Le dernier sommeil de l'ourse

Abby, avocate parisienne, quitte tout pour retourner dans son Alaska natale à la mort de son père. Sur place, elle retrouve Emma, sa mère, à qui elle n'a pas parlé depuis près de 20 ans. Une mère qui l'a toujours méprisée et rejetée, en particulier depuis qu'un terrible accident l'a cloué dans un fauteuil roulant. Leurs retrouvailles sont à la hauteur des craintes d'Abby : glaciales. Mais la jeune femme découvre qu'Emma est atteinte d'une leucémie et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre...Leur cohabitation s'annonce alors épique !

Un roman qui a malheureusement fait polémique 😪! Je l'ai néanmoins apprécié même s'il aborde des thèmes un peu délicats : la fin de vie, la lente déchéance du corps et de l'esprit face à la maladie, le regret d'être devenue mère... Pour ma part, j'y ai surtout perçu la beauté des paysages de l'Alaska et cette relation incroyablement compliquée entre une mère et sa fille qui ne se sont jamais trouvées, jamais comprises, qui n'ont jamais appris à s'aimer mais qui, à la fin, finissent par s'apprivoiser.

Je n'ai nullement été choquée par le personnage d'Emma qui reconnaît ouvertement qu'elle n'était pas faite pour être mère. J'ai néanmoins été surprise par la facilité avec laquelle Abby supporte les récriminations et le caractère de cette femme qui ne lui a jamais témoigné ni affection ni chaleur. J'ai eu un peu de mal à comprendre pourquoi elle s'infligeait tout ça alors qu'Emma la traitait si mal et que leur relation semblait être à sens unique... Je suis admirative de son dévouement et de son abnégation !

C'est un roman plus sombre que ce à quoi je m'attendais mais qui, en dépit de quelques longueurs, a su me toucher...Bravo à l'autrice de s'emparer de ce sujet encore (trop!) sensible et tabou du non désir d'être mère !
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Avec le dernier sommeil de l'ourse, Sophie Jomain nous emmène dans la profondeur de la maternité. Ce sujet très tabou mais aussi très complexe, est abordé au travers d'Emma. Cette romancière à succès, vient de perdre l'amour de sa vie : son mari. Handicapé physiquement, Emma est en fauteuil roulant, et en Alaska, il est difficile de survivre dans ces conditions lorsque l'on est seule. C'est pour cela que Abby sa fille qui vit loin d'elle depuis une vingtaine d'années a décidé de la convaincre de quitter Eagle Bay et de s'installer à Paris. Mais entre elles les relations sont conflictuelles. Abby se sent toujours délaissée par celle qui lui a donné la vie. Pourtant, Abby espère toujours comprendre sa mère. Cette relation chaotique va faire renaître des secrets enfouis et de profondes blessures aussi bien chez la mère que chez la fille.



J'ai dévoré ce livre en quelques jours, cette balade en Alaska et ce dépaysement au fil des pages est incroyable. C'est d'ailleurs un gros point fort, car en lisant ce livre, j'ai réellement eu la sensation d'être dans ma bulle en plein voyage intérieur. J'ai eu de la peine pour Abby. Je me suis vraiment accroché à son personnage, sa force et sa persévérance, mais aussi sa grande capacité de résilience face aux secrets de sa mère. Elle m'a ébloui du début à la fin.

Concernant Emma… Que dire ? En tant que maman, je n'ai pas réussi à la comprendre. Sa personnalité, son caractère… C'est d'ailleurs en écrivant ces mots que je me rends compte que c'est un sujet très délicat.

J'accepte et je comprends que l'amour maternel n'est parfois pas inné, que oui en tant que femme, on peut ne pas vouloir d'enfant, ne pas devoir et/ou vouloir se justifier et encore plus de la fragilité du lien maternel. Mais je ne comprends pas pourquoi avoir accepté et céder même si c'était par amour, d'avoir un enfant pour le délaisser ? Malgré les blessures, la douleur, les regrets, j'ai tellement eu envie de prendre Abby dans mes bras et de lui donner la seule chose qu'elle a attendue toute sa vie : l'amour d'une mère. de sa mère.



