Quelles sont les définitions du vice, du Bien et du Mal ?
Dans ce très court ouvrage, agrémenté de quelques esquisses, l'auteur tente de démontrer que ceux-ci ne peuvent exister que dans nos rapports avec les autres et que quelque chose qui peut paraître relever du bien pour une personne peut aussi être interpréter d'une autre façon chez une autre et relever du mal.
Certes, comme il le dit si bien, les forces de l'Ordre sont là pour nous rappeler ce qui est bien ou mal mais en est-il de même devant Dieu ? (c'est là où la religion intervient). Qu'est-il préférable de faire ? Une action condamnable aux yeux des hommes ou à ceux de la divinité ?
Bien que l'auteur ait une idée bien précise sur le sujet (que je ne vous dévoilerai pas), je vous laisse le loisir de découvrir cet ouvrage pour vous forger votre propre opinion.
Une intéressante réflexion sur "l'imprudence" des bonnes et des mauvaises actions mais qui est parfois difficile à cerner dans toute sa portée.
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"Le mal et le bien n'ont de rapport en nous qu'avec les autres."
"Nos vices ne sont que des théâtres cruels érigés en nous pour distraire l'ennui absolu de la volonté."
Rien n'est plus utile à l'homme que ses vices. Presque tout ce qui est grand naît d'un grand vice et la vertu même n'est " généreuse " que si elle s'appuie sur un vice au moins égal à elle. Il n'y a pas d'ascète qui ne le soit devenu pour réagir contre une rare propension au libertinage. Un vice n'est qu'une grande vertu qui marche sur la tête, une vertu un grand vice qui a retrouvé ses jambes.
Moi, m'ennuyer, quand j'ai à ma disposition pour me distraire tout le mal et tout le bien, car je ne renonce ni au mal ni au bien de parti pris, mais seulement à l'ennui, et il n'est qu'une chose à laquelle je ne renonce pas : à la générosité, car il n'y a de signe qui distingue les êtres que celui-là.
"La joie est le signe de la générosité, le baromètre du coeur."
L'écrivain Mathieu Riboulet lit un passage de Marcel Jouhandeau lors des Rencontres de Chaminadour 2006. Video ©Philippe Rolle.