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3,19

sur 109 notes
Serge Joncour nous offre ici 17 petites ou grandes histoires d'amour, que ce soit l'amour maternel, entre mari et femme ou entre deux amants....
L'amour que donne cette maman à son fils et qui s'arrête de travailler pour pouvoir aller le chercher à la sortie de l'école et qui peut l'attendre impatiemment sous la pluie, adossée à un arbre, trépignant de le voir arriver...
L'amour mis à mal entre deux amants dont l'enfant de la femme dort dans la chambre d'à côté...
L'amour sur internet entre deux personnes dont l'échange incessant de mails aura donné lieu à une rencontre inespérée mais aussi décevante...
L'amour qu'un jeune homme entretient virtuellement avec des femmes grâce à sa webcam...
L'amour que se porte deux malades pendant une vingtaine de jours, dans une chambre d'hôpital ou plus exactement l'attention et l'intérêt que chacun porte à l'autre...
L'amour incertain d'un homme pour sa femme et son enfant, le jour de Noël, attendant impatiemment la réponse de sa maîtresse et dont finalement le coeur va s'illuminer tout autrement...
L'amour d'un vieux couple divorcé aujourd'hui réuni à cause de la maladie de l'un d'eux...

Serge Joncour dissèque, analyse, étudie l'amour sous toutes ses formes parce qu'il n'y a pas qu'une seule façon d'aimer. C'est tendre, touchant, incongru, émouvant, plein d'espoir, mélancolique, drôle, réconfortant, incertain, maladroit, conquérant, pathétique... autant de qualificatifs pour dire comment on aime, combien on peut aimer. Tout en finesse, calme et poésie, il nous raconte ces petits riens qui font le bonheur au quotidien, ces petits détails qui nous rapprochent de l'autre et nous raccrochent à l'autre, aveuglément, passionnément, follement ou tendrement. C'est tout en justesse et volupté.

Combien de fois je t'aime... seul mon coeur le sait...
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Ce petit livre est un ensemble de nouvelles sur l'amour, sous plusieurs formes.
Homme, recherche amour, désespérément...
Dans la plupart des histoires, il s'agit d'un célibataire sans enfant ( heureusement ).
Toinou est malade, complètement malade....
C'est un mendiant de l'amour...
.
C'est très bien écrit, d'une écriture orale ; Serge Joncour se met très bien dans la peau de Toinou, et de sa partenaire aussi, je pense.
Cependant, je ne crois pas que ce soit son meilleur livre.
Et cela me rappelle trop ma période "patachon" qui me rend triste.
J'étais moi aussi, un mendiant de l'amour...jusqu'à ce qu'en 2005, je trouve ma Princesse Charmante.
Les nuits fauves, de Cyril Collard, sont une version à mon avis plus hard de ce livre, période que j'ai vécue aussi dans cette malheureuse période patachon :)

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Au demeurant, je n'aime pas les nouvelles.
Je les considère comme des aquarelles à comparer avec des oeuvres à l'huile.
C'est immédiat, trop léger, urgent, un déjeuner de soleil, un jet, trop vite oublié.
L'absence de profondeur l'emporte sur les glacis de mots pénétrants auxquels m'a habitué Serge Joncour dans les tableaux de vie de ses romans luxuriants.
Toutefois, il m'apprend qu'une nouvelle peut être plaisante comme un Beaujolais ou un Sancerre sur le fruit, vive, débordante de fraîcheur, courte mais éclatante.
J'en accepte l'augure, il a tellement écrit de bons romans sonnant comme des Bourgognes capiteux avec des accents giboyeux, aussi concentrés que puissants, qu'il doit pouvoir élaborer de bonnes nouvelles.

