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La lecture du tome 1 est moins ardue qu'on ne le pense. Agrémenté de nombreuses citations qui viennent appuyer l'argumentation de l'auteur, le roman se fait essai puis longs dialogues entre les points de vue des personnages, où le narrateur décrit une vision de l'islam, du Coran, de la société musulmane sans tomber dans le prosélytisme. On oscille donc entre essai et roman, avec érudition et pédagogie. La plume de l'auteur est érudite et très agréable à lire. Il nous transmet ses connaissances sur cette religion pour mieux lever le voile sur cette dernière, déformée par la pensée des intégristes. le tome 2 se révèle d'autant plus captivant !
....
La vision de l'auteur est nécessaire dans le panorama littéraire musulman. Il offre un regard "occidentalisé", certes, mais baigné de religieux, dans son parcours métisse. Dans le tome 1, ce regard me paraissait plus optimiste, tandis qu'avec le développement de l'histoire du tome 2, il est bien évident que l'auteur ne voit rien de positif dans l'évolution de la religion de son père aujourd'hui.

Quelques pages sont vraiment magnifiques lorsqu'il décrit le véritable fondement de la religion musulmane, lorsqu'il décrit la beauté de cette culture, l'apport de la religion dans la littérature. J'ai appris beaucoup de choses sur le Coran et l'histoire des pays arabes et du Moyen Orient.

Face à l'érudition de l'auteur, je m'excuse pour cette chronique légèrement confuse et j'espère tout de même lui avoir rendu justice.
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Une nuit à Aden c'est un roman touffu sur l'islam
J'ai eu vraiment beaucoup de mal à le lire , je pense sérieusement que ce livre aurait du être élagué et surtout comme l'épingle également un ou deux autres lecteurs , l'écriture est vraiment spéciale , un peu décalée , je n'ai pas pu m'empêcher de sourire à plusieurs reprises en lisant certaines tournures de phrases .
Maintenant je vais parler des points positifs de cette lecture , l'aspect le plus positif c'est l'histoire du narrateur , ce palestinien de père musulman bien entendu mais surtout de mère d'origine grecque , admiratrice de la langue , de la culture française et qui est catholique.
L'auteur nous parle de sa curieuse éducation aux prises avec deux cultures bien différentes.
J'ai vraiment aimé cet aspect , ce respect si rare dans une double culture , les anecdotes sur son enfance .
Ce livre doit être lu à petites doses pour pouvoir digérer les nombreuses informations , j'ai évidemment la chance de pouvoir relire un ou deux passages à ma guise
Livre reçu dans le cadre d'une opération spéciale de Masse Critique , je remercie l'auteur pour l'envoi de son livre et du second tome , délicate attention , ce deuxième tome l'auteur le présente comme un roman donc plus facile d'accès.
Merci à Babelio également.
Dans l'ensemble très contente de cette lecture qui donne beaucoup d'explications sur cette religion si méconnue .
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Ce volume un d'une nuit à Aden commence alors que Emad Erraja le narrateur dont le prénom et le nom rappellent ceux de l'auteur, est en transit à l'aéroport de Moscou où il attend sa correspondance pour le Caire avant de rejoindre sa destination finale Sanaa au Yemen du Nord où il va prendre ses fonctions au sein du PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement.
Il vient de passer neuf années d'études à New-York en compagnie de son ami de Naplouse Khalil comme lui palestinien sunnite : « deux jeunes Palestiniens exilés à Manhattan ».
Ce pourrait être le titre de ce livre riche en discussions entre ces deux amis qui se retrouvent souvent « au café Dante, au coin de Mac Dougal et Bleeker Street, dans cette rue étroite de Greenwich Village…».
Leurs discussions autour du Coran sont comme une exégèse de l'islam qui se développe à partir des nombreuses questions que leur pose l'islamisme auquel Emad n'adhère pas sans critiques et reproches quant à la suppression du libre arbitre que tout homme devrait pouvoir garder.
Emad, entre son père musulman et sa mère chrétienne, a pu se rendre compte que la tolérance et l'amour peuvent unir les opposés mais il ne sont pas le fait de tous ceux qui se réclament de l'Islam comme d'autres religions également.
Ce premier tome m'a particulièrement intéressée en me permettant de mieux comprendre le poids du texte coranique et ses implications sur la vie des croyants, l'intolérance aussi de ceux qui s'en réclament en refusant toute évolution.
Emad souligne que « l'islam, c'est la communauté avant l'individu », ce qu'il se refuse à accepter.
Le principal reproche que je peux émettre concernant ce volume est qu'il reste plus un essai qu'un roman même si Emad revient sur ses rencontres et sa vie New Yorkaise, sa naissance à Paris parce que sa mère y tenait, son amour pour une jeune française Adèle …. Je suis restée un peu trop extérieure à son histoire et je dois bien admettre que cette lecture, même si elle a pu me retenir par certains aspects, a été un peu laborieuse.
Merci à Babelio et à l'auteur pour l'envoi des deux volumes d'une Nuit à Aden. Je vais entamer le deuxième qui peut-être me donnera un nouvel éclairage.
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Au vue du thème je m'attendais à la sempiternelle oeuvre de propagande comme on en trouve en permanence et qui n'ont rien à dire. Ce n'est heureusement pas le cas de ce très beau roman/essai, l'auteur a su apporter un point de vue très intéressant à la fois pragmatique, mystique et humain sur un sujet aussi présent que peut l'être la religion.