En bref, un roman qui bouscule, touchant et mélancolique. Bravo Sophie pour ce roman qui est magnifiquement bien écrit. Préparez-vous à vivre un voyage intérieur au plus près de la beauté des paysages de l'Alaska. À découvrir !

Etre mère n'est pas toujours un choix, on peut l'être par envie ou pour d'autres raisons.

Emma est et Abby, mère et fille. L'une vit en Alaska l'autre à Paris. Pendant 20 ans mère et fille se sont perdues de vue, Abby reproche à sa mère d'avoir été "une mauvaise mère", mais quand celle-ci, très malade, est proche de la fin, Abby ne se pose aucune questions et décide de la rejoindre dans ce pays qu'elle a quitté des années auparavant. 
Nous découvrons une mère avec un sacré caractère qui n'hésite pas à dire tout haut ce qu'elle pense même si ça fait mal. Etre mère, elle ne l'a jamais voulu, ce n'était pas son désir. Si cela fait mal à Abby de l'entendre, elle va tout de même comprendre, au fil des jours, les raisons de sa naissance mais aussi découvrir des secrets longtemps cachés par sa mère. 
C'est un roman qui m'a dépaysé dès les premières pages. Un livre où la nature belle et sauvage a toute sa place. Nous voici plongés dans ce petit coin d'Alaska isolé, où vivent une poignée d'habitants, où la lumière du soleil vient réchauffer ce paysage hivernal.
Sophie Jomain explore dans ce roman la relation mère-fille et la maternité en brisant un tabou : le non désir d'être mère. Nous suivons Emma et Abby dans leur retrouvailles, à tâtonnement elle se redécouvre, retisse un lien longtemps cassé par leur séparation et l'incompréhension. Si au départ le personnage d'Emma m'a rebuté j'ai finalement appris à l'aimer en découvrant son passé.
Merci Sophie pour ce roman qui je l'espère parlera aux femmes et aux hommes et ouvrira les esprits à certains. On peut être femme sans être mère et sans que cela altère notre féminité. 

C'est un roman émouvant sur la résilience et le pardon. Un livre qui invite à ne pas juger les gens trop vite sans tout connaître de leur vie. 

Abby retourne en Alaska après des années passées à Paris. Son père décédé deux semaines auparavant, elle revient s'occuper de sa mère, Emma, romancière. Cette dernière, paraplégique et obstinée n'a jamais su lier de liens avec sa fille unique. Or il lui reste peu de temps à vivre. Peut-être le moment idéal pour que les deux femmes apprennent à se connaître.

Woaw. Premier livre de cette autrice et probablement pas le dernier. J'ai beaucoup aimé me plonger dans la nature sauvage de cette contrée perdue d'Alaska mais surtout dans le quotidien de ces deux femmes que tout oppose ou presque.

Il y a beaucoup de choses dans ce roman. le non-desir d'enfant bien sûr, encore tellement décrié de nos jours, la dépendance à l'autre, le deuil...

J'ai beaucoup aimé le respect que Abby porte à sa mère. Même s'il y a des clashs, et ils sont nombreux entre les deux femmes, Abby essaye en permanence de comprendre sa mère et ses frustrations et se réjouit du moindre petit échange positif entre elles.

Emma est beaucoup plus secrète et fermée. J'ai eu un peu de mal à la supporter au début du récit. Mais mon regard sur elle s'est adoucit au fil du récit.

Un roman familial tendre et émotionnellement très riche.


