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EAN : 9782381400464
308 pages
Viviane Hamy (17/08/2022)
4.04/5   57 notes
Résumé :
Quand j’y pense, je prends de sacrés risques. Et je ne parle pas de l’interdiction d’annoter les livres, non, mais bien de mon récit, qui prend forme phrase à phrase, heure par heure. Pas d’autre manière de faire. Rien à voir avec ces canulars que je produis pour le compte de mon employeur, mais une vraie histoire. Celle de ma famille. Moi, ma mère, mon père. Avec aussi des personnages secondaires : Audrey, Chronos, M. Cathrine, Caron, et puis aussi la Petite fiancé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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De la récup de papyrus !
Ah, si on pouvait effacer toutes les âneries écrites sur le développement personnel et utiliser le papier purifié pour rééditer des auteurs oubliés…
C'est grosso modo la définition d'un palimpseste. Moi qui croyais qu'il s'agissait du nom d'un bouton qui gratte. Et bien non, c'est du parchemin recyclé. A l'époque, ils ne transformaient pas les feuillets en boule de papier à la première rature. Ils optimisaient la ressource les scribes et les moines copié-collistes.
Alexis Ragougneau, dès fois, les pseudos devraient être obligatoires, auteur de l'excellent « Opus 77 », a choisi d'intituler ainsi son nouveau roman car son héros superpose son histoire à celle écrite par son père dans un livre prohibé.
Ce choix formel induit un roman exigeant, concentré en seul bloc, sans chapitre, qui laisse parfois échapper les passages du texte originel et dont les seules respirations qui découpent les différents temps du récit sont des définitions de mots clés. A charge pour le lecteur d'en deviner la pertinence.
Je dois avouer qu'il m'a fallu une bonne centaine de pages pour parvenir à m'introduire dans ce roman un peu froid. J'en suis d'abord resté un spectateur titillé par l'originalité de la construction mais sans parvenir à m'immerger dans l'histoire. Je barbotais dans le pédiluve jusqu'au moment du grand plongeon, où le fond a pris le pas sur la forme. J'ai alors pleinement profité de la baignade jusqu'au bout de la ligne... d'eau.
Puisque on en est aux mots compliqués, l'histoire est une dystopie, un récit pessimiste qui augure un avenir pas folichon et donne surtout des envies nostalgiques de bons vieux temps. Nos oracles n'ont vraiment pas le moral. En cette automne littéraire, il y en a presque autant, de ces promesses d'apocalypse, que de bronchiolites.
Dans un futur proche, Simon Kass est un génie de la fake-news, un troll chargé de faciliter la réélection d'une dictatrice à la tête du Parti « Vox Populi ». Les historiens racontent l'histoire. Simon la réécrit.
Il passe ses journées dans La Grande Bibliothèque où il peut fréquenter les différentes tours et les écrits interdits, dont ceux de son propre père, archéologue qui voulait exhumer les vestiges d'un camp de concentration de tziganes.
A la fois ivre de son pouvoir de nuisance et marqué par son histoire familiale avec ce père dont il a précipité la chute et une mère, actrice célèbre d'une série TV ultra violente, Simon va retrouver le chemin de la vérité dans l'écriture. La revanche de la plume sur les écrans, du réel sur le virtuel.
Ce roman est d'une intelligence rare mais il faut être un peu têtu pour en arriver à bout car il ne se laisse pas effeuiller à l'oeil. Ce n'est pas un roman facile. Il interroge de façon passionnante le rapport à la vérité, la réécriture de l'histoire, la marginalisation des intellectuels, des scientifiques et la manipulation de l'information. Toutes les paroles ne se valent pas.
De quoi alimenter nos peurs du lendemain qui déchante.
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Dans la veine dystopique, Palimpseste n'a a priori rien de révolutionnaire, on retrouve la plupart des figures imposées du genre, à savoir une vision exaspérée de l'actualité envisagée avec une dose de surréalisme.