Un petit bijou inconnu du grand public... Quel dommage ! Si vous aimez les romans qui vous font réfléchir, mêlant spiritualité, humanité et introspection, vous serez, j'en suis sûre, plus que séduit par l'écriture de l'auteur et par la profondeur des personnages rencontrés.
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J’aime sortir de plus en plus de ma zone de confort avec des lectures atypiques. Le fait de me cantonner à ne lire que des thrillers ou polars, j’ai commencé à éprouver une certaine lassitude, non mes lectures, mais dans mes retours ! J’avais la sensation de plus en plus de ne faire que des retours de plus en plus similaires… Afin de ne pas entrer dans une spirale répétitive, j’ai décidé de m’ouvrir ou revenir à d’autres univers que j’apprécie beaucoup.

Lorsque Babelio propose une masse privilège pour « une nuit à Aden », je n’ai pas hésité…

Il suffit d’une phrase pour qu’un bouquin nous attire… La phrase d’accroche résume à elle seule, ce que j’ai toujours pensé…

«Mon père pensait qu’on “naissait musulman” et qu’être musulman était un statut qui dépendait du Tout Puissant uniquement. Et comme pour se soumettre à ses propres certitudes, il s’était convaincu que l’Islam était irréversible en ce qu’il l’emportait sur quelque autre religion ; il était de ceux pour lesquels l’Islam ne se limitait pas au seul culte, entretenant l’idée qu’être musulman préemptait pour ainsi dire tout autre choix de conscience. »

Un livre qui mélange les genres, de manière intelligente. Un essai-géopolitique, doublé d’un essai sur la religion musulmane et pour parfaire l’ensemble, l’auteur mêle une biographie romancée… En fait, il est assez difficile de le classer dans un genre précis, tellement ce bouquin est riche. Comment aborder le monde contemporain avec ses tempêtes lorsque l’on est à la fois palestinien élevé dans une culture chrétienne et américain…

« Musulman, éduqué dans une culture chrétienne a raison des origines grecques de ma mère et de sa religion catholique de rite grec-melkite, golden-boy à Wall-Street et ….play-boy ! « 

A travers ce récit l’auteur dresse un portrait sans concession du monde arabe, mais surtout de l’approche de la religion et l’appropriation qui en est faite. Pour cela, il revient aux sources de l’islam et si on aime l’approche politico-religieuse, c’est captivant. Comment trouver sa place en tant que musulman lorsque le monde est à feu et à sang et que la religion musulmane, religion de paix, de tolérance devient une arme de guerre contre les opposants… Une manière de justifier son appartenance au monde musulman avec une réflexion spirituelle sans concession. Une lecture pour comprendre le Coran au XXIème siècle, mais surtout son poids face à la vie moderne. Comment être musulman, sans se laisser guider par les dictats…

Un roman où la révolte de l’auteur est palpable, notamment lorsqu’il aborde la conscience musulmane et cette absence de réflexion sur son appartenance religieuse.

L’auteur nous parle de son enfance et surtout de cet état de fils de musulman, donc musulman… On est musulman lorsque l’on est de père musulman… Et c’est cet aspect qui donne tout son intérêt au livre.

Un livre qui pourrait en rebuter plus d’un, mais qui s’avère aussi instructif de par la somme de connaissance que l’auteur met à la disposition du lecteur, que plaisant de par la lecture grâce à une magnifique plume. Les phrases sont belles, travaillées, chaque terme est utilisé à bon escient. L’auteur manie les mots avec dextérité, pour le plus grand plaisir du lecteur. Une plume qui mérite elle seule la découverte de ce livre !

