C'est l'été à Siglufjördur. Une saison qu'Ari Thór attendait impatiemment. Enfin, il fait jour et le soleil ne se couche jamais. Mais Ari Thór se sent seul, il n'a pas pu renouer avec Kristin surtout après lui avoir avoué la brève relation qu'il a eu avec Ugla (voir le tome 1). Ce qu'il ne sait pas, c'est si elle l'aime encore car elle ne répond à aucun de ses messages. Elle a quitté Reykjavik pour travailler désormais à l'hôpital de Akureyri où elle avait demandé un poste avant leur séparation. Elle est maintenant très isolée elle-aussi.
Tomas le supérieur d'Ari Thór souffre aussi de solitude : sa femme est partie dans le sud du pays et seul son plus jeune fils vient de temps en temps le voir pour le week-end.
Hlunur, leur collègue de travail, ne va pas très bien non plus. Il reçoit des emails inquiétants d'une mystérieuse personne. Depuis qu'adolescent, il a harcelé sans relâche ses camarades de classe, il a eu beau chercher à s'excuser auprès de chacun, des souvenirs remontent à la surface et se mettent à le hanter car l'un de ses anciens camarades s'est suicidé. Qui peut donc le harceler à son tour ? Est-ce quelqu'un qui veut se venger ?
Mais voilà que nos trois policiers, malgré leurs soucis personnels doivent se montrer à la hauteur parce qu'encore une fois dans la petite ville tranquille de Siglufjördur, un homme est découvert battu à mort près d'une maison en chantier.
Elias, la victime travaillait à la construction du tunnel censé désenclaver la ville, mais il faisait également partie d'une association créée pour aider les familles et les personnes touchées par la crise économique. Un homme bien sous tout rapport donc.
Que cachait-il à ses collègues de travail ?
Quel est le rapport entre lui et la ferme de Siglufjördur où il passait ses vacances en été avec d'autres jeunes enfants de son âge ?
Bien entendu, toutes ses connaissances vont être interrogées les unes après les autres, mais l'enquête piétine et de nombreux secrets ont du mal à être dévoilés, tant d'années après.
Mon avis
L'histoire se passe au moment de l'éruption du volcan Eyjafjöll entrainant une pollution étouffante de l'air surtout dans les villes du sud.
Ari Thór est méfiant et il ne lâche jamais rien. Il ne se fie donc jamais aux apparences. Pourtant au départ, il pense qu'Elias n'était pas la cible et qu'il s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Mais bien entendu, lui-aussi avait ses secrets.
Ari Thór et son supérieur forment un superbe duo de choc pour mener cette enquête, mais ils vont être perturbés par la présence d'une jeune journaliste, Isrún, qui espère faire un scoop, ou découvrir autre chose peut-être, et qui a fui la ville devenue irrespirable.
En parallèle de l'enquête, le lecteur suit une voix off. Peu à peu, il comprend que la personne qui parle, souffre d'une maladie génétique, la même qui a tué sa grand-mère, mais aussi qu'elle doit faire ses preuves dans le cadre de son travail, et bien entendu je ne vous dévoilerai rien de son identité.
L'enquête nous emmènera dans le passé, il sera question de maltraitance d'enfants, de trafic d'êtres humains, et d'argent sale à blanchir.
Bien entendu, l'ambiance nordique est bien là malgré l'été et le soleil. Mais les cendres qui tombent du ciel noircissent l'atmosphère au point de la rendre parfois oppressante même pour le lecteur.
C'est un polar plaisant et facile à lire, au rythme soutenu, et au suspense bien présent jusqu'au bout.
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