On n'évolue donc pas dans un cadre baroque de science-fiction, mais sous un régime politique perverti au nom fortement évocatoire : le national consumérisme, vraisemblablement un avatar de l'ultra-capitalisme dans lequel le fonctionnement social est atrophié par le consumérisme. Allié à une dérive sécuritaire construite sur l'usage dévoyé de la rhétorique de l'ennemi, le régime a installé un chaos existentiel chez les individus, un effondrement de la pensée critique puisque même les mots ont été supplantés par les images et le numérique. Dans cette ère que l'on pourrait qualifier de post-lettrée, les livres sont devenus des reliques d'un monde ancien, de bien faible poids face à la réécriture du passé, le contrôle du présent et la surveillance de l'avenir.
On retrouve donc dans Palimpseste des personnages tout à la fois dysfonctionnels, apathiques, enragés, ne trouvant d'échappatoire que dans des modèles extrêmes. C'est sombre, très sombre, mortifère même, mais cela n'empêche pas l'auteur d'exhumer à quelque occasion de l'humour, noir bien sûr.
Malgré tout, des volutes de lumière parviennent à éclairer la lecture parce que sous le vernis dystopique, un thème qui ne s'impose pas de manière impérieuse rend le livre captivant : la relation affective entre un jeune homme et son père. D'abord camouflée par l'indifférence fonctionnelle du fils, elle se manifeste subrepticement au fur et à mesure que celui-ci enquête sur ce père absent. le texte est implacable, il a quelque chose de désincarné, mais c'est par la voie intimiste qu'il atteint une belle dimension à travers une relation confisquée, empêchée par les dérives du régime. Avec le redéploiement de l'histoire familiale on discerne une forme de prise de conscience, certes lente à éclore.

