Une scène érotique entre un chevalier normand déserteur et un byzantin trésor de guerre. C'est court, c'est très bien écrit, c'est une nouvelle érotique qui remplit son office.
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Josse de Fitzalan était dénué de son armure et il se sentait envouté par ce jeune homme. Helias le byzantin était paré d’une beauté rare. C’était ce qui avait poussé Josse à agir lors du siège. C’était un autre chevalier de l’armée normande qui avait pillé la maison de la famille d’Helias. Josse l’avait entendu dire qu’il voulait s’emparer du garçon pour abuser de lui. Sans réfléchir il avait alors réclamé Helias comme son propre butin de guerre. C’était la première fois qu’il s’emparait d’un prisonnier et en raison de la haute position de sa famille à la cour Normande l’autre chevalier avait cédé sans protester. Depuis des mois et des semaines maintenant il endurait la beauté fascinante d’Helias, ses yeux d’un bleu limpide et ses longues boucles brunes. Il savait qu’il n’aurait pas dû emporter le jeune homme avec lui. Il était seul à porter le fardeau de son acte. Même si son action était juste, il était plein de doutes. Et maintenant qu’il lui offrait la liberté, Helias s’obstinait à refuser.
Et Helias savait que sur cette rive inconnue, cachés comme ils l’étaient, il serait la victime la plus probable. Joss de Fitzalan était un homme de grande prestance, un géant au milieu des autres chevaliers normands. Un adversaire redoutable pour l’empire Byzantin. Pourtant il avait choisi de déserter. Helias n’en avait pas été si surpris. Depuis le début, il avait su que cet homme était différent. Contrairement aux autres soldats, il ne se laissait pas aller à fréquenter les courtisanes, il ne mangeait pas comme un ogre et il ne mastiquait pas de plantes qui font dormir et rêver d’un autre monde. C’était un homme qui devait avoir dépassé sa trentième année, il n’était plus un jeune homme, mais Helias le trouvait mieux bâti et plus fort que tous les guerriers de l’armée de l’empereur Comenius.