On est geek ou on l'est pas...
La sortie de
Basse Def est quasiment passée inaperçue. Pour cause : édité par Omaké Books, spécialiste des jeux vidéos vintage, le livre n'est pas passé par le cursus habituel des libraires.
Un choix un peu surprenant (et regrettable) pour une bande dessinée, qui se prive de fait de la publicité des professionnels et des rayonnages.
Il faut donc obligatoirement passer par l'achat en ligne sur le site de l'éditeur, qui ne manquera cependant pas de vous remercier de l'acquisition par un petit mot plié sous forme d'enveloppe et ponctué d'un smiley : « Cher Jérôme, Merci ! Bonne lecture !! »
Une attention plutôt chaleureuse qui ne remplace certes pas le contact humain mais qui rend l'impression moins froide et distante. J'ai vraiment apprécié !
[...]
Un hommage en 8-bits.
Jibé, que vous avez peut-être découvert avec
Sans emploi, a publié son travail sur son blog avant qu'il ne soit édité. Il n'avait pas l'intention de le sortir en livre au départ mais sa rencontre avec
Florent Gorges d'Omaké Books a été fructueuse en idées sympas...
Si une partie de la bande dessinée est toujours lisible en ligne (il continue même aujourd'hui avec une seconde histoire :
Basse Def Pocket Adventures), vous rateriez quand même beaucoup de l'esthétique du produit fini à ne pas posséder l'album, tant il ressemble à une cartouche NES. Y'a pas a dire : c'est beau ! le design (d'époque) est résolument génial et on a même droit à une image pixelisée ! À l'heure des consoles qui ne se comptent même plus en nombre de bits, c'est un luxe.
[...]
À l'intérieur, une succession de strips en pixel-art suivent un même fil conducteur : Sephir... Ludo et Simon Zizi sont enfermés dans un jeu vidéo Nintendo et doivent le terminer pour espérer en sortir.
Un scénario simple et loufoque qui combine le fond à la forme et qui donne une admirable excuse graphique. Certes, la version papier est orpheline des effets animés (en gif) du numérique mais je vous rassure, c'est parfaitement lisible et les dessins ont été réalisés en grand format avant d'être réduits en cases.
Un travail tout en pixel qui n'a rien à envier à la dernière note de Boulet, dans un style quand même très différent.
Le genre comic-strip est parfaitement assumé avec des dialogues très animés et forts en réparties entre les deux compères.
Mais là où Jibé fait très fort, c'est dans l'effet nostalgie.
[...]
La chronique à lire en intégralité sur BenDis... !
Lien :
http://bendis.uldosphere.org..