Difficile d'échapper à l'envie d'établir une filiation entre Palimpseste et des oeuvres telles que 1984 ou La ballade de Lila K. Mais la légère mise en abyme dans la technique d'écriture donne un rythme particulier au récit. Si j'ai éprouvé quelques réticences face à la narration compacte sans respiration, elles se sont progressivement dissipées lorsque cette histoire s'est révélée plus profonde qu'il y paraît.
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Dans une Grande Bibliothèque qui n'est plus fréquentée que par des chercheurs et des candidats au suicide, Simon Kaas, une vingtaine d'années, effectue, comme ses collègues travaillant pour Spartacus Analytics, un curieux boulot : « Notre royaume à nous, c'est la fake-news. Un merveilleux pays où tout est permis. Mentir, calomnier, espionner, pirater, bidonner des vidéos et jouer les maitres chanteurs » (p. 28), voilà à quoi ces trolls occupent leurs journées. le Palimpseste de Simon Kaas, c'est le livre d'un archéologue, Serge Vartanian, son propre père : le Camp nomade de Saliers 1942-1944, un ouvrage que son employeur veut qu'il retrouve, qu'il lise et qu'il discrédite. Mais Simon écrit sa propre histoire, à l'encre rouge, entre les lignes du livre de son père. Il raconte son enfance et son présent : la relation avec sa mère, actrice de second plan avant de devenir brièvement l'idole du pays grâce au rôle de flic qu'elle joue dans une série ultra-violente ; son père, passionné par son travail, acharné à prouver l'existence du camp, qui disparaît dans la nature alors que Simon est encore un enfant ; Audrey, sa supérieure au boulot, qu'il juge sublime et qui le subjugue ; M. Cathrine, son prof d'histoire charismatique, séduisant, mais ambitieux, retors et haineux, ne reculant pas devant une dénonciation calomnieuse ; une bibliothécaire curieuse, empathique et bienveillante ; quelques autres personnages encore, et aussi l'ombre inquiétante de « la Petite fiancée de la Nation », la blonde Valentine Peirera, experte en manipulation, cheffe du parti Vox Populi, en campagne pour sa réélection à la présidence…
***
Le texte du roman est dense, mais Simon en donne rapidement l'explication à son lecteur qu'il interpelle fréquemment : le papier est rare. Il écrit donc ses pattes de mouche bien serrées, entre les lignes de son père, « sans blanc ni alinéa », en économisant le plus possible la place : « Désolé, lecteur. Pas le choix » (p. 22). Quand il veut marquer un chapitre, il laisse libres quelques interlignes. le lecteur a alors accès au texte du livre du père dans une typographie différente. Certaines précisions grammaticales ou des définitions du dictionnaire sont présentées en italique. J'ai beaucoup aimé le choix des définitions : le mot défini ne figure pas dans le texte et c'est au lecteur de suivre le raisonnement de Simon, de comprendre ce qui l'a amené à vouloir préciser le sens de ce mot particulier. Tout l'amour et le respect que l'auteur porte à la littérature est perceptible dès les dix premières lignes comme dans les nombreuses allusions à certains auteurs, au personnage de la bibliothécaire, et dans l'ironie contenue dans deux des noms propres : l'entreprise de fake-news porte le nom de Spartacus et le dealer/passeur s'appelle Caron...
***
Ce roman dystopique répond aux différents sens du mot Palimpseste dont l'auteur a placé la définition en exergue. Il faut toujours garder à l'esprit le deuxième sens figuré, et la citation de Hugo qui l'illustre magnifiquement. Dans la brève entrevue que l'on trouve sur Babelio, Alexis Ragougneau précise (je cite de mémoire) que ce roman se déroule vers 2030 et que le personnage principal de son livre, c'est L Histoire avec un grand H. L'élection d'une présidente d'extrême droite et d'autres glissements nous entraînent vers un monde qui ressemble furieusement à celui de 1984 par la réécriture de l'histoire, entre autres, et vers Fahrenheit 451 par la confiscation des livres. Un monde qui ressemble aussi beaucoup au nôtre (les dérives des réseaux sociaux, la montée des extrêmes-droites dans plusieurs pays d'Europe, le complotisme, le révisionnisme, etc.) et qui peut nous faire redouter un futur effrayant. Je n'ai pas ressenti le même coup de coeur que pour Opus 77, mais j'ai beaucoup aimé ce roman, bien que Simon ne soit pas un personnage sympathique. L'honnêteté de son introspection, l'aveu de ses faiblesses, la reconnaissance de sa trahison le rendent touchant, comme cette forme de naïveté qui ne le quitte pas : il a 20 ans !
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« C'était si bon, oui, de condamner mon père à mort ! le petit matin est arrivé. J'avais à peine fini de déverser ma haine que d'autres prenaient le relais. Ils étaient si nombreux à hurler et j'étais leur leader. La meute. C'était la première fois que je prenais conscience de son existence. L'effet de groupe. le premier sang attire le restant de la troupe. La victime désignée se fait lyncher en ligne, jusqu'à ce que cette violence franchisse la frontière, déborde sur le monde réel, l'atteigne dans sa chair ».

Simon Vartanian / Kaas, encore jeune homme, est devenu propagandiste pour le compte d'un parti politique, Vox Populi, qui s'est imposé quelques années plus tôt à la tête de l'Etat sous les traits de Valentine Pereira, dite « La petite fiancée de la Nation ». Nous sommes dans un futur pas très éloigné. Son employeur est une société du nom de Spartacus Analytics, qui vend ses grandes capacités d'influence sur l'opinion publique.

Son père archéologue, Serge Vartanian, alors que Simon était encore enfant, s'est lancé dans des recherches et des fouilles autour du camp de Saliers. Pendant la seconde guerre mondiale le régime de Vichy y a réellement incarcéré des tsiganes, dans des conditions telles que beaucoup d'entre eux n'y ont pas survécu. Autant dire qu'il n'est pas en odeur de sainteté alors qu'un gouvernement fasciste, nostalgique de Vichy, a pris le pouvoir. Et qu'on le recherche.

