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3,53

sur 565 notes
Ces quatre mots qui composent le titre de ce roman de Laura Kasishke, sont ceux que son héroïne, prof d'université, trouve dans son courrier, suivis de plusieurs messages plus que chaleureux, et bien sûr non signés.
Pour Sherry, quarante ans, qui vit une vie de couple assez réjouie, tirant partie de sa maturité pour exprimer aisément ses fantasmes à un mari plutôt ouvert, le mystère qui entoure les billets enflammés constitue dans un premier temps une pincée de piment supplémentaire pour enrichir leurs désirs de couple sexuellement épanoui. Mais les conséquences iront bien au-delà de ce que l'on imaginait.

Si la première partie du roman évoque plus une romance érotique avec force détails de la vie sexuelle de l'héroïne, l'auteur renoue ensuite avec le genre qu'elle affectionne, et qui flirte avec le thriller psychologique. Les personnages deviennent inquiétants, les situations évoluent vers des impasses tragiques et l'angoisse croît à chaque page.

Roman réussi, qui offre un bon moment de lecture et ne démérite pas en comparaison des autres publications de l'auteur.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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'A moi pour toujours' ? Oh non, s'il vous plait, laissez-moi tranquille !

Sherry s'est réjouie quand elle a commencé à recevoir des lettres d'amour anonymes... Elle n'aurait pas du, tant ces mots doux vont dérégler sa vie tranquille mais heureuse de femme mariée et de femme tout court, mais aussi de mère, de prof et d'amie. Jusqu'à tout casser, et là réellement pour toujours.

Pas de doute, Laura Kassischke maitrise à merveille le suspense psychologique : j'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance progressivement glauque et malsaine d'Esprit d'hiver. Rien de commun pourtant entre ces histoires, sauf la vie qui déraille tout à coup. Quel talent aussi pour nous dépeindre Sherry, ses doutes, sa libido en furie, ses attachements et sa bonne volonté; impossible pour moi de ne pas m'identifier et vivre l'histoire avec elle.

Bref, je ne regarderai plus jamais mes cartes de Saint-Valentin de la même facon, mais ça valait la peine, car j'ai passé une excellente après-midi de lecture !

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La femme encore jeune mais plus si jeune : du syndrome du nid vide au désir de se savoir encore belle et désirée, Laura Kasischke a su tout nous raconter. Tout.

Ce roman nous plonge dans l'intimité la plus profonde de Sherry : femme de Jon, mère de Chad, amie de Sue. Prof d'anglais dans une petite université. Habitant dans une belle maison ancienne à la campagne.
Elle a tout pour être heureuse, cette femme. Tout.
Mais un jour de St Valentin, un mystérieux billet s'est glissé dans son casier à l'université : « Sois à moi pour toujours ».
Et voilà lancée la machine à fantasmes, une machine qui va s'emballer au-delà de ce qu'on aurait pu imaginer…

Il y a des romans, comme ça, qui vous touchent particulièrement. C'est ce qui m'est arrivé avec celui-ci. Et pourtant, je ne ressemble pas à cette femme, mais je la comprends totalement. L'auteure a tellement bien mis à nu les fibres de l'être féminin que je n'ai pu qu'adhérer.
Le rapport à l'enfant, le souvenir des années passées à le chérir, à l'éduquer, le conduire à l'école, lui confectionner des gâteaux, lui lire des livres le soir, inviter ses copains, et puis le déchirement lorsqu'il quitte le nid pour faire ses études.
Le rapport au mari, aimé depuis plus de vingt ans, malgré la routine, le quotidien.
Le rapport à la meilleure amie, celle à qui on raconte tout, sans crainte d'être jugée.
Le rapport au père, vieux, pas loin de mourir, dans un home.
Le rapport aux autres hommes, de tous âges. La peur de vieillir, de ne plus être regardée, désirée.

Et quand ce billet porteur de tous les fantasmes arrive, toutes les contradictions féminines convergent en cette femme et font d'elle un être de chair, de fragilité et de force à la fois.
Un glissement se fait dans sa vie et dans son coeur, léger comme une plume, mais qui deviendra pesant, puis écrasant, jusqu'au drame.
Car Laura Kasischke n'est pas qu'une formidable analyste des sentiments, elle est aussi une instigatrice d'ambiances délétères, portées par un style fin et percutant. Elle m'a fait penser, ici, à Joyce Carol Oates, l'auteure américaine que j'adore et que beaucoup sur Babelio vénèrent également.

