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Alexandrie (13/02/1960)
3.38/5   4 notes
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je suis fascinée par la mythologie Nordique depuis bien longtemps, mais je n'avais jamais pris le temps d'approfondir mes connaissances sur ce sujet. C'est donc ce que j'espérais faire avec livre et je ne peux que saluer la connaissance, riche et assez précise de l'auteur sur les différents mythes, les Dieux enfin les Ases et Vanes ainsi que toutes les autres créatures comme les géants, les nains etc.
Voilà le seul point réellement positif de cette lecture.
Et, malheureusement cela est gâché par une volonté d'originalité excessive !
Cela commence donc par un premier narrateur inconnu, apparemment omniscient, qui nous informe de sa décision non pas de raconter lui-même cette histoire mais de nous la partager à travers les pensées, TOUTES , d'un homme, Xavier. J'ai trouvé qu'elles n'étaient pas vraiment bien retranscrites. Cela ne m'a pas du tout donné l'impression d'être dans la tête de Xavier. Voici notre 2e narrateur.
Xavier donc, se rend chez des amis à une petite soirée : il annonce qu'il vient d'être viré de son travail puis... alcool, musique, fumette... Rien de franchement très intéressant, je vous passe les détails.
Alors qu'il rentre chez lui à pieds, car il est complètement déchiré, il tombe dans une fontaine et mentionne soudain un livre auquel il faut faire attention. le lendemain au réveil, il ne se souvient pas comment ce livre est arrivé entre ses mains, mais, curieux, il commence à le lire.

C'est là que débute l'histoire dans l'histoire, car nous lisons ce qu'il lit et le récit de ce livre est régulièrement interrompu par ses pensées dont personnellement, je me serais bien passée... le livre qu'il a trouvé, rouge et mystérieux puisque ni l'auteur ni l'éditeur ne sont indiqués, commence avec l'arrivée d'un couple dans un endroit étonnant : le monde des géants. Et c'est donc dans ce récit-là que nous sommes plongés dans la mythologie scandinave.
Ce couple est le narrateur du livre rouge, utilisant le pronom personnel "nous" sans jamais préciser si c'est lui ou elle qui s'exprime. Il n'y a que dans les dialogues que pouvons faire la distinction. Ce qui nous donne plus ou moins 2 narrateurs supplémentaires. Bon. À la limite, ce n'est pas ce qui m'a le plus dérangé, loin de là.

Tous les passages du livre rouge sont très intéressants, il y a de l'action, du mystère, de la magie, des créatures divines et cette partie est vraiment bien traitée par l'auteur. J'ai adoré découvrir les mythes et les différents lieux de cet autre monde.
Le gros problème, c'est Xavier. pale
Non pas que j'ai quoi que ce soit contre ce personnage, mais j'avais surtout l'impression d'être victime de ses pensées, de sa vie dont je n'avais cure !
Entre "elle est bonne la bière", "j'ai envie de chier" et les incessantes interruptions de sa lecture du livre rouge, pour manger, dormir, aller voir son ex employeur, aller à une conférence et se lancer dans des théories sur l'Art sans oublier le restaurant avec une nana et encore une soirée fumette et alcool... Bref beaucoup trop de passages ennuyants à lire, qui nous font sortir du monde mythologique déjà assez complexe par le nombre de personnages différents, avec des noms pas toujours évident à retenir... Pourquoi ? Pour s'attarder sur la vie de Xavier qui se lave, fait pipi ou bande comme un cochon !

Beaucoup de fautes notamment : inversion entre "et" et "est" ou encore "temps mieux" (je ne vais pas toutes les relever hein) puis la mise en page sur la liseuse n'est pas top (pas de saut de ligne lors de certains dialogues) j'avais l'impression de lire un brouillon... et je ne sais pas quoi ajouter de plus, même la fin ne m'a pas conquise.
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Il s'agit du deuxième roman de l'auteur, lequel n'a que 27 ans. Et il s'agit d'un ouvrage singulièrement captivant bien que, pour dire les choses telles qu'elles sont, Kasei n'ait pas choisi la facilité.

En effet, la réflexion qu'il tente ici sur l'écriture, la lecture et l'Art en général s'appuie sur une magistrale leçon de mythologie scandinave. Or, qui dit mythologie scandinave, dit noms plutôt durs à lire et encore plus à prononcer pour les Latins que nous sommes malgré tout, déjà. Ensuite, pour nombre d'entre nous, la mythologie scandinave n'est qu'une nébuleuse très lointaine.