L’approche violente de certains versets, perturbe l’auteur et il ne se prive pas de les décortiquer parfois avec ironie, mais toujours avec un regard bienveillant.

Un premier tome qui permet aux non-initiés de découvrir une partie du Coran, à ceux qui le connaissent apporte un regard différent de celui que certains véhiculent, pour ceux qui se sentent musulmans, mais qui cherchent à appliquer ce texte au XXIème siècle, cela apporte des éléments, une confirmation de réflexions déjà sous-jacentes…

Je me suis régalée, grâce à la plume de l’auteur, à son ironie et la somme de connaissances et de réflexions. Une plume généreuse qui se met à la disposition du lecteur.

« … Je me retenais toutefois de penser que l’archange Gabriel eût pu s’attarder sur des tenues vestimentaires ou des effets d’élégance féminine, dans ses révélations au Prophète. N’était-ce même grotesque de concéder à Dieu un thème aussi futile ? Comment pouvait-on croire que Dieu eût pu s’éterniser sur un problème aussi frivole pour jauger la valeur de la vertu de l’homme sur terre. »


https://julitlesmots.com/2019/03/24/une-nuit-a-aden-de-emad-jarar/
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Livre puissant, à la documentation exceptionnelle.
Un essai plus qu'un roman qui plonge le lecteur au coeur des religions, dites révélées. Une clarté d'écriture dont certains Goncourts devraient s'inspirer. Aucun obscurantisme, mais un retour aux sources si nécessaire, à chaque fois explicité et détaillé.


Une vraie plongée dans l'islam écrit. Les textes en préambule, puis le temps de l'analyse, avant de traduire les grandes évolutions jusqu'à nos jours.

Né palestinien, musulman par son père, chrétien par sa mère et de langue française, un croisement, qui peut mener souvent à une impasse, à un rond point sans issues à la Raymond Devos, à des possibles voies de traverse. La tolérance comme choix de vertu régalienne est affirmée, pour le comportement des hommes dans la cité.
Magnifique.

Je viendrais étoffer quelques points clé de ce très gros travail précis et convainquant.
Pour un néophyte de l'islam, enfin une belle porte d'entrée solide, non grinçante, bien huilée.
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Indéniablement ce livre a ce quelque chose qui fait qu'on doit le lire. Pas tant pour la forme, qui est à revoir, mais pour le fond qui découle d'une observation lucide, calme et intelligente. Quand on lit ce livre on voit que l'auteur est une personne qui s'interroge et raisonne.

Dans ma vie, j'ai lu plusieurs livres qui ont eu trait à l'islam ou qui ont abordé cette religion-politique dans leur approche d'une problématique. Ces livres étaient d'historien Guy Rachet, Jean Louis Harouel, de philosophe comme Hamid Zanaz, des témoignages et j'en oublie. En 2014, j'ai même lu le Coran ! Livre ô combien abject par sa violence, sa prétention, sa haine… Bref ! Tout ça pour dire, qu'au final je n'ai pas vraiment découvert grand-chose sur l'islam en lisant ce livre. La haine, ses appels au meurtre, le communautarisme, la paranoïa, son racisme, sa politique, son droit, j'ai eu l'occasion d'en prendre connaissance plus d'une fois et pour certains points comme le racisme musulman nous avons tous été plus ou moins concernés. Mais malgré cela, j'ai quand même appris certaines petites choses et j'ai adoré prendre connaissance de la vision de l'auteur.

Toutefois et même si j'étais grandement en terrain connu, j'ai apprécié ce livre pour sa base de connaissance et sa vision très réaliste de l'islam et du monde musulman qui est : très communautaire ; très arriéré ; manquant de tête pensante bien droite et de talent que l'islam a bridé ; peuple frustré prompte à accuser les autres de ses malheurs, et j'en oublie. Peu flatteur tout ça, je vous le concède. C'est en effet un état des lieux sans concession - dans ce tome 1 du moins -, que l'auteur fait sur cette population croyante qui vit encore de nos jours à l'âge de pierre, et qui rejette le progrès, la raison, l'égalité entre les hommes et celle entre les hommes et les femmes, la liberté de penser, la liberté de croire puisque l'on né automatiquement musulman et qu'il est impossible dans cette religion, sans risquer sa vie, de la rejeter. (Paix et amour on vous dit !)