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Ce récit est une jolie histoire de famille qui aborde la fin de vie, le non-désir d'enfant, les secrets et la vie loin de tous avec beaucoup de justesse et de poésie. J'ai beaucoup aimé la plume de Sophie et sa manière de nous raconter avec douceur les épreuves de la vie d'adulte. Grâce à ce roman, j'ai voyagé en Alaska dans une communauté où la vie est rude et l'entraide une religion. Une vie proche de l'autonomie que j'ai trouvée inspirante et bien décrite.

La plume de l'autrice est fluide et prenante. elle nous transporte dans les émotions et dans l'évolution de son héroïne: Abby. Tout cela avec un regard bienveillant et assez neutre. Car si il y a des partis pris dans le récit, il est très facile de se faire sa propre opinion des personnages ou des lieux. de plus le scénario est bien construit et remet les croyances de départs en question tout au long de l'histoire. Certains rebondissements sont surprenants et apporte une note addictive au récit, alors que d'autres sont assez prévisible mais nous permettent de reposer notre esprit et de se laisser guider à travers des paysages magiques. En refermant le livre j'ai eu envie de m'envoler pour l'Alaska!

Les personnages sont attachants, même si on ne voit pas beaucoup les personnages secondaires en dehors d'Emma et du doc. de ce fait le roman est construit en presque huis clos très intéressants, qui met en avant les liens familiaux et les secrets sur lesquels se reposent une vie de famille. Ils permettent de mettre en place un univers bien construit qui mêle les arcs narratifs de façon cohérente et immergeante tout en abordant des thèmes difficiles.
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Avec ses 270 pages, "Le dernier sommeil de l'ourse" nous offre une histoire assez courte mais terriblement intense, avec un concentré d'émotions qui prennent aux tripes comme au coeur. le sujet principal de ce récit reste la relation compliquée entre une mère et sa fille, mais l'autrice aborde des thématiques parfois osées et peu exploitées comme la non-maternité, le rejet de l'enfant ou encore la maladie, le deuil et la résilience. La relation entre Abby et sa mère Emma nous tient en haleine car on est curieux d'en apprendre plus sur l'une comme sur l'autre. Les personnages, tout comme les situations et les sentiments sont toujours nuancés et les combats des deux femmes sont intéressants à suivre dans leur évolution. Ils permettent d'aller de surprises en surprises et de thématiques en thématiques. L'intensité de cette histoire se révèle d'autant plus forte qu'elle se déroule dans un endroit totalement isolé et improbable qu'est cette petite île de l'Alaska et qui offre un dépaysement exceptionnel, aussi magique qu'effrayant que j'ai adoré.
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C'est le premier roman de Sophie Jomain que je lis et j'ai été conquise.
J'ai beaucoup aimé la description du lieu, je suis particulièrement attirée par l'Amérique du Nord, que ce soit le Canada ou l'Alaska alors quand j'ai lu que le roman se déroulait dans cette partie du monde, je n'ai pas résisté longtemps.
Je l'ai pris sur liseuse et jusque là, il est le premier roman que je lis entièrement de cette façon. J'ai trouvé agréable de ne pas avoir de livre à trimballer et surtout la légèreté d'une liseuse. Cependant je suis toujours frustrée de ne pas pouvoir tourner les pages, voir combien il me reste de pages avant la fin d'un chapitre ou la fin tout court. Mes petites habitudes de lectrice ont été contrariée.
Pour en revenir au récit, l'ambiance est vraiment bien décrite, la plume est fluide et agréable à lire. La thématique relations mère/fille est décortiquée et superbement traité, j'ai beaucoup aimé l'angle adoptée par l'autrice.
Je vous recommande la lecture de ce roman surtout si vous aimez l'Alaska, l'isolement et les secrets de famille.

