Mörk

Tout dans ce bâtiment évoquait la maison hantée. Elle devait avoir été imposante, jadis, mais après son abandon, elle s'etait peu à peu transformée en une demeure délabrée, presque menaçante.

Ari Thór braqua sa lampe torche pour vérifier qu’il s’agissait bien de l’inspecteur – comme s’il avait pu s’agir de quelqu’un d’autre… À la vue des flaques de sang qui entouraient le corps, il se figea et retint sa respiration. Il dut fournir un effort incroyable pour admettre ce qu’il avait devant les yeux. Enfin, il se baissa sur le corps et, par réflexe, ses doigts tremblants tentèrent de trouver un pouls. En vain. Alors, la pensée qu’il courait peut-être lui aussi un danger en se tenant là lui traversa l’esprit. Fallait-il qu’il se réfugie dans sa voiture et appelle une ambulance ?

Soudain il le sentit – il avait trouvé un pouls, faible. À moins qu’il s’agisse d’une illusion, du triomphe de l’espoir sur la réalité ?

La seule description qui aurait convenu à cette matinée était : toujours plus de vent, toujours plus de pluie. Même ici, dans ce petit paradis bucolique, il n'y avait pas moyen de donner une tournure romantique à cette triste réalité.

Tous les hommes ont une qualité qui les rachète aux yeux du monde.

Tout dans ce bâtiment évoquait la maison hantée. Elle devait avoir été imposante jadis, mais après son abandon, elle s'était un peu transformée en une demeure délabrée, presque menaçante.

D'après le grand père de l'auteur, Ragnar Jónasson :
"Le temps impitoyable et la nuit arctique sont des épreuves pour la force morale de l'homme. D'autres attendent avec impatience cette période de l'année favorable au repos, à la sérénité et à la méditation."

A minuit les fissures et les crevasses s'emplissent d'ombres bleues. Une infinie variété de gris et d'argent scintillants métamorphose le paysage en une énigme aux contours indistincts. Les eaux du fjord jaillissent sous la lune et les diaprures des aurores boréales parent de leur féerie la coupe bleutée du firmament.
Avec le passage du solstice, du 21 au 22 décembre, la lumière reprend lentement, mais sûrement, ses droits. Les jours s'allongent, à petits pas d'oiseaux, jusqu'à ce que le soleil réapparaisse le 28 janvier. Beauté aveuglante qui point au-dessus d'Holshyrna après soixante-douze jours d'absence!!

La virulence des polémiques sur Internet s'était intensifiée depuis le krach financier, comme si l'on pouvait brusquement se permettre de dire tout et n'importe quoi sur tout le monde - particulièrement les politiciens.
( p 186)

Dans ce tome on se retrouve de nouveau « À Siglufjördur, à l'approche de l'hiver. Le jeune policier Ari Thór veille sur la petite communauté sans histoires. Mais son collègue, l'inspecteur Herjólfur, est assassiné alors qu'il enquêtait aux abords d'une vieille maison abandonnée. »

Ce tome est un véritable coup de cœur, l'intrigue est très prenante et très fluide grâce à des chapitres très courts. Ce que j’ai préféré ce sont les passages du carnet écrit dans un hôpital qui parsème le livre. Je n’ai pas réussi à découvrir qui les avait écrits et j’ai été totalement scotché quand je l’ai découvert.

Malheureusement pour moi, il va falloir que j’attende que le dernier tome sorte chez éditions points pour compléter ma collection et connaitre la suite des aventures d’Ari Thór.

Et juste une petite précision, même si je l’ai déjà dit, il faut lire les livres dans l’ordre d’écriture et pas de parution, car on suit l’histoire personnelle d’Ari Thór. (Snjór, Nátt, Sótt, Vík et Mörk)

On lui avait expliqué que bientôt, vers la mi-novembre, le soleil disparaîtrait derrière leurs versants pour ne revenir qu'à la fin janvier. Alors, les habitants de Siglufjordur saluaient son retour en buvant du café accompagné de crêpes. Elle trouvait étrange d'être confrontée à une obscurité complète pendant vingt-quatre heures.