« Sois à moi pour toujours » : excitant…mais tellement dangereux.
Un énorme coup de coeur.
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Avec Laura Kasischke, il faut se méfier des sentiments, on passe insensiblement de la passion amoureuse à la haine.
Elle saisit ses héros, des gens parfaitement ordinaires, très conventionnels, habitant dans des banlieues banales, dans des moments où leur destin bascule.
Dans cet opus, avec trois fois rien comme intrigue, une simple histoire de mari trompé, elle nous concocte un thriller qui évolue vers l'horreur...Je ne vous dirai pas comment !
Sherry Seymour, une très belle femme, coquette et autocentrée, vit mal le virage de la quarantaine, avec le "syndrome du nid vide", son fils étant parti à l'université. Lettres anonymes et inquiétantes d'un admirateur secret, triangle amoureux et jeux de séduction dangereux avec Jon, son mari et Bram son jeune amant. Ces fantasmes en eaux troubles ne tardent pas à se muer en jeu de pouvoir assez impitoyable.
C'est un roman sulfureux, d'un érotisme torride. Laura Kasischke raconte aussi bien le plaisir sexuel sans tabou dans le vocabulaire, que l'angoisse la plus profonde.
L'obsession pour les corps qui changent, et vieillissent, avec la fuite du temps est palpable. C'est le regard que l'héroïne, uniquement centrée sur elle, pose sur le monde et les autres. La mort plane, toujours présente avec tous ces animaux écrasés, fusillés, qui font des taches de sang comme des signes annonciateurs de la tragédie au fil des pages. Comme toujours chez Laura Kasischke, les rêves ont beaucoup d'importance, et parfois on ne sait plus où est la réalité du récit...

Un roman absolument pas romantique, à éviter pour la Saint Valentin !




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Laura Kasischke est une auteure que j'aime beaucoup. Esprit d'hiver, Un oiseau blanc dans le blizzard sont des livres qui m'ont marquée. Ajoutez à cela un titre qui me rappelait A toi pour l'éternité de David Glattauer et A moi pour toujours est sorti de ma PAL.

Premier constat, ce roman n'a de semblable avec celui de David Glattauer que le titre, et c'est tant mieux. Ce sont deux auteurs que j'adore, et je n'avais pas forcément envie de retrouver une trame similaire.

Deuxième constat : waouhhh, je me suis fait avoir... et en beauté. Ce récit est diabolique, diablement diabolique même...

Sherry est une femme comme les autres, les années passent, son couple tombe dans la routine, son fils quitte le nid familial. Elle s'ennuie. Jusqu'à ce qu'un billet arrive dans son casier de l'université. « A moi pour toujours ». Son sang s'accélère, son coeur se remet à battre, même si elle s'en défend. Ce n'est pas ce style de femme, non. Mais pourtant...

Laura Kasischke explore le quotidien, les failles de chacun et nous emmène dans un récit où les apparences sont trompeuses. Banale histoire d'adultère ? Que nenni. Exploration d'une femme en pleine crise ? Pas seulement. Observation d'un couple qui se bat pour survivre ? Oui, il y a de cela. Mais il y a tellement plus encore. Je pourrais détailler cette chronique, vous livrer mes impressions une à une, mais je ne le ferai pas.