Au rendez-vous, 17 historiettes de quelques pages que je vais tenter de résumer en peu de mots ciblés façon petit rébus :
L'amour moderne : Un cliché, pas une photo. A peine cliqué qu'il est déjà parti.
La goutte de sang : La séduction, la morsure de l'amour, la pointe de sang sur les lèvres.
Toute une vie sur un portable : Solitude cellulaire,
de A à Z, réper-exutoire.
Son môme dans la chambre d'à côté : Prendre son corps comme un jouet et détaler.
S'aimer jusqu'à se voir : « A croire que s'aimer, c'est ne plus s'écrire. »
L'amour de loin : Loin de l'amour, Chalon-sur-Saône Net-blues.
S'aimer un jour sur trois : le manque deux jours sur trois, mode d'emploi.
N'avoir pas eu l'enfant : Des hauts et débats, vie de combats, résultat, pas papa.
Se perdre c'est déjà ça : La perte de soi comme une réussite, l'alcool comme une fuite.
L'amour est tout ce qui nous sépare : Passion dans la tourmente, tu as vingt, j'ai quarante.
Si c'est pas de l'amour : Ça peut-être de la compassion. L'un s'en sort, l'autre pas. Pas d'égo.
Demain on sera jeune : Refuser le temps qui passe comme une fusée. Opération séduction.
Joyeux Noël : Un téléphone qui vibre peut-être le plus beau des cadeaux.
Ce soir je rentre : Pour une fois, je préfère être seul à deux.
La passagère du siège en face : Rêveries du voyageur solitaire.
Dix mois après ce 10 mai là, 81 : Dis-moi, après que
fait-on ? Jeunes tranches de vies à deux.
Cette main de moi qui tremblait : C'est bon d'être entouré quand le vent tourne.

Certaines nouvelles sont délicates et sensibles, d'autres sont mordantes mais toutes ont le goût du vécu. Elles sont aiguisées de sentiments les plus purs comme les plus sombres, l'auteur manie avec précision les méandres de l'âme humaine, ses mots ne sont jamais les mêmes et peuvent clairement exprimer ce qu'est le blues de la vie. Toute la musique des nuances que j'aime.

Que ce soit des romans, que ce soit des nouvelles, j'apprécie tes prouesses.
Joncour, toujours tu m'intéresses.

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Merci aux lectrices et lecteurs, qui, sur Babelio, par leurs critiques enthousiastes, m'ont donné envie de découvrir cet auteur que je ne connaissais que de nom.

J'ai voulu commencer tout doucement, par petites touches, à travers ces dix sept nouvelles autour du thème de l'amour ...ou du non-amour.

Parmi ces histoires, certaines m'ont particulièrement plu, comme " S'aimer jusqu'à se voir" ,où le virtuel rencontre une réalité décevante, " S'aimer un jour sur trois" qui distille le poison de l'absence, " L'amour est tout ce qui nous sépare", pointant les différences générationnelles. Mais je n'ai pas envie de dévoiler trop de choses sur ces variations amoureuses, je vous laisse les découvrir...

Voilà mon ressenti :

Amours de pacotille, sur écran, amours dérisoires, comiques et amères à la fois.
Amours qui doutent, qui s'interrogent, amour du manque et de l'absence.Amour folie.
Amours rêvées, vide du réel, amours de gare en gare,amour hagard.
Amour ou non-amour, vertige de la solitude.

J'ai aimé l'univers souvent douloureux, gris et désabusé de l'auteur, ses phrases qui se précipitent comme des vagues d'émotions qui submergeraient les personnages, j'ai aimé surtout l'humanité qui se dégage de chaque phrase et les formules très justes, au détour des pages.

Une belle découverte, je vais lire ensuite " L'amour sans le faire", l'amour encore et toujours...
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Serge Joncour Combien de fois je t'aime
En poche : J'ai lu et broché chez Flammarion