Sa mère, Laura Kaas, actrice, va devenir l'héroïne d'une série ultraviolente où elle incarne un officier de police. Son grand succès lui ouvre les portes de tout un aréopage de parfaits salauds qui grenouillent en politique et dans les médias.

Et Simon dans tout ça ? C'est un enfant, puis un jeune homme, bourré de contradictions. Il se sent insuffisant à bien des égards. C'est son histoire qu'il raconte dans ce roman, un peu dans le désordre et au fur et à mesure qu'il a la capacité d'écrire sur les choses terribles qu'il a subi, mais aussi sur celles dont il est responsable.

Il fréquente tous les jours la Grande Bibliothèque, tombée en désuétude et accessible seulement à quelques chercheurs accrédités par le ministère de l'Intérieur. Il y consulte quotidiennement le livre que son père a écrit sur le camp de Saliers. Son employeur presse Simon de le retrouver. Mais en réalité il ne fait pas que le lire et prendre des notes. Son histoire de fils écartelé entre père et mère, il l'écrit dans les interlignes de ce livre, qui en est devenu le seul dépositaire.

Beaucoup de références, y compris littéraires, donnent à ce roman sa force. Qui est grande. Difficile de ne pas se laisser happer par son intrigue, dont la progression ne se laisse pas deviner.

Je remercie les éditions Viviane Hamy et NetGalley, qui me l'ont adressé dans le cadre d'une opération Masse Critique.
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« J'écris à l'encre rouge avec le stylo noir du père. J'écris sur ses propres écrits. Je les recouvre de mes mots à moi. » (p. 9) En endommageant l'unique exemplaire du livre publié par son géniteur, au sein même de la Grande Bibliothèque, il exorcise ses souvenirs d'enfance traumatiques et règle ses comptes avec ses parents, la mère actrice et dépressive et le père coupable de trahison nationale. « J'allais vivre de haine et de petits-beurre. » (p. 228) le métier de Simon, c'est l'influence : pernicieuse, sournoise, violente, décomplexée. Au sein d'une équipe de trolls institutionnels, il façonne les esprits pour faire réélire la présidente sortante, Valérie Pereira. « Nous travaillons l'opinion à son insu, sur les réseaux et dans les inconscients. » (p. 24) À mesure qu'il progresse dans le texte de son père, Simon commence à regarder en arrière, à lire sous les lignes et à mettre en doute ce qu'il croyait. Son propre écrit prend de l'ampleur et n'est plus seulement une façon de tuer le père, mais bien une tentative de le réhabiliter. « Sans ouverture, sans curiosité, vous ne pourrez jamais achever le travail que vous avez commencé. Il vous faudra, un jour ou l'autre, accepter de faire confiance à quelqu'un. Recevoir un avis, un retour, sur votre travail en cours. » (p. 171)

Ce roman se place de lui-même sous le haut patronage de Ray Bradbury, Aldous Huxley et Eugène Zamiatine. Sans rien inventer, il prend une place méritée dans la littérature dystopique et la politique-fiction. L'entreprise pour laquelle travaille Simon s'appelle Spartacus Analytics. Voilà un bien grinçant oxymore : d'une part le meneur de la rébellion d'esclaves contre l'ordre établi, de l'autre la volonté affichée de manipuler le peuple par la data. « Une bonne rumeur, c'est de la fréquentation, du trafic et du clic hystérique. Une bonne rumeur, c'est la possibilité de récolter un maximum d'information sur celles et ceux qui se connectent aux serveurs surchauffés. Un véritable trésor de guerre qui trouvera facilement acquéreur en vue des prochaines élections. » (p. 63) Dans la France pas si lointaine où vit Simon, l'histoire est réécrite et le repli nationaliste est érigé en valeur première. le père du narrateur a d'ailleurs été jugé pour son travail sur un obscur camp de rétention en Camargue, des années plus tôt, avant de disparaître.

