Récupéré par hasard chez une amie qui élaguait sa bibliothèque, j'ai entamé ce polar scandinave dans le but de m'offrir une parenthèse distrayante parmi les thèmes forts et durs que j'aie pu aborder dernièrement. Découvert par
Henning Mankell,
Ragnar Jónasson fait partie de la nouvelle génération d'écrivains de la littérature noire nordique.
Pour faire court, je dirai que cette enquête, la troisième d'une série consacrée à Ari Thór, est agréable à lire, avec ses multiples rebondissements, sans pour autant apporter du sang neuf au genre. L'intrigue ravive un souvenir géologique impressionnant, l'éruption phénoménale du Eyjafjallajökull, en avril 2010. Portés par les vents dominants, la colonne de cendres, mélange de roches et de particules de verre, a traversé la mer de Norvège en direction du sud-est pour planer sur l'Europe, entraînant une kyrielle de complications médicales et paralysant le trafic aérien mondial de la région pendant plusieurs jours. Hormis cette situation peu conventionnelle, propice à y introduire quelques meurtres et des personnages aussi troubles que l'atmosphère, le déroulé reste assez classique, s'attardant beaucoup, voire un peu trop, sur les problèmes personnels de chaque protagoniste.
de plus, il m'a semblé que de temps en temps, la traduction n'était pas à la hauteur de l'effet attendu. Il est vrai que, traduire en français une version anglaise, elle-même issue de l'Islandais, multiplie les risques de perte de sens ! Cependant, dans l'ensemble, ce livre a tenu ses promesses. La jeune journaliste Isrun également. Ils m'ont fait passer un bon moment, sans pour autant me laisser un souvenir impérissable.