La surprise : voilà le corps de ce roman. L'auteure nous emmène là où on ne l'attend pas, et comme d'habitude, avec une efficacité redoutable!
Lien : https://lelivrevie.blogspot...
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La Saint Valentin approchant, j'ai eu envie de découvrir ce roman. C'est ma deuxième rencontre avec Laura Kasischke puisqu'il y a quelque temps, j'avais essayé de lire les revenants (je dis bien essayé car je n'avais pas réussi a aller jusqu'au bout!). J'avais donc envie de lui laisser une seconde chance en découvrant un autre de ses romans.
Et bien la encore c'est une grosse déception pour moi. Dès les premières pages, ce livre m'a agacé, voir carrément énervé. L'héroïne, Sherry est le vrai stéréotype de la femme mature et bourgeoise des États-Unis avec grosse voiture, maison en banlieue et fils a l'université. Elle nous raconte ses états d'âme qui ne m'ont absolument pas intéressé. de plus j'ai eu du mal à la cerner, tantôt prude et coincée, tantôt complètement nymphomane, j'ai souvent eu du mal a suivre ses fantasmes et encore plus ceux de son mari. Bref, l'ambiance qui ressort de ce livre m'a mise mal a l'aise.
Enfin les histoires d'animaux morts sont vraiment peu crédibles a mon gout, d'accord pour glisser un présage de malheur par ci par la mais la j'ai vraiment trouvé ça trop!
Je ressors de ce livre vraiment pas convaincu, et je pense avoir besoin de laisser du temps s'écouler avant de retenter de lire un livre de Laura Kasischke.
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Laura Kasischke, nous invite dans la vie apparemment paisible de Sherry Seymour. Pourtant, le temps passe, l'âge vient, la routine s'installe. Sherry la quarantaine, est enseignante à l'université, mariée au même homme depuis vingt ans, mère d'un garçon que ses études ont éloigné. le jour de la Saint-Valentin, un admirateur anonyme lui déclare son amour. « Sois à moi pour toujours », cinq mots qui giflent, glissés dans sa boîte aux lettres. Ajoutez à cela la vue d'une biche écrasée, un lapin tué, du sang sur la neige blanche, et c'est toute une forêt de symboles qui annonce la chute d'un destin parfait.
Le décor planté, Laura Kasischke instille le venin goutte à goutte dans les relations entre Sherry et son mari, amour, provocation, suspicion, chagrin, tout se bouscule.

J'ai aimé cette ambiance lourde et malsaine tellement bien décrite par l'auteure que l'on peut presque se sentir voyeur dans cette sombre histoire.
L'écriture est parfaite, fluide et directe, on y retrouve toute la force de l'auteure. Cette dernière se fait un plaisir de jouer sur les ambiguïtés pour mieux nous perturber et nous induire en erreur. C'est subtil mais pas machiavélique.
Seulement diablement efficace et addictif.

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Sherry Shemour reçoit une curieuse carte de Saint-Valentin : A moi pour toujours. Etonnamment, elle s'intéresse à cet admirateur secret, pourtant elle est mariée depuis vingt ans et a un garçon à l'université. Petit à petit, elle joue le jeu, tente de deviner l'identité de cet homme. Son mari, excité par l'intérêt qu'un inconnu porte à sa femme, pousse sa femme à badiner...
Ayant déjà lu Esprit d'hiver, je m'attendais à une atmosphère particulière et j'ai été servi. On assiste d'abord aux états d'âme de Sherry qui repense aux années passées : l'enfance de Chad, son fils, ses années de mariage. Une nostalgie s'empart d'elle et lui donne envie de redécouvrir l'amour.
L'ambiance devient de plus en plus gênante, sensuelle et pesante. Pourtant, à part la langueur qu'éprouve Sherry, on ne ressent aucun sentiment de sa part... Ce qui m'a le plus marqué c'est la nostlagie qu'elle éprouve, l'enfance de son garçon si vite envolée. Un sentiment que n'importe quel parent peut ressentir...
Attention à ne pas prendre le titre comme preuve d'un roman d'amour... Une fin surprenante, mais dans laquelle on reconnait la patte de l'auteur !
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Ouf, j'ai eu peur : pendant un instant, bien cru qu'il y avait deux Laura Kasischke !
Celle du magistral Esprit d'hiver (suspens, angoisse, pirouette finale surprenante !), et puis une autre Kasischke, à première vue un peu moins inspirée, celle d'À moi pour toujours...

J'ai rencontré la première Laura en début d'année, et j'ai encore en mémoire l'atmosphère oppressante de son brillant huis-clos familial, qui m'avait plongé de manière saisissante dans les méandres d'une âme en souffrance.
Je me faisais donc une joie de réitérer l'expérience mais quelle ne fut pas mon étonnement, en entamant cette nouvelle lecture, d'y découvrir une histoire d'adultère des plus triviales, sorte de romance érotique pour ménagère en mal de frisson coquin ? Une professeur d'université en pleine crise de la quarantaine et bien vite obsédée par les petits mots doux qu'un admirateur secret dépose régulièrement dans son casier, un mari qui espére pimenter sa vie de couple en poussant sa femme dans les bras d'un autre, un amant fougueux et des galipettes à répétition comme seules moteur narratif pour une intrigue qui peine à décoller : que diable suis-je allé faire dans cette galère ? me suis-je demandé pendant toute la première moitié du livre ! La couverture insipide et la mièvrerie du titre auraient pourtant dû me mettre la puce à l'oreille !