Le roman se présente d'un bloc, sans chapitre, sans paragraphe, sans saut de ligne. Les différents textes s'intercalent sans se laisser respirer : le récit de Simon, les extraits du rapport historique de son père et les définitions du dictionnaire. Dans le monde créé par l'auteur, le papier manque, alors pas question de le gâcher avec de la mise en page. Évidemment, cela rend la lecture étouffante, mais l'expérience est extraordinaire, absolument inoubliable. Alexis Ragouneau m'avait époustouflée avec Opus 77 : il fait encore plus fort avec Palimpseste.
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critiques presse (1)
LeMonde
05 septembre 2022
L’auteur voulait écrire un roman sur la manipulation de l’histoire. Pour de livre, il s’est inspiré de la situation russe – mais aussi française.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
« Il faut qu'on se trouve un public enemy pour la campagne du printemps. Un mec clivant, qui permettra de monter les gens les uns contre les autres. L'idée serait de l'accuser du grand péché de cosmopolitisme. La consigne vient de tout en haut. Ce sera les Blancs contre les métèques en guise de programme. La routine habituelle. On est assurés de gagner. Une simple histoire de statistiques ethniques. Nous sommes encore largement majoritaires dans ce putain de pays. » Le postulat d'Audrey, lecteur, c'est qu'il est beaucoup plus facile de démotiver un électeur que de le motiver, ou, pour faire court : mieux vaut détruire que bâtir.
(p. 77-78)
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« Une bonne rumeur, c’est de la fréquentation, du trafic et du clic hystérique. Une bonne rumeur, c’est la possibilité de récolter un maximum d’information sur celles et ceux qui se connectent aux serveurs surchauffés. Un véritable trésor de guerre qui trouvera facilement acquéreur en vue des prochaines élections. » (p. 63)
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Rien ne fait taire la voix du peuple en colère. Rien ni personne. Simplement la colère s'oriente, s'infléchit, se pilote comme une Ferrari rouge sur un circuit. Il suffit de maîtriser la composition d'un savant cocktail électoral mêlant traitement quantitatif des données, psychométrie et psychologie comportementale. Spartacus commercialise ce qu'on appelle pudiquement des outils d'influence [...] Et pour ce faire, nous puisons dans un véritable trésor : les données privées des utilisateurs scotchés devant leur écran, avec ou sans leur consentement. (p. 25)
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Je n'ai pas vraiment d'explication sur cette curieuse façon de ranger les livres interdits. Peut-être pense-t-on, là-bas, dans les ministères, que le meilleur moyen de soustraire un livre à un lecteur est encore, comme pour les mômes, de le placer sur l'étagère la plus haute, la toute dernière avant le ciel, qu'on n'atteint pas, jamais, y compris en se hissant sur la pointe des pieds. Il faut être prudent avec les enfants, petits ou grands, et veiller à ne pas les nourrir n'importe comment. Ici ce sont les magasiniers et les bibliothécaires qui font office de docteur ou d'infirmière, qui protègent la population des livres toxiques, ce qu'il vaut mieux ne pas lire ni connaitre, bref, qui appliquent les consignes officielles. (p. 13)
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C'était ma dernière année d'école primaire. La maîtresse nous avait demandé de faire un exposé sur le métier de nos parents et ce que nous voudrions faire plus tard. Pour ma mère, c'était super-facile : j'allais montrer sa publicité sur le gouda à toute la classe ; je savais d'avance qu'ils se bidonneraient tous. Pour mon père, c'était plus compliqué. Le jour de la présentation est arrivé et je n'avais toujours pas pu lui parler. J'avais bien demandé à ma mère, mais elle m'avait lancé qu'il travaillait à nous enterrer tous, et ça ne m'avait pas semblé suffisant pour faire un exposé d'un quart d'heure. (p. 87)
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Videos de Alexis Ragougneau (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexis Ragougneau
27 oct. 2022 Rencontre en ligne Un endroit où aller du 18/10/2022 avec Alexis Ragougneau pour son roman "Palimpseste", paru aux éditions Viviane Hamy.
Il est interviewé par Nathalie Couderc.
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