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sur 932 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est en écoutant Laurent Seksik récemment au festival de correspondance de Grignan parler de son dernier livre sur Kafka qu'il m'a donné envie de lire cette lettre au père de Kafka.
D'après lui, dans les familles juives, ce ne serait pas la "maman juive" dont on a l'habitude de nous abreuver de commentaires qui seraient l'élément déterminant pour un fils, mais le père.
Il faut tout de suite préciser que pour Laurent Seksik,la relation filiale: père/fils est déterminante.
A tel point qu'il dit lui-même qu'à travers ses différents livres, il pointe toujours le père juif, notamment dans Romain s'en va t-en guerre.
C'est un point de vue intéressant, d'autant que lecteurs ou non de Romain Gary, la seule chose qui domine , c'est cette mère formidable pour certains ,castratrice et destructive pour d'autres.
Pour en revenir à la lettre de Kafka, Laurent Seksik considère que cette lettre est déterminante pour comprendre l'univers Kafkaïen, accordons nous de le dire assez souvent opaque et difficile d'accès.
Laurent Seksik affirme que le père de Kafka était un homme tyrannique mais aimant.
Peut-être, néanmoins après la lecture de cette lettre, je n'aimerais pas croiser ce père . cet homme.
Je suis incompétente pour savoir quelle part aura pris le père de Kafka dans l'oeuvre de ce dernier.
Néanmoins, le père de Kafka était un homme , à la lecture de cette lettre, un homme autoritaire sans équivoque et on peut comprendre sans peine la crainte, pour ne pas dire la terreur qu'il a engendré toute sa vie pour Kafka.
La culpabilité est le point culminant qu'on retrouve à maintes reprises dans cette lettre, Kafka se sent coupable sans savoir exactement de quoi.
Laurent Seksik parle d'établir un lien entre cette culpabilité et le roman de Kafka : le procès.
Un petit bémol pourrait être apporté à cette lettre.
Il s'agit de placer le père de Kafka dans la religion juive et ce lien même ténu d'après Kafka pourrait nous faire comprendre que pour le père certaines choses ne se faisaient pas, n'étaient pas envisageables.
Récemment, j'ai vu une pièce au festival d'Avignon qui s'appelle : Je m'appelle Asher Lev, d'après un livre d'un roman de Chaïm Potok.
Si j'y fais référence, c'est que le fils Asher veut devenir peintre et que sa peinture, son art engendrera l'incompréhension pour son père, une zone interdite qu'il ne pouvait franchir et de ce fait accepter son fils tel qu'il était.
Peut-être que le père de Kafka ne pouvait tout simplement pas comprendre son fils.
Car , au final, cette longue lettre n'est qu'un épouvantable cri d'incompréhension !
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Le livre à peine refermé, je me défends rapidement de la tentation d'y voir une rapide psychanalyse de Franz Kafka. Pourtant, l'envie de transposer à son oeuvre l'effet omniprésent de la relation antagoniste avec son père est forte. Et sans doute y a-t-il tout de même un peu de cela dans ses textes torturés. Il le dit et le répète, son objectif constant de s'écarter au plus loin de l'influence du père, de faire et d'entreprendre l'opposé de ce qu'il pouvait attendre de Franz. Et pourtant, j'ai trouvé que la tendresse filiale n'était pas absente de cette lettre, malgré une critique virulente. Comme si ce père n'était que le produit d'un modèle social où Franz n'aurait finalement pu trouver sa place. Et puis, cette lettre éclaire une forme de quotidien, façon de lire autrement un auteur que l'on imagine corps et âme accroché à son oeuvre.
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La Lettre au père est la parole intimiste et véritable d'un enfant qui parle de et contre son père, voulant susciter la réaction et un avenir meilleur. La lettre de cet homme fragile à son père solide et autoritaire est un long monologue dans lequel, cependant, Franz Kafka imagine les réponses de son père qu'il connait si bien.
Un étrange mal-être se dégage puisque la lettre, qui se veut quête de liberté, trouve aussi des excuses à un homme qui, par sa présence seule, oppresse l'auteur. Si Kafka ne tue pas le père, il le malmène cependant, révélant par là-même ses angoisses et son amour.
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Et pourquoi ne pas commencer à lire Kafka avec "Lettre au Père", généralement considéré comme la clé, ou une des clés, pour mieux appréhender son oeuvre.
On y trouve en effet une analyse des rapports de l'écrivain et de son père, sous le signe de la domination de l'un et du manque de confiance en soi de l'autre.
Cette réflexion est faite avec une extrême finesse, voire avec une certaine complexité, ce qui ne l'empêche pas d'être exposée avec beaucoup de clarté et même de fluidité. La traduction de Marthe Robert y aide peut-être.
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Je suis plongée en ce moment dans la littérature tchèque et autour de Milan Kundera, il y a forcément Frank Kafka.

