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EAN : 9782862607566
175 pages
Autrement (09/02/2000)
2.62/5   4 notes
Résumé :
"Il ne grommelle pas, ne chante pas, et marchant de la sorte, parvient à gagner une petite auberge installée au bord de la plaine, à l'écart du monde. En arrivant, Anibal commande du vin et une saucisse grillée. 'Du vin avec de la limonade' , ajoute-t-il.
Portela, qui avait trouvé un banc à l'entrée de la salle, s'est assis sans dire mot. Il a ôté son béret, mais il est resté le mouchoir collé sur la tête, comme une coiffe. Puis il a étendu ses jambes sur le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Point de lecture de détente ici, mais un saut au Portugal dans la province de l'Alentejo sous le régime de l'Estado Novo, régime de répression. On reçoit cette histoire écrite en 1963 comme un document, car sous forme de fable, l'auteur utilisant le discours direct pour les dialogues, traite de sujets graves d'époque. Il nous raconte la vie en caserne, les rondes permanentes de la Garde Nationale Républicaine qui, à cheval surveille, la quête perpétuelle de travail pour ceux qu'il nomme les paysans sans terre : ces journaliers agricoles qui marchent, marchent, fatigués et affamés pour ne rien trouver au final. On éprouve un sentiment de tristesse devant tant de misère et de pauvreté, et aussi de désespoir car on sent bien que ces pauvres gens ne s'en sortiront jamais : ceux qui osent se révolter sont emprisonnés. La scène qui décrit l'incarcération d'un ouvrier agricole est très forte car choquante.
Et pour finir, l'auteur parle de militaires américains venus présenter et tester de nouvelles armes dans ce qu'il appelle le polygone de tir, un endroit dans la nature accessible à quiconque, où l' un des personnages : João Portela, ouvrier agricole y laissera sa jambe.
Dans ce récit on sent bien que José Cardoso Pires dénonce le système en place, et ces tranches de vie qu'il décrit laisse songeur après coup. C 'est le genre de livre auquel on repense, plus tard.
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Avec "L'invité de Job" nous sommes projetés au Portugal dans la province de l'Alentejo, sous le régime de l'Estado Novo, régime de répression mis en oeuvre par Salazar.

Ce roman publié en 1967 en France, aux voix polyphoniques, traite de préoccupations sociales fortes, chères à l'auteur portugais, dont on sent l'influence d'auteurs tels que Hemingway.

On assiste ainsi à la vie de la caserne, aux rondes de la Garde Nationale, à la vie de ces journaliers agricoles, les "paysans sans terre", qui partent chaque jour en quête de travail, sans succès. Ceux qui résistent, se révoltent, pas de demi-mesure, c'est l'emprisonnement qui les attend.

Véritable roman de critique sociale, l'auteur, opposant de la dictature salazariste, nous émeut ou nous révolte à travers ces tranches de vie. Un livre que l'on n'oublie pas facilement une fois refermé, même s'il s'agit d'un ouvrage pas toujours évident à la lecture.

Décédé en 1998, José Cardoso Pires avait reçu les plus hautes distinctions tels que le Prix de l'union latine de littérature romane et le Prix Pessoa.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Et c 'était bien, en vérité, d'une invasion qu'il s'agissait ; non de tortues, mais de soldats : un défilé de lourds tracteurs grondant avec leurs canons en remorque, de motocyclettes, de cuisines roulantes, d'hommes de troupe dans des camions et de chevaux nerveux et impatients qui rentraient au quartier.
" L'exercice est terminé, l'exercice est terminé ", commentait-on partout – au bordel, dans les chambrées et sur le seuil des boutiques de Cercal Novo. " Les batteries reviennent des manœuvres. "
L'horloge de la place sonna les douze coups de midi.
" Aux armes! ", cria une sentinelle, pour faire saluer le cortège.
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" Holà, patron ! C'est la garde ! "
Au domaine des Maia ils étaient reçus par l'intendant, tenant en laisse un grand chien-loup. Il leur offrait du café et parlait des bandes de paysans qui rôdaient aux alentours. Les gardes l'écoutaient, acquiesçaient de la tête, mais ne s'avançaient pas trop. Ils savaient qu'il s'agissait de journaliers sans travail qui, malheureusement, battaient les chaumes en quête de gibier.
" Du moment qu'ils ne font pas de politique, ce n'est pas bien grave ", disaient-ils.
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A distance, là-bas, à travers la lande, deux hommes passent. Les gardes de Leandro ne leur prêtent pas grande attention. Ce sont des paysans qui sont en chemin, journaliers ou non, peu importe – cherchant de quoi vivre. Deux hommes comme tant d'autres, qui vont le dos courbé, traînant l'inquiétude des gens en quête de travail, et qui trouvent toujours le même abandon dans les villages et les hameaux : chômeurs au soleil, femmes sur le pas de leur porte, patrouilles faisant des rondes.
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" Et puis ", continue le capitaine (et cette fois il parle comme s'il confiait un secret à la pluie), " il ne faut pas oublier que la guerre est une chose et que les manœuvres en sont une autre. Dans les manœuvres les erreurs sautent plus facilement aux yeux. "
Et le lieutenant :
" Bien sûr, et on n'a pas l'ennemi pour vous aider à les corriger... "
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