Serge Joncour signe un recueil dans la lignée de Situations délicates dont le fil rouge
est l'amour. Dans les 17 courts récits qui composent Combien de fois je t'aime ,
l'auteur radiographie la vie à deux. Il ausculte les relations amoureuses à l'ère du virtuel, du portable. Il montre comment les nouvelles technologies influent sur nos relations affectives et nos comportements: difficulté de communiquer et d'aimer, d'atteindre harmonie et bonheur. Il met l'accent sur le paradoxe de la solitude dans le couple ou au sein d'un groupe, ce qui n'est pas sans rappeler des dessins de Sempé.
Serge Joncour dépeint des situations courantes sur un ton facétieux et nous réserve
des chutes cocasses et du suspense. le lecteur y croisera des femmes et des hommes
cabossés de la vie, attachants, sympathiques dont le quotidien a été métamorphosé par le net, les textos, les courriels. Difficiles de ne pas reconnaître nos semblables dans tous ces « je » qui décident d'une nouvelle vie.
Ridicules, ces accros du portable, déconnectés du réel, tel le gendre qui guette ses messages, indifférent au spectacle féerique déclenché par son beau-père à Noël. Désespéré, cet homme dont le portable reste muet, qui fait défiler une ribambelle de noms sans trouver l'ami à joindre.
Attendrissant,ce couple qui, après des années de galère, se résout à vivre sans enfant.
Lucide, cet enfant élevé par une mère célibataire,qui se sent de trop, souffre de désamour, et dont le rêve une fois adulte sera de retrouver le père déserteur.
Maladroits, ces deux invités qui se rencontrent lors d'un anniversaire et que le champagne désinhibe.
Insolite et choquant, cet homme qui aime une gamine d'une façon trop démonstrative.
Fusionnelles, les étreintes de deux amoureux interrompues par un gosse braillard.
Frustrant, la vue du gâteau au chocolat oublié par la maîtresse du logis et qui sera dévoré par le môme « dont les dents auront poussé ».
Pathétiques, ces couples, réfugiés dans le silence, qui assistent, passifs, au délitement de leur amour, leurs moments heureux portant l'amertume de leurs fins.
Peu enthousiastes, ces deux internautes qui ont décidé de se rencontrer.
Émouvants, ces deux patients, le moral en partance, ressemblant à des marionnettes qui se soutiennent et ironisent sur leur sort.
Poignant, ce couple divorcé que la maladie rapproche et qui sait dire merci à la vie.
Optimiste, ce couple décidé à rajeunir, à coups de bistouri, avant des vacances à la plage. « Demain on sera jeunes » confient-ils en se tenant par la main. Leurs gestes de tendresse ont remplacé la passion.
Intimidé, le passager du Corail qui fantasme sur l'inconnue endormie. Burlesque, la scène de son réveil venant contrarier les plans de son séducteur, gauche avec son bouquet. Imprévisible et plein d'espoir, le rendez-vous donné à la dernière seconde.

Dans ce recueil, les couples se retrouvent ou s'éloignent. Les amours se délitent ou naissent sous la plume drôle et juste de Serge Joncour. En fin observateur, il pointe nos failles, nos échecs et se livre à une riche exploration dans l'incertitude des sentiments et les multiples facettes de l'amour. Il aborde la question de la séduction, du désir, de la liberté, des rencontres éphémères qui laissent des empreintes pour toujours, sans se départir de son humour. L'auteur maîtrise parfaitement l'art de la chute, sait rendre attachants ses personnages anonymes, ces coeurs solitaires, victimes d'une société en phase de déshumanisation, dans laquelle on fait « l'économie de nos sentiments ». L'amour serait-il surestimé ? Comme le chante Dominique A. Ne manquez pas ce rendez-vous avec l 'amour, car AIMER, écrit Serge Joncour, « c'est aussi une partition de soliste, c'est un mouvement de l'intérieur, c'est vivre des tas de petites chose rien que pour soi, c'est rayonner de l'éclat intime d'une lumière qu'on s'invente à deux, et qui est là même s'il n'y a que soi ».


Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Serge Joncour, lisez ses deux derniers romans : L'amour sans le faire et L'écrivain national. L'amour y est aussi au rendez-vous. Laissez-vous « Joncouriser » !
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Ne vous y trompez pas ! Loin de l'aspect "guimauve" du titre et de la couverture (je préfère d'ailleurs nettement celle de l'édition brochée, beaucoup plus représentative du contenu du recueil), voici seize nouvelles percutantes autour de l'amour, du couple et du sentiment de solitude.
Serge Joncour dépeint les rapports humains et l'isolement dans notre société - pourtant dotée de puissants moyens de communication - avec une subtilité et une acuité particulières. Nul besoin de dénouement spectaculaire pour clore ces récits, leur force réside dans la pertinence d'analyse, le propos et la richesse des intrigues.
Des moments de lecture forts, qui interpellent et remuent...