Abigail Lompré n'est pas retournée en Alaska depuis dix ans. L'île du Prince-de-Galles est belle, brute et sauvage, mais elle l'a fuie à l'adolescence pour rejoindre sa grand-mère paternelle à Paris, laissant derrière elle un père qu'elle aimait profondément et une mère avec qui elle ne s'est jamais entendue.
Pourtant, aujourd'hui, c'est bien pour Emma qu'Abby est de retour. Pierre est mort et elle sait que son devoir est de ramener en France la seule famille qui lui reste, qu'importe leurs désaccords passés.
Sans son mari, son roc, son compagnon de toujours, Emma n'est plus capable de vivre seule dans un endroit aussi hostile et isolé, mais jamais elle ne quittera son île. Convaincre Abby que sa vie est ici, sur la terre de son enfance, serait la seule solution.
Au fil des jours, s'engage un combat de volonté, mais naissent aussi l'espoir et de timides rapprochements entre Abby et Emma.
Sauront-elles se pardonner toutes ces années perdues ?
Hymne à la nature, le Dernier Sommeil de l'ourse explore avec tendresse la relation d'une mère et sa fille, au coeur des paysages époustouflants de l'Alaska.
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C'est au coeur de la pleine nature à Eagle Bay que nous sommes transportés , des paysages magnifiques et hostiles où l'homme apprend à vivre avec la nature . La mère et la fille vont apprendre à se découvrir à s'aimer . Laisser son histoire derrière soi pour mieux avancer . La tempête emporte tout sur son passage et la relation renaît différente nouvelle où reste les souvenirs doux de l'enfance .

J'avais hâte de lire le dernier roman de Sophie Jomain, qui, je m'en doutais, ne me laisserait pas indifférente.
À travers le personnage d'Emma, nous découvrons le portrait d'une mère qui n'a jamais été désirée l'être, qui n'a jamais aimé l'être. À travers le personnage d'Abby, nous découvrons une fille qui souffre de ne pas avoir reçu l'amour de sa mère, une fille en quête de réponse, et d'une lueur dans le regard de celle qui lui a donné la vie, un instant de complicité, une étincelle d'amour.
Ce qui les réunit après 10 ans ? le décès de Pierre, le père. le Roc d'Emma, la figure de tendresse et de présence dans la vie d'Abby, même lorsqu'elle a quitté l'Alaska pour vivre en France auprès de sa grand-mère.
Mais Emma ne peut plus vivre seule sur cette terre sauvage. Pour Abby, malgré tout, il reste le devoir de la ramener avec elle en France. Mais son retour va les bousculer toutes les deux bien au delà de ce qu'elles auraient pu imaginer.
Le comportement d'Emma envers sa fille m'a à plusieurs reprises révoltée, ses remarques sont acides, voire cruelles. Son état de santé pourrait lui donner certaines excuses sur son humeur changeante, sa méchanceté, mais c'est dans son histoire d'amour qu'on apprendra à mieux cerner ses failles. Je ne vous pas vous dévoiler les raisons de son attitude, mais Sophie Jomain explore cette thématique sensible avec justesse. En prenant en compte l'âge d'Emma, la société de l'époque, notre société actuelle, le rôle de la femme, la vision de la mère parfaite, les injonctions, on peut mieux appréhender certaines choses.
Les échanges entre la mère et la fille m'ont fait passer par plusieurs émotions, leur lien est complexe, entre "devoir", problème de communication, piques, et de moments très forts, touchants. Tout cela dans un environnement dépaysant, magnifique mais hostile.
J'ai trouvé Abby très forte, car elle ose aller à la recherche des réponses qui lui manque pour se construire vraiment, malgré la douleur que cela lui inflige, et dans une urgence particulière et tout aussi difficile. j'ai apprécié qu'elle puisse bénéficier des conseils, de la philosophie de vie et du soutien du médecin du village.
Je me suis sentie mal à l'aise face à cette "urgence", pas parce qu'elle est mal abordée, au contraire, le thème m'a beaucoup touchée, j'ai vécu aux côtés de ces deux femmes des instants de vie intenses, où les larmes n'étaient pas loin, mélange de tellement de sentiments.
Pour moi, c'est un beau roman, à la fois sombre et lumineux, où le courage, l'amour et le pardon se ressentent intensément.