"L'apostasie musulmane est sévèrement réprimée (généralement par la peine capitale) dans des pays tels que les monarchies du Golfe ou à un degré moindre, tous les pays où le droit est basé sur la Charia (quasiment tous les pays arabes hormis le Liban), mais également au Maroc, par certain juges qui s'inspirent de la Charia dans leurs décisions [...]"

Outre ce portrait peu flatteur mais vrai du monde musulman que j'ai énormément apprécié, j'ai aussi apprécié les réflexions que l'auteur avait sur la religion islamique à travers son personnage. Quand on lit ce livre, on voit que c'est un mec qui a pas mal raisonné sur les interdits, les règles, les notions… de cette religion ; et il va en profiter justement pour exposer ses arguments et les conséquences qu'il en tire. En quelques mots, il va montrer comment certaines traductions du Coran sont pour lui déformées au nom de la ruse (hila) et du mensonge (taqiya) encouragés par le Coran ; il va mettre en avant l'absurdité de certains versets, celui sur le voile était pas mal ; et il va critiquer la place trop prépondérante de la religion dans la vie du croyant et aussi le problème que pose cette religion par sa violence, sa haine de l'humain, sa peur de la vie, sa frustration qu'elle engendre, sa dictature, etc. (Et elle pire que les autres. Et les autres ce ne sont déjà pas des cadeaux.)

Mais croire qu'il ne critique que l'islam serait faux. En effet, l'autre point non négligeable du livre, c'est qu'il critique les occidentaux aussi. Leur aveuglement par rapport à l'islam (leur connerie de différencier l'islam de l'islamisme), et leur idiotie généreuse qui accepte toutes les attaques contre des droits durement acquis au nom de l'amour de l'autre. Quand bien même l'autre ne soit absolument pas amour, surtout pas envers ce qui n'est pas musulman et pas franchement non plus envers le mauvais musulman. Les textes sacrés musulmans sont très clairs là-dessus et les faits aussi, et au demeurant l'auteur insiste beaucoup dessus.
Mais cette critique du monde occidentale va plus loin, en montrant comment le monde musulman profite du génie des occidentaux alors qu'eux sont loin d'en être, ou encore en montrant à quel point l'islamophilie et la haine de soi (je parle de l'occidental) incitent la communauté des croyants musulmans à devenir très envahissante sur l'individu, le groupe, et le pays où il cherche à reproduire – ici dans des pays laïcs, démocratiques et libres – leur société archaïque, où l'homme et la femme sont les esclaves de dieu et sans raisons, puisque l'islam n'admet pas que l'homme ou la femme soient doués de raison et libre. Et pour l'islam et les croyants les plus fous, seul l'Umma est pure.
Pour en revenir aux occidentaux, cette observation de l'auteur qui est très juste montre à quel point, si on tire le fil de sa pensée, la mouise dans laquelle se trouvent les sociétés occidentales qui se voient remettre en cause par l'islam conquérant et qu'on laisse faire parce que ça fait chic d'être un idiot généreux et aveugle. Pire ! cette vision montre à quel point le musulman ne peut plus compter sur l'Occident, qui marche main dans la main avec l'islam, pour se décharger d'une religion envahissante qu'il ne veut pas forcément et le maintien dans une prison de carcans absurdes, dans un état d'esclavage à un dieu et une politique religieuse débile. Oui certains aimeraient bien pouvoir s'en dépêtrer, mais pour leur survie ce n'est pas conseillé, même ici !
Certes, on pourrait dire que ce monsieur grossit le trait, que tous les musulmans ne sont pas des intégristes. C'est vrai qu'il y a divers niveaux d'intégrisme. Mais comme l'islam modéré n'existe pas, Mahomet ayant lui-même légitimé la violence dans cette religion, franchement j'aurai tendance à dire qu'il ne grossit rien. Bien sûr, tous ne sont pas ainsi (même moi j'ai connu des musulmans qui mangeaient du porc et dénonçaient l'islam), mais ce « tous » est tellement une minorité qu'on ne peut pas fermer les yeux sur la majorité. Et pour moi c'est bien parce que ce « tous » est une minorité, que je veux mettre en avant l'intégrisme de la majorité. Car c'est cette minorité éclairée qui devrait être écoutée en Orient et en Occident, et c'est hélas celle que personne n'écoute et celle que personne ne protège même en Occident. Beaucoup de politiques, de médias occidentaux dit progressistes sont au contraire des rageux qui n'admettent pas que l'on n'accepte pas l'intégrisme de l'autre. C'est raciste, quand on les écoute, dans les faits c'est juste suicidaire mais ils sont trop bêtes pour s'en apercevoir…

