ). Il attend une promotion et un meurtre ce n'est pas bon pour lui. Il a un fils lui aussi, un grand, qui joue de la guitare et veut faire les Beaux Arts. Stupide....
Et puis il va y avoir les victimes....La première, Pascale Robert : elle est très attachée à ses petites affaires, met ses initiales sur sa voiture et ses petites culottes. L'employé de bureau, représentant, vieux pardessus, négligé : Michel Piccoli, L'actrice murissante, maquillage soigné et manteau de fourrure : Simone Signoret. Tous les deux rongés par la solitude.
Et puis il y a les "bébés", Catherine Allegret, Jacques Perrin, Jean Louis Trintignan...et tous les autres...
On remarque presque automatiquement les différences avec notre époque.
Je ne me suis pas engagée sur les chemins de la "pudeur" : on est juste quelques années avant la "mini-jupe" et la jeune femme qui a du mal avec sa valise est immédiatement soupçonnée de vouloir montrer ses jambes aux messieurs.
J'ai noté quelques chiffres : une femmes est grande si elle fait un peu plus d'un mètre soixante ; on s'achète une voiture avec l'équivalent de mille Euros et on réalise ses rêves les plus fous avec dix mille...Et puis, on "monte" à Paris, pour trouver du travail.
Voila....Un livre à lire, un film à voir ou à revoir...
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Une femme est retrouvée assassinée dans un compartiment couchettes à son arrivée à la gare de Lyon.
Nous sommes dans les années 60. Les policiers passent une annonce pour retrouver les autres occupants du compartiment. Ceux-ci vont devenir des personnages étoffés qui vont faire s'interroger le lecteur tour à tour.
Roman policier d'une facture très classique, Compartiment tueurs est notamment ingénieux par la construction de son intrigue. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un des fameux épisodes des Cinq dernières minutes.
Par ailleurs, le style de l'auteur est à l'image de l'enquête : méthodique et circonstancié avec une pointe d'humour et de cynisme.
C'est un vrai plaisir de se promener dans le Paris de cette époque mais aussi un amer constat de constater déjà les piètres conditions de vie des petits employés.
Un polar social tout en saveurs
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C'est ce qu'on pourrait appeler un polar classique «à l'ancienne», écrit dans les années 60, quand la technologie n'était pas omniprésente et le principal moyen de résoudre une affaire était de faire travailler ses «petites cellules grises». Dès les premières lignes j'ai été propulsée dans un feuilleton, un épisode de Maigret, en noir et blanc, où l'on attend le tirage des journaux du soir, où l'on cherche des jetons pour le téléphone.
Les personnages sont merveilleusement décrits et dépeints.
J'ai cependant eu parfois du mal avec le style narratif oralisé, où les dialogues sont rapportés, sans guillemets, sans ponctuation mais qui apporte beaucoup de proximité avec le narrateur.
Chaque chapitre est consacré à un passager du compartiment dans lequel a eu lieu un assassinat, chacun assassiné à son tour, «et il n'en restera aucun».
Petit à petit on se rapproche du dénouement, la trame s'éclaircit et on est bluffé, un peu sonné et on découvre les indices délicatement parsemés tout au long du roman.
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Si Simenon et Agatha Christie avaient écrit à quatre mains, cela aurait donné ce Compartiment tueurs. Un huis clos vintage à souhait, avec une écriture ciselée qui campe des personnages sentant le tabac froid, avec chapeau, bas nylon et chambre de bonne sous les toits.
Outre cette ambiance inimitable et si bien rendue, évidemment le scénario tient toutes ses promesses, avec ce qu'il faut de suspense et de twist final ! La base est un huis clos basique, un meurtre dans un train. Puis une chasse aux témoins potentiels, éliminés les uns après les autres... Une enquête classique mais écrite avec brio !
C'est avec ce roman qu'adolescente j'avais découvert Sébastien Japrisot, scotchée dès cette lecture par son talent, et c'est le seul auteur dont je peux lire plusieurs fois le même livre. Un classique incontournable de la littérature policière !
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