En téléchargement gratuit sur Amazon, j'ai donc décidé de me plonger dans l'univers de l'auteur.
J'ai lu très jeune, ''La métamorphose'' que je n'avais sans doute pas trop compris à l'époque.

''Lettre au père'' est une lecture très accessible. Frank Kafka adresse à son père une longue lettre sans concession. Il lui reproche l'éducation très stricte qu'il a reçu alors que son père ne respectait pas ses propres règles. Il en découle son manque de confiance en soi, ses échecs amoureux...

Un bon moment de lecture.
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[...]Voilà donc que Kafka me joue un tour ! Alors que je m'attendais à être sur le banc des plaignants, je me retrouve du côté des accusés ! J'ai été surprise, mais agréablement surprise car au delà de la qualité du texte en tant qu'exercice littéraire, cette lecture m'a beaucoup fait réfléchir, sur moi, sur mes relation avec mes enfants mais aussi avec mes parents. [...]
Lien : http://mapetitemediatheque.f..
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Bonne introduction à la vie de Kafka, un magnifique texte sur la relation au père comme le titre l'indique. J'ai trouvé que la dimension épistolaire est très intéressante, on porte sur l'auteur comme on le porte sur soi. Une histoire déchirante entre un père austère et dure à l'égard d'un fils qui ne rentre pas dans le processus des Kafka. Franz est irréprochable dans ce petit ouvrage, et cette part de lui finalement c'est ce qui nous intéresse le plus. A lire quand on veut réfléchir sur la relation au père ou quand on veut se renseigner sur l'auteur…
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Lettre au père est un essai qui permet de mieux cerner comment s'est construit Franck Kafka. Ses fragilités, ses difficultés à être heureux semblent inextricablement liées à cette relation toxique entretenue avec son père. Cette mise en lumière des rapports familiaux et l'importance que cela revêt dans la construction de nos identités, notre confiance en nos capacités. Assez émouvant en somme de voir toute cette souffrance rejaillir de nombreuses années après avoir quitté la cellule familiale. Preuve qu'il n'est pas si simple de se débarrasser des fantômes du passé même si tout le monde est d'accord pour admettre que si l'on parvient à les chasser on n'en sera que plus heureux.
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Oh c 'est mon premier livre de kafka ....
Un cri de désespoir à chaque page se perd dans le tumulte des mots poignant de Kafka ....Un écriture magique emporte le lecteur que je fus vers des horizons inattendues vers les maux profonds de cet enfant envers ce père si transparent ...tragique et bouleversant où le fils se meurt du père du procréateur ...perdu d'une reconnaissance futile malsaine indispensable primordiale cet enfant plonge dans le discours des non dits des phrases futures d'un passé lointain pour un présent déjà passé et perdu ...
Kafka meurt de son père et non d'un procréateur ....l 'enfant cherche en vain ce père cet homme qui sera immuable d'un mutisme d'orgueil qu'est l 'homme .....Je trouve cette recherche si touchante si poétique dans sa mélancolie ce lyrisme sincère mais devenons être à la recherche de reconnaissance paternel ....Vivre sa vie pour soi reste une vie que l 'on décide de vivre et non une vie par procuration paternel ....Tuons ce père ...
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Roman prenant la forme d'une longue lettre, ce "Lettre au père" nous aide à un peu mieux comprendre le mal-être de l'auteur, traumatisé par cette enfance auprès d'un père à côté duquel il se sent comme un moins que rien. À lire, surtout si on a envie de mieux comprendre Kafka.
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