La lumière, la mise en scène, les clichés. On est parfois comme dans un film et parfois "pas comme dans un film". Mia est une sorte de voix-off dont on ne connaît pas le timbre. Elle se fait des questions-réponses, comme dans une partie de ping-pong dans laquelle elle joue contre elle-même. Elle reproche, elle critique, elle suggère, parfois des trucs imaginaires. Lucide ou chiante ? On se pose la question.
L'auteur nous balade à travers une culture pop audiovisuelle, il plaque les décors comme pour les essayer, puis les retire et fait de même avec ses personnages, leur met un masque le temps d'un acte, puis l'enlève pour en mettre un autre... Il modèle, il donne forme, puis transforme. Comme de la poterie, de la sculpture sans visage. Il y a aussi une bande son, à écouter pour accompagner le style de Kacim, son rythme et sa poésie.
C'est une litote, une double-négation, une double toupie ? Comme un truc qui s'annule, ou qui s'ajoute, je sais pas. Je pense à cette formule mathématique qui dit que les pôles de même nature se repoussent, moins par moins égale plus. Sauf que là j'ai un doute sur le moins sur le plus et sur le résultat final. Je dirais que Mia c'est pas une histoire de pas d'amour, mais alors c'est quoi ?
J'aime les romans qui me font sourire, celui-là en fait partie, il m'a fait rire à plusieurs reprises. J'ai aimé les refs, les formules, la justesse et le flow. C'est écrit avec les mots qu'il faut. Lisez-le !
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