Comme vous le voyez le sujet traité par ce bouquin est à charge contre l'islam et l'idiot, et l'auteur a raison d'adopter cette position, car laisser faire, ne pas s'interroger et méconnaître le problème est trop dangereux. Toutefois, on peut saluer aussi la lumière que l'auteur tente de mettre sur cette religion à travers son personnage qui est de double culture, chrétienne et musulmane, et aussi à travers l'approche de quelques courants musulmans mais pas stupides comme le courant mutazilite. C'était il y a des siècles, avant la Sunna et toutes les raisons politiques qui vont avec.

En résumé c'est un livre à lire pour le fond pas pour la forme, qui est je le rappelle à revoir même si ce n'est pas inintéressant, car il y a beaucoup de chose abordées (dont je n'ai pas parlé) et qui sont une bonne base de réflexion par rapport à l'actualité. Quant au tome 2 j'ignore complètement ce qu'il raconte, mais promis je vous en ferai part assez vite.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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J'avoue que si j'avais pu me rendre compte que ce livre , du moins le tome un était plus un essai qu'un roman , je n'aurais sans doute pas postulé a cette masse critique privilégiée ( merci a Babelio, a Iggy Book et a l'auteur). Parce que en général c'est un style de lecture qui m'ennuie .

Par ma vie personnelle : française de conviction catholique (agnostique en fait), mariée a un français d'origine maghrébine , musulman et fils d'Imam. Mère de 3 enfants, que l'on élève dans le respect des religions, sans leur donner d'obligation d'en suivre, je pense maitriser une partie de ce que représente l'Islam.
Je sais que l'interprétation des textes peut toujours porter matière a interprétation. Et on le voit encore aujourd'hui avec l'actualité.

Mais au final j'ai trouvé ce livre très intéressant, même si la façon dont l'auteur a amené les choses (beaucoup de notes, de références). La lecture a été compliquée pour moi.

Mais il faut quand même que je reconnaisse l'énorme travail de l'auteur et son érudition. D'un autre côté avec la méfiance que certains peuvent avoir sur cette religion, je comprends parfaitement que l'auteur ai étayé par de nombreuses sourates et autres références ses propos.

Mais ce n'est pas pour moi, et pourtant j'étais curieuse de voir l'approche qu'allait donné l'auteur. Néanmoins pour tous les curieux et qui aime lire les essais je recommande quand même.

L'auteur m'a également envoyée le tome deux , qui apparemment ressemble plus a un roman. (un grand merci). Je le lirais bien évidemment , mais un peu plus tard, tout en sachant qu'ici je n'aurais pas d'échéance obligatoire.
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Ce livre est un OVNI ! il est d'ailleurs classé « Essai fictionnel »

Le narrateur, Emad nous raconte une histoire d'amour, tout en expliquant au lecteur tous les principes de l'Islam.

Emad parle de son enfance avec son père Palestinien, musulman pratiquant, sa mère chrétienne, dont la famille est d'origine grecque (en fait c'est plus compliqué car il y a des exils). Il est donc musulman d'office puisque son père l'est, mais celui-ci accepte la volonté maternelle qu'il aille au catéchisme. Des parents tolérants, donc car ils s'aiment et forment un couple uni.

Emad est né à Paris car sa mère souhaitait qu'il en soit ainsi, car elle tenait une librairie française à Alexandrie, librairie tenue depuis longtemps par sa famille. Elle lui faisait lire des auteurs français régulièrement. Il a fait ses études au lycée français. Mais les guerres, l'exil ont provoqué des changements.

Durant ses études supérieures aux USA il rencontre Adèle, jeune Française venue y travailler dont il tombe amoureux. Il échange régulièrement avec son ami Khalil.

Emad Jarar (Erraja) dans le livre prend le prétexte de ces rencontres pour évoquer, le Coran, message reçu par Muhammad de la part de l'archange Gabriel durant vingt-trois années, puis traduit en arabe et interprété quelque siècle plus tard pour l'ériger en « loi » : la Sunna ou le dogme.

