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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
On retrouve le goût de l'auteur pour le glauque, la crasse, la perversion. Une suite de monologues pour raconter une rupture et la capture d'un fils par sa mère. C'est vite lassant.
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Le point de départ est tout ce qu'il y a de plus ordinaire : une femme, la trentaine, se fait quitter par son compagnon. Ce qui l'est moins, c'est la façon dont cela se passe, puisque c'est le père de Damien, parti travailler le matin même comme d'habitude, qui annonce la nouvelle à Gisèle (pas terrible le choix du prénom, mais on finit par s'y faire). C'est fou. le narrateur, c'est d'abord Gisèle, puis tour à tour la mère et le père de Damien, Damien lui-même, puis encore Gisèle. le "je" devient autre non pas chapitre après chapitre, mais en plein milieu d'un monologue, ce qui est un peu déstabilisant au début. Mais après, on s'y fait : on finit par guetter tous les pronoms personnels et les accords des participes passés et adjectifs. C'est fou. Encore un livre dont il est difficile de parler, tant au niveau de la forme que du fond. Pour faire court, la mère est folle de son fils, au sens propre du terme, lequel est vraiment fou (tellement on ne comprend rien pendant son "je" ; le père lui est complètement effacé. La seule qui s'en sorte finalement, c'est Gisèle. Ce qui la sauve, c'est de se protéger de cette folie. Cette folie, c'est celle qu'on retrouve en chacun de nous, et ça, ça fait peur.
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Le roman : une logorrhée ininterrompue issue des cerveaux détraqués de personnages aussi dingues, détestables et obsessionnels les uns que les autres, le tout organisé autour d un événement central : une rupture qui laisse la parole tour à tour à l abandonnée, au beau-père, à la belle- mère, tous unis par un même sentiment : la détestation.

Un pseudo exercice de style à l' intérêt très relatif, qui se laissera sans doute lire jusqu'au bout parce que, heureusement, l oeuvre est courte… avec quelques passages ( l ultra longue scène du robinet) dont j hésite à les qualifier de cocasses tant finalement le malaise domine du fait de la méchanceté délirante des personnages.

Mais qui dit «  exercice de style » dit «  style ». Or Regis Jauffret ne parvient à aucun moment - contrairement à ce qu est capable de faire un Lobo Antunes par exemple, ou plus proche de nous, un Laurent Mauvignier - à faire entendre la voix de ses personnages dans leur unicité ; tous s' expriment d une même voix grinçante, dans un même style, assez neutre finalement, un unique registre - la seule trouvaille stylistique de Jauffret résidant dans la pléthore d énumérations censées traduire la folie des uns et des autres…

Difficile de ne pas s arrêter sur les métaphores ratées, un art à lui tt seul… métaphores endossées tour à tour par les narrateurs / personnages successifs.

Restons-en à la scène du robinet, très inspirante pour l auteur dirait-on :

«  Il l a regardé (le robinet) en étirant son bras, avec la moue de dégoût d un laborantin qui devrait évaluer la consistance d une selle. »

Et plus loin : «  montrant du doigt le robinet avec l' air émerveillé des randonneurs qui aperçoivent soudain un arc en ciel entre deux montagnes ». Bof bof.

Et le sommet (de la dure montagne) : «  il ne se lassait pas de lever et d abaisser la manette, et de la tourner pour obtenir de l eau brûlante, tiède, puis à nouveau de l eau froide dont il caressait le jet COMME UNE VERGE. »…

… Ou plutôt, ce qu on croit être le sommet puisque, quelques pages plus loin : « il a soulevé et rabaissé la manette du robinet, essayant de l autre main d attraper le jet COMME UNE MOUCHE » ( le jet est une mouche ? La main ???)

Je ne sais pas si finalement j irai au bout de cette lecture…

Le lavabo n est-il pas plein ? Q
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trop c'est too mutch...un peu de cynisme ok mais là......je m'y suis noyé
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Le récit d'une rupture, vite rattrapée par la découverte à plusieurs voix des relations névrotiques d'un adulte avec ses deux parents. Des profondeurs de son inconscient, l'écrivain nous livre ici une vision de la famille à proprement parler complètement hallucinante. Les conséquences handicapantes sur la vie sexuelle et amoureuse d'un homme de la lâcheté d'un père et de l'inceste dévorant d'une mère - le tout écrit dans un style littéraire qui vogue sur le baroque, l'expressionnisme et le surréalisme. Un roman qui ne peut pas laisser indifférent.
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