Et puis doucement, à mesure que le mystère s'épaissit quant à l'identité de l'amoureux transi et que la pauvre quadragénaire sent la situation lui échapper, l'effet Kasischke commence à opérer.
Bientôt un certain malaise gagne le lecteur, qui voit venir le drame sans pouvoir précisément deviner quand et comment tout va dégénérer. C'est ainsi que tout s'embrase, et qu'enfin j'ai pris plaisir à retrouver ce qui m'avait tellement plu dans Esprit d'hiver : la montée en tension progressive, les secrets devenus trop durs à taire et les failles qui de page en page fragilisent la narratrice, à la manière de fissures menaçant les fondations d'un édifice jusqu'à son inéluctable effondrement.

Ajoutons à tout ça la mise en scène de fantasmes pour le moins "curieux", et la température montera encore d'un cran dans cette cocotte-minute au bord de l'implosion.
Tous les personnages (Sherry et son mari, mais aussi leur fils, un ami de ce dernier, quelques collègue de l'université et bien sûr l'amant impétueux) se retrouvent mêlés au drame qui se noue et qui dépasse la simple affaire d'infidélité, dont j'avais d'abord craint qu'elle ne constitue le coeur du roman. Alors les quiproquos, les mensonges et les trahisons s'enchaînent, et chacun se méprend sur les intentions des autres.

Finalement, malgré un démarrage un peu poussif, l'étonnante Laura Kasischke a encore réussi à m'embarquer dans cette histoire familiale tendue, troublante, et plutôt immorale. Elle aime décidément entraîner son lecteur dans les coulisses des banlieues américaines huppées, où le vernis des apparences et de la réussite sociale commence à s'effriter.
Si je lui reconnais beaucoup de talent pour pénétrer dans l'intimité de ses personnages (féminins, surtout) et pour exposer leurs pulsions, leurs désirs, leurs doutes et leurs frustrations, j'espère avoir prochainement l'occasion de la redécouvrir dans un autre registre.
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Je découvre Laura Kasischke à travers la lecture de" A moi pour toujours", sans doute son plus gros succès commercial dans notre pays. Rétrospectivement je ne regrette pas mon choix bien que...

L'histoire est celle de Sherry Seymour, une femme entre deux âges, prof d'anglais dans une fac de seconde zone, d'un état de seconde zone (était-ce le Michigan ? Je ne saurais même pas le dire). Elle habite une ferme rénovée, à la périphérie de la ville, avec son mari (depuis plus de vingt ans) Jon. Chad, fils unique, fils chéri, vient de quitter le nid pour voler de ses propres ailes, même s'il revient à l'occasion des vacances scolaires. La vie de Sherry semble, à bien des égards, parfaite, si ce n'est un léger blues du fait du départ du fiston. Pourtant, un jour elle commence à recevoir, dans son casier, des mots d'amour (sois à moi pour toujours...) rédigés par un admirateur secret. Et l'illusion de commencer à se fissurer, jusqu'au final qui achèvera de tout faire voler en éclats.

J'ai d'abord été séduit par la prose de Laura Kasischke, qui possède un certain talent pour brosser une atmosphère en quelques mots, ainsi qu'un sens personnel de la métaphore et de l'adjectif qualificatif. Elle s'emploie à saisir dans toutes ses dimensions (mère, épouse, femme, fille de...) un personnage de femme qui arrive à un carrefour de sa vie (la fin de la quarantaine), un portrait plutôt réaliste et, par moments, émouvant. Néanmoins, arrive un moment (dans le deuxième tiers) où l'on commence à se lasser des questionnements perpétuels de Sherry (si la ponctuation était un marché, le cours du point d'interrogation ce serait envolé), d'autant que l'intrigue patine un peu. Ainsi, si la première partie est l'occasion de découvrir le personnage principal, on n'est pas loin de s'ennuyer ferme dans la deuxième. Cependant, cela vaut le coup de s'accrocher jusqu'au derniers tiers, qui voit les conséquences des actes posés par Sherry se mettre en place et déchirer progressivement le voile du quiproquo et du mensonge, bref mettre à mal une vie sans accrocs, patiemment construite pendant vingt ans.

J'ai globalement apprécié ce roman, surtout pour le style et l'écriture de son auteure. Les personnages sont crédibles, l'intrigue, sans être prenante, ménage quelques surprises (qu'on peut éventuellement voir venir) et les ambiances nous plongent dans une atmosphère qui restitue bien l'illusion que peut devenir le couple, mais également toutes formes de relations humaines (amicales, filiales, maternelles, professionnelles...)

Note : 3,5/5
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