Ensuite, il reprend la notion de libre arbitre inexistante, car on doit craindre Dieu, accepter que tout vienne de lui, donc forcément le fatalisme, puisque l'homme n'a aucune prise sur son destin et ne peut rien modifier. Il évoque, la femme dans l'Islam, le devoir de conquérir le monde entier en tuant les mécréants, le jihad, le jeune, l'importance de la récitation (psalmodie) les piliers de l'Islam, le rejet de la laïcité, la légitimité du crime pour convaincre …

Emad Jarar est précis, mais entre beaucoup dans les détails pour nous faire comprendre toutes les notions, en nous donnant chaque fois des notes en fin de livre.

Je me suis accrochée, j'ai failli abandonner, page 88 je pensais : « nous sommes à la P 88 et il y a déjà 25 pages de notes, il faut lire avec deux marque-pages et on fait le va-et-vient entre les deux parfois cinq fois par page ! je m'engage à lire les deux premières parties, (jusqu'à la P 101) avant de lâcher car j'ai lu deux critiques admiratives »

Dans les années quatre-vingts on disait que l'Islam était une religion tolérante, mais le terrorisme est passé par là et on a vu un autre visage, ce qui a rendu ma lecture difficile au départ, car j'avais la peur au ventre en lisant certaines notes, certains extraits du « Livre » en tant que femme ce n'est pas facile…

Je suis contente d'être arrivée au bout, il m'aura fallu 25 jours quand même, car c'est vrai il y a une belle histoire d'amour, et Emad est tout aussi prolixe, coupeur de cheveux en quatre, ou même dix, lorsqu'il parle avec Adèle que lorsqu'il parle de religion ! je retiens notamment l'auto-dérision dont il fait preuve en expliquant la position de l'Islam par rapport au vin :

« Ô ciel ! une bouillie, voilà ce à quoi toutes mes litanies, ma manie stupide de creuser inutilement les mots et mon interminable jactance me donnaient à penser. Je me demandais par quelle sournoiserie de l'âme, aussi peu de la chaleur de toute la passion que je ressentais se pouvait retrouver dans mon discours à effet, ma parlerie sans fin et ennuyeuse, fait plus pour l'esprit que pour le coeur, substituant à l'amour le plus tendre les mots les plus plats. »

Emad Jarar écrit magnifiquement bien, les phrases sont belles, les termes sont précis, affutés, il manie l'imparfait du subjonctif de façon magistrale… Son écriture, à elle seule, mérite que l'on aille jusqu'au bout de la lecture et la suite du récit est passionnante car on se promène : Moscou, le Caire, New-York, Sanaa et la perception intime de la religion de l'auteur est très fine. Il emploie un français littéraire, riche, de la veine De Balzac ou Proust, comme souvent les exilés (cf. par exemple, George Semprun)

Il cite souvent Pascal, Gide, Camus, Voltaire et même Sade ou Chateaubriand

Un exemple lorsque l'auteur parle du voile :

« … Je me retenais toutefois de penser que l'archange Gabriel eût pu s'attarder sur des tenues vestimentaires ou des effets d'élégance féminine, dans ses révélations au Prophète. N'était-ce même grotesque de concéder à Dieu un thème aussi futile ? Comment pouvait-on croire que Dieu eût pu s'éterniser sur un problème aussi frivole pour jauger la valeur de la vertu de l'homme sur terre. »

J'ai découvert cet essai fictionnel grâce à une opération masse critique spéciale pour laquelle je remercie Babelio et l'éditeur Iggy Book qui a eu la gentillesse de m'envoyer les deux tomes.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Reçu dans le cadre d'une opération "Masse critique" de @babelio_, ce livre n'a malheureusement pas su me convaincre. Il tente, sans grand succès, d'allier fiction et essai. L'auteur justifie ainsi sa démarche : l'exposé de ses opinions doit aider à la compréhension de la partie fictionnelle. Je ne peux ici le suivre. Ses explications, répétitives et quelque peu lassantes, n'apportent, à mon humble avis, rien au récit qui, pour être honnête, ne me semble pas très intéressant. Il lui manque, en effet, une cohérence, une colonne vertébrale et un sens. Je ne saurais donc être en accord avec la quatrième de couverture qui évoque une "intrigue palpitante d'émotions et un récit "captivant". le tome 1 ne révèle rien de tout cela. Il n'y a ni intrigue palpitante, ni récit captivant. Il y a seulement, pour moi, un livre quelconque, assez brouillon, à la structure mal ficelée. Je ne peux donc conseiller.
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