Pour faire passer la pilule, Kasei utilise un procédé habile : la mise en abîme. Un premier narrateur - dont on ne saura tout qu'à la fin de l'histoire - nous fait rentrer dans les pensées d'un second narrateur qui, lui-même, découvre en même temps que nous l'histoire du "Ragnarök". Or, cette histoire est narrée par deux jeunes gens, et donc à la première personne, tantôt du singulier, tantôt du pluriel. Si l'on compte le chapitre final, nous rencontrerons même un quatrième narrateur. le tour de force réalisé, c'est que cela ne fait pas lourd du tout.

Ce roman commence avec un homme qui, à la suite d'une soirée bien trop arrosée, se réveille dans son appartement. Entre ses mains, un livre de texture inhabituelle, de couleur rouge, sans nom d'auteur ni nom d'éditeur. Mais le titre, "Ragnarök", donne à notre héros l'envie de s'y plonger - lui qui a renoncé à la lecture depuis longtemps, sous prétexte que, dans la vie, mieux vaut ne pas trop penser si l'on veut vivre sans problème.

Plus cultivé qu'il ne veut bien le laisser paraître, l'univers mythologique scandinave ne lui est pas tout à fait inconnu. La seule chose qui l'étonne, c'est que le roman - mais est-ce bien un roman ? - commence de façon très abrupte, au beau milieu de l'histoire. Intrigué, il continue sa lecture, interrompu comme il se doit par les petits événements qu'il rencontre au quotidien.

Et le lecteur lit avec lui, partageant du coup ses commentaires - souvent non dépourvus d'humour - sur les personnages, sur l'action et aussi sur la construction de l'histoire.

Evidemment, une solution somme toute logique sera donnée à la fin de "Ragnarök." Entretemps, à la réflexion sur l'Art, se seront greffées une réflexion sur les valeurs humaines et aussi une curieuse histoire de mondes parallèles et de voyage dans le temps et l'esprit.

Et voilà pourquoi "Ragnarök" est différent des ouvrages d'héroïc-fantasy et de SF habituels. Il y a là-dedans beaucoup d'originalité et aussi, c'est indiscutable, un travail réel, tant au niveau de la construction qu'à celui du style. Surtout, ne vous laissez pas berner par le langage assez familier du second narrateur - après tout, nous sommes dans ses pensées et puis, il se veut si désespérement "nihiliste" qu'on peut à bon droit le soupçonner de simplifier aussi son langage à l'excès - Kasei est bel et bien un littéraire amoureux du style et aussi un perfectionniste.

Bien qu'il soit en vente sur Amazon, vous pouvez tout aussi bien trouver ce livre en télécharment libre sur "Alexandrie" et sur le site de l'auteur :

http://www.myspace.com/ptitkasei

avec en prime des morceaux de sa composition.

("Ragnarök" a concouru pour le Prix Alexandrie 2007 du Roman.)
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Un livre étonnant, très moderne dans sa présentation. L'on commence par découvrir un narrateur mystérieux qui, dans un premier temps, se laisse oublier pour laisser place à un autre narrateur plus concret : un jeune oisif qui tombe sur un livre, "Ragnarök".
Vous l'avez compris, c'est de la mise en abîme, mais plutôt originale dans son concept. le livre décrivant les péripéties de deux personnes au pays des mythologies scandinaves et cherchant à rejoindre le monde actuel. On y apprend beaucoup sur tous les héros anciens, Odin, Thor, etc. On parle d'écologie, aussi.

Le style est très vivant. Ce n'est peut-être pas de la grande littérature dans sa formulation, mais l'auteur en profite pour parler de l'écriture, avec des points de vue très intéressants.

L'histoire se lit bien quand on accepte ce style qui joue sur deux tableaux (un peu comme lorsque Philippe Jaenada écrit ses enquêtes) où le quotidien vient rehausser l'historique. Il y a beaucoup de rebondissements et l'on ne s'y ennuie pas.

C'est à la fois un livre d'aventure et un livre philosophique à la Gounelle. de quoi passer un bon moment et garder quelques réflexions en tête.
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