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17 petites nouvelles aux tons variés dont le point commun est l'amour. L'amour, ou plutôt les amours, devrais-je dire: conjugal, adultère, maternel, filial, sexuel, etc. ainsi que le "désamour". Chaque nouvelle possède son ambiance particulière, son style: mélancolique, doux-amer, joyeux, drôle, tendre, doux, ou légèrement glauque. Toutes ces histoires ne se valent pas, selon les goûts, mais l'auteur a au moins le mérite de la diversification. Personnellement, ma préférence va à La passagère du siège en face (une rencontre dans un train: pas d'échange de regards classique, plutôt la maladresse et la délicatesse du jeune homme pour aborder la jeune fille méfiante et la fin tout à fait adorable) et à Dix mois après ce 10 mai-là, 81 (celle qui m'émeut le plus: la détresse d'un jeune couple dans la misère, victimes de leur insouciance, mais traité avec une grande tendresse et sans dramatisation excessive) que je relis souvent avec grand plaisir.
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(Billet écrit en mai 2011)

J'ai hésité plusieurs fois avant d'acheter Combien de fois de t'aime, le titre et la couverture de l'édition de poche (un nuage en forme de coeur sur fond de ciel bleu) me faisaient craindre le livre girly mièvre au possible...
Ne vous y trompez pas !
Et en fin de compte j'ai découvert un regard d'une grande lucidité sur les relations affectives en ce début de vingt-et-unième siècle, un regard qui sait saisir avec acuité le petit détail haut en signification, la faille...
Combien de fois je t'aime est un recueil de dix-sept brèves nouvelles, dix-sept tranches de vie qui racontent différentes facettes de l'amour au quotidien : l'amour maternel, l'amour passionnel, l'amour infidèle, l'amour virtuel à l'ère d'internet et du téléphone portable... Mais il est aussi et surtout question de tout ce qui entoure l'amour, le biaise, le déforme, le précède, le prolonge: le désir, les habitudes, la peur de la solitude, les petites lâchetés et autres médiocrités du quotidien, les contradictions, les arrangements que l'on fait avec soi même, les désillusions... et la tendresse bien sûr.
C'est juste, souvent désenchanté mais toujours empreint d'humanité. Une très belle lecture !
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Depuis que je ne fumes plus, je fais semblant de téléphoner. Je ne voudrais pas que mes vis à vis pensent que je vis seul à ce point".
Surprenant pour un recueil dont le titre est "combien de fois je t'aime"!
En fait Serge Joncour reste fidèle au titre: amour ne veux pas dire amour partagé, et la solitude tient une place importante dans ces nouvelles.
Solitude solitaire, ou solitude à deux pendant quelques heures pour créer l'illusion de la vaincre.. temporairement....
Mais pas de thème unique (fut il la solitude..) dans ces nouvelles.
Plutôt une palette qui s'étend de l'enfance à ... Parkinson, de l'amour naissant au désamour. Palette qui permet de frôler le burlesque, le glauque, le désenchantement, mais aussi l'attachement, l'amour insouciant des contingences matérielles, ou le seul désir physique.
Pour autant, certaines de ces nouvelles m'ont laissé sur la réserve. D'autres en revanche m'ont séduit: "la passagère du siège d'en face, se perdre c'est déjà ça, l'amour est tout ce qui nous sépare, toute une vie dans un portable, ce soir je rentre (ces titres ne vous donnent pas envie de vous plonger dans ce recueil?).
Mais finalement, plus que l'intérêt (plus ou moins marqué) intrinsèque de chaque nouvelle, c'est en fait dans la juxtapostion de facettes si réalistes de vies, de relations variées, qu'à résidé pour moi le plaisir de cette lecture.
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Serge Joncour nous livre ici dix-sept histoires d'amour, tantôt belles, tantôt tristes, mais qui ne m'ont pas une seule fois laissée indifférente. Pourtant, les histoires d'amour, ce n'est pas tellement mon truc. Là j'avoue que j'ai beaucoup aimé, ce livre à réussi à m'émouvoir. Une belle lecture
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